Dossier de presse - Musée Carnavalet

publicité
Musée Carnavalet – Dossier de presse
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
LES PARISIENNES DE KIRAZ
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Sommaire
Communiqué de presse
p.3
Trois regards sur les Parisiennes :
Christian Lacroix, Hugh Hefner et Dominique Issermann
p.4
L’exposition
p.5
Les Parisiennes sous toutes les coutures
p.6
•
Paris, source d’inspiration
•
Les Parisiennes et la Presse
•
Les Parisiennes et la Publicité
•
La Parisienne, icône de Mode
•
Les Parisiennes en peinture
Repères biographiques Kiraz
p.12
Informations pratiques
p.14
Fiche technique de l’exposition
p.15
Événements autour de l’exposition
p.16
Illustrations libres de droits pour la presse
p.17
2
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Communiqué de presse
Piquantes, délurées et sensuelles, elles ont fait la réputation du dessinateur
Kiraz et reviennent sur le devant de la scène ; cette fois-ci, les célèbres Parisiennes se
sont donné rendez-vous au musée Carnavalet pour la toute première rétrospective de
cet artiste.
Nées dans les années 1950, d’un trait de crayon et d’éclats de couleurs, les
créatures de Kiraz entrent dans la légende à l’aube des années 1960 dans les pages du
magazine Jours de France (1959 – 1987). Les Parisiennes font aussi les beaux jours de
Gala, Paris Match, Elle et illustrent encore maintenant une page coquine du Playboy
américain. Dans les années 1990, elles tiennent le haut de l’affiche en jouant les stars
de la publicité : Canderel, Clio Chipie, Nivéa…
Fidèles à l’esprit de Paris qui les caractérise, les filles « prodigues » de Kiraz
s’invitent dans le plus parisien des musées de la capitale et inscrivent ainsi leurs
fameuses aventures dans l’histoire de la ville. Cette exposition est l’occasion unique de
découvrir les Parisiennes dans leur ensemble et sous toutes les coutures : intemporelles
dans leur féminité, indémodables dans leurs styles et déconcertantes d’actualité dans
leur propos.
Gouaches
originales,
peintures
inédites,
dessins,
reportages,
croquis,
photographies, coupures de presse, affiches publicitaires… : près de 230 œuvres,
documents et archives présentent toute une vie de travail passionné de l’artiste Kiraz,
dont l’amour de Paris et de sa gent féminine éclairent cette première rétrospective.
3
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Trois regards sur les Parisiennes
« J’étais vraiment amoureux de ces dessins parce
qu’il avait aussi une manière de dessiner les
décors formidable et il captait, semaine après
semaine, l’essence de la mode d’une manière qui
était celle d’un couturier... »
Christian Lacroix, couturier
« Ses femmes pétillantes aux yeux de biche,
vêtues de lingerie fine, représentées dans des
décors
opulents,
ajoutent
une
touche
de
sensibilité sophistiquée, avec un certain panache
parisien. Représentant avec habileté un érotisme
teinté d’indifférence, ses « mademoiselles » sont
absolument uniques. »
Hugh M. Hefner, fondateur de Playboy
« Il (Kiraz) a inventé ce métissage explosif, corps
d’Afrique, buste d’Italie, regard de l’Est, cheveux
du Nord, esprit de Paris. […] Puis on a assisté à
un phénomène saisissant : les Parisiennes ont
commencé à ressembler aux dessins de Kiraz. Il
faudrait demander à Kiraz comment il a réalisé
ce prodige et espérer qu’il ne divulguerait jamais
son dangereux secret. »
Dominique Issermann, photographe
« Il ne faut pas tricher, pas un brin. On fait ce qu’on peut, si ça
plaît tant mieux, si ça ne plaît pas c’est qu’on a fait fausse route.
Un dessinateur ou un peintre qui est sincère ne peut pas
déplaire, il peut juste ne pas être compris. »
Kiraz
4
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
L’exposition
L’exposition, première rétrospective de l’artiste Kiraz, retrace près de 60 années d’une
œuvre considérable, fruit d’un travail passionné et sans relâche.
