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UNIVERSITE PARIS X – SEGMI – LICENCE 1
MICROECONOMIE
Chapitre 2 : La théorie microéconomique du
consommateur
2008 – 2009
Dans la théorie microéconomique du consommateur, celui
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ci est qualifié de rationnel, cad qu’il va
rechercher le meilleur des résultats possibles en économisant les ressources rares dont il dispose. Il
doit parvenir à la plus grande satisfaction possible, satisfaction procurée par la consommation d’un
certain nombre de produit…
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Dans la théorie microéconomique du consommateur, celui-ci est qualifié de
rationnel, cad qu’il va rechercher le meilleur des résultats possibles en économisant les
ressources rares dont il dispose. Il doit parvenir à la plus grande satisfaction possible,
satisfaction procurée par la consommation d’un certain nombre de produit ; c’est le panier
de consommation (x
A
; x
B
) ; cad la donnée de la quantité consommée des biens A et B.
Les biens sont qualifiés d’homogènes ; ce qui signifie qu’un type de bien se reconnait par
l’ensemble de ses caractéristiques. Ainsi, dès lors qu’une de ses caractéristiques se
modifie, cela devient un autre bien.
Le consommateur va donc rechercher les meilleures satisfactions possibles tout en tenant
compte des contraintes qui s’imposent à lui. La première à laquelle on pense est le
budget ; limité. Pour se procurer ce budget, le consommateur devra travailler, ce qui
implique donc une contrainte de temps (ou alors il peut détenir une dotation initiale).
C’est dans ce cadre que le consommateur rationnel va prendre ses décisions.
Dans la théorie du consommateur, on considère que chaque consommateur possède une
fonction d’utilité, cad sa fonction de production de la satisfaction qu’il retire du panier de
bien (x
A
; x
B
). Le consommateur doit donc être rationnel pour associer le panier de bien à
l’utilité qu’il procure.
On distingue 2 approches de la théorie de l’utilité :
La théorie de l’utilité cardinale (marginalistes)
La théorie de l’utilité ordinale (développée plus tard à partir de 1940)
Malgré tout, on ne va pas s’intéresser à distinguer si l’utilité est ordinale ou cardinale mais
on va simplement rappeler que chaque consommateur rationnel est doté d’une fonction
d’utilité qui résume précisément toute la rationalité du consommateur.
On va donc dans un premier temps déduire les règles de calcul économique qui vont
s’imposer au consommateur.
II . 1 – L’équilibre du consommateur (optimum)
II . 1 . 1 – La carte des courbes d’iso-utilité
Comme la fonction de production, la courbe d’iso-utilité est une application qui
permet d’associer à tout panier de consommation (x
A
; x
B
) le niveau de satisfaction,
d’utilité retiré.
ܷ:xA ; xB ܷ(xA ; xB)
On considère que les paniers de consommateur (x
A
; x
B
) proposent des quantités
positives de biens voulus par le consommateur.
ܷ=ܷ(xA ; xB)
C’est la fonction d’utilité.
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Le consommateur étant rationnel, la fonction d’utilité peut être enrichie de :
l’utilité moyenne d’un bien A ; cad le niveau d’utilité moyen retiré de la
consommation d’une unité d’un bien A :
ܷܯ
=ܷ
;ݔ
)
ݔ
l’utilité marginale d’un bien A ; cad l’utilité retirée de la dernière unité du bien A
consommé.
ܷ݉=߲ܷ
;ݔ
)
߲ݔ
On a une fonction à 3 variables, difficilement représentable graphiquement. On a donc
choisi de la représenter dans l’espace des biens (ݔ
;ݔ
) et on va définir une courbe d’iso-
utilité cad l’ensemble des paniers de consommation
;ݔ
) permettant de parvenir ç un
même niveau d’utilité ܷ
.
ܷ
=ܷ(ݔ
;ݔ
)
Ces courbes d’iso-utilité présentent les mêmes propriétés que celles énumérées dans la
théorie du production, à savoir que :
les courbes d’iso-utilité sont décroissantes
elles se déplacent dans l’espace des biens parallèlement à elles mêmes en fonction
d’un niveau d’utilité croissant (elles s’emboitent entre elles)
2 courbes d’iso-utilité ne se coupent jamais
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En ce qui concerne la 2
nde
propriété :
Si on augmente la quantité de bien A ainsi que la quantité de bien B consommée, on sera
alors forcément sur une autre courbe d’iso-utilité de rang plus élevé. Pourquoi ? Car si le
consommateur est rationnel, le fait d’augmenter ces 2 quantités à la fois ne peut que le
conduire sur un niveau d’utilité plus élevé. Donc on peut dire que ܷ
>ܷ
.
En ce qui concerne la 1
ère
propriété, qui nous intéresse le plus :
Dire que ces courbes sont décroissantes implique que le ܶܯܵ
஺/஻
, qui mesure la quantité
de bien A qu’il faut substituer à une quantité de bien B défaillante afin de maintenir
inchangé le niveau de l’utilité, sera égal à :
ܶܯܵ
஺/஻
=−߲ݔ
߲ݔ
(ܶܯܵ>0)
Et on démontre comme cela que le long de la courbe d’iso-utilité, le ܶܯܵ
஺/஻
, est égal au
rapport inverse des utilités marginales, cad :
ܶܯܵ
஺/஻
=−߲ݔ
߲ݔ
=ܷ݉
ܷ݉
On en déduit de cela que :
ܷ݉
߲ݔ
+ܷ݉
߲ݔ
=0
C’est la définition analytique de la courbe d’iso-utilité
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En tout point de la courbe d’iso-utilité ;
En partant d’un panier initial, choisissons de réduire la quantité consommée du bien B
tout en gardant le même niveau d’utilité ; ce qui implique d’augmenter ݔ
(1).
Si on diminue ݔ
sans augmenter ݔ
; on se retrouve sur une courbe d’iso-utilité plus
faible (2). Mais de combien ? La perte d’utilité est de :
ܷ݉
߲ݔ
<0
Ceci est le principe du TMS.
Si on compense ; on augmente ݔ
d’une valeur positive. Mais de combien ? On a un gain
d’utilité de :
ܷ݉
߲ݔ
>0
Comme on est resté sur la même courbe d’iso-utilité ; le gain compense la perte.
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