Les complications de la dérivation ventriculo-péritonéale
Thèse de médecine Daouda M Sissoko
I- INTRODUCTION
La dérivation ventriculo – péritonéale est la technique neurochirurgicale la
plus utilisée dans le traitement de l’hydrocéphalie [19].
L’hydrocéphalie se définit comme une augmentation de la quantité de
liquide céphalorachidien(LCR), provoquant une dilation des cavités de
l’encéphale [5].
Elle touche environ 1 à 4 enfants sur 1000 [12].
La loi de Monro-Kellie stipule que le système nerveux, sa vascularisation, et
les espaces liquidiens céphalorachidiens (ventriculaire et sous
arachnoïdien), étant contenus dans une structure ostéodurale inextensible
(chez l’adulte), toute augmentation de volume de l’un des trois
compartiments se fait aux dépens de l’un ou des deux autres. La définition
la plus simple de l’hydrocéphalie serait donc l’expansion active des espaces
liquidiens aux dépens du volume cérébral, par surproduction, ou par gêne à
la résorption du LCR [6].
Les étiologies peuvent être malformatives, tumorales, infectieuses,
vasculaires, traumatiques [8].
Elle peut engager le pronostic intellectuel, moteur, neurosensoriel et
même vital du patient en cas de retard ou en l’absence de prise en charge
adéquate.
Les méthodes thérapeutiques peuvent être :
Les techniques de dérivation interne permettant de drainer les cavités
ventriculaires vers les espaces péricérébraux, lorsque la filière
ventriculaire normale est bouchée, sans mettre en place de matériel
intra-extracrânien[6].
Les techniques de dérivation intra-extracrânienne. Il s’agit de la mise en
place d’une sonde de dérivation entre les espaces du LCR et un site
extérieur. Dans le cas le plus fréquent la dérivation se fait entre le
carrefour ventriculaire droit et le péritoine, c’est la dérivation
ventriculo-péritonéale ou DVP sur laquelle portera notre étude.