Le parcours, entre humour et légèreté, s’articule autour de la centaine de gouaches
présentées chronologiquement. Le visiteur découvre ou re-découvre les Parisiennes à
travers les dessins originaux, publiés successivement dans les magazines Jours de
France (1964-1987) et Gala (1995-2000). Une nouvelle lecture s’offre au public : voir
les œuvres dans leur intégrité, tant au niveau du dessin que du travail subtil de la
gouache.
En regard de ce fil conducteur, des thématiques ponctuent la présentation des
gouaches pour raconter les Parisiennes autrement : les figures féminines qui précèdent
celle de « La Parisienne » aujourd’hui célèbre, les Parisiennes et la presse, les
Parisiennes stars de la publicité et de la mode, les Parisiennes dans Playboy et les
Parisiennes en peinture.
La mise en scène place le visiteur au cœur de l’évolution créatrice de l’artiste,
l’amenant progressivement du dessin en noir et blanc, vers la gouache en couleur pour
aboutir à la peinture.
5
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Les Parisiennes sous toutes les coutures
Paris, source d’inspiration
Né au Caire, en Egypte, de parents arméniens,
Kiraz est
tombé amoureux
de Paris, qu’il
découvre à l’âge de 23 ans. En dehors de cette
ville qu’il a fait sienne, il n’est plus le même
homme, ne dessine pas et ne peint plus de la
même façon. Seul Paris lui communique l’énergie
nécessaire à son travail.
Depuis la fenêtre de son atelier, boulevard
Raspail, aux terrasses de café où il s’installe,
Kiraz observe les femmes et la ville. Chaque
détail a son importance et nourrit l’inspiration de
l’artiste qui avoue sa sensibilité au décor : un
réverbère, une colonne Morris, l’encadrement
sculpté d’une porte sont autant d’éléments qui lui servent à évoquer la physionomie de
la capitale.
Les grands monuments apparaissent rarement : le Paris de Kiraz n’est pas celui des
circuits touristiques mais celui, familier, de ses héroïnes qui arpentent les trottoirs et
les boutiques, s’installent aux terrasses des cafés, évoluent, toujours gracieuses, dans
les aléas de la vie citadine. Paris est pour Kiraz la source inépuisable qui alimente sa
création, toute empreinte de l’esprit de la capitale.
La Parisienne de Kiraz est donc le rêve d’un Arménien d’Égypte qui découvre Paris et
va devenir le plus Parisien des dessinateurs.
« Ma source d’inspiration c’est la rue et c’est inépuisable. Deux
filles qui bavardent à la terrasse d’un café, c’est magnifique ! »
6
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Les Parisiennes et la Presse
Vogue avril 1995 : « Frivoles et sublimes, les Parisiennes dessinées par Kiraz
sont entrées dans la légende. Avec une élégance spontanée, elles adoptent les
nouvelles panoplies du quotidien ».
Kiraz commence sa carrière de dessinateur dès l’âge de 17 ans, et se fait remarquer
dans le dessin politique. À l’époque, au Caire, il s’inspire du dessinateur anglais David
Low et se fait une renommée locale en produisant alors jusqu’à 5 dessins par jour,
caricaturant Hitler, Staline et tous les puissants. L’exposition présente 5 dessins noir et
blanc publiés entre 1943 et 1944 dans la presse en Égypte.
Il arrive en France une première fois en 1946 et s’installe définitivement en 1948. Très
vite, il travaille pour la presse parisienne. De La Bataille à Samedi Soir, d’Ici Paris à
France-Dimanche en passant par Le Rouge et Le Noir, il se fait un nom et apparaît aux
côtés d’autres illustrateurs dans les journaux de l’époque comme Faizant, Dubout,
Bellus… Quelques exemplaires d’anciennes revues sont exposés dans la première salle.
