CURRICULUM Forum Med Suisse 2006;6:497–500 497 La mucoviscidose: un tournant. 1re partie Alexander Möllera, Markus Hoferb, Johannes H. Wildhabera, Annette Böhlerc a b c Pädiatrische Klinik, Abteilung Pneumologie, Kinderspital Zürich Medizinische Klinik, Kantonsspital Winterthur Departement Innere Medizin, Abteilung Pneumologie, Universitätsspital Zürich Quintessenz 쎲 Il y a en principe deux concepts thérapeutiques de la mucoviscidose, d’une part l’action sur les phénomènes pathogénétiques à la base de la maladie, et donc une stratégie principalement préventive, et de l’autre le traitement rapide et adéquat des manifestations cliniques, et donc une stratégie principalement ciblée sur les symptômes. 쎲 Le premier groupe comprend les mesures modulant le produit génique ou le gène lui-même (stimulation d’autres canaux des ions chlore et modification médicamenteuse du CFTR [cystic fibrosis transmembrane conductance regulator]) ou substituant le gène défectueux. Les options visant le produit génique CFTR n’en sont qu’aux premiers stades de développement et ne sont donc pas encore utilisables en pratique clinique. 쎲 La stratégie symptomatique a pour but premier de limiter les conséquences de la maladie. La diminution de l’inflammation, avec le contrôle de la contamination bactérienne des voies respiratoires et du mucus visqueux qui est à l’origine de la maladie, sont au premier plan. 쎲 Malgré le fait que l’amélioration des interventions thérapeutiques a permis d’atteindre une amélioration impressionnante de la survie des patients atteints de mucoviscidose au cours de ces dernières décennies, la transplantation pulmonaire est toujours le seul traitement possible de la pneumopathie de la mucoviscidose au stade terminal. Summary Cystic fibrosis then and now. Part 1 쎲 Two basic principles govern the treatment of cystic fibrosis (CF) of the lung. The first aims at influencing the pathogenetic basis of the disease, and is thus a preventive strategy. The second is geared to early and persevering treatment of disease manifestations and is thus a symptom-based strategy. 쎲 The first strategy includes interventions on the gene product or the gene itself. Examples are stimulation of alternative chloride ion channels or modification of CFTR by drugs. Another option is to replace the gene by gene therapy. The treatments interacting with the gene product CFTR are still in the preliminary stages of development and do not yet form part of clinical management. 쎲 The primary aim of the symptom-based strategy is to palliate the consequences of CF of the lung. The most important options are reduction of airway inflammation, infection control and mobilisation of the highly viscous mucus. 쎲 Despite an impressive increase in survival due to better treatment modes in recent decades, lung transplantation is the only effective treatment option in end-stage CF of the lung. Introduction L’espérance de vie des patients atteints de mucoviscidose (ou «cystic fibrosis», CF) s’est très nettement améliorée au cours de ces vingt dernières années. Le diagnostic de mucoviscidose était la plupart du temps associé à une vie aussi courte que malheureuse. Mais aujourd’hui les patients atteints de mucoviscidose ont en grande majorité une enfance et une vie d’adulte plus ou moins normale, avec ou sans transplantation pulmonaire. Les raisons de ce meilleur pronostic sont multiples: – concepts thérapeutiques plus efficaces; – prise en charge spécialisée par des équipes pluridisciplinaires; – meilleure communication et information; – attitude plus positive des patients. La mucoviscidose est une maladie complexe qui, en plus d’une prise en charge médicale spécialisée, demande un suivi compétent dans les questions physiothérapeutiques, diététiques et sociales. Cette prise en charge globale et compétente n’est possible par une équipe de spécialistes traitant essentiellement le tableau clinique de la mucoviscidose et se tenant au courant des tout derniers développements grâce à une communication nationale et internationale. En Suisse, cette communication se fait dans le cadre du SWGCF (Swiss Working Group for Cystic Fibrosis) qui, en tant que groupe de travail indépendant, fait tout pour discuter et coordonner les