Un obus dans le cœur un texte de Wajdi Mouawad mis en scène Hervé Taminiaux avec Matthieu Gaudeau Compagnie « Flagrants Désirs » Un obus dans le cœur Texte de Wajdi Mouawad Mis en scène par Hervé Taminiaux (50 mn) Avec Matthieu Gaudeau Première lecture publique au cours du festival Les Insolites, organisé par la Scène Nationale d’Albi, mars 2010. Première représentation au Collège d’Espalion dans le cadre de Théâtre au collège, organisé par le Conseil Général de l’Aveyron et la MJC Rodez, avril 2011. Si la pièce tourne autour de la question de la mort d’une mère, c’est, comme toujours chez Wajdi Mouawad, avec la simplicité poétique des histoires que s’inventent les enfants pour s’affranchir des grands questionnements de la vie. Entre rêve et réalité, souvenir et fiction, les mots cicatrisent les maux de l’enfance et de l’adolescence et abordent avec sensibilité le mystère de la relation mère/fils. Wahab est en colère. Appelé d'urgence en pleine nuit, il est sur le chemin de l’hôpital où sa mère se meurt. Au court de ce trajet hivernal, en pleine tempête de neige, il est aux prises avec ses pensées et ses souvenirs (le traumatisme d’un attentat sanglant). Sa mère va mourir et Wahab se dit qu’il va peut-être pouvoir enfin grandir et vivre. La relation d’un fils à sa mère, ce sont des douleurs et de l’amour mêlés, et il s’agit de mettre des mots sur tout cela. Wajdi Mouawad Découverte majeure du théâtre contemporain des dix dernières années, Wajdi Mouawad est un artiste complet qui allie l'écriture, la mise en scène et le jeu. Il est né en 1968 au Liban, que très jeune il a dû fuir pour cause de guerre. Réfugiée en 1978 en France, n’y trouvant pas la terre d’asile ni les papiers espérés, sa famille émigre en 1983 au Québec où Wajdi découvre une vie théâtrale très créative et reçoit une formation d’acteur à l’École Nationale du Théâtre du Canada. Associé tour à tour à la compagnie Théâtre Ô Parleur (1990-1999) et au Théâtre de Quat’sous (2000-2004), il fonde en 2005 la première compagnie franco-québécoise, Abé carré cé carré (Québec) / Au carré de l’hypoténuse (France), partageant son activité de part et d’autre de l’Atlantique. Avec Rêves l'artiste signe son premier spectacle à partir de son propre texte. Inspiré par les thèmes de la guerre, de la mémoire et de la filiation, Wajdi Mouawad publie et met en scène Littoral et Forêt et commence à connaître une notoriété internationale. En 2005, il refuse le Molière du Meilleur auteur francophone qui devait lui être décerné. Son but : dénoncer le travail de certains directeurs de théâtre qui négligent la lecture des manuscrits et qui, en ce sens, ne s'impliquent pas dans la promotion des jeunes dramaturges. Un obus dans le cœur Un obus dans le cœur est un court récit (moins d’une vingtaine de pages), créé au théâtre de Sartrouville lors de la biennale de création théâtrale pour la jeunesse et édité aux éditions Actes Sud. Il met en scène le monologue de Wahab, jeune homme de 19 ans, réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone qui lui apprend que sa mère, malade d’un cancer, agonise. En route pour l’hôpital, Wahab est assailli par les souvenirs, des sentiments troubles, réveillés par la mort imminente d’une mère qui a pour lui, le jour de ses 14 ans, perdu son visage familier. Ce texte qui retrace la vie du jeune homme, convoque les cauchemars de l’enfance, les traumatismes de l’histoire et les tracas du quotidien. Très lisible de par sa langue contemporaine au registre familier alliant humour et poésie, le texte est d’une compréhension littérale aisée. En revanche, cette facilité « littérale » n’est aucunement liée à une facilité de compréhension, au contraire : le texte évoque la douleur du deuil, l’étrangeté à soi-même, aux autres et au monde. Volontiers « dérangeant » (Wahab ne parvient pas à « pleurer » sa mère agonisante), et d’une extrême violence également (la scène de l’attentat du bus en particulier), il provoque des questionnements profonds qui n’ont rien d’évident et auxquels il serait bien difficile de répondre par des certitudes. On peut légitimement penser que les thèmes abordés (révolte, confusion des sentiments, mal-être) résonnent profondément chez des adolescents en