forte valeur ajoutée et des profits élevés (utilisés pour renouveler l’appareil productif et intégrer les avancées en terme de progrès technique, donc élever à nouveau la Pté) et des salaires élevés (qui augmentent le pouvoir d’achat, donc la demande - création de débouchés pour la production - et permettent de supporter la pénibilité du travail à la chaîne). OST et croissance : !" • Le Fordisme a favorisé la Cr, permettant un enchaînement entre Cr du pouvoir d’achat, donc de la demande de consommation, donc de la production, et finalement du PIB. Parallèlement, le renouvellement des équipements augmente également, par l’intermédiaire de la Pté, le niveau de production. • Mais le Fordisme a également profité d’opportunités de Cr, notamment du besoin de reconstruction d’après-guerre et des débuts de la société de consommation, foyer de demande potentielle. II. La crise de l’OST Sous l’effet de facteurs internes au modèle : !" Problème n°1 (1960-1970) : Travail sans intérêt et trop parcellisé • Résistance du personnel: absentéisme, sabotage, rétention d’information, conflits, perte d’efficacité dans le travail… Problème n°2 (dès 1980) : Ralentissement des progrès de Pté • A terme, le partage de la valeur ajoutée a été défavorable aux investissements, n’assurant pas un renouvellement des équipements suffisant (baisse de Pté). • Or si la Pté diminue, le niveau des salaires diminue aussi (moins de valeur ajoutée est dégagée). Par suite la demande diminue et limite les débouchés donc la production (et la Cr. dont elle est un indicateur!)… ce qui incite à reduire le niveau d’emploi. Sous l’effet de facteurs externes : !" • Chocs pétroliers de 1973 et 1979 : ponction sur les revenus • Changement de contexte économique : − Demande de produits différenciés et innovants, donc des séries limitées (les ménages veulent de la nouveauté et des produits plus adaptés à leurs goûts propres). − Orientation vers une société de services, peu adaptée au fonctionnement fordiste. (Le secteur tertiaire présente peu de progrès de productivité. Afin de préserver le taux de Cr. du PIB, la seule solution est d’augmenter sans cesse le nombre des emplois et donc de baisser leur niveau de rémunération.) Changement de contexte social : !" • Refus de la société de consommation • Besoin de réalisation personnelle, d’intérêt dans le travail Conclusion : système trop rigide, peu adapté au nouveau contexte III. Les nouvelles formes d’OT Un mot d’ordre : plus de flexibilité (conjoncture changeante). Principes de base : !" • Informatiser et robotiser pour augmenter le rendement et gérer des flux d’information de plus en plus complexes (adapter rapidement la production à la demande, calculer les itinéraires de livraison les plus rapides en fonction de l’heure) : les ouvriers doivent être polyvalents (moins de travail humain par tâche donc plus de tâches pour chacun) et mieux formés qu’avant. • Rendre un intérêt au travail ouvrier (cercles de qualité, groupes semi-autonomes, enrichissement des tâches) pour éviter les conséquences de l’insatisfaction, permettre aux opérateurs de gérer les problèmes à leur source avant qu’ils ne perturbent toute la production, rendre plus compatibles les buts des salariés et ceux de l’entreprise (meilleurs résultats). Ces nouvelles formes d’OT sont inspirées du Toyotisme et cherchent avant tout à satisfaire le « client Roi » en se basant sur une redécouverte des compétences des salariés. Critiques et limites : !" • Ces nouvelles formes d’OT sont-elles vraiment des innovations ? Souvent qualifiées de néo-tayloristes, elles changent plus la forme du travail que son fond : persistance du travail à la chaîne, besoin de méthodes d’ensemble décidées par les supérieurs et d’une certaine forme de chronométrage (rendement et délais…). • Les limites du modèle Toyotiste lui-même Une production trop diversifiée peut-être néfaste (Exemple : Toyota), une flexibilité très poussée oblige à beaucoup d’heures supplémentaires ce qui décourage les jeunes (recours au travail temporaire, moins adapté), contradiction entre l’intérêt des salariés à voir maintenu le niveau d’emploi et l’encouragement (pécuniaire) à réduire le temps passé sur chaque produit (sans que le même niveau d’emploi soit garanti…). MemoPage.com SA © / 2006/ Auteur : Sandra Brun La première application concrète à grande échelle du Taylorisme Principes : il s’agit d’un système de production basé sur : • le travail à la chaîne (application des principes Tayloriens) et la standardisation de la production (un seul produit par usine) débouchant sur des économies d’échelle, • une politique de hauts salaires. • Le cercle vertueux Fordien : un système qui s’auto-entretient : L’application des principes de base du Taylorisme combinée à la standardisation de la production permettent un niveau de production très élevé (gain de productivité par le travail à la chaîne et économies d’échelle). Pour un nombre d’employés et un temps de travail constants, la hausse de la production entraîne une hausse de la productivité du travail (Pté). Une forte Pté permet de dégager une Le Fordisme : !" • la parcellisation des tâches • la division du travail entre les fonctions de conception et d’exécution (tâches élémentaires exécutées par les ouvriers). Ces deux principes aboutissent selon Taylor à la méthode la plus efficace : c’est l’organisation scientifique du travail. Le Taylorisme : Mode d’OT fondé sur : !" Appliqué aux Etats-Unis depuis le début du siècle, puis en Europe. I. L’Organisation Scientifique du Travail (OST) Croissance 1900-1960 Fordisme années 1970 Dysfonctionnements liés au Fordisme + Instabilité du contexte économique et social = Fin du Fordisme, crise de croissance Effet contesté sur la croissance 1980-2000 Nouveau modèle d’OT Schéma général : !" Evolution de l’organisation du travail, liens avec la croissance