questions et problèmes d’ordre médical. L’amélioration du pronostic et l’introduction de nouveaux concepts thérapeutiques ont donné davantage d’espoir aux patients et à leur entourage. Un point important est que les connaissances sur les mécanismes génétiques et moléculaires de cette maladie ont ouvert la voie à de nouvelles options thérapeutiques. Malgré ces connaissances, la voie de la recherche à l’application clinique est longue et difficile. La transplantation pulmonaire s’est, il est vrai, clairement établie comme modèle de traitement, mais d’autres options médicamenteuses restent par contre souvent des théories scientifiques, pour le moment du moins. Ceci s’explique en partie par le long chemin que doit suivre un médicament avant de Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article à la page 491 ou sur internet sous www.smf-cme.ch. CURRICULUM pouvoir être utilisé couramment en clinique. L’accès des patients à ces nouveaux traitements médicamenteux n’est souvent possible que dans le cadre d’études. Ces nouveaux traitements sont en outre souvent très chers et ne sont administrés qu’au compte-gouttes, et de nombreux pays n’en disposent même pas du tout. L’article qui suit présente les nouveaux concepts thérapeutiques qu’ont apporté les connaissances en génétique et en biologie moléculaire pour la mucoviscidose, et lesquels se sont établis en clinique. De la recherche à la clinique Il y a en principe deux concepts thérapeutiques de la mucoviscidose, d’une part l’action sur les défauts physiopathologiques à la base de la maladie, qui représente donc une stratégie principalement préventive, et de l’autre le traitement rapide et adéquat des manifestations de la maladie, à savoir l’inflammation et la contamination bactérienne des voies respiratoires, sans oublier les sécrétions visqueuses qui en sont à la base. Action sur les défauts physiopathologiques à la base de la maladie Les connaissances scientifiques et la compréhension du défaut de structure au niveau moléculaire et génétique, avec la clarification des mécanismes physiopathologiques à l’origine de la clinique complexe que présentent les patients atteints de mucoviscidose, ont permis de développer des stratégies thérapeutiques modulant ou substituant le produit génique ou le gène luimême. De telles interventions doivent se faire à un moment de la vie de ces patients où aucune lésion irréversible ni aucune contamination bactérienne chronique n’ont encore pu s’établir. Les traitements ciblés sur la problématique de fond visent à améliorer ou remplacer la fonction du CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator) défectueux. Toutes les options agissant sur le produit génique CFTR n’en sont qu’à leurs premiers stades de développement. De nombreuses options efficaces en laboratoire (par ex. en culture cellulaire) ne sont pas encore devenus des médicaments utilisables. Stimulation d’autres canaux ioniques L’épithélium respiratoire normal dispose de deux canaux faisant passer les ions chlore au niveau de la membrane apicale, le premier dépendant de l’AMPc, contrôlé par le complexe protéique CFTR, le second étant un canal «alternatif». Ces connaissances ont fait rechercher des possibilités de stimuler d’autres canaux du chlore que le CFTR et de contourner ainsi le canal défectueux. Un médicament candidat est le dénufosol tétrasodique, INS37217, qui active le récepteur P2Y2 des les cellules de l’épithélium respiratoire Forum Med Suisse 2006;6:497–500 498 [1]. Il provoque d’une part une sécrétion accrue de chlore et d’eau, et de l’autre augmente la fréquence des vibrations ciliaires et améliore donc la clairance mucociliaire. Les premières études cliniques montrent que cet agoniste du récepteur P2Y2 est bien toléré, en inhalation tout au moins [1]. Nous ne savons pas encore si ces «canaux de remplacement» parviennent à influencer le déséquilibre sel/eau épithélial dans une mesure cliniquement significative. Le CFTR comme cible ou amélioration de la fonction génique par modulation du produit génique La formule structurelle et le mode d’action du CFTR ont fait l’objet de recherches approfondies. Ces connaissances détaillées sont exploitées pour rechercher des options thérapeutiques influençant la