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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles /
Université libre de Bruxelles Institutional Repository
Thèse de doctorat/ PhD Thesis
Citation APA:
Schmutz, J. (2003). La querelle des possibles: recherches philosophiques et textuelles sur la métaphysique jésuite espagnole, 1540-1767 (Unpublished
doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Philosophie et Sciences des religions, Bruxelles.
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Université Libre de Bruxelles
département de philosophie et sciences religieuses
Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris
Section des sciences religieuses
La querelle des possibles
Recherches philosophiques et textuelles
SUR LA MÉTAPHYSIQUE JÉSUITE ESPAGNOLE, I54O-I767
Tome III
Bibuographie, biographies
INDEX GÉNÉRAL
Thèse de doctorat en régime de cotutelle présentée par
Jacob Schmutz
sous LA direction DE MM.
Jean-Luc Solère (Université Libre de Bruxelles)
ET Olivier Boulnois (Ecole Pratique des Hautes Etudes)
Décembre 2003
Université Libre de Bruxelles
département de philosophie et sciences reugieuses
Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris
Section des sciences reugieuses
La querelle des possibles
Recherches philosophiques et textuelles
SUR LA MÉTAPHYSIQUE JÉSUITE ESPAGNOLE, I54O-I767
Tome III
Bibliographie, biographies
Index général
Thèse de doctorat en régime de cotutelle,
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT PAR
Jacob Schmutz
SOUS LA DIRECTION DE MM,
Olivier Boulnois, école pratique des Hautes Etudes, Paris
Jean-Luc SolÈRE, université libre de Bruxelles
JURY
Jean-Robert Armogathe, Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris
Lambros Couloubaritsis, Université Libre de Bruxelles
Jean-François Courtine, université de Paris-iv Sorbonne
Maarten J.F.M. Hoenen, Kathoueke Unwersiteit Leuven.
Bruxelles, le 12 Décembre 2003
niustration de la œuverture :
Peter Canisius, Juan de Lugo, François Coster
peintures de Bernard-Joseph Wamps (1740)
Ancienne bibliothèque jésuite de Valenciennes
'' i
6 Quién tendra tiempo para leer, si cada uno
esta ocupado en escribir ?
Jerônimo de San José, 1651
WHO’S WHO ?
À l’exception de quelques grands noms, l’essentiel des auteurs traités dans cette thèse
sont des sinistres inconnus de l’histoire de la philosophie. On trouvera dans ce qui suit
quelques courtes notices biographiques pour la plupart des auteurs cités et présentés
dans ce travail, au-delà des vingt figures qui ont fait l’objet d’une présentation bio­
bibliographique complète dans le tome II. Cela permettra de les situer dans le temps et
de retracer les filiations intellectuelles entre eux. Les auteurs étrangers sont surtout
présentés du point de vue des rapports parfois étroits qu’ils ont entretenus avec
l’Espagne. Quelques notices enfin sont consacrées à des personnages qui ont joué un
rôle important dans le développement institutionnel dans la scolastique jésuite et qui
ont souvent été évoqués dans ce travail. Les données biographiques élémentaires ont
été tirées de différents dictionnaires biographiques et répertoires, dont les références
ne sont pas repris ici. Dans certains cas, il a été possible de corriger ou de compléter
ces données à partir de documents originaux ainsi que, pour le cas des auteurs
jésuites, à partir du fichier manuscrit réalisé par Eugenio de Uriarte et Mariano
Lecina. Pour l’ancienne Assistance espagnole, la vénérable Bibliothèque de la
Compagnie de Jésus de Carlos Sommervogel est en effet extrêmement lacunaire et
souvent truffée d’erreurs.
Abarca, Pedro (SI)
(Jaca 1619-Salamanque 1697). Bien que né en
Aragon, c’est dans la Province de Castille qu’il
entra dans la Compagnie de Jésus en 1641. Il
enseigna très longtemps la philosophie et la
théologie aux collèges de San Ambrosio de
Valladolid et de Salamanque, où il occupa
également la première chaire de vêpres
accordée aux jésuites à l’Université (1671-76),
avant de passer à celle de prime (1676-78).
Défenseur du probabilisme en théologie
morale, une longue lutte doctrinale l’avait
opposé à son contemporain salmantin Tirso
Gonzalez de Santalla. A la fin de sa vie, il fut
nommé Cronista Mayor d’Aragon. Il ne publia
jamais le moindre traité scolastique, mais il
laissa une masse de manuscrits absolument
impressionnante, au point de pouvoir prétendre
au titre de scolastique espagnol le plus prolifique.
Il a également été un grand collectionneur de
manuscrits (c’est à lui qu’avait appartenu
l’Apologie d’Antonio Pérez), qui furent légués à la
bibliothèque du collège après sa mort.
Aguilar, José de (SI)
(Lima 1652-Panama 1708). Entré dans la Province
du Pérou en 1666 à Lima, il fit ses études au grand
collège de San Pablo de la ville, comme disciple de
Nicolâs de Olea. Il fut ensuite nommé professeur
de latin au collège de Callao (1675-85), de
rhétorique et de philosophie à celui de San Pablo,
et enfin de théologie au collège de Cuzco (168687). Élu recteur du collège de Chuquisaca (dans la
province de Sucre, aujourd’hui en Bolivie, 1688-
1203
WHO’S WHO
Amico (D’Amici), Bartolomeo (SI)
(Anzo 1562-Naples 1649). Après des études de
droit civil et canon, il entra dans la Compagnie
de Jésus à Naples en 1581 et devint l’un des
élèves et coDègues de Francesco Albertini. Il
enseigna toute sa vie au Collegio Massimo de la
ville (1591-92, 1607-08 la logique; 1592-93,
1608-09 la physique 1599-1600, 1609-10 la
métaphysique; 1600-02, 1628-29 la théologie)
et publia plusieurs volumes de philosophie
scolastique, dans lesquels il tente de marier la
scolastique plus strictement « aristotélicienne »
des Espagnols et l’approche mathématique et
scientifique qui s’était développée dans les
collèges italiens - non sans maintenir le primat
de la théologie sur toutes les autres sciences. Sa
théologie est restée manuscrite. Il a été
régulièrement lu et cité en Espagne.
Amico, Francesco (SI)
(Cosenza 1578-Graz 1651). Entré dans la
Compagnie à Naples en 1596, ü a eu une
carrière très internationale, qui le conduisit à
enseigner la philosophie et la théologie à
Aquila, Naples, Graz et Vienne. Il termina sa vie
comme chancelier de l’université jésuite de
Graz. Il avait publié un immense cours de
théologie en neuf voliunes {1640), dans lequel il
fait preuve d’une connaissance admirable de la
scolastique espagnole.
Amort, Eusebius (CRL)
(Bibermühle bei Tôlz 1692-Polling 1775). Elève
du collège des jésuites de Munich, il entra en
1709 chez les augustins de Polling en HauteBavière. Il y enseigna à partir de 1717 la
philosophie, la théologie et le droit canon. Il
résida brièvement à Rome (1733-1735) et resta
en correspondance avec Benoît XIV ainsi
qu’avec de nombreux cardinaux. Il fut l’un des
membres fondateurs de l’Académie bavaroise
des Sciences en 1759. Fin connaisseur de la
scolastique espagnole ainsi que de la
philosophie moderne en général. Son intérêt
pour l’Espagne s’est également manifesté par
ses prises de positions à l’occasion de la
querelle sur l’authenticité des visions de Sor
Maria de Âgreda. Il a laissé une œuvre
imprimée et manuscrite importante.
Antonio de la Madré de Dios (OCD)
(Leôn 1588-Sal2unanque 1640). Carme aussi
discret que travailleur, il fut l’un des principaux
rédacteurs du grand cours de philosophie
publié collectivement par le Carmel d’Alcalâ, puis
fut l’initiateur du cours de théologie publié par le
Carmel de Salamanque, dont il rédigea lui-même
les premiers volumes comprenant tous les
fondements dogmatiques. Le projet fut ensuite
poursuivi par Domingo de Santa Teresa et
plusieurs autres auteurs jusqu’au tournant du
XVIIIe siècle. Ces ouvrages ont consacré le
raUiement des carmes espagnols ayant suivi de la
réforme thérésienne au thomisme orthodoxe, à
l’inverse des Grands Carmes qui sont restés fidèles
à leurs docteurs médiévaux, notamment Jean
Baconthorpe.
Aranda, Felipe de (SI)
(Moneva/Aragon 1642-Saragosse 1695). Cousin du
jésuite Tomâs Muniesa, il entra la Province
d’Aragon en 1658 et étudia la philosophie à
Calatayud puis la théologie à Barcelone sous
l’autorité de Tomâs Muniesa, où il soutint ses
thèses sous la direction de Narcis Vilar. Il enseigna
ensuite brièvement la philosophie à Huesca et la
théologie au collège de Saragosse. Auteur d’une
œuvre imprimée et manuscrite importante, dans
laquelle il suit largement les positions d’Antonio
Pérez et de Tirso Gonzalez de Santalla. Docteur de
l’Université de Saragosse et Qualificateur du SaintOffice.
Araûjo, Francisco de (OP)
(Verin/Orense 1580-Madrid 1664). Il entra dans
l’ordre dominicain à San Esteban (Salamanque) et
y fit ses études. Maître en théologie de l’Université
de Salamanque en 1617, ü y devint le substitut de
Pedro de Herrera, puis occupa lui-même la chaire
de prime de théologie à partir de 1625 et la
conserva jusqu’en 1643. Il est ensuite nommé
évêque de Ségovie. Il s’était rendu célèbre en
publiant très tôt dans sa carrière une vaste
Métaphysique par laquelle il entendait combattre
celles des jésuites Francisco Suarez et Pedro
Hurtado de Mendoza. Par la suite, il publia
également
d’importants
commentaires
théologiques à la Somme et laissa de nombreux
manuscrits.
Arriaga, Rodrigo de (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 4.
Arrûbal, Pedro (SI)
(Ceniceros 1559-Salamanque 1608). Formé par
Gabriel Vâzquez au collège d’Alcalâ, il enseigna la
théologie dans les collèges d’Alcalâ, de
Salamanque et de Rome (1594-1604), où il fut
Who’S WHO
métaphysique) et de Salamanque. Licencié et
maître de l’Université (1652), il fut le premier
recteur du nouveau collège royal de l’Esprit
Saint de Salamanque, et le premier titulaire de
la chaire de prime créée en 1668 pour les
jésuites à l’Université. Ses cours de christologie
ont provoqué une « affaire » immense (1660),
mais ses thèses hétérodoxes ont finalement été
approuvées par le Saint Office. Souvent absent
pour des voyages à Madrid ou à Rome, il se fit
fréquemment suppléer lors de ses cours.
Pressenti pour être nommé cardinal, il mourut
à Salamanque presque en même temps que
Richard Lynch. C’est Tirso Gonzalez de Santalla
qui lui succéda à l’Université. Son œuvre est
immense et intégralement manuscrite.
Becanus (Martin Schellekens, SI)
(Hilvarenbeek/Brabant du Nord 1563-Vienne
1624). Entré chez les jésuites à Cologne en
1583, il commença par enseigner la philosophie
dans cette ville (1590-93) puis la théologie
pendant vingt-deux ans à Würzbourg, Mayence
et Vienne, où il devint le confesseur de
l’Empereur Ferdinand II de 1620 jusqu’à sa
mort. Surtout connu pour ses œuvres de
controverse anti-protestante, il était l’auteur
d’une somme de théologie (1612) qui s’imposa
comme l’un des manuels jésuites les plus
souvent réédités durant la première moitié du
XVIIe siècle.
Bernaldo de Quirôs, Antonio (SI)
(Torrelaguna 1613-Valladolid 1668). Entré dans
la Province de Castille en 1627, il étudia la
théologie au collège de Salamanque sous
l’autorité de Bemardo de Aldrete. Il enseigna
ensuite les humanités, la philosophie et
pendant
vingt-trois
ans
la
théologie,
principalement au collège de San Ambrosio de
Valladolid, dont il devint le principal théologien
au cours des années 1650-60. Il y eut
notamment pour collègues Richard Lynch et
Juan Barbiano, et il se disait ami du
complutense Gaspar de Ribadeneira, tout en
critiquant régulièrement ses thèses.
Caramuel Lobkowttz, Juan (OCist)
(Madrid 1606-Vigevano 1682). Né d’un père
ingénieur luxembourgeois et d’une mère
originaire de Bohème, il commença par étudier
les arts à l’Université d’Alcalâ en compagnie de
son ami Juan Eusebio Nieremberg et sous
l’autorité de Benito Sanchez, des dominicains
1205
Joâo Poinsot et Juan Martinez de Prado ainsi que
du cistercien Pedro de Lorca, qui comptait à
l’époque comme le théologien officiel de l’ordre.
En 1625, il entra au monastère royal de La Espina
(près de Médina de Rioseco) et prit l’habit
cistercien, puis partit poursuivre ses études de
théologie à Salamanque, à nouveau sous l’autorité
d’un grand thomiste, le dominicain Francisco de
Araùjo ainsi que chez le cistercien Angel
Manrique, futur évêque et célèbre historien de
l’ordre de Cîteaux. Il commença ensuite à
enseigner lui-même la théologie dans des
monastères de son ordre à Alcalâ, Palazuelos et
Salamanque et semble avoir voyagé au Portugal. A
partir de 1632, Caramuel se trouve dans les Pays
Bas espagnols, à l’Université de Louvain, et
s’illustre dans plusieurs débats scientifiques (avec
Jean-Baptiste Van Helmont) et théologique
(jansénisme,
probabilisme).
Docteur
de
l’Université de Louvain en 1638, il y rédige sa
première métaphysique « réelle et ratiormelle »,
qui s’intégre parfaitement dans les débats
espagnols de l’époque mais dans laquelle ü fait
preuve d’une grande liberté d’esprit. En
conséquence des querelles sur la grâce entre
jansénistes et jésuites, Caramuel n’obtint jamais
de chaire à Louvain. Philippe IV le nomma en 1644
abbé de Disibodenberg (diocèse de Mayence), où il
mena une politique de médiation en faveur des
intérêts catholiques envers les protestants. A
partir de 1647, Caramuel résida à Prague, où il
séjourna dans l’abbaye fondée par les bénédictins
espagnols de Montserrat. Il continua à y rédiger
son oeuvre théologique et philosophique,
notamment au contact de son compatriote
espagnol Rodrigo de Arriaga. Lorsqu’en 1654, son
vieil ami Fabio Chigi fut nommé pape sous le nom
d’Alexandre VII, Caramuel partit pour Rome, avec
sans doute l’espoir d’être nommé cardinal, mais il
dut se contenter d’une position de deux ans à la
Congrégation des Rites. Considéré par le pape
comme ‘uomo d’ingegno, ma poco prudente’, il fut
finalement éloigné de Rome et dut se contenter de
deux évêchés plutôt reculés, d’abord celui de
Campagna près de Naples en 1656, et finalement à
partir de 1673 celui plus confortable de Vigevano
en Lombardie. Durant ses armées italiennes,
Caramuel continua à participer aux débats de
théologie morale, notamment en contact avec le
célèbre théatin sicüien Antonino Diana. A Naples,
il s’était également mêlé de près aux activités de la
célèbre ‘Accademia degli Investiganti’ (son intérêt
se portait surtout sur le magnétisme). L’œuvre
immense de Caramuel est à elle seule un véritable
résumé des controverses scolastiques du XVIIe.
