Programme 2015 ANNÉE DU CENTENAIRE du Génocide des Arméniens à Aix-en-Provence 1 2015 Année du Centenaire du Génocide des Arméniens à Aix-en-Provence L’emblème choisi est le myosotis, qui a partout la même signification, « Ne m’oubliez pas ». Les couleurs sont le noir, le jaune, le mauve et le violet. Le noir symbolise la tragédie passée et la mémoire ; le cœur jaune représente à la fois les 12 stèles de Dzidzernagapert et le futur ; les cinq pétales violets sont les cinq continents où se trouvent les Arméniens descendants des rescapés et la couleur de la spiritualité des Arméniens; ils sont réunis par cinq étamines mauves, symboles de l’unité du peuple arménien. 2 MEMOIRE ET JUSTICE 3 1915 / 2015 100 ANS de négation d’un génocide 1915 / 2015 100 ans après le génocide des Arméniens, en cette année symbolique de 2015, la diaspora arménienne de France et du monde entier, entre mémoire et revendications, rendra hommage à ses 1 500 000 victimes de la barbarie des dirigeants turcs de l’empire ottoman. 100 ans après, les auteurs de ce crime contre l’humanité sont restés impunis et l’Etat turc continue à entretenir le négationnisme. A l’occasion de la commémoration de ce centenaire le Hay’s Club du Pays d’Aix, présidé par Michèle Der-Kévorkian et en partenariat avec la ville d’Aix-en-Provence, représentée par son maire Maryse Joissains Masini, vous propose un programme de sensibilisation et d’information sur l’histoire du génocide des Arméniens, sur la culture de ce peuple trois fois millénaire, qui fut le premier à adopter la religion chrétienne comme religion d’Etat et qui a subi le 1er génocide du XXe siècle. L’humanité ne peut pas vivre avec dans sa cave le cadavre d’un peuple assassiné Jean Jaurès Extrait du discours du 15 mars 1897 4 PROGRAMME Ouverture officielle des manifestations de l’année du centenaire par Maryse Joissains Masini 7 mars 9h30 - 18h • Vendredi 27 mars 20h30 : Concert des professeurs du conservatoire Colloque Auditorium Campra Le génocide arménien Faculté de Droit Aix-en-Provence Entrée libre 11 AVRIL 10 MARS 18h30 : Conférence sur le 11h : Rencontre à la Cité du Livre dans le cadre des Rencontres du 9e Art avec Thomas Azuélos, auteur de bande dessinée génocide des Arméniens dans le cadre des Rencontres de l’Université Rencontres de l’université Salle Armand Lunel Aix-en-Provence 23 AVRIL - 7 MAI Entrée libre Exposition sur le génocide des Arméniens 15 - 27 MARS Office de Tourisme Allées provencales Aix-en-Provence Conservatoire de musique d’Aix-en-Provence • Dimanche 15 mars 11h - 16h : Master-class Entrée libre 24 AVRIL Commémoration du 100e anniversaire du génocide des arméniens 17h : Conférence suivie d’un mini-concert Stèle du génocide Allées provencales Aix-en-Provence • 24, 25, 26, 27 mars 18h/19h : Concerts d’élèves Salle Villette 5 26 MAI - 5 JUIN 27 MAI - 7 JUIN Exposition sur l’histoire arménienne à l’intention des élèves des écoles Institut de l’image Cycle cinéma : film arménien rétrospective de films sur l’Arménie intitulée Nous sommes toujours vivants Espace jeunes Bellegarde Boulevard Aristide Briand Aix-en-Provence 8 JUIN Concert de l’orchestre de jazz d’Etat arménien L’ARMENIE ET L’EGLISE Conservatoire Aix-en-Provence • Avril Messe œcuménique Date à préciser sur le site www.hays-club.fr Entrée payante Horaire et lieu à préciser sur le site www.hays-club.fr Eglise Saint-Jean-de-Malte (à confirmer) Aix-en-Provence Avec la participation d’une chorale arménienne 15 JUIN • 8 mai Procession au Prieuré de Sainte-Victoire Festival d’Aix-en-Provence 21h30 : Concert du Quintette à Vent de Marseille 10 AVRIL - 11 JUILLET Hôtel Maynier d’Oppède Archives Départementales Aix-en-Provence Entrée payante • 22 avril - 11 juillet 11 AOÛT Exposition : Nuits pianistiques 20h30 : Concert de l’Orchestre National de Chambre d’Arménie L’immigration arménienne se raconte au pluriel avec l’association Paroles vives Conservatoire d’Aix-en-Provence Auditorium Campra • 21 mai 18h30 : Rencontre discutée avec Thomas Azuélos et Christian Artin Entrée payante 15 - 31 AOÛT Entrée libre Musique dans la rue Concert de musique traditionnelle arménienne • 16 juin 18h30 : Rencontre avec Pinar Selek Auteur du livre Parce qu’ils sont Aix-en-Provence arméniens Entrée libre Concerts gratuits 6 15 ET 16 SEPTEMBRE Rencontre avec Franck Perussel romancier essayiste Colloque Livre publié chez Arcadia « 1915 – 2015. La question du génocide des arméniens aujourd’hui et demain en Turquie » Sonate arménienne réflexologue et représentant des éditions Gallimard Faculté de Droit Aix-Marseille université Aix-en-Provence Bibliothèque Méjanes Intervention espace lecture Aix-en-Provence Entrée libre Entrée libre Date et horaire à préciser sur le site www.hays-club.fr 3 OCTOBRE Rencontre avec Gérard Chaliand romancier essayiste Livre publié chez Julliard Mémoire de ma mémoire, une narration sensible, poétique, touchante et pour son analyse géostratégique de la situation dans cette partie du monde NOVEMBRE Bibliothèque Méjanes Salle Armand Lunel Aix-en-Provence Considéré comme l’un des principaux orchestres de l’ancienne Union soviétique, l’orchestre Philharmonique National d’Arménie est l’ambassadeur de la musique arménienne dans le monde entier. Conservatoire Aix-en-Provence Auditorium Campra Entrée payante Nuits Pianistiques Orchestre national