prise avec la violence du monde contemporain et la difficulté à se construire. Il y a fort à parier que si l’étude du texte peut se révéler éprouvante, elle sera aussi riche et dense en émotions et enseignements. Théâtre au collège – Collège au théâtre Un obus dans le cœur est un monologue de théâtre écrit par Wajdi Mouawad dans lequel les éléments autobiographiques trouvent des échos dans la fiction. En effet, comme souvent chez Wajdi Mouawad, le lien à l’autobiographie est toujours retravaillé par une écriture marquée par l’onirisme. La construction du récit au présent permet le surgissement des souvenirs, par associations d’idées principalement, et ainsi, le temps du récit devient un temps reconstruit qui bouleverse la chronologie des événements. Théâtralement, cet enchevêtrement de présents multiples permet de passer de l’épique au dramatique et inversement, d’alterner incarnation et distanciation. Nous souhaitons présenter notre spectacle de façon intimiste, à une cinquantaine d’élèves, dans une petite salle ou une salle de classe. Il s’agit de désacraliser le Théâtre, de le rendre plus proche, moins étranger, de montrer que l’acte théâtral peut avoir lieu ailleurs que dans des théâtres. Notre mise en scène dure une cinquantaine de minutes et permet ensuite d’engager une discussion avec les élèves sur le texte, la mise en scène, le théâtre, l’écriture, le rapport à l’actualité. Nous pouvons également mener des ateliers de pratiques artistiques tels que nous les avons menés dans différents établissements du Tarn (voir présentation de la compagnie). Nous restons à la disposition des professeurs et des directeurs d’établissements qui souhaiteraient nous rencontrer afin d’imaginer ensemble d’autres formes d’interventions. « Flagrants Désirs », une brève présentation. Depuis sa création, la compagnie “Flagrants Désirs”, dirigée par Hervé Taminiaux, a développé principalement trois axes de travail : - la création de spectacles de théâtre (Na de Rezvani, Été et La furie des nantis d’Edward Bond, Champion de jeûne d’après Tadeusz Rozewicz, Extermination du peuple de Werner Schwab, In Situ et Direct de Patrick Bouvet, Mademoiselle Julie de August Strindberg, Peepshow dans les Alpes de Markus Köbeli , Fabliaux, Agamemnon de Rodrigo Garcia) et la coproduction de spectacles de danse contemporaine (Cie Cave Canem-Philippe Combes) - la formation par le biais d’ateliers-théâtre, notamment au sein des Instituts de Formation des Hôpitaux de Toulouse (Culture à l’Hôpital) et au sein de l’Université Champollion à Albi, - les actions de sensibilisations (lectures et rencontres-débats) en collaboration avec les Scènes Nationales d’Albi et de Foix en direction de milieux défavorisés sur le plan rural ou social, ou en milieu hospitalier pour les patients et le personnel soignant (Rangueil, Salies du Salat, Albi, Gaillac, Carmaux, Valence d’Albigeois). La compagnie a été en résidence au sein de la Scène Nationale d’Albi en 2007-2008-2009 et a été choisie pour être soutenue en 2010/2011 par le Théâtre de la Digue à Toulouse. (http://www.ladigue.org/). Plus particulièrement en milieu scolaire : Au cours de la résidence passée au sein de la Scène Nationale d'Albi de 2007 à 2009, la compagnie a pu, dans le cadre des missions qui lui ont été confiées, réaliser deux tournées d'été dans plusieurs communes du département du Tarn (avec notamment Le petit chaperon rouge de Joël Pommerat et Le joueur de flûte de Hammelin pour le jeune public) et effectuer plusieurs participations à Collèges et Lycées au Théâtre (avec Mon père qui fonctionnait par périodes cullinaires et autres de Elisabeth Mazev). De nombreux ateliers de pratiques artistiques ont été dirigés dans différents établissements à Albi (Lapérouse, Bellevue, Rascol, Jean Jaurès, Balzac), Castres, Gaillac, Carmaux, Gaulhet, SaintJuéry, Cordes... et au sein de l’Institut Médico-Éducatif à Florentin. Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad a été présenté en version légère dans une vingtaine d’établissements de l’Aveyron (MJC Rodez) et des Hautes-Pyrénées (Scène Nationale de Tarbes). « Flagrants Désirs » 4, rue Raymond Boulogne 31500 Toulouse Mail : [email protected] Hervé Taminiaux : 06 87 11 85 57