WhO’S WHO
dynastie de Bragance suite à l’indépendance
portugaise de 1640. C’est son ancien secrétaire
qui lui succéda sous le nom de Clément IX.
CiENFUEGOs, Alvaro (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 19.
COBOS, CRISTÔBAL de LOS (SI)
(Câdiz 1553-Salamanque V. 1611-14). Entré dans
la Compagnie de Jésus en 1571, il fut l’un des
premiers disciples de Francisco Suârez, dont il
avait suivi les cours de philosophie au collège
de Ségovie (1572-73), ainsi que plus tard de
théologie à celui de Valladolid. Il commença par
enseigner la philosophie au collège d’Âvila
(1580-83) puis la théologie à Valladolid (158388). Il résida ensuite auprès de Suârez à
Salamanque, mais après le départ de ce dernier
à Coimbre (1597), il fut lui aussi contraint
d’abandonner sa chaire. Homme respecté, il fit
partie des jésuites espagnols envoyés à Rome
pour défendre la Concordia de Luis de Molina
(1599-1604)) en compagnie de Pedro Arrûbal,
Gregorio de Valencia et Fernando de la Bastida.
De retour en Espagne, il devint recteur du
collège de Salamanque et fut nommé Provincial
de Castille en 1607. Il laissa une œuvre
manuscrite.
COMPTON CaRLETON, THOMAS (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 5.
CORNEJO, pRANaSCO (OESA)
(Benavente ?-Salamanque 1638). Entré dans
l’ordre des augustins au couvent de
Salamanque en 1576, il est reçu docteur en 1598
et occupa successivement les chaires de
scotisme (1601-04), thomisme (1604-07),
théologie morale (1607), durandisme (1608), de
vêpres (1621-30, après la mort de Juan
Marquez) et finalement de prime de théologie
(1629-38), où il succéda à son coreligionnaire
Basilio Ponce de Leôn. Il fut l’im des principaux
théologiens « institutionnels » de son temps, et
eut de nombreuses charges administratives au
sein de son ordre (prieur, député, chancelier.
Provincial de Castille). Il était fréquemment
consulté par Philippe IV. Il n’eut jeûnais le
temps de publier ses œuvres, mais laissa de très
nombreux manuscrits.
CORNEJO DE PEDROSA, PEDRO (OCD)
(Salamanque 1566-Salamanque 1618). Carme
1207
salmantin, il devint une sorte de célébrité de son
temps en soutenant brillamment ses thèses de
théologie en présence de Philippe II, alors de
passage à Salamanque. Il enseigna la théologie à
Salamanque, et suite et suite à sa mort
prématurée, ses leçons furent partiellement
éditées par le Carmel de Valladolid. Son œuvre est
injustement éclipsée par les autres grandes
productions des carmes réformés espagnols
(Complutenses et Salmanticenses), dont il fut en
réalité un grand inspirateur et confirma le
« tournant » thomiste.
Dabillon, André (ex-SI)
(?-Magné v. 1664). Il était entré jeime dans la
Province d’Aquitaine de la Compagnie de Jésus en
1622 et commença une carrière académique en
son sein. Tombé sous l’influence de Jean de
Labadie, réputé avoir presque atteint l’état de la
vision béatifique en cette vie, il quitta avec ce
dernier la Compagnie en 1642 et l’accompagna
dans ses missions en Picardie. Il eut ensuite une
carrière d’ecclésiastique séculier, et mourut
comme curé de Magné, près de Niort. Il avait
composé plusieurs manuels de philosophie en
langue
ft'ançaise
aujourd’hui
totalement
méconnus. Essentiellement influencé par les
nominalistes médiévaux Guillaume d’Ockham et
Grégoire de Rimini, il fit connaître en France les
thèses elles aussi « nominalisantes » de Pedro
Hurtado de Mendoza, qu’ü appelle « Hurtâde ».
Deza, Diego de (OP)
(Toro 1443-Séville 1523). Passé dans l’histoire
comme l’un des Inquisiteurs les plus sanglants,
successeur de Tomâs de Torquemada, Diego dé
Deza fut également l’un des pères aujourd’hui
oubliés du grand renouveau thomiste espagnol,
bien avant Francisco de Vitoria. Entré dans Tordre
dominicain en 1470 au couvent San Ildefonso de
sa ville natale, il étudia ensuite à l’Université de
Salamanque. Il y enseigna la philosophie naturelle,
la théologie sur la chaire de prime (1480) en tant
que substitut de Pedro Martinez de Osma, et enfin
sur la chaire de vêpres. En i486, il abandonna le
monde académique et fut nommé précepteur du
prince Don Juan, le fils unique des Rois
catholiques, et dont il fut aussi l’exécuteur
testamentaire à sa mort en 1497. Il fut ensuite
nommé évêque de Zamora (1494) par Alexandre
VI, puis successivement de Salamanque (1496), de
Jaén (1498) de Palencia (1500) et finalement
archevêque de Séville (1504). À la mort de Tomâs
de Torquemada, il lui succéda comme Grand
Inquisiteur (1498-1506), en des années à l’activité
WHO’S WHO
d’Aragon en 1722, il enseigna la rhétorique, la
philosophie et la théologie à l’Université jésuite
de Cervera en Catalogne. Il moiuxit exilé en
Italie. Son œuvre scolastique, presque
entièrement manuscrite, est truffée de
réflexions originales sur des questions
métaphysiques
très
pointues
(objets
impossibles, être négatifs, infini, etc.). Elle
témoigne du haut niveau des études à Cervera,
qui peut être considéré comme l’un des centres
d’enseignement les plus créatifs de la
Compagnie de Jésus espagnole au XVIIle siècle.
Fonseca, Pedro da (SI)
(Cortiçada, auj. Proença-a-Nova 1528-Lisbonne
1599)- Entré dans la Compagnie de Jésus à
Coïmbre, il passa ensuite brièvement à la
nouveUe université d’Evora. De 1555 à 1561, ü a
été professeur au Colégio das Artes de Co'imbre,
où il conçoit l’idée d’un Cursus Conimbricensis,
qui sera ensuite délégué à son confrère Manuel
Gôis. Il enseigna ensuite à nouveau à Evora,
puis occupa diverses fonctions administratives
dans
l’administration
romaine
de
la
Compagnie. Il y participa notamment à la
rédaction de la Ratio studiorum et commença à
publier ses vastes commentaires à la
Métaphysique, qui lui valurent le surnom
d’« Aristote de Co'imbre ».
Gil da Presentaçâo (OESA)
(Castelbranco 1539-Co‘imbre 1626), de son nom
civil Gil Fonseca, il commença par étudier la
philosophie et le droit civil à l’Université de
Co'imbre où l’avaient envoyé ses parents. Il
entra dans l’ordre augustin au couvent de
Nostra Senhora da Graça à Lisbonne 1558 et
prit le nom de Gilles de la Présentation. Il
retourna ensuite à Co'imbre pour y poursuivre
ses études de théologie et obtenir sa maîtrise
(1582). Il devint professeur de théologie à
Coïmbre pendant 30 ans (1586-1616), en
occupant successivement les chaires de
nominalisme (1582), de scotisme (1586) et puis
de vêpres de théologie (1597). Il y fut
notamment l’un des substituts de Francisco
Suarez à la chaire de prime (1604-06), et luimême y a été substitué par le jésuite Cristovâo
Gil ainsi que par le dominicain Pedro dos
Martires. Il y eut pour élève le franciscain
irlandais Luke Wadding (futur éditeur de Duns
Scot), qui avait fait sa formation au Portugal.
On lui offrit finalement également la chaire de
prime (1616), mais il dut la refuser en raison
d’ennuis de santé grandissants. Il eut des
1209
fonctions importantes dans l’ordre : il fonda la
bibliothèque du collège augustin de Co'imbre
(1618), et la même année il fut élu Provincial
(1616-1618). Il eut également à refuser l’évêché de
Co'imbre que lui offrit Philippe III. Grand
spécialiste de la vision en Dieu, il mourut aveugle.
Gil, Cristovâo (SI)
(Braga 1555-Salamanque 1608). Il enseigna la
philosophie et la théologie à Co'imbre (où il
remplaça à plusieurs reprises Francisco Suarez) et
à Evora, puis devint censeur des livres à Rome.
Son traité sur les attributs divins est le plus
complet de la scolastique jésuite de son temps.
Godoy, Pedro de (OP)
(Aldeanueva de la Vera/Caceres 1608-Sigüenza
1677). Entré dans l’ordre dominicain à San
Esteban (Salamanque) en 1624, il eut une longue
carrière académique qui le mena finalement à
occuper la chaire de prime des dominicains à
l’Université de Salamanque (1652-64). Il fut
ensuite nommé évêque du Burgo de Osma, où il
publia tardivement son vaste cours de théologie,
extrêmement bien informé des débats intérieurs
comme extérieurs à l’ordre. Il y synthétise toute
l’école thomiste dominicaine espagnole du XVIIe
siècle, en se référant notamment aux œuvres (en
partie aujourd’hui perdues) de Francisco de
Araûjo, Marcos de la Serra, Juan Gonzalez de
Albelda, Joâo Poinsot, Juan Biescas, Jacinto
Parra,
Pedro
Comejo
de
Pedrosa,
les
Salmanticenses, Andrés de la Cruz, etc. Ses thèses
ont été popularisées par le Clypeus du Bordelais
Jean-Baptiste Gonet, qui n’hésita pas à plagier
d’importants passages de ce cours qui avait
beaucoup circulé de manière manuscrite dans les
Studia dominicains avant d’être imprimé. Godoy
finit sa vie comme évêque de Sigüenza.
Gômez MejIa, Antonio (OFMObs)
Franciscain observant de la Province de Castille
durant la première moitié du XVIIle siècle, il était
colégial de San Pedro y San Pablo à Alcalâ. Il
enseigna les arts à Pinto (près de Tolède) et la
philosophie au collège de San Diego d’Alcalâ. Il fut
ensuite lecteur en théologie à l’Université de
Sigüenza ainsi qu’à celle d’Alcalâ. Il y occupa la
chaire de vêpres de scotisme (1748-56) et ensuite
celle de prime (1756). Une partie de son cours de
philosophie a été imprimée et est un bon état des
débats au sein de la scolastique du XVIIle siècle : il
y polémique notamment avec son contemporain
jésuite Luis de Losada ainsi qu’avec le bénédiction
Who’S WHO
d’arts (1733), mais dut attendre vingt ans avant
de pouvoir monter sur une chaire de théologie :
il gagna finalement celle de théologie
anselmienne (1753), puis celle de scotisme
(1755)1 de thomisme (1757) et de durandisme
(1765). En 1770 il obtint la prestigieuse chaire
de vêpres de théologie, sur laquelle il enseigne
jusqu’à sa mort. Général des monastères
prémontrés espagnols (1756-62), plusieurs fois
abbé de San Norberto à Salamanque, il jouissait
d’un grand prestige à TUniversité (dont il a été
doyen en 1760) et a pu obtenir de nombreux
privüèges pour sa petite congrégation. Il est le
seul prémontré espagnol à être parvenu à faire
imprimer ses cours de philosophie (1760-62) et
de théologie (1764-68), qui le situent dans la
lignée du thomisme salmantin tardif (Pedro de
Godoy, José Sâenz de Aguirre).
Gonzalez de Santalla, Tirso (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 9.
Granado, Diego (SI)
(Câdiz 1571-Grenade 1632). Entré dans la
Province d’Andalousie probablement en 1586, il
passa l’essentiel de sa carrière au grand collège
de San Hermenegildo de Séville, d’abord
comme élève puis comme collègue de Diego
Ruiz de Montoya, dont ü partageait les thèses
sur la « nécessité morale » de Dieu à créer le
meilleur des mondes possibles. Il fut également
recteur des collèges de Séville et de Grenade.
Ses œuvres de théologie ont été éditées par
l’université jésuite de Pont-à-Mousson, ce qui
lui assura une bonne diffusion en France.
Guevara, Jerônemo de (SI)
(Séville 1585-Madrid 1649). Entré dans la
Compagnie de Jésus en 1600, il enseigna la
théologie dans différents collèges puis occupa
rapidement des fonctions plus administratives.
C’est lui qui mena l’opposition jésuite au
fameux estatuto d’enseigner les doctrines de
Thomas et d’Augustin proposé par Basilio
Ponce de Leôn au nom de l’Université de
Salamanque en 1627.
Haunold, Christoph (SI)
(Altenhaus 1610-Ingolstadt 1689). Né dans une
famille aristocratique bavaroise, il fut d’abord
page à la cour puis entra au noviciat jésuite en
1630. Il enseigna toute sa vie la philosophie et
la théologie à Dillingen, Fribourg-en-Brisgau et
Ingolstadt. Ses thèses philosophiques publiées
1211
en 1645 ont attiré l’attention de Juan de Lugo,
alors au Collège Romain. Lui-même a toujours été
extrêmement attentif à l’évolution des débats en
Espagne et à Rome, puisqu’il affirme avoir déjà
discuté les thèses d’Antonio Pérez dès 1651, c’està-dire bien avant la publication de VOpus
posthumum. Sa grande Théologie spéculative
(1670) permet d’apprécier l’impact des thèses
péreziennes et anti-péreziennes en Allemagne.
Hemelman, Jorge (SI)
(Mâlaga 1574-Grenade 1637). De parents
allemands, il entra dans la Province d’Andalousie
en 1589, et étudia la philosophie au collège de
Grenade (1592-95) et ensuite la théologie à celui
de Cordoue, comme disciple de Diego Ruiz de
Montoya et Francisco Duarte (1595-99). D
enseigna ensuite la philosophie dans les collèges
de Cordoue (1602-05), de Séville (1605-06) et la
théologie dans ceux de Séville (1606-09) et de
Grenade (1609-13, 1615-17) et à nouveau à Séville
(1620-22). Provincial d’Andalousie en 1627, il
dénonça Jansénius à l’Inquisition lors du voyage
de ce dernier en Espagne. Il compte comme l’un
des principaux représentants de l’école jésuite
andalouse. Il laissa de nombreux manuscrits et
une œuvre imprimée importante.
Herice, ValentIn de (SI)
(Pampelune 1572-Salamanque 1626). Entré dans
la Province de Castille à Salamanque en 1591, il
enseigna la philosophie au collège de Palencia
(1600-03), puis pendant vingt ans la théologie aux
collèges de Valladolid et de Salamanque. Dans ce
dernier, ü était étroitement lié à son collègue
basque Pedro Hurtado de Mendoza ainsi qu’un des
premiers maîtres de son jeune compatriote
navarrais Antonio Pérez. Il laissa une œuvre
manuscrite immense et quelques cours imprimés
de grande originalité.
Herrera, AgustIn de (SI)
(San Esteban de Gormaz 1623-Alcalâ 1684). Entré
dans la Province de Tolède de la Compagnie de
Jésus en 1638, il étudia au collège d’Alcalâ, comme
élève de Sébastian Izquierdo et de Gaspar de
Ribadeneira. Il enseigna ensuite la philosophie et
la théologie au collège d’Alcalâ, puis sur la chaire
de vêpres des jésuites à l’Université (1669-71,
comme successeur de Gaspar Ortiz de Moncada).
Son œuvre philosophique manuscrite a été perdue,
mais son œuvre théologique originale a été en
grande partie imprimée et compte parmi l’une des
plus diffusées de l’ancienne Province de Tolède.