Philharmonique d’Arménie Entrée libre Horaire à précisersur le site www.hays-club.fr 17 OCTOBRE Date et horaire à préciser sur le site www.hays-club.fr Rencontre avec Armen Lubin poète Le passager Clandestin, Sainte patience, Les hautes terrasses chez Gallimard Installation d’un KHATCHKAR Horaire à précisersur le site www.hays-club.fr (Croix en pierre Croix arménienne) dans la ville , en mémoire du Centenaire 7 L’HISTOIRE DU GENOCIDE La Question arménienne La majorité des Arméniens se trouvaient dans l’Empire ottoman, essentiellement dans les sept provinces orientales de l’empire (Van, Bitlis, Erzeroum, Diyarbékir, Kharpout, Sivas, Trébizonde) et en Cilicie (Petite Arménie). En dehors des régions historiquement arméniennes, existaient aussi d’importantes communautés dispersées sur tout le territoire, en particulier à Constantinople, où le patriarche était le représentant de la nation devant les autorités. Avant le début du processus d’extermination (1894), il y avait sur le territoire de la Turquie actuelle trois millions d’Arméniens et autant de Turcs ; l’autre moitié était composée d’une véritable mosaïque de peuples (Kurdes, Grecs, AssyroChaldéens, Lazes, Tcherkesses, etc.). En 1914, les Arméniens n’étaient plus que 2 250 000 (suite aux massacres, conversions forcées à l’islam et à l’exil). Dans l’Empire ottoman, les Arméniens subissaient une discrimination officielle. Ils étaient considérés comme des citoyens de seconde catégorie qui devaient payer plus d’impôts. Ils n’avaient pas le droit de porter des armes (contrairement aux musulmans), ne pouvaient pas témoigner devant les tribunaux. Dans leur grande majorité, les Arméniens étaient des paysans pauvres qui devaient en plus subir les violences des nomades kurdes armés venant régulièrement les rançonner. 8 On peut situer le début de l’émergence de la question arménienne à la guerre russo-turque de 1877-1878. Après la défaite de la Turquie, le traité de San Stefano, signé en mars 1878, accordait l’indépendance à la Serbie, au Monténégro, à la Roumanie et l’autonomie à la Bulgarie. L’Arménie obtint, pour sa part, d’après l’article 16, des réformes devant assurer la protection de ses habitants. Les Arméniens n’en demandaient pas plus à l’époque. La Russie, d’après ce traité, annexait une partie de l’Arménie turque et ne devait se retirer de l’autre partie (de l’Arménie turque qu’elle occupait) qu’après l’application des réformes. Mais l’Angleterre, ainsi que l’Allemagne et l’Autriche, voyait d’un très mauvais œil la future et prévisible indépendance de l’Arménie sous influence russe. Quelques mois plus tard, au congrès de Berlin qui conduisit à la révision du traité de San Stefano, les Anglais Disraeli et Salisbury firent transformer l’article 16 en... 61, en y ajoutant une phrase assassine qui rendait très aléatoire l’application des réformes. De fait, celles-ci ne furent jamais mises en œuvre. En guise de remerciements, l’Angleterre reçut comme cadeau des Turcs l’île de Chypre. Le génocide Deux ans (1894-1896) de massacres sans précédent transformèrent l’Arménie occidentale tout entière en un vaste champ de ruines. Le missionnaire allemand Johannes Lepsius mena une enquête minutieuse, au terme de laquelle il fit le bilan catastrophique suivant : 2 493 villages pillés et détruits, 568 églises et 77 couvents pillés et détruits, 646 villages convertis, 191 ecclésiastiques tués, 55 prêtres convertis, 328 églises transformées en mosquées, 546 000 personnes souffrant du dénuement le plus complet et de la famine... et il ajoute : « Ces chiffres sont le résultat de mes recherches personnelles ; ils ne correspondent pas à la réalité des faits, réalité bien plus épouvantable encore ! ... » Compte tenu de ces données, des 300 000 personnes tuées, des 50 000 orphelins et des 100 000 réfugiés en Transcaucasie, la population arménienne de l’Empire ottoman diminua de plus d’un demi-million d’âmes entre 1894 et 1896. En 1908, les Jeunes Turcs arrivèrent au pouvoir, apportant avec eux des promesses d’égalité et de fraternité entre tous les peuples de l’empire. Hélas, dès avril 1909, des massacres commencent en Cilicie, d’abord à Adana, puis dans le reste de la région. A la veille de la guerre, en 1914, sous la pression de la Russie, on pouvait espérer que les réformes en Arménie seraient enfin appliquées. Ainsi, l’Arménie, après tant d’années de souffrance, allait enfin voir son sort s’améliorer, parvenant peutêtre au seuil de l’indépendance. Malheureusement, tout autre était le sort qui lui était réservé par les dirigeants turcs de l’Ittihat : Talaat, Enver et Djemal, qui avaient établi une 9 dictature militaire et qui avaient déjà secrètement programmé la solution finale. La guerre allait procurer aux Jeunes Turcs les conditions idéales pour mettre en application leur plan diabolique. Le 29 octobre 1914, la Turquie s’allie à l’Allemagne et entre en guerre contre les Alliés. Le champ est désormais libre. Dès janvier 1915, on désarme les 250 000 soldats arméniens de l’armée ottomane pour les affecter dans des « bataillons de travail ». A l’aube du 24 avril 1915, qui deviendra la date commémorative, le coup d’envoi du génocide est donné par l’arrestation à Constantinople de 650 intellectuels et notables arméniens. Dans les jours suivants, ils seront en tout 2 000, dans la capitale, à