prenant bien en compte tant la responsabilité civile que pénale et pour cette
dernière, en envisageant celle des personnes morales), la décentralisation
(dans le respect des dispositions constitutionnelles et législatives), les
communautés locales et autochtones (en affirmant l’importance du rôle
déterminant qu’elles jouent dans la protection et gestion de leur
environnement et en reconnaissant leurs droits) ;
3) s’agissant des orientations sectorielles, que la loi-cadre prenne en compte
tous les aspects sectoriels susceptibles d’être réglementés, qu’il s’agisse de
ceux qui sont actuellement en cours d’élaboration (conservation de la nature,
ressources en eau, hydrocarbures, etc.), des secteurs déjà réglementés
(mines, forêts, etc.…), afin de donner une plus grande cohérence à la
législation environnementale congolaise ou de ceux dont la réglementation
apparaît impérieuse (biotechnologies, énergie, etc.) ;
4) s’agissant des procédures (enquêtes publiques, évaluations d’impacts, audits,
etc.), que celles-ci soient abordées de manière générale. Il est toutefois
recommandé que la future loi-cadre, après les avoir envisagées, renvoie la
détermination de leur régime spécifique à un texte réglementaire d’application
(principalement par voie de décret ou autre).
Groupe de Travail n°3 : Mécanismes Institutionnels, financiers et répressifs
Considérant la nécessité de trouver dans la loi-cadre des mécanismes institutionnels,
financiers et répressifs, il est recommandé :
1) la mise sur pied d’un cadre institutionnel à trois niveaux :
un organe consultatif au niveau national et représenté dans les
provinces, chargé de donner des avis sur les orientations de la politique
sectorielle et sur des projets de lois et règlements ainsi que d’en
évaluer l’application ;
un organe d’exécution, doté d’une autonomie juridique et financière, par
exemple sous la forme d’une agence nationale de l’environnement,
chargée de mettre en œuvre la politique définie par l’organe
consultatif ;
un organe de suivi et de contrôle institué au sein du ministère de
l’environnement, en partenariat avec la société civile, les communautés
locales et autochtones et le secteur privé.
2) la mise en place, le cas échéant, d’un cadre financier, par exemple sous la
forme d’un Fonds d’intervention pour l’environnement, alimenté par les appuis
budgétaires et les subventions de l’Etat, la rémunération des services
environnementaux, les contributions des partenaires au développement, les
mécanismes prévus par les accords environnementaux, les taxes
environnementales (écotaxes) et autres contributions financières. Il est
recommandé également que la loi-cadre prévoit expressément des