WHO’S WHO
physique expérimentale dans le corpus
scolastique tout en critiquant certaines
positions des novatores. Sa théologie est restée
manuscrite et a en partie été perdue. Il fut l’un
des maîtres en philosophie du célèbre écrivain
jésuite José Francisco de Isla.
LuGO, Francisco DE (SI)
(Madrid 1579-Valladolid 1652). Frère aîné de
Juan de Lugo, il entra au noviciat jésuite de
Salamanque et fut ensuite envoyé au Mexique,
où il enseigna la phüosophie et la théologie
pendant de nombreuses années. Il participa à la
Ville Congrégation Générale (1645-46) lors de
laquelle fut élu Vincenzo Carafa, et resta à
Rome comme réviseur des livres pendant cinq
ans (1645-50), avant de finir sa vie comme
recteur du collège de Valladolid. Il ne laissa
qu’une seule œuvre imprimée de haute tenue, et
la majeure partie de ses manuscrits a été
perdue lorsque le navire qui le ramenait du
Mexique fut attaqué par des corsaires
hollandais.
Lugo, Juan de (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 3.
Lumbier, Ramôn (OC)
(Sangüesa/Navarre 1616-Saragosse 1684). Il
entra chez les carmes chaussés dans son bourg
natal puis partit pour le noviciat à Saragosse.
Plusieurs religieux le jugèrent trop remuant
pour faire un bon carme, mais ses talents
intellectuels lui assurèrent d’être promu à une
carrière académique brillante au sein de
l’ordre : docteur en théologie de l’Université de
Saragosse, il commença à y enseigner en 1642
et obtint finalement en 1652 la chaire de prime.
Ses talents d’orateur lui valurent aussi d’être
nommé prédicateur de la cour d’Espagne en
1666. Il fut un personnage-clé de la vie
intellectuelle aragonaise du XVIIe siècle : ami
proche du carme de Huesca et également fin
scolastique Dionisio Blasco, il fut le premier
maître de Tomâs Muniesa qui l’admira toujours
profondément (il fit son éloge dans son De
essentia et attributis Dei, Barcelone 1687,
327b), et polémiquait régulièrement avec le
jésuite aragonais Felipe de Aranda ainsi qu’avec
les franciscains de Saragosse. Il défendait une
position ouverte, aux accents probabilistes («...
ex omnibus sententiis (...) probabiliores sunt
thomistica et suaristica, et utraque potest
defendi problematice... », In lam, Saragosse
1213
1680, 65a), ce qui donna une œuvre scolastique
hors des sentiers battus. Qualificateur de
l’Inquisition.
Lynch, Richard (SI)
(Galway 1610-Salamanque 1676). Jésuite d’origine
irlandaise, il entra dans la Compagnie de Jésus à
Salamanque et devint célèbre en Espagne sous le
nom hispanisé de Ricardo Lince. Il y fut l’élève de
Pedro Hurtado de Mendoza et de son compatriote
Lucas Wadding. Il enseigna la philosophie et la
théologie au collège irlandais de Valladolid et
ensuite à celui de Salamanque, avant de devenir le
premier titulaire de la chaire de vêpres
nouvellement créée pour les jésuites à l’Université
de Salamanque (1668), aux côtés de son ami Juan
Barbiano. Auteur d’un vaste cours de philosophie
imprimé et d’une théologie manuscrite immense.
Maldonado, Francisco (SI)
(Viana/Astorga 1633-Salamanque 1689). Entré
dans la Province de Castille, il enseigna la
théologie à Salamanque durant plus de vingt ans,
d’abord sur une chaire interne au collège de la
Compagnie puis comme successeur de son
compatriote léonais Tirso Gonzalez de Santalla sur
la chaire de vêpres et (1678) et de prime (1686). Il
laissa une œuvre manuscrite considérable.
Qualificateur du Saint Ofiïce.
Marianne d’Autriche
(Vienne 1634-Madrid 1696). FUle de l’Empereur
Ferdinand III et de Marie d’Autriche, elle fut
conduite en Espagne à l’âge de treize ans pour
devenir la seconde épouse de son oncle Philippe
IV, alors âgé de quarante-et-un ans, veuf et
toujours sans descendance. Les noces furent
célébrées en 1649 à Navalcamero, et de cette
nouvelle union naquirent six enfants : l’Infante
Margarita (1651), personnage principal des
Ménines de Velâzquez et future épouse de
l’Empereur Léopold I®^ Maria Ambrosia (1655,
morte après quinze jours), une fille sans nom
morte quelques jours après sa naissance (1656), le
prince Felipe Prôspero (1657, mort à l’âge de
quatre ans), Fernando (1657, mort à l’âge de dix
mois) et enfin le très chétif Carlos (1661), qui
succéda à son père quatre ans plus tard (1664)
sous le nom de Charles IL A cette occasion fut
établi un Conseil de Régence dans lequel la reinemère Marianne d’Autriche joua un grand rôle, et
qui délégua rapidement les pleins pouvoirs à son
confesseur jésuite autrichien, Johannes Eberhard
Nithard. La période de la régence correspondit à
1215
WhO’S WHO
Mastri, Bartolomeo (OFMConv)
(Meldola 1602-Meldola 1673). Entré chez les
franciscains conventuels à Césène à l’âge de
quinze ans, il étudia à Bologne puis fut nommé
régent des études à Parme et Bologne. Il étudia
ensuite brièvement à Naples, puis fréquenta à
partir de 1625 le collège de Saint Bonaventure
de Rome, un des grands centres du renouveau
scotiste. Il s’y lia d’amitié avec le conventuel
sicilien Bonaventura Belluto, et ensemble ils
publièrent l’un des cours de philosophie
franciscains les plus diffusés de leur temps (à
l’exception de la Métaphysique, rédigée par
Mastri seul). Les deux hommes sont restés
longtemps inséparables : docteurs en théologie
en 1628, ils furent ensemble régents des études
dans les couvents de Césène (1628-31), Pérouse
(1631-38) et enfin de Padoue (1638-41). En
1647, Mastri retourna à sa ville natale de
Meldola, et fut élu pour trois ans provincial de
sa province de Bologne. Durant cette période, il
résida dans divers couvents et rédigea seul son
œuvre théologique, jusqu’à ce que le nouveau
ministre-général de l’ordre Giacomo Fabretti
l’appelât à Rome en 1659. Il y a été nommé
vicaire général pour l’Italie et les îles
avoisinantes pour les durées d’absence du Père
Général. Après qu’il n’ait pas été élu ministre
général au chapitre général de 1665, Mastri mit
un terme à son séjour romain et repartit dans
sa ville natale de Meldola, où il poursuivit la
rédaction de son œuvre théologique. Les
controverses célèbres qui l’opposèrent à son
homologue irlandais John Punch sont bien
connues des Espagnols, et même discutées par
les thomistes de Salamanque tels que Pedro de
Godoy et José Sâenz de Aguirre. Son désir
d’orthodoxie scotiste n’a pas toujours convaincu
en Espagne, où l’enseignement était dominé par
les observants. Au XVIIIe, le vallisolétan
Manuel Pérez de Quiroga tente ainsi encore de
prouver que « les opinions de Mastri ne sont ni
conformes à Duns Scot, ni à la raison » [Bella
domestica, Valladolid 1721,1).
MAURA, PERE (SI)
(Palma 1666-Palma 17?). Entré dans la
Province d’Aragon en 1686, il enseigna la
philosophie au collège de Montesiôn de Palma
de Majorque (1697-1700), puis la théologie à
l’Université Lullienne (jusqu’au moins 1721). Il
est l’un des principaux représentants de l’école
jésuite majorquine, et laissa une œuvre
exclusivement manuscrite.
Mauro, Silvestro (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 11.
Merinero, Juan (OFMObs)
(Madrid
1600-Madrid
1663).
Franciscain
observant de la province de Castille, il commença
à enseigner à l’Université d’Alcalâ puis au couvent
de Madrid, avant de devenir ministre général de
l’ordre (1639-45). Philippe IV le nomma ensuite à
l’évêché de Ciudad Rodrigo puis de Valladolid. Ses
cours de philosophie et de théologie imprimés font
de lui le principal représentant de l’école scotiste
complutense du XVIIe siècle. Ses œuvres ont été
peu diffusées hors d’Espagne.
Miranda, Francisco de (SI)
(San Feliz/Astorga 1679-Rome 1744). Entré dans
la Province de Castille en 1693, il enseigna la
philosophie au collège de Santiago (1706-08) puis
pendant vingt-cinq ans la théologie aux collèges de
Valladolid et de Salamanque, ainsi que sur la
chaire de prime des jésuites à l’Université (17221735)- Il fut également recteur. Provincial de
Castille (1734) et Assistant d’Espagne à Rome
(1738-44), où il mourut. Il laissa une œuvre
manuscrite immense, représentative du dernier
état des controverses au début du XVIIIe siècle.
Molina, Luis de (SI)
(Cuenca 1536-Madrid 1600). Entré dans la
Compagnie à Alcalâ en 1553, il fut rapidement
envoyé au collège de Co'ùnbre pour ses études. Il y
subit l’influence de Pedro da Fonseca, aux côtés
duquel ü commença à enseigner la philosophie
(1563-67), avant de partir pour l’Université
d’Evora où il enseigna longtemps la théologie
(1568-88). A la fin de sa vie, il retourna dans sa
ville natale de Cuenca, où il continua à enseigner
et rédigea ses commentaires à la Somme. Appelé
finalement à Madrid, il mourut avant de pouvoir
commencer à y enseigner. Sa Concordia publiée à
Lisbonne en 1588 fut à l’origine des longues
querelles de auxiliis, ce qui a généralement
conduit l’historiographie à ignorer ses autres
œuvres théologiques, pourtant également de très
haute tenue. Ses manuscrits de métaphysique ont
été perdus.
MONCÉ, PHIUPPE (SI)
(Paris 1570-Paris 1619). Il entra dans la
Compagnie de Jésus en 1588 en enseigna pendant
seize ans la philosophie et la théologie dans les
collèges de Pont-à-Mousson, La Flèche et de Paris.
1217
WHO’S WHO
royaume pendant près d’une vingtaine
d’années. Alors que le Duc de Lerma avait
toujours été très proche des dominicains,
Olivares avait quant à lui coutume de se faire
confesser par des jésuites (Hemando de
Salazar, Francisco de Aguado), et leur accorda
un soutien crucial dans de nombreuses affaires
importantes, notamment lors de la venue de
Jansénius en Espagne et à l’occasion de la
fondation des Reales Estudios du Collège
Impérial à Madrid (1627). Cela renforça
l’hostilité des courants anti-jésuites, qui
multiplièrent les légendes et fausses rumeurs,
comme celle qui imputait aux jésuites de
vouloir faire revenir les juifs en Espagne. La
révolte de Catalogne et la sécession du Portugal
marquèrent le glas de sa carrière, et après sa
destitution (1643), il se retira à Loeches et à
Toro. Ses dernières paroles furent recueillies
par le grand théologien jésuite salmantin Juan
Martinez de Ripalda, qui avait été son ultime
confesseur.
Ortega, Cristôbal de (SI)
(San Clemente/Cuenca 1597-Madrid 1686).
Entré dans la Province de Castille en 1617, il
passa rapidement à celle de Tolède. Il enseigna
la philosophie au collège d’Alcalâ puis la
théologie dans ceux de Tolède, Murcie et au
Collège Impérial de Madrid. Il fut également
recteur d’Alcalâ, procureur à Rome, préfet des
études à Madrid et théologien du nonce, ainsi
que qualificateur de l’Inquisition. Il fut l’un des
principaux théologiens consultés pour l’examen
des propositions christologiques de Juan
Barbiano (1660). Il laissa de vastes traités
théologiques imprimés sur la science divine et
la prédestination, mais la plupart de ses
manuscrits ont été perdus.
Ortiz de Moncada, Gaspar (SI)
(Tolède 1620-Madrid 1697). Entré dans la
Province de Tolède de la Compagnie de Jésus
en 1635, il défendit ses thèses de théologie sous
la direction de Francisco de Oviedo à Alcalâ
(1643). Il enseigna la philosophie à Oropesa
puis la théologie dans les collèges de Talavera,
Alcalâ et au Collège Impérial de Madrid. Il fut
l’un des principaux négociateurs pour la
création des chaires de théologie réservée aux
jésuites à l’Université d’Alcalâ en 1667. Proposé
comme professeur de prime, on lui préféra son
ami Gaspar de Ribadeneira, et il dut se
résoudre à occuper la chaire de vêpres. Il y
enseigna deux ans puis passa au Collège
Impérial comme préfet des études, où il mourut. Il
n’a jamais rien publié : son œuvre manuscrite est
immense, mais semble avoir été totalement
perdue.
Oviedo, Francisco de (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 7.
Peinado, Ignaoo Francisco (SI)
Voir sa biographie complète au vol. II, c. 14.
PeSafiel, Ildefonso de (SI)
(Rio Bamba/Pérou 1594-Guanca Velica 1657). Fils
du capitaine Alonso de Penafiel, corregidor de
Quito et de Rio Bamba, et de Dona Lorenza de
Araùjo, ü entra dans la Compagnie de Jésus en
1610. Il étudia la philosophie et la théologie de San
Pablo de Lima, à celui de Cuzco ainsi qu’à
l’Université de San Marcos. Il enseigna ensuite les
belles-lettres, la philosophie et la théologie à
Cuzco et à Lima. Il fit publier luxueusement à
Lyon un important cours de philosophie qui a été
adopté dans tous les collèges de la Province du
Pérou. Il était aussi réputé pour son éloquence et
ses talents de poète. Il laissa également des
manuscrits théologiques.
PE5ÏAFIEL, Leonardo de (SI)
(Rio Bamba/Pérou 1597-Chuquisaca 1657). Frère
du précédent, il entra également chez les jésuites
en 1614 et enseigna longtemps au collège de
Cuzco, avant de devenir Provincial de Pérou. A
l’inverse de son frère, c’est sa théologie qui fut
imprimée et ses cours de philosophie (notamment
une métaphysique dictée en 1632) qui sont restés
manuscrits.
Perera, Benet (SI)
(Ruzafa/Valence v. 1535-Rome 1610), en latin
Pererius et souvent erronément appelé Pereira.
D’origine valencienne, D entra dans la Compagnie
en 1552 à Rome et fit l’intégralité de sa carrière au
Collège Romain, dont il fut l’un des premiers
étudiants
et
professeurs.
Il
enseigna
successivement la rhétorique, la philosophie, la
théologie et l’Ecriture Sainte. Son manuel De
rerum principiis et causis (1576) fut le premier
grand ouvrage de philosophie naturelle (mais à
vocation clairement métaphysique) imprimé des
jésuites. L’essentiel de ses manuscrits et de ses
œuvres publiées porte toutefois sur des questions
d’exégèse biblique.
WHO’S WHO
de scotisme (1608-1609), puis comme substitut
de Juan Alfonso Curiel la chaire de prime, puis
celle de thomisme (1618-1623, après la mort de
Pedro Comejo), puis à nouveau la chaire de
prime comme substitut de son coreligionnaire
Agustin Antolinez (1623-26), avant d’obtenir
finalement lui-même la propriété de la chaire
de prime jusqu’à sa mort. Il avait également
occupé de hautes fonctions administratives à
l’Université de Salamanque : il contribua à y
imposer l’immaculée Conception et fut
l’initiateur d’un statut controversé appelant
tous les professeurs à suivre les opinions de
Thomas d’Aquin et d’Augustin en 1627, qui lui
valut une opposition violente de la part des
jésuites et des franciscains. Il publia divers
traités de théologie et laissa de très nombreux
manuscrits.