être arrêtés, déportés et assassinés. Dans tout l’Empire ottoman, c’est le même scénario : on arrête puis on assassine partout les élites arméniennes. Le peuple arménien est décapité. La déportation solution finale L’idée est nouvelle et terriblement efficace : c’est la déportation de toutes les populations civiles arméniennes vers les déserts de Syrie pour des prétendues raisons de sécurité. La destination réelle est la mort. A la fin de 1915, à l’exception de Constantinople et Smyrne, toutes les populations civiles arméniennes de l’Empire ottoman avaient pris le chemin mortel de la déportation vers un point final : Deir ez-Zor en Syrie. A la fin de 1916, le bilan est celui d’un génocide parfait, les deux tiers des Arméniens (environ 1 500 000 personnes) de l’Empire ottoman sont exterminés. Tous les Arméniens des provinces (vilayets) orientales, soit 1 200 000 personnes, d’après les statistiques du patriarcat, disparaissent définitivement d’un territoire qui était le cœur de l’Arménie historique depuis des millénaires. Malgré l’implacable organisation de l’opération, il y eut tout de même de nombreux actes héroïques de résistance. Prévoyant ce qui allait être leur destin, les Arméniens refusèrent la déportation et résistèrent désespérément, avec des moyens dérisoires, à Chabin-Karahissar, Van, Chatakh, Moussa-Dagh, Urfa, Sassoun, Mouch, etc. Le plus célèbre de ces épisodes est celui des « Quarante jours du Moussa-Dagh », immortalisé par le roman de Franz Werfel : sur cette montagne de la côte méditerranéenne, une population de 5 000 personnes (principalement des femmes et des enfants), dont 600 combattants, résistèrent plus de 40 jours au siège de l’armée turque. Les survivants (environ 4 000 personnes) furent sauvés par le vaisseau français Jeanne d’Arc. Le parachèvement L’Arménie occidentale était anéantie, mais les Turcs ne s’arrêtèrent pas là. Profitant de la retraite de l’armée russe consécutive à la révolution de 1917, la Turquie lança une offensive sur l’Arménie orientale (russe). Elle fut arrêtée au dernier moment par une fantastique mobilisation populaire le 24 mai 1918 à Sardarapat, près d’Erevan. Le 28 mai, l’Arménie (ce qu’il en restait) proclamait son 10 indépendance et devenait, après des siècles de dominations diverses, la première République d’Arménie. La capitulation, le 30 octobre 1918, de l’Empire ottoman, suscita de vastes espoirs chez les Arméniens survivants. Effectivement, au début, les Alliés vainqueurs semblaient tenir leurs promesses de rendre justice aux Arméniens. Le traité de Sèvres accordait l’existence d’un Etat arménien sur une bonne partie des provinces orientales de l’ex-Empire ottoman. En 1919, il y eut même un « Nuremberg » avec le « Procès des Unionistes » à Constantinople. Les principaux responsables du génocide s’étaient enfuis en Allemagne ; ils furent néanmoins condamnés à mort par contumace. Mais la Turquie vaincue ne fut jamais démobilisée. Bientôt, soucieux de faire face au danger bolchevique, les Alliés se montrèrent de plus en plus bienveillants envers la Turquie qui allait bientôt renaître de ses cendres. A peine arrivé au pouvoir, Mustafa Kemal se donna comme priorité... la liquidation du reste de la présence arménienne en Turquie. A mille kilomètres de distance de la République d’Arménie, les Français avaient créé, en 1919, un foyer arménien en Cilicie (Petite Arménie), sur les bords de la Méditerranée, où 160 000 Arméniens rescapés du génocide étaient retournés dans leur foyer. Malgré la présence des Français, les troupes de Kemal massacrèrent, en 1920, plus de 25 000 Arméniens à Aïntap, Marach, Zeïtoun, Hadjin et ailleurs. Finalement, la France abandonnait les Arméniens à leur sort en 1921 et bradait la Cilicie aux Turcs, ce qui provoqua l’exode de tous les Arméniens de Cilicie vers la Syrie et le Liban. Si le gros du travail du génocide avait été fait par Abdul Hamid et les Jeunes Turcs, c’est bien Kemal Ataturk qui l’a parachevé en s’appropriant, en même temps, tous les biens nationaux et individuels des Arméniens. Depuis, tous les gouvernements successifs de la République turque, fondée sur les ruines de l’Arménie, ont toujours nié la culpabilité de la Turquie dans le génocide des Arméniens. En 1923, la Conférence de Lausanne annula les accords signés à Sèvres entre la Turquie et les Alliés. Winston Churchill écrivit dans ses mémoires : « Dans le traité qui établit la paix entre la Turquie et les Alliés, l’histoire cherchera en vain le mot Arménie. » A ce jour, le génocide a été reconnu par la France (loi du 29 janvier 2001) et par de nombreux pays et instances internationales. Toutefois sa reconnaissance juridique à travers le monde fait encore l’objet de débats et de controverses, à cause de sa négation par la Turquie qui mène sans relâche une propagande mensongère et haineuse. La Turquie n’a pas tellement changé depuis 1915… L’assassinat du militant arménien et intellectuel turc Hrant Dink, tué par balles le 19 janvier 2007 au pied du siège de son hebdomadaire à Istanbul, s’inscrit dans une longue série d’agressions contre des journalistes turcs. Il se battait autant pour la reconnaissance du génocide arménien que pour la transformation de la Turquie en un pays démocratique et tolérant. Aujourd’hui encore, le soutien que la Turquie apporte aux islamistes et