Résection des tumeurs neuroendocrines du grêle

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ARTICLE IN PRESS
Journal de Chirurgie Viscérale (2017) xxx, xxx—xxx
Disponible en ligne sur
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
VIDÉOS EN CHIRURGIE VISCÉRALE
Résection des tumeurs neuroendocrines du
grêle : technique chirurgicale — avec
vidéo夽
Small bowel neuroendocrine tumors surgery: Technical point — with video
A. Pasquer a,∗,b, G. Poncet a,b
a
Département de chirurgie digestive et oncologique, hôpital universitaire E.-Herriot, 5,
place d’Arsonval, 69003 Lyon, France
b
Université Claude-Bernard Lyon 1, 69622 Lyon, France
MOTS CLÉS
Neuroendocrine ;
Intestin grêle ;
Carcinoïde ;
Curage ;
Résection
KEYWORDS
Neuroendocrine;
Small bowel;
Carcinoid;
Node resection
Les tumeurs neuroendocrines de l’intestin grêle représentent 25 % des tumeurs neuroendocrines digestives. Il est recommandé de réséquer la tumeur primitive même en cas de
métastases pour prévenir les complications locales (ischémie mésentérique, perforation
et occlusion intestinale). La conduite à tenir vis-à-vis du curage ganglionnaire n’est pas
standardisée et dépend de l’extension ganglionnaire. Cependant, la résection d’au moins
sept ganglions est associée à une augmentation de la survie globale [1]. Cette vidéo montre
la gestion opératoire standardisée basée sur les recommandations de l’European Neuro
Endocrine Tumours Society [2]. La vidéo montre une situation fréquente qui correspond à
plusieurs tumeurs iléales sur un segment à droite de la terminaison des vaisseaux mésentériques supérieurs. La voie d’abord est une laparotomie médiane. L’exploration doit aboutir
à une cartographie précise des lésions tumorales [2]. Cette exploration est complétée par
une échographie hépatique pour détecter des lésions non répertoriées en préopératoire.
Cette étape est fondamentale pour la gestion ultérieure des métastases hépatiques. Aussi,
il faut explorer minutieusement l’intestin grêle dès l’angle duodéno-jéjunal par inspection, palpation et compression bidigitale du grêle (jusqu’à 60 % de lésions sont méconnues
en préopératoire) [2]. Ensuite, la résécabilité vasculaire de la masse ganglionnaire est
DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jviscsurg.2016.11.002.
Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral Surgery,
en utilisant le DOI ci-dessus.
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : [email protected] (A. Pasquer).
夽
http://dx.doi.org/10.1016/j.jchirv.2016.10.003
1878-786X/© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
JCHIRV-721; No. of Pages 2
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Figure 1. Scanner abdomino-pelvien au temps artériel. Tumeur
neuroendocrine (primitif, flèche blanche) hypervasculaire.
A. Pasquer, G. Poncet
Figure 3. Dissection de la veine mésentérique supérieure jusque
dans sa portion rétro-pancréatique.
différents temps nécessaires à la réalisation d’une chirurgie
pour tumeurs neuroendocrines de l’intestin grêle (Fig. 1—3).
Contributions des auteurs
Garantie du contenu de l’article : AP, GP ; concept de
l’étude/design de l’étude : AP, GP ; révision du manuscrit :
AP, GP ; recherche bibliographique : AP, GP.
Annexe A. Matériel complémentaire
Figure 2. Palpation bidigitale et mesure minutieuse de l’intestin
grêle afin de repérer les tumeurs.
confirmée. Une dissection au dessus de l’angle de Treitz
est réalisée avec une manœuvre de Kocher pour aborder
la veine mésentérique supérieure et l’origine de l’artère
mésentérique supérieure. Un curage à l’origine est réalisé
en amont des vaisseaux coliques supérieurs droits, au
contact de l’uncus du pancréas. Cette approche impose
généralement la réalisation d’une hémicolectomie droite.
Cependant, il est parfois possible de préserver l’artère
iléocolique lorsqu’elle prend, comme ici, son origine très
haut sur l’artère mésentérique supérieure. Ceci permet
sa préservation sans gêner le curage au bord droit de
l’artère mésentérique dans sa portion rétropancréatique.
Secondairement la dissection est menée au bord gauche des
vaisseaux mésentériques. Il faut laisser au mieux un minimum de 3 branches jéjunales pour ne pas risquer un grêle
court [3]. L’angioscanner avec reconstruction est un outil
précieux pour anticiper la résécabilité de la masse ganglionnaire en préopératoire [3]. L’intervention se termine par la
section proximale et distale du tube digestif, puis la réalisation de l’anastomose iléo-iléale. Une cholécystectomie est
réalisée en raison des risques de cholécystite ou de nécrose
après embolisation et/ou de lithiase biliaire induite par
les analogues de la somatostatine. Cette vidéo montre les
Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible sur
http://www.sciencedirect.com et http://dx.doi.org/10.
1016/j.jchirv.2016.10.003.
Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Références
[1] Landry CS, Lin HY, Phan A, et al. Resection of at-risk mesenteric lymph nodes is associated with improved survival in
patients with small bowel neuroendocrine tumors. World J Surg
2013;37(7):1695—700.
[2] Pasquer A, Walter T, Hervieu V, et al. Surgical management
of small bowel neuroendocrine tumors: specific requirements
and their impact on staging and prognosis. Ann Surg Oncol
2015;22(Suppl 3):742—9.
[3] Lardière-Deguelte S, de Mestier L, Appéré F, et al. Toward
a preoperative classification of lymph node metastases in
patients with small intestinal neuroendocrine tumors in
the era of intestinal-sparing surgery. Neuroendocrinology
2016;103(5):552—9.
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