En
dépit
des
querelles
institutionnelles, son œuvre était grandement
appréciée des jésuites.
Prada, Pedro de (SI)
(Quiroga 1646-Monforte 1703). Léonais comme
son contemporain et ami de longue date Tirso
Gonzalez de Santalla, ü entra dans la Province
de Castille en 1666. Il enseigna la philosophie et
la théologie au collège de Salamanque ainsi qu’à
l’Université, où il occupa les chaires de vêpres
(1690-96) et de prime (1696-1703) réservées
aux jésuites. Il laissa une œuvre philosophique
et théologique immense, restée entièrement
manuscrite.
Punch, John (OFMObs)
(Cork 1599-1603 ?-Paris 1672-73), aussi Ponce,
Pontins. Franciscain d’origine irlandaise, il
commença son noviciat au collège de Saint
Antoine à Louvain. Il étudia ensuite brièvement
à Cologne et puis continua à Louvain. Sa
vivacité d’esprit attira l’attention de son
compatriote Luke Wadding, qui lui proposa
alors de terminer ses études au nouveau collège
Saint Isidore de Rome. Il en devint l’un des
premiers professeurs de philosophie et de
théologie, et fut aussi l’un des principaux
collaborateurs de la grande édition des œuvres
complètes de Duns Scot dirigée par Luke
Wadding. En 1648, il quitta Rome pour Paris, et
passa la majeure partie de son temps au
couvent des fi-anciscains irlandais de Paris.
Homme d’une grande indépendance d’esprit, sa
carrière a été émaillée de nombreuses
controverses
doctrinales
avec
d’autres
représentants
du
scotisme,
notamment
Bartolomeo Mastri, qui lui valurent rapidement
1219
une réputation de renégat au sein de l’école.
Farouchement nationaliste, il défendit toujours les
intérêts catholiques irlandais, allant jusqu’à
démontrer que Duns Scot n’était pas écossais mais
irlandais.
Rada, Juan de (OFMObs)
(Taûste/Aragon v. 1545-Paula/Calabre 1608).
Eduqué dans le thomisme salmantin de la fin du
XVIe siècle, il se tourna rapidement vers l’œuvre
de Duns Scot et entra dans l’ordre franciscain. Il
enseigna longtemps au couvent de San Francisco
de Salamanque, notamment aux côtés de
Francisco de Herrera, et composa un ouvrage
« comparatiste » (quoique pro-scotiste) entre les
doctrines de Scot et de Thomas extrêmement
diffusé au début du XVIIe siècle. En 1600, il fut
appelé à Rome pour participer aux congrégations
de auxiliis, toujours en compagnie de Francisco de
Herrera. Il fut finalement nommé archevêque de
Parti et mourut en Italie.
RamIrez de Figueroa, Vicente (SI)
(Madrid 1652-Madrid 1721). Entré dans la
Province de Tolède en 1667, il enseigna la
philosophie et l’Ecriture Sainte au collège d’Alcalâ.
Docteur de l’Université, il occupa ensuite la chaire
de vêpres et de prime (1695) réservée aux jésuites
en son sein. Il assista également à la XVe
Congrégation Générale à Rome. Il laissa plusieurs
imprimés et de nombreux manuscrits, la plupart
perdus. Qualificateur de l’Inquisition.
Râvago y Noriega, FIiancisco (SI)
(Tresabuela/Santander 1685-Madrid 1763). Fils
aîné d’une famille de hidalgos, il entra dans la
Compagnie de Jésus en 1703 et commença une
carrière assez classique d’enseignement dans les
collèges de Palencia, Valladolid, Salamanque et
Rome, où il connut Prospero Lambertini, le futur
pape Benoît XIV. A son retour en Espagne, il
devint recteur du collège de San Ambrosio de
Valladolid et Provincial de Castille (1737-40). Il
s’était ensuite retiré à Pontevedra pour publier ses
œuvres, mais fut appelé à Madrid pour assumer la
charge de confesseur royal en 1747. Pendant une
quinzaine d’années, Râvago allait alors être mêlé à
toutes les intrigues politico-religieuses de l’époque
à la cour des Bourbons. Il s’illustra notamment
dans la lutte contre le parti pro-janséniste, qui
gagnait alors de plus en plus d’influence en
Espagne sous le pontificat de Benoît XIV, qui alla
jusqu’à qualifier l’Espagne de « Cour la plus
ingrate ». Il s’illustra aussi dans la lutte anti-
Who’s w^o
Ruvius. Entré dans la Province de Tolède en
1569, il passa en 1576 à celle de Nouvelle
Espagne. Docteur de l’Université de Mexico, il
enseigna pendant six ans la philosophie et seize
ans la théologie dans cette ville. Il retourna en
Espagne en 1599 et s’établit au collège d’Alcalâ,
où il passa le reste de sa vie à imprimer ses
différents cours de philosophie qui comptent
parmi les plus diffusés de toute la Compagnie.
Sa théologie manuscrite était également
immense, mais a été entièrement perdue. Il
intervint dans les querelles sur l’interprétation
du thomisme dans la Compagnie.
Rufo, José (SI)
Voir sa biographie complète au tome II, c. 20.
Ruiz de Montoya, Diego (SI)
(Sévüle 1562-Séville 1632). Entré en 1576 dans
la Province d’Andalousie de la Compagnie de
Jésus, il étudia la philosophie et la théologie à
Cordoue (1578-84). Il enseigna ensuite la
philosophie à Grenade (1585-88), puis la
casuistique (1588-90) et la dogmatique à Séville
(1591-92), puis à nouveau à Cordoue (1592-94).
En 1600, il est nommé recteur du collège jésuite
de Cordoue, et en 1603, il repartit à Séville pour
enseigner la dogmatique au collège San
Hermenegildo, alors un très important centre
de formation jésuite (1500 étudiants). D’une
santé fragile, il refusa un nouveau poste de
recteur. Il participa à la Vie congrégation
générale des jésuites à Rome en 1608, et se
mobilisa également contre Jansénius, lorsque
celui-ci voyagea en Espagne en 1627 dans
l’espoir de rallier les facultés de théologie
contre les jésuites de Louvain. Après 1615, il se
consacra entièrement à l’édition de ses
nombreux cours et travaux. Ses manuels ne
portent que sur quelques articles de la Summa
theologica de Thomas d’Aquin, mais ils
totalisent ensemble plusieurs milliers de pages.
D’une érudition hors pair, il maîtrise
parfaitement les débats médiévaux du XlIIe et
du XlVe, ainsi que la patristique qu’il a
beaucoup étudiée dans les sources. Il a à ce titre
souvent été considéré comme un précurseur de
la méthode « positive » de Denis Petau, qui le
tenait d’aüleurs en haute estime - une
réputation que confirmait par exemple encore
le jésuite d’Alcalâ Ignacio Francisco Peinado
qui dit de lui : « vir mirandae eruditionis, in
Scriptis PP. versatissimus et sedulus illorum
mentis indagator » {Physica, Alcalâ 1680,
259b). A partir des controverses sur la grâce, il
1221
fut l’un des premiers à tenter d’élaborer un
nouveau système entier de théologie naturelle,
basé sur l’idée d’une « infaillibilité morale » divine
qui généralise le concept d’une « prédétermination
morale » développé par les augustins. Il développa
ainsi une « moralisation des modalités » (nécessité
morale, etc.) à côté de leur traitement logique et
métaphysique. Avec son confrère jésuite sévillan
Diego Granado, il contribua ainsi à établir la thèse
dite de l’optimisme théologique en vertu de
laquelle Dieu était « moralement nécessité » à
choisir le meilleur des mondes possibles. Cette
théologie sévillane a suscité des ripostes tant de la
part des molinistes que des thomistes orthodoxes,
qui se trouvaient tout à coup alliés « objectifs »
dans la défense de la liberté d’indifférence pour
Dieu.
SÂENZ DE AGUIRRE, JOSÉ (OSB)
(Logrono 1630-Rome 1699). Entré dans l’ordre
bénédictin à l’âge de quinze an au monastère de
San Millân de la Cogolla (La Rioja), il fut l’un des
premiers étudiants de la nouvelle université
bénédictine de Irache en Navarre. Le chapitre
général de VaUadolid de 1663 le nomma
prédicateur de l’ordre et professeur de rhétorique
et de la littérature. Il enseigna la théologie au
collège de San Vicente de Salamanque, dont il fut
également occasionnellement recteur. Homme de
grande érudition, ü fut finalement nommé
cardinal par Innocent XI, notamment pour ses
positions anti-gallicanes, et quitta définitivement
Salamanque pour Rome en 1686. Il y participa à
de très nombreuses congrégations et entretint une
vaste correspondance, notamment avec Bossuet.
Après de longues négociations, il obtint que trois
chaires soient réservées aux bénédictins à
l’Université de Salamanque en 1692, contre
l’opposition des dominicains et des jésuites qui se
retrouvèrent ici alliés dans une défense commune
de la scolastique contre le « retour aux Pères »
promu par les bénédictins. Il mourut d’une crise
d’épilepsie et fut enterré à Rome.
Salas, Juan de (SI)
(Gumiel de Izân 1553-Salamanque 1612). Entré
dans la Province de Castille en 1569, ü étudia à
Salamanque, puis prit la relève de Francisco
Suarez pour l’enseignement de la philosophie au
collège de Ségovie dans les années 1580. Il
enseigna ensuite la théologie dans les collèges de
Santiago, Barcelone, Salamanque et Rome (1604).
Célèbre pour ses commentaires juridiques
imprimés, il laissa une œuvre manuscrite
considérable sur une foule d’autres sujets.
1223
WHO’S WHO
siècle, toutes écoles confondues et même encore
au-delà (Cosme de Lerma les réédita au XVIIe
siècle). Il participa au Concile de Trente avec
Bartolomé Carranza de Miranda (1545-47) dont il tenta plus tard vainement d’empêcher
l’emprisonnement - et y défendit la doctrine
thomiste de la justification et développa les
thèses de son célèbre traité De natura et gratia
(1547). notamment contre le franciscain
espagnol Andrés de Vega, également présent au
Concile. De retour en Espagne, il refusa le titre
d’archevêque de Ségovie qui lui avait été
proposé, et composa des commentaires
bibliques. En 1550-51, il participa à la fameuse
junte de Valladolid et prit le parti de son frère
dominicain Bartolomé de Las Casas contre
Juan Ginés de Sepûlveda, une controverse dont
on retrouvera l’écho dans ses immenses
commentaires juridiques qui font de lui l’un des
grands « théologiens-juristes » de l’école
salmantine. En 1552, ü accéda finalement à la
chaire de prime de Salamanque en succédant à
Melchor Cano, et qu’il occupa jusqu’à sa mort.
Il y forma notamment Domingo Bânez. De
nombreux commentaires à la Somme composés
durant ce magistère sont restés manuscrits.
Soto peut être considéré comme le véritable
personnage-pivot de la scolastique du XVIe
siècle, puisqu’il a été aussi apprécié à l’extérieur
de son ordre qu’à l’intérieur. Les jésuites en
particulier le citent souvent avec révérence.
STORCHENAU, SlGlSMUND VON (SI)
(Hollenburg/Carinthie 1731-IOagenfurt 1797).
Issu d’une famille récemment anoblie, il entra à
l’âge de seize ans dans la Compagnie de Jésus
en 1747 à Vienne. Il y termina ses études de
théologie en 1761, et fut nommé en 1762
professeur de logique et de métaphysique à
l’Université de Vienne, une chaire qu’ü occupa
jusqu’à la suppression de la Compagnie en 1773.
Il se retira alors à Klagenfurt chez sa mère et se
consacra à ses recherches théologiques jusqu’à
sa mort. Ses Institutiones, très fréquemment
rééditées, sont une synthèse remarquable de la
philosophie jésuite traditionnelle d’ascendance
espagnole et de la réception de la philosophie
de Christian Wolff dans la scolastique
catholique d’Europe du Sud-Est. Il était
également connu pom sa Philosophie de la
Religion, publiée en langue allemande. Son
œuvre est une bonne illustration du climat
intellectuel de la katholische Aufklarung dans
laquelle a été formé le jeune Bernard Bolzano.
SOUSA, Jerônimo de (OFM)
Voir sa biographie complète au tome II, c. 15.
SuArez, pRANaSCO (SI)
(Grenade 1548-Lisbonne 1617). Il étudia le droit à
l’Université de Salamanque (1561-64) puis entra
dans la Compagnie de Jésus dans la même ville et
y poursuivit ses études - après avoir été refusé
trois fois d’affilée pour « manque de vivacité
intellectuelle ». Il enseigna ensuite la philosophie
au collège de Ségovie (1571-74), puis la théologie à
Âvila (1575), Valladolid (1576-80), Rome (158085), Alcalâ (1585-93, où il occupa la chaire de
Gabriel Vâzquez) et finalement à Salamanque
(i593-97)> où il publia ses Disputationes
metaphysicae. Sur la demande expresse de
Philippe II, il fut alors nommé professeur de
théologie sur la chaire de prime de l’Université de
Co’imbre, où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1615.
Il y fut toutefois fréquemment substitué par le
jésuite Cristovâo GU et par l’augustin Gil da
Presentaçâo. Il laissa une œuvre imprimée et
manuscrite immense, dont une grande partie a été
publiée à titre posthume, notamment par le jésuite
portugais Baltasar Alvares.
SuÂREZ, Sébastian (SI)
(Valladolid 1668-Monforte 1738). Entré dans la
Province de Castüle en 1683, sa carrière est mal
connue. Il enseigna la phUosophie et la théologie
dans plusieurs coUèges de la Province. Il fut
également recteur de Orense, procureur général à
SévUle ainsi qu’à la Curie romaine. Son œuvre est
restée manuscrite.
Tanner, Adam (SI)
(Innsbruck 1572-Unken/Salzburg 1632). Entré
dans la Compagnie en 1590, il étudia dans les
nouvelles universités de Dülingen et d’Ingolstadt
en Bavière, où ü s’imposa comme le principal élève
et successeur de Gregorio de Valencia. Il enseigna
dès 1597 la théologie (apparemment sans jamais
avoir enseigné la philosophie) à Munich, Prague,
Vienne (où il succéda au Brabançon Becanus) et
Ingolstadt et publia tardivement (1627) une vaste
théologie scolastique qui témoigne de la
prolongation en Allemagne des querelles
espagnoles. Il est connu en particulier pour sa
contribution à la querelle sur la science moyenne
ainsi que pour sa « théologie économique ». Il joua
également un rôle important dans les procès de
sorcellerie, et est souvent considéré à cet égard
comme un précurseur de Friedrich von Spee.
WhO’S WHO
notamment en longueur la métaphysique
perdue de Gaspar de Ribadeneira, ainsi que les
œuvres d’Andrew Youngston).
Il était
également consulteur de la Congrégation des
Rites à Rome.
UsôN, Juan Antonio (SI)
(Daroca 1594-Madrid 1638). Bien qu’Aragonais,
c’est dans la Province de Tolède qu’il entra dans
la Compagnie de Jésus en 1610. Il enseigna la
philosophie et la théologie au collège d’Alcalâ,
puis devint le premier professeur de
métaphysique aux Reales Estudios du Collège
Impérial de Madrid (1628). Il retourna ensuite
pour enseigner la théologie au collège d’Alcalâ,
où il notamment l’un des maîtres de Gaspar de
Ribadeneira. Connu pour ses sermons
« conceptistes », vanté par Lope de Vega, il ne
trouva jamais le temps ni l’occasion de publier
ses innombrables manuscrits, aujourd’hui
quasiment tous perdus, mais qui avaient
beaucoup circulé entre les mains de ses
contemporains et sont régulièrement cités par
Francisco Alonso et Andrew Youngston.