son attitude plus 11 qu’ambigüe dans les opérations militaires au Moyen Orient, notamment en Irak et en Syrie, s’inscrivent dans une volonté de reconstruction de la puissance ottomane, dans le plus parfait mépris du sort des minorités, qu’elles soient chrétiennes, yézidies ou kurdes. Pressée par les Occidentaux d’intensifier son engagement contre l’État islamique (EI), la Turquie entretient une attitude louvoyante face aux conflits qui se déroulent au sud de ses frontières. Une zone de tension depuis plus d’un siècle Cette ambiguïté turque provient d’une certaine convergence d’intérêts avec les islamistes. Elle compte avec eux deux ennemis communs : le régime de Bachar el-Assad et les autonomistes kurdes. Avec la Syrie, le désaccord est à la base territorial. Les Syriens réclament le retour d’une province de l’extrême sud de la Turquie, celle d’Antioche, cédée par la France en 1939, alors qu’elle était administratrice du pays. Alors que partout au ProcheOrient les chrétiens sont menacés, seuls quelque 80 000 d’entre eux, dont 60 000 Arméniens, vivent encore aujourd’hui en Turquie au milieu de 75 millions de musulmans. S’ils y sont tolérés, ils n’y ont pas de statut officiel. Aujourd’hui, des régions entières sont détruites en Syrie où les traces de richissimes civilisations antiques et chrétiennes sont pillées et disparaissent, régions chargées de symboles et de sens pour l’histoire de l’humanité, qui est en train de perdre des milliers d’années de son patrimoine. L’actualité démontre malheureusement que la question de l’éradication des communautés chrétiennes et plus généralement des minorités au Moyen-Orient est toujours d’actualité et que l’exemple arménien n’a servi à rien, que les chancelleries qui dirigent le monde d’aujourd’hui n’ont pas voulu prendre les dispositions nécessaires pour sécuriser ces populations : 1915 Première étape, les Arméniens furent exterminés, avec les Grecs d’Anatolie et du Pont, et les Assyro-Chaldéens. Ils étaient tous chrétiens. 2015 Deuxième étape, les massacres des chrétiens et autres minorités d’Iraq et de Syrie montrent malheureusement que l’histoire se répète et que l’Occident laisse ces crimes de masse se perpétrer au fil des années. La Turquie de 1915 a tué les grandspères, pères et mères des rescapés, pillé leurs villages, pris leurs terres. Celle d’aujourd’hui veut détruire leur mémoire en organisant un négationnisme d’Etat non seulement sur son territoire mais dans le monde entier. Aujourd’hui, plus que jamais tous les hommes de bonne volonté ont le devoir de ne pas oublier, de rendre hommage à la mémoire des victimes, de revendiquer leurs droits, afin que justice soit rendue. C’est pourquoi, une série de colloques et conférences est proposée au cours de l’année 2015, non seulement pour rendre compte des dernières avancées de la recherche sur l’histoire de la tragédie de 1915, mais aussi pour évoquer ses multiples liens avec l’actualité brûlante du Proche-Orient, ainsi qu’avec les préoccupations du 12 monde contemporain. Des intervenants connus pour leurs travaux scientifiques, spécialistes de l’histoire de la région, de la géopolitique et de la question arménienne, interviendront durant ces journées dédiées, pour nous éclairer, tant sur le passé et l’actualité de cette tragédie qui, du fait de sa négation, continue à interpeller toute l’humanité, que sur les enjeux, dangers et perspectives des nombreuses questions qu’elle a générées. Andrinople (Edirne) Uşak 30° Akşehir Mer Noire Afyon Hacıbektaş Nevşehir 35° Bafra LES MASSACRES ET LES DEPORTATIONS DES ARMÉNIENS EN 1915 BULGARIE Ödemiş Isparta Aksaray Karapınar Ereğli CHYPRE (R.U.) Yahyalı Sis (Kozan) KAYSERI Besni Malatya Çunkuş 40° Adiyaman DIYARBAKIR Batumi Silvan Siirt (mi) (km) TBILISSI RUSSIE 150 250 45° 40° Kirkouk MOSSOUL Ahlat Muş VAN BITLIS Başkale Sasun Mogkh (Bahçesaray) Çatak MARDIN 0 0 Shaddadah Rasalayn Der Zor Ar-Rakka Samsar Viranşehir OURFA Meskene Birecik Antep Suruç MARASH Elbistan Zeitoun Tomarza Afşin Bahçe Frnuz Islahiye Alexandrette (İskenderun) Baghras ALEP Isrie Khunasara Antioche Dörtyol Samandağ Musa Dagh Adana Pozantı Niğde Mer Méditerranée Konya Zonguldak Kastamonu Artvin Samsun Ardahan ISTANBUL Çarşamba Havsa Tekirdağ ALEXANDROPOL Rize Tripoli Kocaeli Safranbolu Hemşin Ünye Marsovan (Izmit) Görele TRABZON Ordu GIRESUN Olty Gallipoli Adapazarı Hacıköy Kars AMASYA EREVAN İspir Gümüşhane Herek Niksar Çankırı Bursa Horasan Bandırma 45° Çorum Turhal Bilecik Pasinler Chanak Shabin-Karahisar BAYBURT TOKAT Alashkert Zale Erzurum Yozgat (Eleşkirt) Diyadin Ezine Gerjanis ERZINCAN Eskişehir Balıkesir Tercan ANGORA Mokhragyugh BEYAZIT SIVAS Kemah Bolomor (ANKARA) Parmaksiz Çatalyol Kütahya Divriği Erciş Bashtash PERSE Malazgirt Boğazlıyan Kırşehir Hozat Jermouk Mollakent Şarkışla Kiğı Eğin Karahan Adilcevaz Kangal Haydari Arapgir Gemerek Tşapahjur Çemişgezek Hasancelebi Palu Manisa Elazığ Gurun Mayafarkin Darende Ergani Hani SMYRNE (İZMIR) GRÈCE Aydın Estimations des massacres d'Arméniens (les chiffres exacts sont inconnus) Centre de contrôle des déportations Poste de déportation ITALIE Camp de concentration et d'extermination Lieu de résistance arménienne (plus ou moins forte) Itinéraire de déportation Autres villes : capitale, cité importante, ville Itinéraire de fuite des Arméniens et des Assyriens 13 