fonction du CFTR, ou permettant son expression à la surface des cellules. Nous ne savons toujours pas combien il faut de CFTR pour obtenir un effet clinique significatif. Il est possible que 10–35% de l’activité du canal des ions chlore suffise déjà [2]. Environ 69% des allèles de la mucoviscidose ont la mutation deltaF508 CFTR et pratiquement 90% des patients sont porteurs d’au moins une copie de ce deltaF508 CFTR. Cette mutation donne une protéine CFTR mal constituée, encore reconnue à l’intérieur du réticulum endoplasmique (RE) par le contrôle de qualité des dits chaperons de la cellule, captée et dégradée dans les protéosomes. Les substances diminuant cette fonction de contrôle, c.-à-d. inhibant la fonction de ces chaperons, permettent au deltaF508 CFTR de sortir du RE et de parvenir à la surface de la cellule. Là, le CFTR peut conserver sa fonction, même si elle est nettement diminuée par sa structure non optimale. Les inhibiteurs des pompes à calcium du réticulum sarcoplasmique/endoplasmique (SERCA) ont un tel effet mobilisateur du deltaF508 CFTR. Les exemples de telles substances sont le MPB, la thapsigargine ou la curcumine. La curcumine a eu un grand écho dans les médias, du fait qu’il s’agit d’un constituant du curcuma, épice du curry, consommé en grandes quantités dans le monde entier et donc bon marché [3]. Une fonction correctrice a pu lui être démontrée dans des lignées cellulaires et chez la souris, mais les premiers résultats des études de phase 1 chez des patients atteints de mucoviscidose ne montrent malheureusement aucun effet. Une autre possibilité de modifier le produit génique est celle des gènes modificateurs. Cette partie de la recherche profite très largement du «gene mapping». Le fait qu’il doit y avoir des gènes modificateurs est confirmé par la variabilité phénotypique du même génotype. Certains patients porteurs de la mutation homozygote classique deltaF508 ont une évolution pulmonaire très discrète, alors que d’autres présentent CURRICULUM une baisse rapide et inexorable de leur fonction pulmonaire. Nous pensons que des gènes modificateurs protecteurs pourraient être spécifiquement stimulés par des médicaments. Une autre option est la véritable thérapie génique, dans le but d’introduire un gène CFTR normal dans les cellules des voies respiratoires et de permettre ainsi la production d’une protéine CFTR fonctionnelle. Le concept actuel de la thérapie génique somatique dans la mucoviscidose se base sur l’observation qu’après introduction d’ADNc plasmidique exogène, codant pour le CFTR type sauvage, des cellules épithéliales respiratoires prélevées chez des patients atteints de mucoviscidose ont perdu leur mode de sécrétion ionique typiquement perturbé dans la mucoviscidose et acquis une sécrétion ionique physiologique. Une expression et une structure correcte de la protéine CFTR, de même que de son transport cytoplasmique vers la membrane cellulaire, ont par conséquent pu être démontrés par immunohistochimie. Ces cellules ont ainsi pu être phénotypiquement corrigées. Le transfert de matériel génique n’est plus un problème insurmontable. L’épithélium des voies respiratoires a cependant toute une série de fonctions de défense, qui empêchent massivement l’introduction d’ADN modifié dans la cellule. Ces barrières se sont développées pendant des millions d’années pour empêcher l’invasion de pathogènes dans les poumons. Une autre barrière est celle des sécrétions denses à la surface des cellules des voies respiratoires, qui compliquent encore l’introduction de vecteurs dans les cellules. Le fait de franchir ces barrières défensives est par conséquent le plus grand défi, qui n’a pas encore été relevé de manière satisfaisante [4]. Cellules souches: un thème futur pour la mucoviscidose aussi? Une lignée de cellules souches embryonnaires deltaF508 homozygotes a déjà été réalisée et caractérisée. Il est d’ailleurs également possible d’aller chercher des cellules souches adultes dans la moelle osseuse. Le but est d’isoler et de cultiver ces cellules pour les modifier génétiquement, par exemple en leur implantant un gène CFTR sain. L’idée est de transfuser ces cellules aux patients, dans l’espoir qu’elles s’installent dans les voies respiratoires