Valencia, Gregorio de (SI)
(Médina del Campo 1550-Rome 1603). Entré
dans la Province de Castille, il commença à
enseigner à Salamanque et fut le tuteur de
Francisco Suarez lorsque ce dernier entra dans
la Compagnie (1565). Il fut rapidement envoyé
en Bavière, où il enseigna pendant un quart de
siècle dans les nouvelles universités jésuites de
Dillingen et d’Ingolstadt, et où furent
également publiées ses oeuvres. Il fut
finalement appelé à Rome en 1598 pour
défendre la cause de Luis de Molina lors des
congrégations de auxiliis, et où il enseigna
brièvement au Collège Romain (1598-99).
Vandensteen, Corneus (SI)
(Bocholt/Liège 1567-Rome 1637). Plus connu
sous son nom latinisé de Cornélius Comelii a
Lapide, il commença ses études aux collèges
jésuites de Maastricht et de Cologne, avant de
passer aux universités de Douai et de Louvain.
Il entra dans la Compagnie de Jésus en 1592. Il
est nommé professeur d’Ecriture Sainte et
d’hébreu au collège des jésuites de Louvain en
1596, puis passe en 1616 au Collège Romain où
il enseigne jusqu’à sa mort. Auteur de
commentaires imprimés (pour la plupart à titre
posthume) sur pratiquement l’ensemble des
livres de la Bible (à l’exception des Psaumes et
1225
de Job), n s’est imposé comme l’une des plus
hautes autorités exégétiques de la Compagnie de
Jésus au XVIIe siècle.
Vanderveken, Frans (SI)
(Anvers 1596-Rome 1664), en latin Vekenus. Entré
dans la Compagnie de Jésus à Malines, il passa au
collège d’Anvers pour ses études. Il devint ensuite
professeur de théologie à Louvain (1624-27), avant
de partir à Cologne. Docteur en 1631, il resta vingthuit ans à Cologne, où il devint im intime et le
directeur spirituel du nonce Fabio Chigi. Lorsque
ce dernier fut élu pape sous le nom d’Alexandre
VII, il l’accompagna à Rome comme attaché à la
Pénitencerie (1659) et devint une figure
importante des salons du Vatican : très apprécié
du cardinal Pietro Sforza Pallavicino, avec qui il
avait de régulières controverses philosophiques
(notamment sur le fondement des ventés
objectives), il fut également une précieuse courroie
de transmission romaine pour le parti anti­
janséniste de Louvain. Une partie de son œuvre a
été
publiée,
et
ses
manuscrits
sont
malheureusement en grande partie perdus ou en
lieuinconnu.
VÂZQUEZ, Francisco (SI)
(Oropesa 1629-Madrid 1689), à ne pas confondre
avec son homonyme, plus tardif. Entré dans la
Province de Tolède en 1645, il enseigna la
grammaire, la phüosophie et pendant vingt ans la
théologie dans différents collèges de sa province.
Pur produit de l’école complutense, ami proche
d’ignacio Francisco Peinado, il obtint finalement
la chaire de prime des jésuites à l’Université
d’Alcalâ, où il succéda à Gaspar de Ribadeneira
(1671). Il passa ensuite à Madrid (1684) pour
devenir le confesseur de la reine Marianne
d’Autriche jusqu’à sa mort, ainsi que recteur du
Collège Impérial. Il laissa une œuvre manuscrite
considérable mais presque totalement perdue.
VÂZQUEZ, Gabriel (SI)
(Villaescusa de Haro/Belmonte 1549-Villa Jesûs
del Monte/Alcalâ 1604). Il entra dans la
Compagnie de Jésus alors qu’il était colégjal
artiste de l’Université d’Alcalâ en 1569. Il étudia au
collège de la Compagnie sous Alonso de Deza ainsi
qu’à l’Université et à Tolède. Il enseigna
brièvement la philosophie à Alcalâ, puis la
théologie à Ocana, Madrid et à nouveau à Alcalâ
(1580-83). En 1585 il fut envoyé à Rome pour y
remplacer Francisco Suârez. De retour en Espagne
en 1591, il trouva sa chaire occupée par le même
WHO’S WHO
théologie à l’Université de la ville, notamment
sous Gaspar de Torres, Pedro de Sotomayor,
Mancio de Corpus Christi, Juan de Guevara,
Gregorio Gallo et Gaspar de Grajal. Il devint
ensuite lui-même professeur sur une chaire de
philosophie (qu’il gagne contre Luis de Leon,
1570), de philosophie naturelle et finalement de
morale à l’Université. C’est lui qui présida en
1582 l’acte théologique du jésuite Prudencio de
Montemayor, généralement considéré comme
la première étape des longues controverses de
auxiliis, qui allaient culminer suite à la
publication de la Concordia de Luis de Molina.
Il occupa également de hautes fonctions
administratives : il fut doyen de l’Université,
recteur du collège de la Vera Cruz de
Salamanque, provincial de Castille et du
Portugal, et fut même proposé comme Général
de son ordre par Philippe II lors du chapitre
général de Calatayud (1593). Il fut un opposant
1227
acharné des jésuites et réputé ami sincère des
dominicains. Il publia de vastes commentaires
théologiques. Son œuvre a également été très
appréciée dans les milieux théologiques carmes.
ZûmGA, Francisco de (SI)
(Traslavina/Burgos 1570-Valladolid 1614). Entré
dans la Province de Castille en 1590, il enseigna la
phüosophie à Santiago et la théologie à
Salamanque. Réputé d’une âme aussi belle que son
corps était laid, il était un ami intime de Pedro
Hurtado de Mendoza. En dehors d’un traité de
théologie trinitaire publié à Lyon à titre posthume,
il laissa de nombreux manuscrits philosophiques
et théologiques qui semblent tous avoir été perdus.
Bibliographie générale
SiGLES ET Abréviations
Revues,
AFH
AHDLMA
AIA
ATG
BAC
BGPhThMA
CCSL
CSEL
CCCM
COD
DHCJ
DHEC
DHEE
DS
RET
RThAM
RPhThM
OPh
OTh
PIMS
PG
PL
STGMA
dictionnaires et collections
Archivum Franciscanum Historicum, Rome
Archives d’Histoire doctrinale et littéraire du Moyen-Age, Paris
Archivo Ibero-Americano, Madrid
Archive Teolôgico Granadino, Grenade
Biblioteca de Autores Cristianos, Madrid
Beitrâge zur Geschichte der Philosophie und Théologie des Mittelalters,
Münster
Corpus Christianorum, Sériés Latina, Tumhout
Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne
Corpus Christianorum, Continuatio Mediaevalis, Tumhout
Conciliorum Oecumenicorum Décréta, ed. Giuseppe Alberigo / Hubert Jedin,
Bâle, Herder, 1962.
Diccionario histôrico de la Compahia de Jesûs, ed. Charles O’Neill / Joaquln
Maria Dominguez, Rome / Madrid, Institutum Historicum S.I. / Universidad
Pontificia de Comillas, 2001,4 vol.
Diccionari d’histària eclesiàstica de Catalunya, ed. Ramon Corts i Blay /
Joan Gaîtés i Pujol / Albert Manent i Segimon, vol. I-III, Barcelone,
Generalitat de Catalunya / Editorial Claret, 1998-2001.
Diccionario de historia eclesiàstica de Espana, ed. Quintin Aldea Vaquero /
Tomâs Marin Martinez / José Vives Gatell, Madrid, Instituto Enrique Flôrez,
1975> 4 vol. ; 1987,1 vol. suppl.
Denzinger-Schônmetzer, Enchiridio symbolorum
Revista espanola de teologia
Recherches en théologie ancienne et médiévale, Louvain
Recherches en philosophie et théologie médiévales, Louvain
Opéra Philosophica Guillelmi de Ockham / loannis Duns Scoti, St.
Bonaventure N.Y.
Opéra Theologica Guillelmi de Ockham, St. Bonaventure N.Y.
Pontifical Institute of Médiéval Studies, Studies and Texts, Toronto
Patrologia Graeca, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90.
Patrologia Latina, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90.
Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters, Cologne
I. Manuscrits scolastiques, 1500-1800
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mentem explicandae (Collège de Calatayud, 1747), in ID., Philosophia
arisiotelica, BRAH Ms. 9/3200, f. 248r-3i2v.
Abarca, Pedro (SI), Disputationes de scientia Dei (Collège de San Ambrosio,
Valladolid, 1655), BNE Ms. 8327 ; Idem, BSC Ms. 390,190 f.
Aguayo, Lupercio de (SI), Octo libri Ardstotelis Stagiritae physicae auscultatione
explanati (Collège de Santiago, ca. 1620), BNE Ms. 8125, 217 f.
Aguirre, Juan Bautista de (SI), Cursus philosophici pars tertia in metaphysicam et
de anima (Université de Quito, 1757-1758), BRAH Ms. 9/2960,110 f.
Aimeric, Mateu (SI), <Metaphysica> (Université de Cervera, 1743), BBoija Ms. P-II135, 80 f.
AlbarracÎn, Martin (SI), Tractatus unicus de metaphysica seu philosophia
transnaturalis (Collège de San Hermenegildo, Séville, cop. 1726), BUS Ms. 1522,
457-463.
Albiz, Martin de (SI, post. OESA), Commentaria in octo Physicorum Aristotelis
libros (Collège de Sdamanque, 1595), BUS Ms. 1426,389 f.
ALCAZAR, Bartolomé (SI), Suplementum Bibliothecae Scriptorum SJ. quae spectat
ad Provinciam Toletanam usque ad annum 1699, BNE Ms. 9499, f. 60-179V.
Aldrete, Bernardo de (SI), In Metaphysicam (Province de Castille, prob. 1630-
1631), BUS Ms. 162-11, i93r-222r.
Aldudo, Luis (SI), In libros Metaphysicos Aristotelis paucae quaedam
disputationes (Collège de Palencia, 1730), BUS Ms. 1325, I24r-i38v ; Idem, BUS
Ms. 1326,129r-i44r.
Anonymus Complutensis (SI), Quaestio in quonam consistât rerum possibilitas,
BRAH Ms. 9/3081, f. ioir-i3ir.
Anonymus Cervariensis (SI), Dissertatio an novi physici appellandi sint
philosophi ?, APLSI, Teologia, Caja 12, n° 3.
Arana, Antonio de (SI), Fundaciôn del Colegio Real de la Compania de Jésus en
Salamanca (composé au Collège de San Ambrosio, Valladolid, 1621), APLSI,
Colegios, Leg. 62, n° 06, 211 f.
Araûjo, Ildefonso (SI), Cursus philosophicus tomus tertius, complectens libros de
génération et corruptione, de anima atque metaphysicam (Collège de San
Ambrosio, Valladolid, 1651-52), BSC Ms. 216,142 f.
Arcayna, Juan Bautista (SI), Metaphysica (Collège de Montesiôn, Palma, 1681-82),
BRAH Ms. 9/2901,121 f.
Manuscrits SCOLASTIQUES modernes
1233
contingentium sive media (Université de Salamanque, chaire de vêpres S. J., s.d.),
BUS Ms. 1281,135 f.
ClENFUEGOS, Alvaro (SI), Tractatus théologiens de voluntate Dei (Université de
Salamanque, chaire de vêpres S.J., 1696), BUS Ms. 1282, f. ir-27r ; Idem, BUSant
Ms. 385, 67 f. ; Idem, BUS Ms. 744, f. ir-29r.
CiRARENGH, Josep (SI), Disputotiones scholasticae in Aristotelis metaphysicam
(Collège de Montesiôn, Palma, 1699-1700), BRAH Ms. 9/2949, f. ir-i5iv.
COBOS, Cristôbal de los (SI), Expositio in libros metaphysicae Aristotelis (Collège
d’Âvila, 1583), BUS Ms. 1410-IV, f. 2281-3681.
CODOLAR, Pedro, Ontologia seu casu Metaphysica (s.l., s. XVIII), in ID., Ckirsus
philosophicus ad mentem D. Thomae Aquinatis, BSC Ms. 409-II, f. 115-210.
CORNEJO, Francisco (OESA), Tractatus de scientia Dei (Université de Salamanque,
ca. 1620-30), BNE Ms. 470-I, f. 1-100.
DÎez, Ignacio (SI), Cursus philosophici pars tertia, incl. Metaphysica (Collège de
Santiago, 1750), BUS Ms. 1379.
Ei.tzai.de, Miguel de (SI), Commentaria in metaphysicam (Collège de San Ambrosio,
Valladolid, 1647), BUS Ms. 1399-II, 299-425.
Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de essentia et attributis Dei (Collège de San
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attributis Dei (s.d.), APUG Ms. 689, 290 p.
Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de visione clora et intuitiva Dei (s.l.s.d.), BUS
Ms. 506.
Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de sacrosancto Trinitatis mysterio (Collège de
San Ambrosio, Valladolid, prob. 1654-55), BNE Ms. 6864, 90 f.
Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de fide divina (Collège de San Ambrosio,
Valladolid, 1653), BUS Ms. 501,104 f. ; Idem, BUS Ms. 321, 82 f. ; Idem, BUSant
Ms. 550,113 f.
Elizalde, Miguel de (SI), Controversia theologica de necessitate gratiae (s.l.s.d.),
BUS Ms. 1076-II, f. 95r-i07v.
Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de gratia (Collège Romain, 1658, avec Miguel de
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Elizalde, Miguel de (SI), Tractatus de passionibus (Collège Romain, 1658), Pesaro,
Biblioteca Oliveriana, Ms. 1326-II.
Elizalde, Miguel de (SI), De recta doctrina morum vindicata, pars prima <secunda>, BCas Ms. 1284, Ms. 3214.
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Manuscrits scoiastiques modernes
1235
de Mendoza, Pedro (SI), Disputationes de Deo homine, pars altéra
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Hurtado de Mendoza, Pedro (SI), Memorial al Conde-Duque cuando la
Universidad <de Salamanca> queria que se siguiesa la doctrina de Santo
Tomâs (Salamanque, ca. 1629), BRAH Ms. 9/3659-VI, f. i86r-i89v.
Ibarra, Gaspar (SI), Tractatus de Incarnatione (Salamanque, s. XVII), BUS Ms.
991-III, 106 f.
Javier Sierra, Francisco (SI), Metaphysica (Province de Castille, s. XVII ex.), BSC
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JUGO, Antonio José de (SI), Metaphysica (Collège de San Pedro y San Pablo, Mexico,
1767), BNE Ms. 8104,119 f.
Laguna, Alejandro (SI), Opusculum de praecisionibus (Province de Tolède, s. X^VIII
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Lâriz, Esteban (SI), Quaestio de essentia, possibilitate et existentia entis naturalis,
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Lâriz, Esteban (SI), Quaestiones theologicae variae de praedestinatione et de
scientia media (Alcalâ, s. XVIII), BNE Ms. 13716-II.
Lâriz, Esteban (_SÏ),Appendixad tractatum de praedestinatione (Alcalâ, 1725-1726),
BUC Ms. 175,105 f.
Lazarraga, Jerônimo de (SI), Brevis introductio in logicam Aristotelis (Collège de
Médina del Campo, 1609), BSVal Ms. lO-I, 38 f.
