Présentation des travaux des options théâtre de Gap Ce Dimanche 19 Mars 2017 s'est tenu la présentation des travaux des options de première et de terminale des Lycées Aristide Briand et Dominique Villars de Gap. Le théâtre La Passerelle qui travaille avec les enseignants et la metteure en scène a donc ouvert ses portes aux familles. Rêves de Wajdi Mouawad (élèves de première-option théâtre) Il s'agit d'une option légère, les élèves pratiquant trois heures par semaine soit avec leur enseignant, Pascale Présutti pour les premières, Jean-Michel Fantozzi pour les Terminales, soit avec un metteur en scène proposé par le théâtre La Passerelle, Cécile Brochoire de la Compagnie Chabraque. L'année de travail se déroule comme suit : Après une première période de travail théâtral axé davantage sur le groupe et l'expressivité, un week-end important a lieu. En effet deux jours sont consacrés au choix des textes. C'est un moment d'autant plus important pour les terminales qu'il s'agit des textes qu'ils présenteront au bac. Tout le monde est sollicité pour l'apport culturel : enseignant, metteur en scène et surtout élèves. La problématique, la thématique de travail est commune aux deux niveaux mais va être abordée ensuite différemment selon les textes support. Les deux groupes sont partis de l'analyse du texte de Stéphane Hessel Indignez-vous !. Tandis que les élèves de première ont travaillé sur le processus de création d'un personnage qui se révolte, les terminales sont plutôt partis sur l'engagement. Les élèves rapportent que ce week-end est central pour eux, car il permet un échange et des débats vraiment intéressants. Mais c'est aussi l'occasion de passer à une autre sorte de travail : réfléchir à une mise en scène, mémoriser un texte, incarner un personnage, une idée. Une tâche ardue de rigueur et de recherche qui est un véritable challenge pour la plupart d'entre eux ! Les onze élèves de première ont présenté Rêves de Wajdi Mouawad : Willem, écrivain quelque peu torturé, loue une chambre d'hôtel et passe la nuit à écrire. Surgissent alors dans la pièce les personnages qu'il crée et qui évoluent au fur et à mesure que l'imaginaire de l'auteur se déploie. Les élèves craignaient surtout que le spectateur ne comprenne pas vraiment quel personnage appartenait au réel et quel personnage appartenait à l'imaginaire du créateur. Mais par le jeu des lumières, une sorte de code vestimentaire, et la force de jeu des apprentis-comédiens, la distinction n'a pas été si complexe que cela à saisir ! Ils s'en sont véritablement bien tiré d'autant plus qu'un des personnages était un souvenir de l'hôte et que l'hôte elle-même devenait une facette du personnage principal ! Rêves de Wajdi Mouawad (élèves de première-option théâtre) Les vingt élèves de Terminale sont, quant à eux, partis sur un fonctionnement complètement différent. A partir d'une trame, Indignez-vous ! de Stéphane Hessel présenté comme un discours à l'adresse du peuple, les étudiants ont choisi différents motifs d'indignation : les préjugés, le racisme, la condition féminine, l'éducation, la superficialité… Les spectateurs ont donc pu savourer, découvrir ou redécouvrir les textes Un autre challenge : pas de coulisse! les suivants : Le misanthrope de Molière, Djihad, la élèves étaient présents du début à la fin dans pièce d'Ismaël Saidi, La Belle et la Bête de Jean cet "orchestra" et devaient gérer les Cocteau, « Michu » et « Guerre et paix » in Les changements de costumes sur scène. Défi Courtes de Jean-Claude Grumberg, « Sachons relevé pour les terminales! reconnaître une femme d'un homme » in Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis de Pierre Desproges, Et pendant ce temps Simone veille ! de Corinne Berron, Bonbon, Hélène Serres, Vanina Sicurani Trinidad et enfin Projet d'éducation prioritaire de Ravalec. Ce mode de présentation par saynètes, alterné de temps à autre par le discours extrait d'Indignez-vous !, permet aux élèves, fort nombreux, de jouer un rôle suffisamment « consistant » car il ne faut pas oublier que c'est ce qu'ils joueront pour le bac ! C'est en tout cas le choix qu'ils ont fait car chacun avait des motifs de révolte différent et un travail de type choral leur semblait complexe à mettre en oeuvre. A la suite de leur présentation , les étudiants étaient enchantés de leur travail mais on pouvait sentir que l'échéance du bac et l'idée de présenter leur scène étaient encore loin, voire très loin pour certains ! Le bilan reste des plus positifs : plus qu'une option à présenter au bac, ils constatent qu'ils sont devenus des personnes capables de prendre la parole au sein d'un groupe, qu'ils ont acquis une certaine aisance à l'oral, qu'ils ont acquis également un esprit critique, qu'ils sont devenus de véritables spectateurs (comme toute option, ils se rendent à 7 spectacles dans l'année en lien avec la problématique donnée) capables de donner un avis Les élèves de terminale, une promotion argumenté sur ce qu'ils ont vu. Nombre d'entre eux nombreuse! affirment qu'ils continueront à se rendre au théâtre par la suite voire à pratiquer dans une compagnie amateur ou dans le cadre d'une option sur leur lieu d'étude. L'option théâtre aura donc permis de faire grandir des jeunes et de les ouvrir au monde du spectacle vivant et de la culture.