et les colonisent. Au cas où il y aurait suffisamment de cellules dans les voies respiratoires, elles pourraient être à la base d’une production de cellules ayant un CFTR à fonction normale [5]. Traitement précoce des manifestations de la maladie Chez les nourrissons atteints de mucoviscidose, le lavage bronchiolo-alvéolaire (BAL) montre déjà une inflammation bronchique non négligeable. Il y a de même une contamination rapide du système bronchique par des bactéries. La conta- Forum Med Suisse 2006;6:497–500 499 mination rapide et chronique par des pathogènes, surtout Pseudomonas aeruginosa, est un facteur pronostique important de la progression de la pneumopathie spécifique de la mucoviscidose [6]. Un diagnostic précoce de l’inflammation et de la contamination des voies respiratoires permet un meilleur traitement et améliore donc le pronostic. Ce diagnostic est posé par BAL. Cette méthode invasive est limitée dans son indication. Il est également possible de rechercher la contamination sur un frottis pharyngé d’expectorations. Les cultures de cet examen ont, il est vrai, une bonne valeur prédictive, mais il y a plus de résultats faux négatifs ou faux positifs qu’avec le BAL. Les marqueurs spécifiques non invasifs de l’inflammation des voies respiratoires peuvent être dosés dans l’air expiré et le condensé respiratoire. Mais l’intérêt clinique de ces marqueurs inflammatoires pour la première évaluation et pour le contrôle de la maladie n’est pas clairement précisé. Les sécrétions bronchiques pathologiques dans leur rhéologie, résultant de l’absence du canal du chlore, sont à l’origine de la colonisation chronique et de l’infection des voies respiratoires, de même que de la destruction pulmonaire qui en résulte. Traitement de l’inflammation des voies respiratoires Plusieurs modalités thérapeutiques anti-inflammatoires ont déjà été examinées. Les stéroïdes oraux ont un bon effet, il est vrai, mais aussi des effets indésirables significatifs à long terme. Aucune efficacité n’a pu être clairement démontrée jusqu’à maintenant pour les stéroïdes en inhalation, mais il est possible que le mucus visqueux des voies respiratoires en empêche la résorption. L’ibuprofène a également un effet positif, mais ses effets indésirables gastro-intestinaux et la nécessité de contrôler la formule sanguine en limitent l’emploi à long terme. Le traitement antiinflammatoire le plus prometteur est celui par macrolides (azithromycine, Zithromax®). Les macrolides ont une bonne diffusion tissulaire et atteignent une concentration élevée dans les sécrétions bronchiques. En inhibant la production de mucine, et en plus de leur effet anti-inflammatoire, les macrolides améliorent la rhéologie des expectorations et diminuent les facteurs de virulence de Pseudomonas aeruginosa. Un traitement par azithromycine améliore à long terme la fonction pulmonaire [7]. Traitement de la contamination des voies respiratoires Si ce sont surtout Staphylococcus aureus et Haemophilus influenzae qui jouent un rôle au début de la maladie, c’est la contamination chronique par Pseudomonas aeruginosa qui prend la relève CURRICULUM avec l’âge. Ces Pseudomonas ont tendance à former un biofilm mucoïde qui complique sérieusement l’éradication. C’est pourquoi un management antibactérien efficace précoce est capital pour l’évolution clinique [8]. Une antibiothérapie prophylactique contre Staphylococcus aureus et Haemophilus influenzae ne présente aucun avantage sur l’évolution de la maladie. Un tel traitement fait au contraire que la contamination par Pseudomonas aeruginosa est plus précoce. Le standard par contre est un traitement précoce, agressif, en fonction des résistances, d’une exacerbation infectieuse. Pour traiter efficacement les infections respiratoires bactériennes, il faut de très hautes doses d’antibiotiques. Ceci s’explique d’une part par la dégradation plus importante de ces médicaments dans la mucoviscidose, et de l’autre par la difficulté de l’antibiotique à se trouver en concentrations inhibitrices suffisantes dans les pathogènes en raison de la viscosité des sécrétions. Les antibiotiques en inhalation sont une alternative, avec l’avantage qu’ils peuvent être délivrés à hautes doses directement dans les voies