Objectifs du contrôle de la glycémie et traitement non médicamenteux Objectifs pour la plupart des patients Valeurs normales à envisager lorsqu’elles peuvent être atteintes sans danger Examens diagnostics Objectifs de traitement Objectifs recommandés pour le contrôle de la glycémie A1c (%) Glycémie à jeun (mmol/L) Glycémie postprandiale(2 h) (mmol/L) Objectifs pour la plupart des patients ≤ 7,0 4,0 à 7,0 5,0 à 10,0 Valeurs normales ≤ 6,0 4,0 à 6,0 5,0 à 8,0 (à envisager quand elles peuvent être atteintes sans danger) Recommandations Mesure la glycémie l’A1c environ tous les 3 mois Auto-surveillance de la glycémie à toutes les personnes diabétiques qui sont en mesure de le faire La personne diabétique de type 1 doit contrôler sa glycémie au moins 3 fois par jour La personne diabétique de type 2 traitée à l’insuline ou un AHGO doit effectuer au moins un contrôle de glycémie par jour La personne qui effectue l’auto-surveillance doit recevoir une formation initiale et périodique Pour confirmer l’exactitude des résultats obtenus avec un indicateur de glycémie il faut les comparer à ceux obtenus en laboratoire au moins une fois par année Dépistage et prévention Diabète de type 1 Diabète de type 2 Diabète de type 1 Récemment mis à l’épreuve des stratégies de prévention dans le cadre d’essais comportant une répartition aléatoire et d’autres essais du genre sont en cours Mais on n’a pas découvert de traitement préventif sûr et efficace Par conséquent toute tentative de prévention du diabète de type 1 ne doit être effectuée que dans le cadre de protocoles de recherche formels Diabète de type 2 Dépistage de masse peu efficace et coûteux car prévalence faible dans la population en général Dépistage chez personnes présentant des facteurs de risque de diabète de type 2 ou autres maladies associées au diabète de type 2 est plus utile et économique Le dépistage dès l’âge de 40 ans dans le cabinet du médecin de famille s’est révélé utile Facteurs de risque de diabète de type 2 Âge de 40 ans et plus Parent de premier degré atteint de diabète Membre d’une population à haut risque (autochtone, hispanique, sud-asiatique, asiatique ou africain) Antécédents d’intolérance au glucose ou d’anomalie de la glycémie à jeun* Présence de complications associées au diabète Maladie vasculaire* Antécédents de diabète gestationnel Accouchement d’un enfant de poids de naissance élevé HTA* DLP* Poids excessif* Obésité abdominale* Syndrome des ovaires polykystiques* Scizophrénie * En association au syndrome métabolique Test de dépistage Glycémie à jeun Glycémie aléatoire Glycémie après ingestion de 75 g de glucose Hémoglobine glycosylée (A1c) fructosamine Glycosurie Microalbuminurie Recommandations Fait annuellement chez tout le monde d’après les données démographiques et les critères cliniques Glycémie à jeun à tous les 3 ans chez les personnes de 40 ans et plus Glycémie à jeun et glycémie après ingestion de 75 g de glucose plus fréquemment chez les personnes qui présente des facteurs de risque additionnels de diabète Mesure de la glycémie 2 heures après ingestion de 75 g de glucose chez les personnes dont la glycémie à jeun est entre 5,7 et 6,9 mmol/L afin de repérer les personnes présentant une intolérance au glucose ou un diabète Recommandations afin de prévenir le diabète de type 2 Les personnes présentant une intolérance au glucose doivent se conformer à un programme structuré de modifications du mode de vie qui comprend une perte de poids modérée et des activités physiques régulières fin de réduire le risque de diabète de type 2 Les personnes qui présentent une intolérance au glucose, il faut considérer le traitement par la metformine, un biguanide ou l’acarbose afin de réduire le risque de diabète de type 2 Étude DREAM (diabetes Reduction Assessment with ramipril and rosiglitazone Medication démontre clairement que l’utilisation de la rosiglitazone a prévenu l’apparition du diabète DREAM Étude en double insu, contrôlé par un placebo, spécifiquement conçu pour étudier les effets d’un ACE inhibiteurs (ramipril 15 mg/jour) et/ou thizolidinedione (rosiglitazone 8 mg/jour) sur la survenue d’un diabète et d’un décès (critère primaire) et sur la récupération d’une normoglycémie (critère secondaire) chez 5269 sujets adultes âgés de 20 ans ou plus avec une diminution de la tolérance au glucose et/ou légère élévation de la glycémie à jeun mais sans maladie cardio-vasculaire. Il n’y a pas d’évidence statistique d’interactions entre les deux traitements pharmacologiques. Après un suivi médian de 3 années, l’utilisation du ramipril ne réduit pas de façon significative l’incidence du diabète et des décès, mais favorise une récupération de la normoglycémie. Par contre, le traitement par rosiglitazone réduit d’environ 60 % l’incidence du diabète de type 2 et accroit de 70 % les chances de récupérer une glycémie normale. Le fait de savoir si ce résultat remarquable correspond bien à une réelle prévention du diabète de type et n’est qu’un simple effet masquant du traitement doit être vérifié lors d’un nouvel examen après sevrage de la médication. Rev Med Liege, 61(10), 728-732 Conclusion