Ouverture officielle des manifestations de l’année du centenaire par Michèle Der-Kévorkian et Maryse Joissains Masini COLLOQUE Le génocide arménien 7 MARS 9H30 - 18H Conseil Scientifique International pour l’étude du génocide des Arméniens Avec Yves Ternon, Gaidz Minassian, Hamit Bozarslan et Vincent Duclert 9h30 Accueil du public 10h Discours Par le président du Hay’s club Michèle Der-Kévorkian et le maire Maryse Joissains Masini Modérateur, Norbert Nourian Délégué Général du Centre d’Etudes Economiques Politiques et Sociales (CEPOS) 10h15 - 11h15 Histoire du négationnisme Yves Ternon Docteur en histoire, membre du conseil scientifique du Mémorial de la Shoah, président du CSI 11h20 - 12h20 Les relations entre la Turquie et l’Arménie Gaidz Minassian Docteur en Sciences Politiques, journaliste au Monde, maitre de conférences à Sciences Po Paris 14h30 - 15h30 De l’Empire à la République, les bases de l’extinction de la question arménienne Hamit Bozarslan Docteur en histoire et en sciences politiques, spécialiste de la Turquie et du Proche-Orient, directeur d’études à l’EHESS 15h35 - 16h35 Quand la société civile turque s’empare de son histoire Vincent Duclert Historien, chercheur au Centre d’études sociologiques et politiques de l’EHESS, a été maître de conférences à l’ENA et professeur associé à l’Université de Columbia (Paris) 16h40 - 17h40 Débat sur l’ensemble des sujets Table ronde avec les quatre intervenants 18h Fin du Colloque 12h30 - 14h15 Pause déjeuner Faculté de Droit Amphithéâtre Dumas 3, avenue Robert Schuman Aix-en-Provence 14 Entrée libre CONFERENCE Il y a cent ans, le génocide des arméniens 10 MARS 18H30 Dans le cadre des « Rencontres de l’Université ». Conférence par Patrick Donabédian, maître de conférences d’études arméniennes (Aix-Marseille Université) Il y a cent ans, dans un empire affaibli et dépecé, des nationalistes récemment au pouvoir voient comme une grave menace les exigences de réformes, d’autonomie, voire d’indépendance d’un vieux peuple vivant au cœur même de leur pays, exigences qui, soutenues par les puissances ennemies, risquent d’aboutir. Ils saisissent l’occasion rêvée que leur offre la Première guerre mondiale pour exécuter leur plan inédit : se débarrasser définitivement, en quelques mois, deux ans au plus, de cette population allogène dérangeante. Pour cela, l’état de guerre empêchant toute ingérence extérieure, ils utilisent l’ensemble des moyens, réguliers et irréguliers, de l’appareil 15 d’Etat pour mettre en œuvre un programme soigneusement élaboré et rigoureusement exécuté, d’anéantissement total, corps et biens. Au sortir de la guerre, il ne reste plus, sur le territoire de cet Etat, que quelques dizaines de milliers de représentants du peuple exterminé. Dans le cadre d’un vaste plan de construction d’une nation moderne, homogène, dotée d’une idéologie et d’une histoire nouvelles, une série de mesures sont prises pour effacer les preuves de l’existence des victimes et pour nier le crime. Rencontres de l’Université Salle Armand Lunel Cité du Livre Aix-en-Provence Entrée libre MUSIQUE Musiques arméniennes 15 - 27 MARS • Dimanche 15 mars 11h - 16h Master-class 17h Conférence du compositeur Arthur Aharonian Conservatoire d’Aix-en-Provence, suivie d’un mini-concert • 24, 25, 26, 27 mars 18h - 19h Concerts d’élèves Salle Villette au conservatoire • Vendredi 27 mars 20h30 Concert des professeurs du conservatoire Auditorium Campra Programme • Concerto pour trompette et piano de Harutiunian • Trio pour violon, clarinette et piano de Khatchaturian • Concerto pour tuba et piano de Harutiunian • Chant-poème pour violon et piano de Khatchaturian • Mélodies de Komitas pour soprano et piano Conservatoire de musique Aix-en-Provence Entrée libre 16 EXPOSITION Exposition photos sur le génocide des arméniens 23 AVRIL - 7 MAI Pendaisons Le génocide des Arméniens a eu lieu d’avril 1915 à juillet 1916. Les deux tiers des Arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours de déportations et massacres de grande ampleur. Il fut planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs », dirigeant l’Empire ottoman et engagé dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Empires centraux. Premier génocide du XXe siècle, il a coûté la vie à 1 500 000 Arméniens d’Anatolie et du haut-plateau arménien. Préparés et organisés depuis Constantinople, alors capitale de l’empire, les déportations et les massacres ont été mis en œuvre à l’échelle locale par les responsables des divers districts et provinces chargés de rassembler leurs administrés arméniens, ainsi que par les soldats et gendarmes ottomans qui escortaient les convois jusqu’au désert et procédaient eux-mêmes à des exécutions ou laissaient libre cours à la violence de groupes de bandits armés (surtout des Kurdes, qui étaient en concurrence séculaire avec les Arméniens dans le sud-est anatolien) ou de criminels libérés en nombre par les autorités afin de renforcer les rangs des forces combattantes ottomanes et regroupés dans ce qui sera connu comme l’« Organisation spéciale ». 