U.S.T. Lille I http://math.univ-lille1.fr/~ipeis U.F.R. Maths.
5) Pour résoudre cette relation de récurrence, on cherche une constante atelle que
la nouvelle suite vn=un−adéfinisse une suite géométrique. Quelle valeur de aconvient ?
Exprimer alors vn, pour n∈N∗, en fonction de p, de net de v1.
6) En déduire la valeur de un, pour n∈N∗, en fonction de pet de n. Comment se
comporte unquand ntends vers +∞? Commenter.
Correction .
1) Pendant une partie, si x1désigne le résultat du lancer d’Emilie et x2le résultat du
lancer de Denis, le couple (x1, x2)décrit le résultat d’une partie. On pose Ω = {1,...,6}2
l’ensemble des résultats possibles et on munit (Ω,P(Ω)) de la probabilité uniforme P1:
pour tout ω∈Ω,P(ω) = 1
36 . Soit Al’événement « Emilie gagne la partie » . Alors
A={(x1, x2)∈ {1,...,6}2,tel que x1≥x2}. Donc, p=P1(A) = P6
i=1 Pi
j=1
1
36 =
P6
i=1
i
36 =21
36 . La probabilité que Emilie gagne la partie est donc p=7
12 .
2) u1=p.
3) Pour n∈N∗, décomposons Enen utilisant l’événement En−1.
un=P(En∩En−1) + P(En∩Ec
n−1)
=Pn(En|En−1)P(En−1) + P(En|Ec
n−1)P(Ec
n−1)
=pun−1+ (1 −p)(1 −un−1)
Donc, pour n∈N∗,un= (2p−1)un−1+1−p. La suite définie par vn=un−1/2vérifie vn=
(2p−1)vn−1pour n∈N∗. Donc, vn= (2p−1)n−1v1et un= (u1−1/2)(2p−1)n−1+ 1/2
avec u1=p. Par conséquent, un= 1/2((2p−1)n+ 1). Pour tout n∈N∗,unest un
nombre plus grand que 1/2et qui décroit vers 1/2lorsque ntend vers +∞. Donc, celui
qui commence la première partie a toujours plus de chance de gagner les différentes
parties qui suivent que l’autre joueur, mais cet avantage diminue lorsque ncroit.
Ex 5. Déchargement de bateaux Deux bateaux A et B arrivent dans un port
la même journée. Un évènement élémentaire est un couple (ω1, ω2)où ω1représente
l’heure d’arrivée du bateau A et ω2l’heure d’arrivée du bateau B. On modélise ceci par
Ω = [0,24]2muni de la tribu borélienne Bor([0,24]2)(c’est-à-dire la tribu engendrée
par les ensembles ouverts de [0,24]2). On admettra que tout domaine de [0,24]2dont
la frontière est un polygone convexe est un élément de Bor([0,24]2). On définit alors la
probabilité uniforme Psur [0,24]2par
P(B) = λ2(B)
λ2([0,24]2),∀B∈Bor([0,24]2),
où λ2est la restriction de la mesure de Lebesgue de R2àBor([0,24]2)(on rappelle que
λ2généralise la notion d’aire).
Le bateau A met quatre heures à décharger tandis que le bateau B met deux heures
à décharger. Si un bateau arrive alors que l’autre est en cours de déchargement, il doit
attendre que cette opération soit finie pour que son déchargement commence.
On considère les quatres évènements suivants :
page 4/7