Lazarraga, Jerônimo de (SI), Quaestiones in universam logicam Aristotelis
(Collège de Médina del Campo, 1610), BSVal Ms. lO-II, 190 f.
Lazarraga, Jerônimo de (SI), Commentarii in octo libros physicorum (Collège de
Médina del Campo, 1610-1611), BSVal Ms. 11,192 f.
Leris, José Matias de (SI), Dissertationes scholasticae in très libros metaphysicae,
in ID., Cursus philosophicus (Collège de Calata50id, 1694), BUZ Ms. 143-V, 62 f.
Lugo, Juan de (SI), Disputationes et commentaria in très libros de anima (Collège
de San Miguel, Leôn, 1614-1615), APUG Ms. 1417-I, 265 f. ; Idem, BNE Ms. 6821I, f. 1-183V.
Lugo, Juan de (SI), Metaphysica (Collège de San Miguel, Leôn, 1615), APUG Ms.
1417-II, 132 f. ; Idem, BNE Ms. 6821-II, f. 189-270.
Lugo, Juan de (SI), Tractatus de Deo uno et trino. De visione Dei, De scientia Dei,
De Voluntate Dei, De praedestinatione, De processionibus divinis (Collège
Romain, ca. 1625-1630), BUS Ms. 2764, 628 p.
Lynch, Patrick (SI), Metaphysica (Province de Castille, 1680), BUS Ms. 1395.
Magarola, Manuel (SI), Metaphysica (Collège de San Andrés, Urgel, 1679-1680),
BRAH Ms. 9/2900,170 f.
Marcillo, Manuel (Sï), Disputationes metaphysicae (Collège de San Andrés, Urgel,
1689-1690), BRAH Ms. 9/2902-II, 127 f.
Mata, Agustin de la (SI), Peripatericae philosophiae pars tertia, physicam
particularem, animasticam et metaphysicam continens (Collège de Santiago,
1735-1736), BRAH Ms. 9/2889, 257 f.
Matute, Bernabé de (SI), Commentarii et disputationes in octo libros Physicorum
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Hurtado
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extrafiamiento y ocupaciôn de temporalidades de los regidares de la Companîa,
que existen en los dominios de SM. de Espafia, Indias e Islas Filipinas, a
consecuencia del Real Décréta de 27 de febrero y Pragmâtica Sanciôn de 2 de
abril de ese afio, Madrid, 1767.
Estatutos generales de Barcelona para familia Cismontana de la Regular
Observancia de N.P. San Francisco, ultimamente reconocidos, y con mejor
metodo dispuestos en la Congregadôn general celebrada en la ciudad de
Segovia el ano del senor de 1621, siendo Ministro General de toda la Orden el
Reverendissimo Padre fray Benigno de Genova, recebidos y aprovados con
pleno consentimiento de los Padres que en la dicha Congregacion se hallaron,
Madrid, Imprenta Real & Tomâs lunti, 1622.
Memorial por la Religion de San Francisco en Defensa de la doctrina del serâfico
Doctor San Buenaventura, del sutilisimo Doctor Escoto y otros Doctores
clâsicos de la misma Religion. Sobre el juramento que hizo la Universidad de
Salamanca, Madrid, Viuda de Luis Sanchez, 1628.
Por la Universidad de Salamanca y las sagradas Religiones de Santo Domingo y
San Agustin. Sobre la confirmaciôn del Estatuto y juramento de ensenar y leer
las doctrinas de San Agustin y Santo Tomâs, y no contra ellas, Barcelone, Pere
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ac identitatis divinae absysso latenter recondita, Cologne, Johannes Wilhelm
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Quintiliano praecipue deprompti, Lyon, Louis Oudin, 1636 (1® ed. Coimbra, Joâo
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Tamarit de Tavaria, Jerônimo (OFMObs), Flores theologicae in totum primum
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Patricio Mey, 1622.
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Vives, Jerônim (OP), De primatu divinae libertatis ad sciendum et decernendum de
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Index Nominum
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Les chiffres en gras indiquent des biographies et / ou les éditions de textes.
1. Auteurs nés avant 1850
Abad, Diego José, 1166
Abarca, Pedro, 30,384,426,427,574,
575.576.759.1145.1201.1202
AchUlini, Alessandro, 302
Acosta, Francisco de, 667
Acosta, José de, 580
Acquaviva, Claudio, 20, 27,217,594
Acquaviva, Francesco, 1147
Adrien VI (Adriaan Florenszoon van
Utrecht), 1208
Agramunt, Pascual de, 1149
Aguado, Francisco de, 765, 882, 883,
1216
Aguayo, Lupercio de, 622, 623, 710,727,
780, 805
Aguilar, José de, 519,521,1169,1172,
1201
Aguilon, François d’, 889
Aguirre, Juan Bautista de, 363,546,
1202
Aimeric, Mateu, 268,515
Alamanni, Angelo, 508
Alarcôn, Diego, 23,86, 89, 99,101,102,
105,106,187,208, 299, 331,354, 628,
662, 663,766, 774, 809,864, 881,
934.1202
Albert le Grand, 27, 67, 219, 222,248,
270, 602, 606, 875
Albertini, Francesco, 167,172,255,261,
262,263, 264, 265, 266, 267,268,
270, 271,272, 273, 274, 275, 276, 277,
278, 279,281,282,284, 292,336,337,
405,406,468,500,543,581,582,
587-618,672,700,706,741, 769,770,
771,785, 806, 809, 813, 816, 817,818,
822, 823, 887, 895, 909, 917,983,
1041,1078,1101,1203
Albiz, Martin de, 181, 200,201,209,
301,370,386,498,520, 621, 663, 933,
1158.1159.1202
Alcolea, Nicolas Aniceto, 1100
Aldrete, Bemardo de, 41,46, 69, 79,102,
103,108,148,370,430,431,432,444,
473,522,528, 622, 623, 780, 799, 945,
1008,1120,1158,1159,1202,1204,
1205
Alexandre VI (Rodrigo de Boija), 1207
Alexandre VII (Fabio Chigi), 667,1035,
1205,1206,1222,1225
Alexandre VIII (Pietro Ottoboni), 804
Alexandre d’Alexandrie, 75, 77, 78, 99,
167,272
Alexandre d’Aphrodise, 219
Alexandre de Halès, 219, 875,1154
Al-Farabi, 270, 602
Alfonso de’Liguori, 665
Al-Ghazali, 268, 270, 602
Alonso, Francisco, 79,191,199,330,
332,340,345,425,525,526,545,571,
579, 765, 809, 881, 925, 943,1042,
1073,1074,1075,1076,1085,1117,
1123,1133,1155,1202
Alsted, Johann, 238
Alvarado, Lorenzo de, 622
Alvares, Baltasar, 190,1223
Amat, Dalmacio, 20
Amaya, Alonso, 623
Ambroise de Milan, 616, 630
Amico, Bartolomeo, 244,590,1045,
1046.1203
Amico, Francesco, 189, 211,212, 590,
1123.1153.1203
Amort, Eusebius, 532,533, 713,1203
Anaxagore, 1167
AnciUon, Charles, 683
Anselme de Cantorbéry, 122,415,427,
438, 455, 485, 505, 606, 614, 629,
630, 647, 649, 743, 872, 995, 999,
1034,1035,1054,1055,1128,1129,
1155
Antonio de Fuentelapena, 36
Antonio de la Madré de Dios, 425,528,
1203
Antonio de Sâo Domingos, 217
Aparicio, Luis, 767
Aragon, Pedro de, 83,149
Index Nominum
Beraardo, Giovanni Battista, 64,76
Biel, Gabriel, 86,163, i86,194,195,196,
302,616,663
Bina, Andrea, 1168
Blanco, Joaquin, 1116,1134
Blasco, Vicente, 554
Boccadifuocco da Samano, Costanzo,
371,932
Boèce, 248
Bojassa, Joan Pau, 575, 842
Bolivar, Juan de, 203,387,427,530
Bolzano, Bernard, 46,482,485,490,
558,683,884
Bonaventure de Bagnoreggio, 87,126,
155,283, 351,419,420, 616,875
Bordas, Nicolas, 1145
Borde, Philippe, 574
Borde, Pierre, 684
Borgo, Enrico, 281
Boija, Francisco de, 845,1148
Borrull, Marias, 843, 845
Borrull, Tomâs, 370
Bourdon, Henri-Marie, 885
Bourgeat, Claude, 459,884
Boyle, Robert, 1167
Briceno, Alonso, 209,210, 276,284,
285.538.1206
Brocà, Ramôn, 841
Bru, Francesc, 577
Brulefer, Etienne, 371
Budde, Johann Franz, 46
Bugis, Pierre de, 37, 86, 89,101,104,
108,187, 307,340,374,427,490, 685,
890.1206
Buhon, Gaspard, 305,330,362,515,
522.1206
Burriel, Andrés Marcos, 572
Bussières, Jean de, 885
Bustamante, Manuel, 553
Cachupin, Francisco, 623
Cajetan (Tommaso de Vio), 90,92,96,
97,118,126,127,128,131,132,134,
137,139,144,146,147,148,150,160,
162,163,172,180,181,185,189,193,
202,209, 214,215, 224,225, 231, 233,
234, 263, 268,326,334,338,416,
490, 595, 597, 598, 599, 602, 606,
608, 609, 610, 616, 618, 675, 769, 810,
811, 835, 874, 932,1101
Calatayud, Pedro de, 568
Calderôn de la Barca, Pedro, 881
Calov, Abraham, 238
Camargo, Ignacio, 1145
Cambiasso, Juan Tomâs, 1132
Campanella, Tommaso, 163,188
Campion, Edmund, 41, 42
Campomanes, Pedro de, 549,552,553,
567,579, 948,1147
Campoverde, Juan de, 34,422,429,473,
498,505,534,581, 890, 995,1115,
1343
1116,1117,1118,1119,1121,1126,1129,
1130,1134
Cano, Melchor, 19,24, 26,39,41,58, 60,
90,126,241,553,554,1204,1223
Carafa, Vincenzo, 711, 760
Caramuel Lobkowitz, Juan, 42,150,238,
241,265,284,306,340,462,593,681,
683, 700,888, 891,1205,1206
Cardenas, Juan de, 843
Cardenas y Portocarrero, Lorenzo de,
1132
Cardillo de Vülalpando, Gaspar, 50
Cardon, Horace, 594
Cardon, Jacques, 594
Carranza de Miranda, Bartolomé, 1224
Carranza de Miranda, Sancho, 485
Carreno, Bartolomé, 508, 783,1105
Cartagena, Juan de, 217
Carvajal, Luis de, 26
Castilla de la Fuente, Diego, 803
Castro, Bartolomé de, 95,417
Castro, Cristôbal de, 422
Caterus, Johan, 163
Catherine de Suède, 859
Cedillo Diaz, Juan, 883
Celaya, Juan de, 33,303
Cerda, Gonzalo de la, 115,116
Céspedes, Baltasar de, 1206
Céspedes, Francisco de, 892
Céspedes, Valentin de, 301,317,319,
625, 666,669, 670,1206
Chabron, Guillaume, 312
Chacôn, Juan, 666, 682, 710
Chacôn, Manuel, 956
Charles II, 34,36,946,1146,1213
Charles III, 552,553, 587,580, 684,
948,1183
Charles Quint, 1146
Charles V, 24,25
Charles VI d’Autriche, 1146,1147
Chaves, Diego, 83,1204
Chaves, Manuel, 710
Cherbury, Herbert de, 558
Ciampoli, Giovanni, 1222
Cicéron, 41,42,124, 885
Cienfuegos, Alvaro, 34,371,398,581,
585,1145-1164
Cienfuegos, Pedro, 1145
Cirarench, Josep, 515
Ciruelo, Pedro, 580
Cisneros, Francisco Jiménez de, 19, 26,
149,150, 555,579, 943
Clauberg, Johannes, 238
Clavius, Christoph, 842, 884, 889
Clément IX (Giulio Rospigliosi), 1206
Clément XI (Giovanni Francesco
Albani), 1147
Clément XIII (Carlo Rezzonico), 549,
550,551
Clément XTV (Lorenzo GanganeUi), 552,
1165
Index Nominum
Ferreras, Juan de, 578
Ferrusola, Pere, 521,1135,1208
Figueroa, Antonio de, 622
Florus, Lucius Annaeus, 1158
Fonseca, Pedro da, 44, 78,144, 214, 219,
221, 222,227,228, 240, 247,252, 256,
263, 265,274,336, 337, 338,402,
408, 468,545,581,590, 594, 612,818,
925,1042,1050,1051,1106,1209,
1215
François de la Marche, 226
François de Meyronnes, 99,161,170,
171,176,252, 283, 338,540,541,542,
619, 923,1152
Frassen, Claude, 1100
Frege, Gottlob, 475,481
Frias, Valeriano de, 622
Fuente Hurtado, Diego de la, 573, 622,
780, 783
Fuster, Melchor, 370
Galilei, Galileo, 685,1167
Gallo, Gregorio, 1226
Garau, Francesc, 841
Garavito de Leôn, Fernando, 1172
Garcia, Eliseo, 238
Gassendi, Pierre, 887
Gast, Marias, 83
Gauthier Burley, 248, 296,297,481
Gauthier de Mortagnes, 400
Gayet, Jean, 767
Gemma, Comelio, 886
Gener, Joan Baptista, 38,39,543, 714,
715,1148,1149
Gil, Cristovâo, 84, 85, 86, 89, 95, 98,
105,106,107, 383,384,389,1209,
1223
Gil da Presentaçâo, 86, 87, 94, 96, 97,
99,102,107,1209,1223
GU de Navas, Juan, 1204
Gübert de la Porrée, 84,409
Gübert, William, 1167
Gilles de Montcourt, 886
Güles de Rome, 27, 92, 219,222,296,
572,601, 616, 618,769, 895,1152
Glanvill, Joseph, 558,765
Gockel (Goclenius), Rudolf, 238
Godefroid de Fontaines, 130,147, 785
Godefroid, Alexandre, 701
Godoy, Pedro de, 86, 97,108,134,135,
143,148,181,182,208,284,529,530,
531,539,607, 807,1041,1204,1209,
1210
Gômez Mejia, Antonio, 220,226,227,
228,345,545,547,573,1209
Gonet, Jean-Baptiste, 112,135,174, 208,
370,1158,1159,1210
Gonzâlez, Zeferino, 550,559,1210
Gonzâlez de Albelda, Juan, 108,132,
134,182,183,186,202, 203, 208,243,
244,387, 811, 933,1158,1159,1161,
1210
1345
Gonzâlez de Apodaca, Alonso, 532,1210
Gonzâlez de Cellorigo, Martin, 33
Gonzâlez de Santalla, Tirso, 34, 66,235,
282,359,360,361,370,371,404,412,
423,431, 432,437, 438,440,441,448,
499.501, 507, 510,511, 513, 531, 545,
582,594, 601, 713, 715, 751, 780, 782,
783, 784, 799-837, 843, 863, 864,
947,1107,1118,1122, JJ29,1145,1146,
1201,1202,1203,1205,1210,1213,
1219,1224
Gormaz, Juan Bautista, 508, 943,1105
Goudin, Antoine, 555,556
Graciân, Baltasar, 779, 840, 845
Grajal, Gaspar de, 40
Granado, Diego, 109,184, 208,284,
285, 286,287,315,422,426,427,431,
448,469, 612, 625, 810, 895,1078,
1123.1211
Gravesande, WUlem J., 1167,1169
Grégoire de Naziance, 630
Grégoire de Rimini, 27, 86,127,302,
386,481,558, 614, 652, 663,933,1152
Grégoire, Pierre, 886
Guerra y Ribera, Manuel, 626
Guevara, Jerônimo de, 28,29,1211
Guevara, Juan de, 83,1226
Guevara, Pedro de, 887
Guevara y Bozoazabal, Andrés de, 556
Guillaume d’Alnwick, 99,392
Guillaume d’Auvergne, 61, 64, 67,71,
283,410,1036
GuUlaume d’Auxerre, 61,65,66,67
Guillaume d’Ockham, 27, 30,60, 75, 86,
135,161,163,186,195, 265, 266,301,
302, 303,304,305,306,307,308,
309,310,311, 313,314,321, 326,332,
372, 373, 375, 377,390,410, 439,480,
516,535,537, 544, 598, 608, 609, 616,
663, 933, 951,1038,1044,1046,1047,
1051,1052,1101
Guillaume de la Mare, 92
Guillaume de Moerbeke, 62,64,418
GuUlaume de Nottingham, 92
GuUlaume de Shyreswood, 75
Guillaume de VorUong, 422,923
Haunold, Christoph, 361,362,573, 666,
682.1211
Hemelman, Jorge, 143,258,271, 272,
275, 276,278, 281,284, 285,286,299,
312,423, 428,440, 442, 443,469, 477,
482.501, 809, 810, 895, 984,1078,
1211
Henao, Gabriel de, 26,533, 574,1145
Henri de Gand, 16, 27, 84, 87, 88, 91,
100,107,114,129,130,138,147,155,
157,159,161,162,167,168,189, 207,
220,222,235,236, 246, 252,255,
262, 265, 266,267, 268, 269,270, 271,
272, 273, 274, 275, 276,277,278, 279,
280,281, 282,283,286, 298, 302,
Index Nominum
536,538,540,543,570,572,593,595,
596,597,598,599,600,601,603,
604,605,606,608,609,610,611,613,
653,768,772,811,864,867,875,924,
933,951,954,1035,1057,1101,1135,
1154,1155,1156
Jean Gerson, 540
Jean Hus, 630
Jean Luterell, 374
Jean Mair, 302,1170,1222
Jean Peckham, 189
Jean Versor, 65,223
Jean Wyclif, 172,173,246, 293,481,
596, 630,769,794, 924
Jérôme, 56,57, 630,1150
Joseph 1er, 1146
Juan José d’Autriche, 883, 946
Juan y Santacilia, Jorge, 1167
Justin Martyr, 596,770,1078
Kant, Immanuel, 46,67,255,345,450,
454,558
Keill, Johann, 1167
Kierkegaard, Soren, 141
Kircher, Athanasius, 885, 888
Knittel, Caspar, 888
Kresa, Jakob, 884
Krisper, Kresenz, 211,543,1212
La Mothe Le Vayer, François de, 558
Lagomarsini, Girolamo, 268
Lainez, Diego, 25,39
Lalemandet, Jean, 265,683
Lallemant, Nicolas-Pierre, 512
Lama, Antonio de, 670
Landolphe Caracciolo, 99
Lanssel, Pierre, 572
Lâriz, Esteban, 522,581, 890,1116,1117,
1131-1144
Las Casas, Bartolomé de, 1222
Lâzaro, Francisco, 497
Lazarraga, Jerônimo de, 358,576, 666,
681,1212
Le Mairat, Louis, 37,209, 628,1212
Le Prévost (Praepositus), Jean, 424,
809,1212.