En 1951, dans Samedi Soir (numéro 290 du 20 janvier), le premier personnage féminin à
faire son apparition sous la plume de l’artiste se nomme Line. Rapidement, Kiraz ne se
cantonne plus à une seule femme dessinée et Line se retrouve alors en concurrence
avec de nouvelles créatures. Le Carnet de Belles, qui fera l’objet d’un ouvrage en
1959, voit le jour également dans Samedi Soir à partir du numéro 423, du 6 août 1953.
Line et les Belles resteront fidèles à ce journal jusqu’en décembre 1955 et entameront
ensuite un nouveau départ dans Ici Paris jusqu’en 1964. Deux vitrines dans la première
salle d’exposition sont consacrées à ces deux séries.
Marcel Dassault remarque le Carnet de Belles. Il confie à Kiraz une double page
d’illustrations pour son magazine Jours de France et lui demande explicitement de
dessiner des femmes. Il a l’idée de les appeler « Les Parisiennes » ce que Kiraz ne
trouve d’ailleurs pas trop original à l’époque ! Jours de France, qui est à l’origine un
journal politique, se mue progressivement en magazine féminin. Chaque semaine, les
Parisiennes illustrent des pages du magazine, l’une à Venise, l’autre au bureau,
certaines avec leurs soupirants, alors que les dernières se mettent au vert.
« En 1949, j'avais remarqué le siège du journal La Bataille
avenue Montaigne, et je leur ai proposé mes dessins. Guilleminot
le rédacteur en chef, m'a immédiatement proposé un contrat et
j'ai été publié. À l'époque, la presse utilisait peu la photographie
et nous étions nombreux en tant qu'illustrateurs. »
7
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Dans le numéro 528 du 26 décembre 1964, la page
« Kiraz-Color » fait son entrée au journal. Dès lors, la
gouache toute en couleur, mise à l’honneur dans
l’exposition (plus de 100 gouaches originales sont
présentées chronologiquement) prend le dessus sur la
saga des Parisiennes en noir et blanc (une double
page). Au gré des saisons, les Parisiennes évoluent :
légèrement vêtues à la plage l’été, emmitouflées à la
montagne l’hiver, en tenue chic et cintrée, les bras
chargés, arpentant les magasins des rues de Paris à
l’automne, bandeau dans les cheveux à la campagne
au printemps… L’aventure dure presque 30 ans et s’achève au numéro 1672 du
31 janvier 1987, deux ans avant l’arrêt définitif du journal et quelques mois après la
mort de Marcel Dassault (avril 1986).
Dans les années 1990, une page se tourne, elles abandonnent la touche d’humour. Pour
Vogue, les Parisiennes deviennent des icônes de la féminité et illustrent certains
articles. Pour Glamour, elles donnent de vraies leçons de mode dans la rubrique
« Mod’emploi – La Parisienne porte, par Kiraz » (entre septembre et décembre 1991),
dont un exemple est présenté dans l’exposition.
Mais les filles prodigues de Kiraz n’ont pas dit leur dernier mot, elles réapparaissent en
couleur, la langue à nouveau bien pendue, entre 1995 et 2000 dans la magazine
« people » Gala, sous la rubrique « Le clin d’œil de Kiraz ».
À l’étranger, la version plus déshabillée des Parisiennes, concoctée par Kiraz dès 1970
pour Hugues Hefner, continue d’exister tous les mois dans le Playboy américain. Une
dizaine de gouaches Playboy U.S. sont présentées à la fin du parcours dans une section
à part.
« La seule personne qui me paniquait, c’était le coursier de Jours
de France. Il arrivait à 16 heures et souvent je trouvais la
légende à 16 heures moins cinq ! Le dessin passait avant.
La légende était interchangeable : il arrivait que mes dessins
soient repris et republiés avec une légende différente. »
8
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Les Parisiennes et la Publicité
À peine nées, les Parisiennes de Kiraz sont sollicitées pour les besoins de la publicité.