17 Orphelins 1916 Cadavres d’Arméniens Bien que le génocide des Arméniens de 1915 ait été reconnu par la France en 2001, ainsi que par de nombreux autres pays et par plusieurs instances internationales, sa pleine reconnaissance juridique internationale reste entravée par l’attitude activement négationniste de l’Etat turc. L’exposition est élaborée autour d’un parcours historique avec des reproductions de documents originaux et de photographies légendées, issues du fonds documentaire de l’association ARAM (Marseille). Office de Tourisme 300 avenue Giuseppe Verdi Aix-en-Provence - Entrée libre COMMÉMORATION Commémoration du 100e anniversaire du génocide des arméniens 24 AVRIL Interventions de : • Michèle Der-Kevorkian président du Hay’s club • Maryse Joissains Masini Madame le Maire d’Aix-en-Provence • Jean Charles Jauffret directeur du département d’histoire de Sciences-Po Aix-en-Provence Stèle du génocide Allées provencales Aix-en-Provence 18 RENCONTRE Rencontre avec un auteur de bande dessinée 11 AVRIL 11h : Thomas Azuelos, auteur de l’album «Le fantôme arménien» Rencontre à la Cité du Livre dans le cadre des Rencontres du 9e Art Bibliothèque Méjanes Rencontres du 9e Art Aix-en-Provence - Entrée libre EXPOSITION Exposition sur le génocide des arméniens 26 MAI - 5 JUIN Extraits Présence de la question du génocide arménien dans les instructions officielles de l’école à l’école primaire (BO du cycle 3, 2002) La Première Guerre mondiale et ses conséquences Exposition sur la thématique du génocide des Arméniens et son histoire issue du fonds documentaire de l’association ARAM (Marseille). L’exposition est destinée en particulier au jeune public, elle a donc été édulcorée au niveau des images les plus dures des étapes du génocide des Arméniens de 1915. la première fois en Europe, s’ouvrent des camps de concentration ; Si l’extermination des Juifs et des Tziganes n’est pas directement issue de la Première Guerre mondiale, certains des hommes qui ont vécu ce conflit deviennent capables d’appliquer une haine exterminatrice : à deux reprises, en 1931 et en 1939, Hitler invoque la déportation des Arméniens pour justifier sa politique antisémite. Il faut donc envisager le conflit dans son aspect fondateur d’une violence totale qui marque le XXe siècle. …son aspect total et la brutalisation des rapports humains qu’elle a impliquée. Cela permet de faire comprendre, par delà les conséquences plus immédiates de la guerre, étudiées dans son bilan, sa résonance profonde et traumatique sur le siècle qui commence. Des recherches récentes ont mis en évidence cette violence d’un conflit marqué par le Programme 3e et 1ère premier génocide du siècle, celui des Destiné aux collèges et lycées Arméniens, et pendant lequel, pour Exposition commentée par A. Loussikian, professeur d’histoire de l’Education Nationale 19 Espace jeunes Bellegarde Boulevard Aristide Briand Aix-en-Provence MANIFESTATIONS L’Arménie et l’église AVRIL Messe de requiem du centenaire célébrée dans l’église Saint-Jean-de-Malte par le père Karnig Karapétyan en union de prières avec l’archêveque d’Aix en Provence Monseigneur Dufour et l’ensemble des chrétiens du diocèces avec la participation de la chorale aménienne. Date à préciser sur le site www.hays-club.fr 8 MAI Procession au Prieuré de Sainte-Victoire avec le père Karnig Karapétyan et rencontre oecuménique au sommet. En 301 (selon la version officielle de l’Eglise arménienne) ou vers 314 (selon la majorité des historiens), le christianisme devint religion d’État du royaume d’Arménie, faisant de ce pays le premier État officiellement chrétien au monde. De ce choix, révolutionnaire pour l’époque, l’Arménie fit l’une des armes les plus puissantes pour la défense de son identité. En effet, perdant très tôt leur souveraineté politique, les Arméniens érigèrent leur Eglise en une institution nationale indépendante qui constitua pour eux, tout au long des siècles, un substitut de structure étatique. Dirigée par un catholicos national et dite pour cela « autocéphale », leur Eglise permit aux Arméniens de se prémunir contre l’assimilation par les grandes puissances tutélaires, tant chrétiennes (Byzance, Rome, la Russie), que non-chrétiennes (Perse mazdéenne, califat arabe, puis pouvoirs turcs, mongols et persans musulmans). L’Eglise constitua, de l’Antiquité tardive jusqu’aux temps modernes, le cadre quasi exclusif du développement de la culture et de l’art arménien. Pour consolider l’enracinement de la religion dans le peuple, le moine Mesrop Machtots créa l’alphabet arménien en 405, géniale création qui permit, dès le courant du Ve siècle, l’éclosion d’une brillante littérature, tant de traduction qu’originale. C’est pour le service de la religion que les bâtisseurs arméniens couvrirent leur pays d’innombrables églises de pierre, remarquables compositions audacieusement voûtées, toujours couronnées d’une coupole et reconnaissables entre toutes par leur silhouette pure, pointée vers le ciel. A l’abri des scriptoria de leurs monastères fortifiés, les artistes arméniens ornèrent d’enluminures éblouissantes des milliers de manuscrits ; pour marquer chaque parcelle de leur territoire du signe de la croix victorieuse, les sculpteurs érigèrent des dizaines de milliers de pierre-croix ou khatchkars. 