Ledesma, Pedro de, 141,142
Leibniz, Gottfried W., 37, 48, 63, 67, 79,
230,347, 413,433,451, 510,540, 558,
559, 624, 625, 713, 714, 740, 846, 888,
890,1106,1167,1168
Leôn, Luis de, 40, 83,1204,1226
Lerma, Cosme de, 1075
Lerma, Francisco Gômez de Sandoval y
Rojas, Duque de, 801, 946,1216
Lichfield, Leonard, 767
Liétard, Michel, 459
Line, Francis, 698
Lipse, Juste, 40
Lipse, Martin, 40
Livers, Arnold, 698 .
Llanos, Baltasar, 1149
Lôpez Gü, José, 553
1347
Lorca, Pedro de, 124,1205
Lorenzana, Francisco Antonio de, 579
Lorhard, Jakob, 238
Losada, Luis de, 200, 487,517,526,531,
539, 544,568,1117,1133,1168,1212
Louis
1115,1116,1214
Louis XIII, 625
Louis XIV, 509,1146,1206
Loyola, Ignacio de, 24, 39, 527,550, 943
Luengo, Manuel, 549,551
Lugo, Francisco de, 86, 98,101,102,
103,107,209,370,384,386,477, 665,
669, 760,933, 934,1123,1212
Lugo, Juan de, 35,38,127,181,184,185,
187,188,208,209,219,317,318,319,
320,321,322,323, 324,325,330,333,
339, 340,342, 345, 346, 360,364,
369,371,403,419,430,491,574, 581,
585, 623, 665-679, 681, 682, 686,
700, 711, 713, 714, 760, 809, 818, 862,
947,1145,1202,1206,1211,1212,1214,
1220,1222
Luis de Caspe, 811
Lumbier, Ramôn, 37, 87,405, 840, 843,
1213
Luna, Alonso de, 149
Luther, Martin, 45
Lychetus, Franciscus, 535,597,598,
599,600,603, 608, 611, 768
Lynch, Richard, 16,41, 72,284,290,
297,428,501,526,570, 622, 623, 801,
1041,1075,1078,1145,1205,1213,
1226
Machin de Aquena, Ambrosio, 428,501
Madalena, Tomâs, 1149
Madoz, Pascual, 568
Magalhâes, Cosma de, 190
Magarola, Manuel, 515
Magni, Valerian, 683
Maimonide, 69, 87
Malafossa, Giacomino, 152,228
Maldonado, Francisco, 545,574, 803,
1116,1213
Maldonado, Juan, 37,38,55, 630
Malebranche, Nicolas, 126, 558
Mangold, Joseph, 1168
Manrique, Ângel, 149,1205
Manuel de la Concepciôn, 361
Maraudé, Léonard de, 312
Marçal, Francesc, 887
Marci de Kronland, Jan Marcus, 683
Marcos, Jerônimo, 1206
Marcos, Miguel, 217
Maria de Âgreda, 1203
Mariana, Juan de, 25, 27,36,50
Marianne d’Autriche, 526, 946,1073,
1213,1225
Marin, Juan, 495, 885,1115,1116,1117,
1214
Marion, Charles-Jean-Louis, 460
Marsile d’Inghen, 302,386,1152
Index Nominum
Ovando, Juan de, 149
Oviedo, Francisco de, 293,294,305,
308,328,329, 330,333, 334, 335>
336,340, 343,374,418, 419,420,428,
440, 468, 496,515,525, 541,542,571,
572, 573, 582,594, 625, 683, 699, 701,
740, 765-777, 799, 807, 809, 810,
846, 848, 849, 853, 856, 860, 943,
944, 945,1042,1046,1073,1075,
1092,1113,1121,1136,1170,1202
Pâez, Hemando, 149
Pagés, Magi, 845
Palacio, Pablo de, 57
Palafox y Mendoza, Juan de, 553
Paoli, Pasquale, 551
Parra, Jacinto, 1210
Pascal, Biaise, 558
Pasqual, Antonio Ramôn, 887
Pasqualigo, Zaccaria, 545
Pastrana, Francisco, 1132
Paul III (Sebastiano Ricci), 24
Paul Scriptor, 421
Payueta, Gaspar, 944,945, 946, 956
Pedralbes, Jaunie, 515
Peinado, Ignacio Francisco, 92,103,120,
402,417,486,487,493,518,525,545,
556,568,571,572,573, 582,766, 807,
890, 891, 945, 949,1073-1097,1107,
1115,1116,1117,1121,1122,1123,1133,
1213,1225
Pélage, 56
Penafïel, Ddefonso de, 1170,1217
Penafiel, Leonardo de, 212,1172,1217
Perera, Benet, 111,112,113,114,115,116,
117,120,125,126,139,141,147, 213,
291,332,1217
Pérez, Antonio, 34, 38,45,337, 347,
348, 349, 350, 351,352, 353, 354,355,
356, 357, 358, 359, 360, 361, 362, 363,
364, 365, 366, 367, 368, 369, 370, 371,
372, 373, 375, 376,377, 379, 380, 383,
384, 385, 386, 387,388, 391, 392,
394, 395, 396, 397, 398, 399,400,
402,403,404, 405, 406, 407, 408,
409, 410, 411,412,413,414, 417, 418,
420, 422, 423, 424, 425, 426,427,
430, 431, 432, 433, 434, 436, 437,
440,443, 444, 445, 446,447,448,
449, 450, 451, 452, 453, 454, 455,456,
457, 458, 463,465, 466, 472,473,477,
478, 483, 484, 485, 486, 488, 491,
492, 496, 497, 500, 502, 504, 508,
510,511, 512,513, 514, 516,520,521,
523, 525, 528, 530, 531, 534, 544, 546,
553,558, 559, 569,572, 573, 574,575,
576, 581,582, 585, 622, 623, 624, 645,
648, 667, 701, 709-763, 773, 779, 780,
781, 783, 786, 799, 803, 806, 807,
830, 859, 861, 863, 864, 872, 887,
889, 890, 902, 924, 936, 945, 956,
984,1012,1030,1035,1070,1075,
1349
1076,1106,1107,1111,1118,1129,1136,
1169,1171,1201,1202,1203,1204,
1208,1211,1214,1217,1220,1222
Pérez de Ayala, Martin, 26
Pérez Albion, Luis, 495, 496,1217
Pérez Bayer, Francisco, 554
Pérez de Celis, Isidoro, 556,557
Pérez Davia, Crisôstomo, 1077
Pérez Lôpez, Juan Francisco, 212,220,
542,1217
Pérez de Nueros, Bartolomé, 33, 576
Pérez Pastor, José Antonio, 572, 950
Pérez de Quiroga, Manuel, 543,1215,
1218
Pérez de Unanoa, Martin, 840
Pérez de Villasilos, Francisco, 712, 716
Perlin, Juan, 519, 883,1172,1218
Persons, Robert, 697, 698
Petau, Denis, 30,37, 667, 883
Philippe II, 20, 25,38,217,589, 666,
697, 883,1223
Philippe III, 781, 801,1216
Philippe IV, 622, 625, 882, 884, 946,
1205,1213,1216
Philippe V, 509,1146,1147
Piccolomini, Francesco, 507, 685
Pico délia Mirandola, Giovanni, 27
Pie VII (Bamaba Luigi Chiaramonti),
1202
Pierre Abélard, 401,402
Pierre Auriol, 30, 68, 71, 72, 76, 86, 95,
131,134,138,161,175,225, 235, 240,
302, 304,305,306, 311,321, 370, 371,
372, 373,375,376, 377, 378,379, 380,
381, 382,383, 384, 385, 386, 387,
388, 389,390, 391, 392, 393, 394,
395, 396,397, 398, 405, 406, 415, 432,
442, 443,476,477, 479,480, 491,492,
503,516, 628, 652, 653, 654, 655, 656,
657, 713, 746, 747, 923, 932, 951, 984,
1067,1153,1154,1157
Pierre d’Ailly, 27,127,481, 652,1170
Pierre d’Aquila, 99
Pierre d’Espagne, 321, 689
Pierre Damien, 57
Pierre de Tarentaise, 92,374,375
Pierre Lombard, 58,115,122,400,1167
Pimentel, Pedro, 208,570, 623, 747,
1226
Pineda, Juan de, 883
Platière, Jean, 684
Platon, 29,124,174,252, 400,529, 743,
1036,1153
Plotin, 347, 385, 386,413, 742
Poinsot, Joâo (Juan de Santo Tomâs),
35,124, 202,208,297,490,529,530,
531,556,946,1150,1158,1159,1161,
1163,1172,1205,1218
Poiret, Pierre, 557, 558
Polanco, Juan, 25
Polizzi, Giuseppe, 295,1092,1218
Index Nominum
Sastre, Bartomeu, 515
Schinosi, Francesco, 589
Schott, Caspar, 1168
Schwarz, Peter (Petrus Niger), 93, 95
Scribon, Jean-Marie, 68, 84,100,540
Sémery, André, 488,489,508,513,521,
525, 582, 715,1105-1114
Semple, Hugh, 884
Sendin Calderôn, Juan, 150,945
Sénèque, 124
Sepûlveda, Juan Ginés de, 1222
Sepûlveda, Marcos de, 149
Servet, Miquel, 84
Sforza Pallavicino, Pietro, 185,409,486,
523,524, 667, 711, 714, 715, 718, 719,
781, 803, 859, 863, 872, 933,956,
1035,1206,1222,1225
Simplicius, 416,418
Sixte V (Felice Peretti), 578
Smiglecki, Marcin, 766
Smising, TTieodor, 37,161,164,165, 209,
294,539,651, 652, 924,1222
Solano, Francisco, 1206
Solier, François, 590
Soncinas (Paolo Barbo), 67, 93,131,134,
136,137,138,139,140,144,145,146,
169, 214, 219,224,236,240,250,253,
257, 258, 261,292, 337, 408, 485, 595,
618,1030, 1044, 1172, 1222
Soto, Domingo de, 41,46, 95,115,138,
140,141,145,223,225,227, 231, 232,
233, 234,669,1204,1222
Soto, Pedro de, 1204
Sotomayor, Pedro de, 1226
Sousa, Jerônimo de, 582,599,10991104
Spinelli, Pietro Antonio, 590
Spinoza, Baruch, 44,292,558, 645,655,
1170
Stahl, Daniel, 168
Storchenau, Sigismund von, 55S, 559,
1223
Stümmel, Friedrich, 86, 842
Suarez, Cipriano, 400
Suarez, Francisco, 20,28,29, 30,35,36,
37,38,46,48,49,59, 60, 86, 89, 94,
98, 99,102,106,108,116,132,139,
148,180,182,190,199, 202,205,208,
213,217, 218, 219, 221, 222, 223, 224,
225,226, 227, 228, 229, 231,232, 233,
234, 235, 236, 237, 238, 239, 241, 244,
245, 246, 247,248, 249, 250, 251, 252,
253, 254, 255, 256, 257,258, 259,260,
261, 262, 263, 265,268, 272, 273,274,
276, 277,279,282, 286, 289, 290, 291,
292, 294, 295, 297,299,308, 314,317,
320,321,322,324, 327,328, 335,336,
337, 340, 344, 369, 370,387, 409,417,
422, 423,424, 425, 426,428,429, 431,
434, 435, 462, 468, 469, 485, 513, 514,
515,521, 522, 527, 537, 544, 553,571,
1351
574, 575,581,590, 593, 594, 595, 596,
598,599, 607, 608, 610, 616, 618, 621,
624, 626, ô27i 635, 665, 669, 670, 671,
672, 675, 677, 678, 681, 686, 700, 703,
706, 729, 731, 741, 768, 770, 785, 792,
793, 794, 806, 808, 810, 816, 817, 827,
833, 834, 837, 847, 848, 849, 852,
860, 861, 862, 894, 917, 924, 933,
934, 951, 961, 962, 963, 965,1005,
1035,1041,1078,1079,1080,1084,
1092,1106,1123,1136,1154,1158,
1162,1163,1167,1169,1170,1171,1172,
1175,1203,1204,1207,1223,1224,
1225
Suarez, Juan, 20
Suârez, Sébastian, 334,361,515, 617,
715.1223
Sylvestre de Ferrare (Francesco
Silvestris), 114,126,134,137,219, 234,
616
Tacite, 1147
Tacquet, André, 884
Tafur, Bartolomé, 669
Talavera, Hemando de, 1208
Tamarit, Jerônimo, 99,107,133,389
Tamburini, Michelangelo, 805
Tanner, Adam, 189,204,205,422, 810,
933.1123.1223
Tartaret, Pierre, 43, 94,159,170,228,
597, 598, 600, 768
Telles, Baltazar, 1041,1172,1223
Teresa de Àvila, 1204
Terill, John, 698,843
Tertullien, 630,1150
Thémistius, 113,390, 653
Thomas d’Aquin, 16,19, 27, 28, 29,30,
58,59, 60,61, 64, 65, 66,69, 71, 72,
73, 76, 90, 91, 92, 93, 94, 98,107,112,
113,117,118,119,121,122,123,124,
125,127,128,129,130,133,134,135,
136,138,140,141,142,143,144,145,
146,150,153,155,159,169,180,186,
188,190,193,194,196,197, 200, 202,
208, 209, 211, 212, 219, 220, 222, 228,
232, 234, 240, 241, 242, 248, 251, 256,
257, 259, 265, 266, 269, 270, 271, 273,
283,293,320,329, 351, 352, 374, 397,
416, 422, 427, 439,440, 451, 477, 478,
484,485, 492, 513, 516,527, 544,557,