La première vraie campagne débute en 1962 avec l’eau Perrier. S’ensuivent d’autres
collaborations variées comme la lingerie Scandale entre 1968 et 1969, le lait Candia au
début des années 1970, les stylos Parker en 1978… L’âge d’or publicitaire des
Parisiennes se situe en 1995 où simultanément, les édulcorants Canderel et la Clio
Chipie de Renault font appel à ces jeunes femmes insolentes et nonchalantes pour leur
promotion. Elles sont alors prêtes à tout, même à accepter le mariage pour la petite
voiture Renault « qui n’a rien à envier d’une grande ». La crème Nivea renchérit sur les
créatures de Kiraz en 1997, en créant une collection spéciale de la fameuse boîte
ronde et bleue à l’effigie de trois Parisiennes : la classique, la branchée, ou la nature…
La campagne Canderel quant à elle s’achève en 2003, alors que les Parisiennes
continuent de faire des apparitions publicitaires, notamment au Japon.
Ces campagnes de publicités sont largement illustrées dans la troisième partie de
l’exposition.
Trois arrêts sur images : Canderel, Scandale, Perrier
• 1995/2003 Publicité Canderel
En 8 ans, l’agence Young & Rubicam crée pour
Canderel une véritable saga publicitaire orchestrée par
Frédéric Beigbeder, avec en vedette les Parisiennes de
Kiraz. Sous couvert d’un principe de déclinaison à
partir d’une série de trois invariants — les personnages
de Kiraz, l’humour à la Kiraz sous forme d’un
monologue, et le produit —, Canderel tire parti de la
diversité de la production de Kiraz pour cibler les
différentes populations.
Publicité Canderel 1998
« Canderel, c’était magnifique, j’ai travaillé 8 ans et je n’ai
jamais fait un seul dessin pour eux ! Ils venaient chez moi,
fouillaient dans mes dessins, choisissaient dans mes archives,
coupaient, détouraient les gouaches, ajoutaient des légendes… »
9
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
En jouant la carte de la féminité, de la légèreté et de l’indépendance d’esprit, les
premières séries visent essentiellement les femmes entre 35 et 50 ans. Au fil des
déclinaisons, le père de la Parisienne et le Parisien, à l’accroche toujours aussi
impertinente, font leur apparition, diversifiant ainsi les cibles. En 2001, des annonces
sont même créées spécialement pour le magazine gay Têtu. La campagne Canderel
reste une référence dans l’histoire de la publicité, tant par sa longévité que par
l’originalité de son ton. L’exposition montre quelques perles de cette série.
• 1968/1969 Scandale
Quand, à la fin des années 1960, Scandale lance le panty, les créatures de Kiraz se font
porte-parole de charme pour cette campagne : « J’ai eu un succès fou au bal. […] Du
fond du cœur, merci à mon panty Scandale ». Les illustrations présentées dans
l’exposition, qui ont servi à cette publicité, se montrent indémodables car l’une d’elles
est reprise telle quelle et déclinée sur différents supports de promotion pour
l’ouverture de la boutique Serendipity, Sony Plaza, au Japon en 2004.
• 1962 Publicité Perrier
En 1954, suite à un changement d’agence, après avoir fait appel aux grands affichistes
du moment (de Carlu à Cassandre en passant par Villemot), la saga publicitaire Perrier
prend le chemin de l’humour ironique et pétillant : en 1962, Kiraz et ses Parisiennes
alors toutes jeunes en noir et blanc, signent leur première campagne pour la presse
magazine « Perrier l’eau qui fait twist, pschitt, chic… ». Les jeunes femmes
représentent la « jeunesse et la joie », cible de la marque. Sur ces illustrations, on
retrouve déjà les thèmes récurrents qui serviront leur mise en scène hebdomadaire
dans Jours de France : les Parisiennes en voiture, à la plage, au café… À l’époque en
noir et blanc dans ledit magazine, elles le sont aussi pour cette campagne Perrier,
comme le montrent les 4 coupures de presse publicitaires présentées dans l’exposition.
