rappellent les simplifications physiologiques du développement du langage, « à un
âge où elles auraient dû disparaître et sont sensibles aux procédures de facilitation
et d’étayage » (Rousseaux T., 2004).
Il est dû à une immaturité phonologique et à une difficulté à enchaîner les
phonèmes dans un mot alors que la production isolée des phonèmes est correcte.
Les altérations ne sont pas systématiques, sont sensibles à l’effet de longueur du
mot (plus le mot est long, plus les transformations augmentent) ainsi qu'à la
phonétique combinatoire (soit les changements que subit un son à cause de
l'influence d'un son voisin).
1.1.2.2 Sémiologie :
Les déformations phonologiques produites peuvent concerner :
•des processus affectant la structure de la syllabe ou du mot: ajout,
suppression, coalescence de phonèmes, simplification de groupes
consonantiques ;
•des processus de substitution : changement de famille (occlusive /
constrictive), de point d’articulation (antériorisation / postériorisation), de
modalité (orale / nasale), de sonorité (sourde / sonore), vocalisation ou semi-
vocalisation ;
•des processus d'assimilation (progressive ou régressive) ;
•des processus d’interversion (métathèse) ;
•des erreurs de segmentation de la chaîne parlée.
Dans les retards « simples » de parole (acquisition retardée du système
phonologique), on observe essentiellement une parole déformée chez un enfant
souvent bavard, à l’aise dans la communication, possédant un vocabulaire étendu et
s’exprimant avec une syntaxe conforme à ce qui est attendu pour son âge. Malgré
les transformations fréquentes, l’enfant se fait, la plupart du temps, comprendre par
son entourage.
Dans les atteintes plus sévères, on parle de troubles phonologiques qui vont
compromettre l'intelligibilité de la parole et pénaliser la communication.
1.1.2.3 Hypothèses explicatives :
Trouble d'origine fonctionnelle, très souvent lié à un contexte d'immaturité
psychoaffective, le retard de parole peut résulter :
•d'un déficit au niveau de la perception des mots (niveau gnosique) ;
•d'un déficit au niveau de la programmation (niveau praxique) ;
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