respiratoires [9]. Le diagnostic précoce et l’éradication de la contamination des voies respiratoires par Pseudomonas aeruginosa sont difficiles. La vaccination spécifique par un vaccin conjugué polyvalent développé par Berna Biotech est très prometteuse. Une vaccination chaque année pendant 10 ans a donné une diminution des infections à Pseudomonas, une amélioration des paramètres de la fonction pulmonaire et une prise de poids plus importante des enfants et jeunes adultes traités [10]. La viscosité de la couche superficielle des voies respiratoires est à l’origine des manifestations pulmonaires de la mucoviscidose (lat. mucus Forum Med Suisse 2006;6:497–500 500 viscidus). Cette sécrétion de glycoprotéines, eau, lipides, sels, macromolécules et débris est hypervisqueuse sous l’effet de l’extraction d’eau due au CFTR. Elle favorise la contamination par bactéries et levures, en leur offrant d’une part un milieu de culture idéal, mais aussi en empêchant les mécanismes de défense de l’organisme et les antibiotiques de parvenir aux pathogènes. Il y a longtemps déjà que la physiothérapie intensive a tenté d’améliorer la clairance de ces sécrétions visqueuses dans la mucoviscidose. L’inhalation de désoxyribunucléase humaine recombinante (rhDNase; Pulmozyme®) diminue la viscosité des expectorations, améliore la fonction pulmonaire d’une partie des patients et semble diminuer la fréquence des exacerbations pulmonaires. Mais l’effet à long terme de ce médicament très onéreux est décevant [11]. L’amélioration des interventions thérapeutiques a ralenti significativement la progression de la pneumopathie mucoviscidose, qui reste toutefois la cause majeure du décès prématuré des patients atteints de mucoviscidose. Raison pour laquelle la transplantation pulmonaire reste la seule option thérapeutique de la pneumopathie mucoviscidose au stade terminal. Il s’agit maintenant d’un traitement bien établi. La mortalité périopératoire a pu être drastiquement abaissée et les patients ont une qualité de vie significativement meilleure. Les résultats à long terme se sont nettement améliorés ces dernières années [12]. Remerciement Nous remercions le Prof. Martin H. Schöni, Berne, Président du SWGCF, d’avoir lu le manuscrit. Références 1 Deterding R, Retsch-Bogart G, Milgram L, et al. Safety and tolerability of denufosol tetrasodium inhalation solution. A novel P2Y2 receptor agonist: results of a phase 1/phase 2 multicenter study in mild to moderate cystic fibrosis. Pediatr Pulmonol 2005;39:339–48. 2 Kerem E. Pharmacologic therapy for stop mutations: how much CFTR activity is enough? Curr Opin Pulm Med 2004; 10:547–52. 3 Egan ME, Pearson M, Weiner SA, et al. Curcumin, a major constituent of turmeric, corrects cystic fibrosis defects. SciCorrespondance: ence 2004;304:600–2. PD Dr Johannes H. Wildhaber 4 Parsons D. Airway gene therapy and cystic fibrosis. J Paediatr Child Health 2005;41:94–6. Pädiatrische Klinik 5 Wang G, Bunnell BA, Painter RG, et al. Adult stem cells from Abteilung Pneumologie bone marrow stroma differentiate into airway epithelial Kinderspital Zürich cells. Potential therapy for cystic fibrosis. PNAS 2005;102: Universitäts-Kinderkliniken 186–91. Steinwiesstrasse 75 6 Nixon GM, Armstrong DS, Carzino R, et al. Clinical outcome CH-8032 Zürich after early Pseudomonas aeruginosa infection in cystic fibrosis. J Pediatr 2001;138:699–704. [email protected] 7 Dinwiddie R. Anti-inflammatory therapy in cystic fibrosis. J Cyst Fibros 2005;4:45–8. 8 Ramsey DM, Wozniak DJ. Understanding the control of Pseudomonas aeruginosa alginate synthesis and the prospects for management of chronic infections in cystic fibrosis. Mol Microbiol 2005;56:309–22. 9 Ramsey BW, Pepe MS, Quan JM, et al. Intermittent administration of inhaled tobramycin in patients with cystic fibrosis. NEJM 1999;340:23–30. 10 Lang ABP, Rudeberg AMD, Schöni MH, et al. Vaccination of cystic fibrosis patients against Pseudomonas aeruginosa reduces the proportion of patients infected and delays time to infection. Pediatr Infect Dis J 2004;23:504–10. 11 Davis PB. Cystic fibrosis. Pediatr Rev 2001;22:257–64. 12 Boehler A, Weder W. Lungentransplantation – Indikation, Vorgehen, Chancen und Probleme. Ther Umsch 2005;62: 468–72.