Enfin, l’incidence des événements cardio-vasculaires est faible et fort comparable dans les différents groupes, à l’exception de la survenue plus fréquente de la décompensation cardiaque qui survient plus souvent sous rosiglitazone. Ces résultats suggèrent que l’inhibition du système rénine angiotensine ne doit pas être utilisée en tant que telle pour prévenir le diabète chez des sujets sans risques cardio-vasculaire élevé et renforcent les promesses placées dans le traitement par glitazone au tout début de l’histoire naturelle du diabète de type 2 Rev Med Liege, 61(10), 728-732 L’autocontrôle de votre diabète Objectif éducatif Contrôler les glycémies à domicile afin de maintenir un bon contrôle en tout temps Sujets traités • Le contrôle de la glycémie à domicile • L’équilibre à atteindre • L’hémoglobine glyquée LAIT Le contrôle de la glycémie et l’équilibre à atteindre NOV. AM MID I PM HS 6,7 LUNDI 12 4,5 5,2 6,1 MARDI 13 5,2 5,8 5,8 12,0 MER. 14 5,8 5,7 3,1 6,5 REMARQUES RESTAURANT EXCÈS D’EXERCICE Viser une moyenne de glycémie entre 4 et 7 mmol/L à jeun et avant les repas Viser une hémoglobine glyquée inférieure à 7 % LAIT Le lecteur de glycémie Posséder un seul lecteur de glycémie il doit : Être fiable Prendre peu de sang Posséder une mémoire Être facile à utiliser Demander peu ou pas d’entretien vous devez : • Obtenir un cours • Le faire vérifier au moins une fois par année La fréquence des contrôles En période d’instabilité 2 à 4 contrôles par jour et plus lors de malaises ou de maladies bénignes lors d’ajustement de traitement En période de stabilité 2 à 4 contrôles par semaine si aucune médication Au moins 1contrôle par jour si médication AHGO Au moins 1 à 4 par jour lors d’injections d’insuline L’alternance des contrôles selon la période de la journée NOV. AM 12 4,5 lundi mardi 13 mercredi 14 jeudi vendredi PM 5,8 3,1 x x REMARQUES 12,0 RESTAURANT 6,7 EXERCICE +++ x x x x HS 6,1 5,8 15 16 MIDI x x Le journal de glycémie vous permet de Comprendre votre diabète Expliquer les écarts de glycémies Calculer les moyennes de vos glycémies NOV. AM MIDI PM HS REMARQUES LUNDI 12 4,5 5,2 6,1 6,7 MARDI 13 5,2 5,8 5,8 12,0 RESTAURANT MER. 14 5,8 5,7 3,1 6,5 EXCÈS D’EXERCICE L’équilibre à atteindre entre Les éléments qui font augmenter la glycémie Les éléments qui font diminuer la glycémie LAIT 4 7 Les conséquences d’un diabète mal contrôlé L’hypoglycémie glycémies inférieures à 4 mmol/L L’hyperglycémie glycémies supérieures à 7 mmol/L L’hémoglobine glyquée Aspect scientifique Vulgarisé aux patients La description de l’hémoglobine glyquée La glycation apparaît lorsqu’un résidu de sucre vient se fixer sur des protéines Cette réaction nécessite aucun enzyme Plus il y a de sucre, plus il y a glycation L’A1c est l’ensemble des molécules d’hémoglobine par fixation du glucose Les résultats sont donnés en pourcentage par rapport à l’hémoglobine totale L’hémoglobine glyquée Le globule rouge Le taux de sucre durée de vie d’environ 3 mois varie 24 heures sur 24 Valeur normale moins de 6% selon les laboratoires Chez la personne diabétique inférieur à 7% s’avère excellent Le globule rouge Devient rigide Brise la paroi des vaisseaux Entraîne des rétrécissements et des blocages au niveau de la circulation sanguine Troubles macrovasculaires Troubles microvasculaires La fructosamine Circonstances où il faut privilégier la fructosamine au lieu de l’hémoglobine glyquée La fructosamine Ensemble des protéines glyquées sériques Cette glycation est un phénomène irréversible Leur concentration est en fonction des oses et en particulier du glucose Contrairement à l’A1c, la fructosamine n’est pas prise en défaut lors d’anomalies qualitatives et quantitatives de l’hémoglobine (anémies, hémoglobinopathies, myélomes) Traduit l’équilibre ou le déséquilibre à 2 à 3 semaines Elle est préférée dans le suivi de la femme enceinte La microalbuminurie Portrait des dommages actuels au niveau microvasculaires Micro albumin urie La microalbuminurie Sur un échantillon d’une seule miction Détermine les dommages actuels au niveau rénal Lors d’hyperglycémies refaire le test lorsque les glycémies seront normalisées Si dommage microvasculaire au niveau du nphron, ces dommages sont souvent présents dans l’ensemble des microvaisseaux de l’organisme La néphropathie diabétique expliquée aux personnes diabétiques Le rein nettoie le sang fonctionne comme un filtre Lors d’hyperglycémie ce filtre se brise laisse passer des substances nécessaires (albumine) Vous devez contrôler Microalbuminurie créatinine tension artérielle Le néphron Glomérules et ses capillaires sang sang Artériole afférente Tubule Cortex Urine Artériole efférente Calices majeures Calices mineures Se compare à une passoire oubliée sur un rond de poêle Jean-François Yale endocrinologue Les trous sont réunis par endroits et d’immenses trous à d’autres endroits Jean-François Yale endocrinologue Rapport albumine/créatinine La microalbuminurie non fiable si la personne a bu beaucoup d’eau avant le prélèvement ou si déshydratée Albumine sur créatinine urinaire plus fiable Fait de façon automatique Jean-François Yale endocrinologue