20 C’est parce que la majorité d’entre eux refusa la conversion forcée à l’islam que les Arméniens maintinrent leur présence spécifique sur leur territoire national, jusqu’à leur extermination dans toute la partie occidentale du pays, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. En référence à une vénérable tradition selon laquelle ses bases auraient été posées par les apôtres Thaddée et Barthélémy, l’Eglise arménienne est appelée « apostolique » ; et en souvenir de saint Grégoire l’Illuminateur, qui la fonda véritablement au début du IVe siècle, elle est également nommée « grégorienne » (« loussavortchakan » en arménien, c’est-à-dire « de l’Illuminateur »). L’Eglise arménienne conserve une bonne part de ses traditions remontant aux premiers temps chrétiens, elle maintient l’usage de la langue classique et les rites ancestraux, notamment sa liturgie qui conserve l’héritage de la Jérusalem paléochrétienne Prieuré de Sainte-Victoire Église Saint-Jean-de-Malte (à confirmer) Aix-en-Provence 21 EXPOSITION Exposition et rencontres sur l’immigration arménienne 10 AVRIL - 11 JUILLET Archives Départementales Aix-en-Provence Entrée libre 22 avril - 11 juillet Exposition sur l’immigration arménienne L’immigration arménienne se raconte au pluriel avec l’association Paroles vives Conférence de Michael Nichanian Professeur à l’EHESS (date à préciser) Renseignements : www.culture13.fr 21 mai 18h30 : Rencontre discutée avec Thomas Azuélos et Christian Artin Entrée libre 16 juin - 18h30 Rencontre avec Pinar Selek auteur du livre Parce qu’ils sont arméniens 22 CINÉMA Semaine du Cinéma arménien 27 MAI - 7 JUIN Institut de l’image Cycle cinéma : film arménien Dans le cadre du centenaire du génocide arménien, l’Institut de l’image propose du 27 mai au 7 juin une rétrospective de films sur l’Arménie intitulée Nous sommes toujours vivants Jacques Kébadian, Serge Avedikian, Gilles Cayatte seront présents pour présenter leurs films et animer des débats . Hommage à Sergueï Paradjanov et à Artavazd Péléchian , débats autour des derniers films de Fatih Akin The Cut et de Robert Guédiguian Une histoire de fou Une soirée conviviale et musicale. Entrée libre pour les rencontres et conférences Tarifs Institut de l’image pour le cinéma Renseignements : www.institut-image.org 23 MUSIQUE 8 JUIN Concert de l’orchestre de jazz d’Etat arménien Horaire et lieu à préciser sur le site www.hays-club.fr 15 JUIN - 21H30 Festival d’Aix-en-Provence Concert de musiques arméniennes Quintette à Vent de Marseille avec Araïk Bartikian, doudouk Programme • 4 miniatures de KOMITAS • Suite de Gayane et danse du Sabre de Khatchaturian • Suite d’airs populaires d’Harutiunian • Contes russes (création) d’Aharonian • Esquisses nostalgiques de Sharafyan 24 Improvisations au doudouk Flûte : Thomas Saulet Hautbois : Bernard Giraud Clarinette : Daniel Paloyan Cor : Didier Huot Basson : Frederic Baron Doudouk : Araïk Bartikian Hôtel Maynier d’Oppède Aix-en-Provence Entrée payante Nuits Pianistiques - Orchestre national de chambre d’Arménie 11 AOUT - 20H30 L’Orchestre National de chambre d’Arménie Direction Vahan Mardirossian Vahan Mardirossian se produit en récital dans les principaux festivals et sur les scènes d’Europe, d’Asie et d’Amériques.... Ses prestations ont été diffusées sur les ondes françaises et étrangères. Il a pour partenaires de musique de chambre des musiciens prestigieux tels N.Baldeyrou, R.Capuçon, G.Capuçon, H.N.Chang, A.Chaushian, M.Coppey, N.Dautricourt, S-M.Degand, H.Demarquette, D.Erlih, T.Escaich, R.Galliano, D.Grimal, P.Muller, A.Noras, J-M.Phillips-Varjabedian, X.Phillips, J.Rachlin, J.Ter-Merguerian, Quatuors Ysaïe et Rosamonde... Partenaire fidèle d’Ivry Gitlis, Vahan Mardirossian a également travaillé avec Mstislav Rostropovitch (pour la création du Concerto pour violoncelle n°2 d’Éric Tanguy), Henri Dutilleux, Krzysztof Penderecki et collabore étroitement avec le compositeur Éric Tanguy. Ce dernier lui dédie sa 2e sonate pour piano. Il enregistre, crée et joue entre autres les œuvres de T.Escaich, J.Lenot, P.Zavaro, F.Mulsant… La discographie de Vahan Mardirossian comporte des œuvres de J.S.Bach, L.v.Beethoven, G.F.Händel, F.Schubert, F.Liszt, J.Brahms, E.Tanguy, P.Zavaro et J.Lenot. Ils ont tous eu les plus hautes distinctions de la presse spécialisée. Un de ses derniers disques - « Armenia » (consacré à la musique classique arménienne, dont deux de ses propres œuvres) a reçu le Choc de l’année 2007 du journal « le Monde de la Musique ». • 1ère partie : musique arménienne • 2ème partie : concerto de Mozart pour clarinette, soliste Daniel Paloyan Conservatoire d’Aix-en-Provence Auditorium Campra Entrée payante 25 MUSIQUE Musique dans la rue Musique traditionnelle arménienne 15 - 31 AOÛT Concert de musique traditionnelle arménienne présente par l’orchestre France Varpet sous la direction de Lévon Chatikyan. Du XVIIe siècle à nos jours, un répertoire riche en significations, qui exprime en particulier la sensibilité arménienne Aix-en-Provence COLLOQUE « 1915 -2015. La question du génocide des arméniens aujourd’hui et demain en Turquie » 15 ET 16 SEPTEMBRE • Première Modérateur : Franz-Olivier Giesbert, journaliste, écrivain, ancien directeur du Point. journée « 1915 - 2015. La question du génocide des Arméniens aujourd’hui en Turquie - L’état des lieux » Richard Ghevontian : professeur de droit constitutionnel, Vice-Président, Aix-Marseille Université | Hamit Bozarslan : historien, spécialiste de la Turquie et du Proche-Orient, directeur d’études à l’EHESS | Laure Marchand et Guillaume Perrier : journalistes, correspondants en