559, 590, 593, 601, 602, 606, 614, 615,
616, 617, 619, 625, 634, 635, 650, 653,
663, 697, 699, 701, 712, 717, 724, 733,
743, 746, 748, 769, 785, 786, 789, 791,
794, 806, 811, 823, 829, 834, 835, 837,
861, 876, 895, 925, 937, 951, 953, 954,
962, 964, 970, 971, 972, 974, 984, 994,
995,1007,1011,1013,1014,1017,1021,
1032,1033,1034,1035,1036,1039,
1040,1044,1046,1047,1053,1054,
1055,1056,1059,1060,1061,1069,
1071,1072,1079,1127,1128,1129,
1353
Index Nominum
Zumel, Francisco, 93, 94, 96, 97,102,
104,123,124,125,127,128,131,132,
135,136,140,141,145,150,159,160,
180,188, 229,230,250,527, 610, 615,
932,1226
Auteurs nés
Abranches, Cassiano, 250
Adams, Marilyn McCord, 303,310,480
Addy, George M., 554
Adsuara, Boija, 711, 714
Aertsen, Jan A., 236
Agaësse, Paul, 631
AguUar Pinal, Francisco, 1131
Alabrûs Iglesias, R.M., 1146
Alcaniz, Florentine, 670
Alcocer, Mariano, 574, 666
iUtamira, Rafael, 555
Alvarez Ruiz de Morales, Antonio, 554
Andrés Martin, Melquiades, 26
Ansaldi, Saverio, 45
Anscombe, G.E.M., 105
Arias de Saavedra, Inmaculada, 579
Aricô, Denise, 1106
Armogathe, Jean-Robert, 589,685,699
Armstrong, A.H., 116
Armstrong, David M., 523
Arranz Roa, Inigo, 49
Artero, José, 800
Ashworth, E.J., 46,1036
Astrain, Antonio, 25,208, 625,779,782
Attebeny, John, 27
Aubin, Vincent, 324
Baciero, Carlos, 666,668, 669,670, 683
Bàck, Allan, 87,269,270
Baert, Edward, 237
Baldini, Ugo, 38,48, 780, 859, 860,
1106
Ballesteros Terres, Pedro, 947,1116,1131
Bardout, Jean-Christophe, 117,119,123,
400
Bartolomé Martinez, Bernabé, 571, 882,
1185
Bataillon, Marcel, 26,33,150
Batllori, Miquel, 27,35, 48,552, 839,
886,1166
Baudry, Léon, 371
Bauer, Emmanuel, 684
Becedas Gonzalez, Margarita, 579
Becker, Albrecht, 75
Becker, Oskar, 73
Beckmann, Jan P., 135
Belda Plans, Juan, 26,35,39,41
Beltrami, D., 1166
Zûniga, Diego de, 810
Zûniga, Francisco de, 370,385,422,
623,1123,1226
Zurbano, Juan, 860
après 1850
Beltrân de Heredia, Vicente, 27,33, 35,
39,56,544,554,576, 578, 579, 94^,
947,1074,1116,1131
Bennassar, Bartolomé, 34
Berger, Harald, 404
Beuchot, Mauricio, 1166
Blanchi, Luca, 27
Biard, Joël, 304,402
Blâzquez, J., 950,1074,1132
Blum, Paul Richard, 27,47, 624, 685
Bochenski, Jôzef M.L, 75
Boland, Vivian, 116,123
Bonilla Hernandez, José Antonio, 578
Bonino, Serge-Thomas, 117
Bonitz, Hermann, 63
Borgato, Maria Teresa, 48,1106
Borràs i Feliu, Antoni, 48, 839, 840
Boulbach, Libère, 43
Boulnois, Olivier, 58,59, 72,117,119,
126,130,131,132,138,154,155,157,
160,220,221, 222, 226, 237,239,242,
273, 296, 439, 478, 537
Bouza Alvarez, Fernando, 572
Brachtendorf, Johannes, 190
Brague, Rémi, 113,390
Brett, Annabel S., 39,41
Brinkman, Gabriel, 669
Brown, Stephen F., 377
Burrieza Sanchez, Javier, 30, 667, 697
Calero Palacios, Maria del Carmen, 1074
Cardia, G., 669
Caro Baroja, Julio, 685
Carraud, Vincent, 117,350,363
Caruso, Ester, 625
Casado, Ovidio, 781
Castellano, Venancio, 39
Castrillo Gonzalez, Carmen, 49,570,
949,1074
Castro, Manuel de, 150,1100
Catalane, Alessandro, 682, 683, 684
Cenacchi, Giuseppe, 219
Cenal, Ramôn, 29, 35, 362, 450, 455,
556, 573, 684, 713, 714, 862, 881, 886,
887,1117,1119,1166
Cervera Vêla, Luis, 946
Cesalli, Laurent, 481
Ceyssens, Lucien, 667,781, 802
Chaline, Olivier, 682
Index Nominum
Gonzalez Rivas, Severino, 324
Goris, Wouter, 377
Gorman, Michael J., 38,1106
Goudriaan, Aza, 46
Gouhier, Henri, 368,369
Grabmann, Martin, 39,116,218
Gracia, Jorge J.E., 45
Grajewski, Maurice, 87
Grant, Edward, 45
Gregory, Tullio, 42
Grisar, Josef, 668
Grua, Gaston, 451
Guérin, Pierre, 698
Guibert, Joseph de, 25
Gutiérrez Torrecilla, Luis Miguel, 34,
947, 948,1116,1131
Halverson, James L., 373
Hamesse, Jacqueline, 236, 404
Hampe Martinez, Teodoro, 1166
Hanisch Espindola, Walter, 1166
Hayashi, A., 669
Hegyi, Johannes, 137
Heidegger, Martin, 237
Hellin, José, 249,250
Hellyer, Marcus, 27,1168
Henninger, Mark G., 418
Henrich, Dieter, 450
Henson, Edwin, 697, 698
Hentrich, Wilhelm, 324
Hernandez, E., 885
Hernandez, Pablo, 1165
Hernandez Montes, Benigno, 31,553,
623
Hernandez Sandoica, Elena, 947
Hemando Sanchez, José Carlos, 589
Herold, Vüém, 172
Hillenaar, Henk, 804
Hülgarth, Jocelyn N., 697
Hintikka, Jaakko, 73
Hôdl, Ludwig, 91,167
Hoenen, Maarten J.F.M., 86, 88,89, 91,
99,116,117,385,386,391,392
Hoeres, Walter, 155,266
Hoffmann, Tobias, 130,154,155,157,
171,176,439,442,537,539,541
Holt, Geoffrey, 697
Homza, Lu Ann, 33,39
Honnefelder, Ludger, 66,67, 88,154,
155,157,220,221,233,237,247,249,
255,328,537
Hourani, George, 269
Hübener, Wolfgang, 116,124,126,176,
238,256,296,301,381,390,520
Huber, Norbert, 1148
Husserl, Edmund, 200
Imbach, Ruedi, 211
Iparraguirre, Ignacio, 38, 667, 780, 859,
1106
Iriarte, Joaquin, 546
Iribarren, Isabel, 132
Jacobi, Klaus, 75
1355
Jansen, Bernhard, 87,1168
Jansen, F., 699
Jolivet, Jean, 400,401,402
Julia, Dominique, 27
Kagan, Richard, 34, 947
Kaluza, Zénon, 43,301
Kantola, Hkka, 805
Karger, Elisabeth, 303
Karofsky, Amy, 250
Keeding, Ekkehard, 49,1166,1167
Kennedy, Leonard A., 59,138,141
Kergomard, Joseph, 555
Kerson, A.L., 1166
Knebel, Sven K., 30,32,34,43,49,57,
95,104,132,168,206,324,358,362,
364,371,372,375,448, 463,476,481,
485, 486,520, 523,594, 623, 625,
667, 683, 684, 711, 714, 715, 7^5, 779,
784, 805, 862, 890, 943, 949,1119,
1148
Knuuttila, Simo, 67, 72, 73, 76,537
Kobusch, Théo, 64,131,132,155,225,
228,463,558, 625, 626
Kraml, Hans, 87
Krempel, A., 416
Kukkonen, Taneli, 268
Kuri Camacho, Ramôn, 1166
La Fuente, Vicente de, 31, 946, 947
Lea, Henry Charles, 32,33
Lecina, Mariano, 683, 779, 784,1116,
1118,1119,1148,1201
Leinkauf, Thomas, 888
Leinsle, Ulrich Gottfried, 27,46, 684
Lemaigre, B.M., 90
Leturia, Pedro de, 25, 697
Lewalter, Ernst, 46
Lewis, David, 310
Lewis, Mark A., 589
Lewis, Neil, 282
Libéra, Alain de, 47,138,270,273,282,
325,326,344,400,401,404,410,481,
485,488,1036
Liberatore, Matteo, 861
Lilao Franca, Ôscar, 49,570,579, 949,
1074
Uano, Alejandro, 76
Uorente, Juan Antonio, 1207
Lohr, Charles H., 218
Lôpez, Atanasio, 1100
Lôpez Baeza, Carlos, 325
Lovejoy, Arthur O., 73,360
Lubac, Henri de, 45
Lukasiewicz, Jan, 70, 445
Luna, Concerta, 418
Lurz, Wilhelm, 324
Mâcha, Karel, 683
Macken, Raymond, 269
Maierù, Alfonso, 304, 403
Malaxechevarria, José, 711
Marahôn, Gregorio, 882
Index Nominum
Rivera de Ventosa, Enrique, 34,35, X099
Rodriguez Âlveirez, Ramôn, 579
Rodriguez G. de Ceballos, Alfonso, 623
Rodriguez Marin, Francisco, 577
Romano, Antonella, 27,30,38,48, 884
Rompe, E.M., 237
Rompel, José, 669
Roncaglia, Gino, 46
Rossi, Paolo, 886
Roth, Bartholomâus, 86, 90,105
Ruiz Fidalgo, Lorenzo, 218
Ruiz Rodriguez, Ignacio, 947
Rummel, Erika, 39
RusseU, Bertrand, 119,523
Russell, John, 27
Sagüés, José, 324
Sala Balust, Luis, 554
Salavert Fabiani, Vicente, 884
Sanchez Aliseda, Casimiro, 1074, ^132
Sanchez Astudillo, Miguel, 49
Sanchez de la Torre, Ângel, 714
Sanchez Gil, V., 1148
Santogrossi, Ansgar, 130
Santos Neila, Francisco, 801
Sanz, Victor, 249,254
Saxlové, Tereza, 330, 625, 685, 686
Schabel, Chris, 371,373,385,388,389
Schepers, Heinrich, 75, 77
Schindler, Alfred, 190
Schlagenhaufen, F., 714, 781
Schmaus, Michael, 190
Schmidinger, Heinrich, 556
Schneemann, Gerhard, 324
Schneider, Jakob H.J., 233
Schneider, Marins, 237
Schônberger, Rolf, 70,266
Scorraille, Raoul de, 20,217, 882
Scribano, Emanuela, 74,450
Sebestik, Jan, 483
Seigfried, Hans, 237
Sestili, G., 859
Simon Diaz, José, 31,36,575, 882, 883,
1074,1116
Simons, Peter, 485
Smith, Barry, 400,404,485
Smith, Ger£dd, 269
Sôder, Joachim Roland, 67, 68,72,488
Solère, Jean-Luc, 43, 61, 64, 66, 67, 68,
70,117,123,157,162,385, 669, 685,
862, 868
Solignac, Armand, 631
Sommervogel, Carlos, 590, 623, 667,
683, 698, 711, 765, 779,784, 805, 839,
859, 943,1074,1106,1116,1131,1147
Sousedik, Stanislav, 541, 683, 685
Spam, Walter, 684
Stallmach, Josef, 62
Steel, Carlos, 296
Stegmüller, Friedrich, 217,324,578,579
Stolarski, Gregorz, 76
Storck, jMfredo Carlos, 236,270,282
1357
Szabô, Titus, 87
Taviani, Ferdinando, 626
Tavui, Michael, J32
Tellechea Idigoras, José Ignacio, 800
Teske, Roland J., 282
Theiner, Augustin, 552
Thomson, Williel R., 172
Thomdike, Lynn, 624
Tietz, Manfred, 552
Torre y Villar, Martin de la, 578
Tozza, Elisabetta, 685
Trottmann, Christian, 495
Trueman, Cari R., 46
Uriarte, Eugenio de, 621,623, 681, 683,
711,765,766,779,782,784, 881,943,
945, 949,950,1116,1118,1119,1131,
1148,1165,1201
Uribe, Ângel, 1100
Uscatescu Barrôn, Jorge, 237
Van Damme, Stéphane, 30,459,571
Van de Vyver, Orner, 884
Van Rijen, Jeroen, 73
Vansteenberghe, Edmond, 324
Vasoli, Cesare, 885
Vâzquez de Prada, Valentin, 579
Vâzquez Janeiro, Isaac, 29, 35,149,150,
151,217,623,804,1099
Verbeke, Gérard, 62
Vicente Maroto, Maria Isabel, 36, 884
Vignaux, Paul, 373
Villa-Amil y Castro, José, 950
Villari, Rosario, 589
Volpi, Franco, 237
Waterlow, Sarah, 73
Wéber, Edouard-Henri, 270,348
Wells, Norman J., 136,137,141,250,
298
Wells, Norman J., 594,618
Wemer, Hans-Joachim, 537
Wemer, Karl, 34,39
Wetter, Friedrich, 99
White, Kevin, 45
Williams, Michael E., 697
Willms, Hans, 124
Wippel, John F., 90,123
Wolf, Ursula, 62, 73
Wolfson, Hany A., 116
Wolter, Allan B., 87,303,306,392,439,
537,1101
Wundt, Max, 46
Yela Utrilla, Juan Francisco, 225
Zedler, Béatrice H., 269
Zimmermann, Albert, 61,220,222, 226,
266,272,273