Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres M ICHEL L AZARD Polygone de Newton et théorème de préparation Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 26 (1972-1973), exp. no 15, p. 1-4 <http://www.numdam.org/item?id=SD_1972-1973__26__A14_0> © Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1972-1973, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 15-01 (Algèbre) année, 1972/73, 26e n° 28 mai 1973 15, 4 p. POLYGONE DE NEWTON ET THÉORÈME DE PRÉPARATION par Michel LAZARD exposé était surtout un aveu d’igno rance : il y a tout un domaine intéressant l’analyse et l’arithmétique, où figurent quelques résultats classiques (théorème de préparation de Weierstrass, lemme de Hensel, etc.) pour lequel, autant que je sache, on n’a pas encore trouvé de fondation axiomatique simple et assez générale. Cet Ici j’ai propriétés des en vue phes, dont Jean DIEUDONNE a d’anneaux de séries formelles "tordues" méromor- montré l’utilité pour classer, à groupes formels commutatifs de hauteur finie nulle un A automorphisme Par contre, Autrement on mais non A. On considère l’anneau de f + g de somme (unitaire, un anneau sont les séries formelles La corps de caractéristique les non algébriquement clos ~ 1 ~. 1. - Soient (p sur un isogénie près, f a n et g = 1 Tn T dit, on aT pose c , = B(A , cp) , et dont les éléments A : est définie b commutatif), comme n ~ pose B à coefficients dans méromorphes = 1 Tn nécessairement d’habitude. avec n’est pas = l’identité, l’anneau B n’est pas commutatif. Il faut considérer des facteurs et multiples à droite et à gauche, et on réduit de moitié le travail grâce à la proposition suivante. PROPOSITION 1. - L’ anneau phe à l’anneau opposé (B(A , L’isomorphisme 2. - On considère maintenant réelles positives fonction applique 03A3 ou + ~ . R N et du de f fonction de Newton de Tn v , définie Cela permet d’ associer à 2 de Newton. Pour cela, on considère dans polygone des points (n , lygone de Newton La une ~p) de l’ anneau une 03C6)op a f ; ~ ~ an~ son l’enveloppe convexe-fermée point à l’infini dans la direction est la frontière de cette sur A , à valeurs sur série est isomor- région, ou encore (0 ~ 1 ~ . le Le p o- graphe de la f . de deux le dans R2 : polygones de Newton se définit à partir de l’addition vectoriel-si les polygones P et P’ limitent les régions convexes-fermées R et leur somme somme R’ , P + Pt limite la région R + R’ Cela dit, la proposition suivante est importante par sa simplicité et ses consé- . quences : PROPOSITION 2. - Le polygone de Newton du la de somme (non nulles) de deux séries produit est de Newton. leurs polygones proposition résulte On montre facilement que cette des axiomes suivants. Axiomes 1 f ~ ~ Tn effet, soit droites d’appui, En celle de E a n B . Le polygone de Newton de pente -. ~, ayant pour f est défini par le plus petit ses équation : où Si l’ on désigne plus grand alors par n e Z n(f , ~,~ a (suivant côté) le premier équivaut des formules analogues, Si l’on de a f en deux séries et g Autrement dit, le axe) e. du pente - ~ polygone de à la formule suivante : remplaçant v g , N et commun ~. (de n’importe quel par n . doit vérifier : polygone polynôme de Newton d’un pente - ~, , et P(0~ 3. - du côté de B , tout diviseur DEFINITION. - Nous disons qu’un et seulement si, (i. et le tel que Newton. La proposition 2 de respectivement l’entier % 0 , est la longueur On ~,~ et Le théorème de abstraction faite P = 03A30ns Tn a est polynôme ~-isocline ~ Q -isocline si, n’a qu’un seul côte, .. ’ préparation de Weierstrass, dans sa partie "formelle" des questions de convergence) se résume comme suit. Soit / f E B holomorphe Alors f est (i. à égal tel que e. 9 0) =0 polynôme de degré 3 multiplié par l’anneau des séries holomorphes). Cette décomposition (dans respond à u.ne un décomposition somme en do son polygone pente ( qui correspondent au polynôme) pondent au facteur inversible). de 0 Nous .nous n(f , 0) et série inversible une produit de en de Feston. On ceux = s . de pente sépare .~ 0 f cor- les côtés (qui corres- intéressons ici à l’énoncé suivant, qui entraîne le théorème de prépa- ration. PROPOSITION 3. - Soient existe feB , un ~ 0 , ~, f P > 0 et ~ ( f , ~,1 : s > 0 . Alors il degré s , et geB , de tels que f = Pg . les premiers axiomes ainsi que deg Q d’où, l’unicité deg P , P .En cette propriété g’ , 0 , P’ avec = P + ~ , on a Q ~ 0, si de introduits, effet, si une contradiction La proposition en es-:; valable lorsaue plet, autrement dit le ~ ~ , ~~ calculant A est quand les axiomes des deux membres. de -valuation un anneau suivants com- vérifies. Axiomes 2 Il n’est donc pas nécessaire do apposer A ni la valuation dis- v crète. Pour démontrer la proposition ci-dessus, il suffit de modifier nements valables dans le exemple, par cas où A (cf., est l’identité série f 7’ 0 , telle que &#x26;(f , 0 seunombre fini de valeurs strictement positives soient Alors f est produit de r + l ’" ~ ~ ’ facteurs, à savoir un polynôme lement pour ~1 ’ unitaire une = B, f un 03BCi-isocline de degré ~) teur les où 03C6 ~2~]). Considérons maintenant de est commutatif et les raison- -0153 pour chaque (l ~ i ~ r) , i et un fac- complémentaire, lui-même égal à une série inversible multipliée par un élément A. On peut choisir n’importe comment l’ordre des facteurs ce choix et, r + l facteurs sont l’ordre). L’hypothèse niques (mais faite sur f est ils dépendent, en toujours vérifiée général, fait, du choix de si la valuation est dis- crète. ~. - Supposons sait alors que B désormais la valuation est un anneau à idéaux v discrète (à gauche ou (ou à à valeurs entières). droite) principaux. On 15-04 soit 14 un B-module (à annulés par un élément l’ensemble des élémerts de M M de N Alors et les exemple). Notons N l’ensemble des éléments > 0, non nul de A (~ B) et, pour chaque M annulés par un polynôme (non nul) unitaire gauche, par sont des sous-modules de M constitue le sous-module de torsion de M Ci. M ; e. leur somme est directe, et l’ensemble des éléments dont st pas nul). l’annulateurn’est Pour décomposer davantage lynômes isoclines. les éléments Il faut alors que les résultats que nous avons il faut savoir décomposer des hypothèses de nature très différente, indiqués sont de nature plus générale. de B , les po- tandis BIBLIOGRAPHIE [1] DIEUDONNÉ (Jean). ractéristique [2] p > Groupes de Lie et hyperalgèbres de Lie sur un corps de 0 , VII, Math. Annalen, t. 134, 1957, p. 114-133. ca- LAZARD (Michel). - Les zéros des fonctions analytiques d’une variable sur un corps valué complet. - Paris, Presses universitaires de France, 1962 (Institut des Hautes Etudes Scientifiques. Publications mathématiques, 14, p. 47- 76). (Texte Michel LAZARD 2 rue Boutarel 75004 PARIS . reçu le 13 octobre 1973)