« J’ai dit aux annonceurs qui venaient me voir : je ne sais rien
faire d’autre que ce que vous voyez dans les journaux, je n’ai
jamais changé ou créé de styles pour les marques. »
10
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
La Parisienne, icône de Mode
Maîtres de la haute couture, pionniers du prêt-àporter (du style « New Look » de Dior à Chanel,
Courrèges, Cardin, Lacroix, Scherrer, jusqu’à la mode
citadine), les styles trouvent une nouvelle impulsion
dans les planches de Kiraz.
Ses mises en scène révèlent le détail « fashion » ou
bien
ornent
sa
Parisienne
d’un
élément
féminin indispensable : bikini à la plage, étole au
vent dans de belles voitures, gantée et chapeautée
dans les salons de thé, très « couture » dans les
grands restaurants, en tenue légère et broderies dans
des appartements haussmanniens, en robe du soir à
l’Opéra, « streetwear » au Jardin du Luxembourg…
Les Parisiennes en peinture
Les compositions de Kiraz, animées de lignes fluides, juxtaposent avec délicatesse des
couleurs qui vibrent et se répondent les unes aux autres, produisent des harmonies qui
contiennent l’essence de Paris, ses rythmes et son mouvement.
Curieux de travailler la matière, Kiraz explore aussi bien les possibilités de l’aquarelle
et de la gouache que la peinture sur toile. Les dessins, illustrations et peintures,
exposées dans les salles, révèlent le cheminement et les curiosités de l’artiste, dont
l’œuvre trouve son expression la plus aboutie dans la peinture de chevalet.
Affranchies d’un contexte narratif, les belles sont devenues œuvres à part entière. Une
piscine stylisée où s’avance un pied émouvant suivi de jambes aux lignes gracieuses
pour lever le regard sur une belle énergie, des danseuses bien campées à la manière
d’un Degas moderne, des nus aux courbes improbables... Kiraz porte une admiration
immense à "ses" maîtres : Vélasquez, Vermeer ou Bonnard. Le format, la matière, la
composition, les couleurs, sont de nouveaux défis auxquels l'artiste doit répondre. Il se
plaît à chercher encore, pour un prochain tableau qui sera meilleur ...
« Entre le dessin et la peinture, il y a un chemin. On aboutit à la
peinture, on respire, il y a tout dans la peinture : une ambiance,
un parfum, une matière. Il y a une évolution, les figures sont un
peu plus abstraites. Je mets tout dans la peinture : si je pouvais
mettre de la musique, j’en mettrais aussi. »
11
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Repères biographiques Kiraz
25 août 1923
Naissance au Caire (Egypte) d’Edmond Kiraz. Ses parents
d’origine arménienne s’appelaient Kirazian. Il étudie au
Collège des Frères français. Attiré par le dessin, il
s’exerce à recopier les bandes dessinées, puis les
classiques italiens. Il parle plusieurs langues :
l’arménien, l’arabe, le français et l’anglais.
1941/1945
Kiraz devient le dessinateur politique de nombreux
journaux édités en Egypte : Parade (revue des troupes
britanniques), le quotidien La Réforme d’Alexandrie,
Al Moussawar (hebdomadaire en langue arabe),
l’hebdomadaire Al Itnein …
1946
Kiraz s’embarque sur la première liaison maritime qui
relie l’Égypte à la France. Il découvre Paris.
1948/1952
Il réside dans un hôtel rue La-Bruyère. Ses dessins
d’humour illustrent les pages du journal La Bataille, qui
devient Le Rouge et le Noir puis Samedi Soir où il donne
naissance au personnage de Line en 1951.
Il fréquente l’Atelier de la Grande-Chaumière.
1953
Kiraz tient une nouvelle rubrique dans Samedi Soir, « Carnet de Belles », qu’il continue dans
Ici Paris de 1955 à 1964, rubrique que remarquera Marcel Dassault.
1959
Création du personnage de la Parisienne pour Marcel Dassault qui lui confie une double page
hebdomadaire en noir et blanc dans son magazine Jours de France fondé avec le Général de
Bénouville. De politique, la publication évolue en magazine féminin. Cette collaboration
continue jusqu’en 1987, soit pendant 28 ans.
1962
Il dessine sa première véritable campagne de publicité pour Perrier.