Turquie, respectivement du Monde et du Figaro, auteurs de « La Turquie et le fantôme arménien » | Charles Villeneuve : journaliste, historien du terrorisme et de géopolitique Table-ronde avec les intervenants de la première journée 26 • Deuxième journée « 1915 - 2015. La question du génocide des Arméniens aujourd’hui en Turquie - Prospective » Alain Finkielkraut : philosophe, essayiste, académicien | Edhem Eldem : professeur d’histoire à l’Université Bogaziçi, Istanbul | Ahmet Insel : professeur d’économie à l’Université Galatasaray d’Istanbul, professeur invité à Paris 1 Panthéon-Sorbonne | Michel Marian : philosophe, journaliste, haut fonctionnaire Table-ronde avec les intervenants de la deuxième journée Faculté de Droit Aix-Marseille université Aix-en-Provence Entrée libre 27 RENCONTRE Rencontres littéraires 3 OCTOBRE Gérard Chaliand Rencontre avec un romancier essayiste Livre publié chez Julliard Mémoire de ma mémoire, une narration sensible, poétique, touchante et pour son analyse géostratégique de la situation dans cette partie du monde Une lecture de son récit complètera son intervention Bibliothèque Méjanes Salle Armand Lunel Aix-en-Provence Entrée libre Horaire à précisersur le site www.hays-club.fr OCTOBRE couvsonate2015.qxp_Mise en page 1 07/01/2015 17:06 Page4 Franck PERRUSSEL Llatie AMOR SARKISSIAN Franck Perussel Rencontre avec un romancier essayiste Livre publié chez Arcadia Sonate arménienne réflexologue et représentant des éditions Gallimard Bibliothèque Méjanes Intervention espace lecture Aix-en-Provence Sonate Arménienne Entrée libre / en cours Date à préciser sur le site www.hays-club.fr Arcadia Éditions 28 RENCONTRE Rencontre poètique 17 OCTOBRE Armen Lubin Préface de Jacques Reda Le passager Clandestin Sainte patience, Les hautes terrasses chez Gallimard Bibliothèque Méjanes Intervention espace adulte Aix-en-Provence Entrée libre Horaire à précisersur le site www.hays-club.fr MUSIQUE Nuits Pianistiques NOVEMBRE Orchestre national Philharmonique d’Arménie Directeur artistique : Eduard Topchjan Considéré comme l’un des principaux orchestres de l’ancienne Union soviétique, l’orchestre Philharmonique National d’Arménie est l’ambassadeur de la musique arménienne dans le monde entier. La musique d’Aram Khachaturian, Arno Babadjanyan, Edvard Mirzoayn, Akexander Arutiunian, Avet Terteryan et beaucoup d’autres compositeurs arméniens est jouée régulièrement par cet orchestre avec des solistes arméniens et internationaux. Eduard Topchjan, jeune et talentueux Directeur Artistique et Chef d’orchestre principal a travaillé avec des artistes célèbres comme Placido Domingo, Pinchas Zulerman, Mischa Maisky, Natalia Gutman, Yuri Bashmet, Boris Berezosky, Francois Joel Thiollier, Paul Mayer, Anton Sorokow, Francois Frederic Guy et bien d’autres. L’orchestre a voyagé dans le monde entier USA ,Canada, Autriche, Allemagne, France, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Luxembourg, etc…et dirigé près de 46 orchestres en Europe dont notamment le Royal Philharmonic Orchestra, Orchestre philharmonique de Cologne, de l’Opéra de Francfort, de Monte Carlo, de Russie, Israel, de Hongrie. Son vaste répertoire comprend toutes les époques du baroque à la musique contemporaine, des œuvres symphoniques ainsi que l’opéra. Conservatoire d’Aix-en-Provence Auditorium Campra Entrée payante Date à préciser sur le site www.hays-club.fr 29 MÉMOIRE DU CENTENAIRE Khatchkar Installation au centre de la ville d’un Khatchkar (Croix de pierre), symbole de la spiritualité arménienne, création contemporaine partiellement inspirée d’une œuvre médiévale. Du IXe siècle à nos jours, les sculpteurs arméniens ont couvert leur pays de dizaines de milliers de plaques de pierre ornées d’une croix-arbre de vie. Certaines de ces sculptures sont exécutées avec une virtuosité telle qu’elles se transforment en de véritables dentelles de pierre. Aix-en-Provence 30 Ce programme a été conçu par le Hay’s Club du Pays d’Aix En partenariat avec la ville d’Aix-en-Provence En collaboration avec • L’Office de Tourisme d’Aix-en-Provence • L’institut de l’image • Le Centre Culturel Méjanes • L’espace jeunes Bellegarde • La Faculté de Droit d’Aix-Marseille Université (Amu) • Les Archives Départementales d’Aix-en-Provence • Le Conservatoire de musique d’Aix-en-Provence • Les Nuits pianistiques Varoujan Artin (association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne ARAM) pour les expositions de photos et les films Daniel Paloyan (professeur au Conservatoire d’Aix-en-Provence, membre du Quintette à Vent de Marseille) pour le programme musical Patrick Donabedian (maître de conférences d’études arméniennes - AMU) pour la Conférence sur le génocide dans le cadre des Rencontres de l’Université et pour le Colloque : La question du génocide des arméniens aujourd’hui et demain en Turquie Roland Vartanian Administrateur du Hay’s club du Pays d’Aix chargé du programme et de la coordination des actions pour le Centenaire Le Hay’s club du Pays d’Aix remercie tous ces partenaires institutionnels et associatifs, le président de l’Office de Tourisme Victor Tonin pour son précieux soutien et particulièrement le maire d’Aix-enProvence Maryse Joissains Masini pour son engagement majeur à l‘occasion du Centenaire 31 Photos : © DR 32 Ambassade de la République d’Armenie en France