1964
Le nom de Kiraz est définitivement associé à celui des Parisiennes qui paraissent désormais en
couleur dans Jours de France pour la page intitulée « Kiraz-Color ».
1966
Le monde de la mode féminine l’invite à dessiner une ligne complète de vêtements à l’image
de la garde-robe des Parisiennes. Édition de poupées mannequins avec leurs toilettes d’après
Kiraz, vendues dans les rayons jouets des grands magasins.
1968/1969
Campagne publicitaire pour la lingerie Scandale dans la presse écrite (Le Figaro, Elle,
Marie Claire…). Les Parisiennes animent également le générique d’une émission télévisée de
l’O.R.T.F.
1970
Hugh M. Hefner, fondateur et rédacteur en chef du magazine Playboy, le sollicite pour illustrer
une page par mois. Cette contribution se poursuit toujours.
1977
Première exposition des gouaches de Kiraz à la Librairie - Galerie Jadis et Naguère à Paris,
deuxième exposition en 1979 au même endroit.
1987
Fin de sa collaboration avec Jours de France qui vit ses dernières parutions après le décès de
Marcel Dassault en 1986. Disparition définitive du magazine en 1989.
1991
Première exposition des peintures de Kiraz à la Galerie Francis Barlier à Paris.
Publication mensuelle d’une page Mode dans Glamour, entre septembre et décembre.
1995
Le Groupe Renault et l’Agence Publicis déclinent La Parisienne pour le lancement de la Clio
Chipie.
Publication hebdomadaire dans le magazine Gala intitulée « Le Clin d’œil de Kiraz », jusqu’en
2000.
L’Agence Young & Rubicam puise dans les Parisiennes pour la campagne Canderel qui se
poursuit pendant 8 ans, jusqu’en 2003.
Portrait d’Edmond Kiraz, 2008 © Paris-Musées / Arnaud Roussel
12
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
1996
Kiraz illustre la couverture du dossier de presse « Collection Haute Couture Automne-Hiver
1996-1997 » de Bernard Perris pour Jean-Louis Scherrer.
1999
La collection Carven printemps-été 2000 s’intitule « Les Parisiennes de Kiraz ». Edward Achour,
directeur artistique, s’est inspiré de l’univers du dessinateur pour créer cette collection.
2001
Vogue nippon détourne 11 gouaches des Parisiennes pour illustrer une plaquette publicitaire
spéciale « marques de luxe ».
2005
Publication d’un dessin hebdomadaire dans le magazine québécois La Semaine.
Exposition aux Galeries Lafayette à Paris « Les Parisiennes et la Mode ».
2007
Exposition aux Galeries Lafayette à Berlin « Les Parisiennes et la Mode, eine hommage an
KIRAZ ».
2008
Une rétrospective, organisée autour des Parisiennes de Kiraz, est présentée au musée
Carnavalet, musée de l’Histoire de la Ville de Paris.
13
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Informations pratiques
Exposition présentée du
14 mai au 21 septembre 2008
MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS
Directeur : Jean–Marc Léri
Adresse
23, rue de Sévigné
Ouverture du mardi au dimanche,
de 10 h à 18 h
75003 Paris
Tél. : 01 44 59 58 58
Fax : 01 44 59 58 11
Fermeture le lundi et les jours fériés
Site Internet
www.carnavalet.paris.fr
Le musée Carnavalet, musée de l’histoire de Paris,
TARIFS DE L’EXPOSITION
conserve des collections qui illustrent l’évolution de la
(sous réserve)
ville, de la Préhistoire à nos jours. Installé dans deux
Renseignements au 01 44 59 58 58
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3,50 €
Tarif jeune : 2,50 €
Gratuit jusqu’à 13 ans inclus
hôtels particuliers au cœur du Marais, il présente, au
milieu de décors historiques, un vaste choix d’œuvres
d’art et de souvenirs évoquant la vie quotidienne et
intellectuelle de la capitale.
Musée ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h
Fermé le lundi et les jours fériés
et pour les Amis du musée
Activités adultes et enfants
Visites, conférences, ateliers
Tél. : 01 44 59 58 31
Fax : 01 44 59 58 07
Contact presse – musée Carnavalet :
Bruno Quantin
Les Rencontres de Carnavalet
Théâtre, concerts, dédicaces
Courriel : [email protected]
Tél. : 01 44 59 58 33
Tél. : 01 44 59 58 76 ; fax : 01 44 59 58 10
Fax : 01 44 59 58 10
Librairie du musée
Responsable communication / presse –
musée Carnavalet : Sophie Boulé
Courriel : [email protected]
Tél. : 01 44 59 58 38 ; fax : 01 44 59 58 10
Accès libre aux horaires d’ouverture du musée
Tél. : 01 42 74 08 00
Association des Amis du musée
23, rue de Sévigné
75003 Paris
Tél. : 01 42 72 22 62
Courriel : [email protected]
© graphisme : Dominique Juigné
Site Internet : www.amisdecarnavalet.com
14
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Fiche technique de l’exposition
Près de 230 œuvres, documents et archives
100 gouaches Jours de France et Gala (environ)
11 gouaches Playboy
9 peintures
25 dessins, esquisses et croquis
3 affiches publicitaires
30 documents liés à la publicité
10 documents liés à la mode
1 poupée « La Parisienne de Kiraz »
30 documents d’archives divers liés à la presse
12 ouvrages
Commissaires
Commissaire invitée : Sylvie Boulloud, auteur-réalisateur
Commissaires musée Carnavalet : Sophie Boulé, chargée d’études documentaires,
avec la participation de Dominique Juigné, secrétaire de documentation
Scénographie
Jean-Michel Rousseau, assisté de Marine Marchand
Aménagement
Les ateliers des musées de la Ville de Paris
L’atelier de restauration d’arts graphiques et l’atelier d’encadrement du musée Carnavalet
Audiovisuel diffusé dans l’exposition
Les Parisiennes de Kiraz au musée Carnavalet
Film sur l’artiste Kiraz et l’organisation de l’exposition, réalisé par Sylvie Boulloud – 2008
Prêteurs
Bibliothèque Forney, Ville de Paris
Les Arts Décoratifs, Musée de la Publicité, Paris
Béatrice Rodenbour, collectionneuse
Catalogue d’exposition
Les Parisiennes de Kiraz
Ouvrage broché, 22 x 27 cm, 128 pages, 111 illustrations couleur
Éditions Paris-Musées, 22 €
Auteurs et participants
Olivier Dassault
Jeanne Faton
Hugh M. Hefner, fondateur et rédacteur en chef de Playboy
Dominique Isserman, photographe
Christian Lacroix, couturier
Olivier Mongeau, rédacteur en chef de Stratégies
Ange-Henri Pieraggi, essayiste et peintre
Olivier Rubinstein, directeur des éditions Denoël
15
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Événements autour de l’exposition
Nuit des musées : samedi 17 mai 2008
Entrée libre à l’exposition sans réservation de 19h à minuit
Séance dédicace du catalogue de l’exposition par Kiraz : jeudi 5 juin 2008
Salle de conférences du musée Carnavalet, 15h
Entrée libre sans réservation
(sous réserve)
Visites-conférences
Durée 1h30 sans réservation
Tarif : 4,50 € par personne + droit d’entrée dans l’exposition
Jeudi 29 mai à 14h
Samedi 31 mai à 15h30
Jeudis 5, 12, 19 et 26 juin à 14h
Samedis 7, 14, 21 et 28 juin à 15h30
Samedi 5 et 12 juillet à 15h30
Parcours-jeu dans l’exposition (sous réserve)
16
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
Liste des illustrations disponibles pour la presse
Reproduction soumise à conditions*
Service de presse du musée Carnavalet
29, rue de Sévigné – 75003 Paris – Tél. : 01 44 59 58 76 / 12
1- Sans titre
Gouache originale parue
dans Elle n°3000, 30 juin
2003
34 x 24,5 cm
Collection de l’artiste
3- Il y a aussi mon lavevaisselle qui ne marche pas.
Gouache originale parue dans
Gala, décembre 1998
36 x 30 cm
Collection musée Carnavalet,
donation de l’artiste en 2008
Inv. D 16331
5- Je ne veux pas vous
déranger Angèle : je cherche
mon agenda.
Gouache originale parue
dans Gala, juin 1997
33 x 26,5 cm
Collection de l’artiste
2- Mon pauvre mari ! À peine
s’est-il habitué à ma silhouette
que je change de silhouette.
Gouache originale parue dans
Gala, octobre 1999
37 x 29 cm
Collection de l’artiste
4- Mon travail me donne des
rides… Mon mari me donne des
rides… Et voilà qu’on me dit que
le soleil donne des rides.
Gouache originale parue dans
Gala, septembre 1997
31,5 x 27,5 cm
Collection de l’artiste
6- Un bon ouvrier travaille
avec de bons outils.
Gouache originale parue dans
Gala, octobre 1996
34 x 26,5 cm
Collection de l’artiste
7- Elle m’a dit tant de choses
qu’il ne faut pas que je répète
que je ne sais plus par où
commencer.
8- Il y a en moi plusieurs
femmes. Comment voulez-vous
que je puisse me contenter d’un
seul homme.
Gouache originale parue dans
Gala, février 1996
35 x 25,5 cm
Collection de l’artiste
Gouache originale parue dans
Jours de France, novembre 1982
37 x 28 cm
Collection de l’artiste
17
Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Les Parisiennes de Kiraz
Exposition du 14 mai au 21 septembre 2008
9- Sans titre
Gouache originale
Début des années 1980
32,5 x 24,5 cm
Publicité Maurice Lacroix
(montres suisses)
Collection de l’artiste
10- Il faut accorder nos violons,
maman. S’il te demande :
pourquoi je le quitte tu
dis « parce que » !
Gouache originale parue dans
Jours de France, février 1979
35 x 31 cm
Utilisée pour une publicité
Canderel en 1998
Collection de l’artiste
11- Si je suis grosse comme
ça, je ne peux pas dîner avec
vous ce soir. Il faut que je
commence un régime tout de
suite !
12- Vous avez tellement insisté
que j’accepte de prendre un
verre avec vous, mais avec un
cachet d’aspirine.
Gouache originale parue
dans Jours de France, février
1976 et avril 1979, et dans
Gala, novembre 1997
38 x 27,5 cm
Collection de l’artiste
Gouache originale parue dans
Jours de France, novembre 1973
38,5 x 27 cm
Collection musée Carnavalet,
donation de l’artiste en 2008
Inv. D 16335
13- Je vois un beau jeune
homme brun… mais je le
garde parce que je l’ai vu la
première.
14- J’ai trouvé un grand
cheveu blond sur son veston.
Mais je n’ose rien lui dire :
c’est peut-être celui d’un
copain.
Gouache originale parue
dans Jours de France, mars
1971
36 x 28,5 cm
Collection de l’artiste
Gouache originale parue dans
Jours de France, octobre 1970
36 x 28,5 cm
Collection de l’artiste
15- Sans titre
16- Baignade
Gouache et aquarelle sur
papier
2006
36 x 25,5 cm
Collection de l’artiste
Huile sur toile
1990
92 x 73 cm
Collection de l’artiste
Crédits photographiques : © Laurent Lecat
*Presse écrite : la reproduction de 6 photographies de cette sélection est autorisée à titre gracieux pour toute
utilisation éditoriale portant sur l’exposition Les Parisiennes de Kiraz et pour sa durée.
Internet : la reproduction de 14 photographies en basse définition (72dpi) de cette sélection est autorisée à
titre gracieux pour toute utilisation éditoriale portant sur l’exposition Les Parisiennes de Kiraz et pour sa
durée.
L’archivage des photographies au–delà de la durée de l’exposition, ou leur réutilisation dans un autre
cadre est interdit.
18
Téléchargement