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Philosophie – Toutes séries
Méthodologie du commentaire de texte
LE COURS
[Série – Matière – (Option)]
[Titre de la fiche]
II. Développement de l’explication
L'explication doit éclaircir chaque partie du texte l'une après l'autre en prenant bien soin de respecter le plan choisi
par l'auteur. Il ne faut surtout pas mettre de 1) ou 2) ou 3) pour expliquer le texte. L'explication doit être fluide. Il
faut si possible trouver des exemples justes pour éclairer le texte.
Chaque partie doit contenir une mini introduction et une mini conclusion qui permettra de passer à la partie
suivante. Les mots importants ou qui reviennent souvent doivent faire l'objet d'explications.
Exemple de développement. Texte de Pascal.
Exemple de première partie. Dans les deux premières lignes du texte, Pascal se demande comment il peut être
possible de trouver les fondements de notre pensée. Cette question est essentielle en philosophie. Aristote se l'était
déjà posée dans les Seconds analytiques et pour lui, les premiers principes devaient nous venir du Noûs. Ce terme a
été traduit par l'entendement, c'est-à-dire le lieu de l'écoute et de l'entente. Longtemps il a été interprété par la
scolastique comme étant le lieu de l'élaboration des intelligibles. Descartes a remis en cause cette conception dans
ses Méditations métaphysiques en faisant du doute le premier fondement de tout raisonnement et en rappelant que
le sujet pensant (je pense donc je suis)devait être le fondement de tout raisonnement. Pascal lui répond ici en nous
rappelant que l'homme n'est pas qu'un être de raison ou de pensée c'est aussi un homme de coeur. Mieux pour lui,
le c?ur doit être au principe de toute pensée. C'est d'abord le coeur qui doit raisonner la pensée. Le coeur qu'est ce
que c'est ? C'est l'intuition profonde, le désir premier mais c'est aussi l'affection initiale et le souci de l'autre et de
soi. Ce n'est donc pas le cogito qui doit fonder une pensée mais d'abord le coeur. Science sans conscience n'est que
ruine de l'âme écrira-t-il , toujours dans ses pensées. Le savoir est une bonne chose mais il n'est rien s'il est aveugle,
s'il n'est pas attentif à l'autre et à soi et s'il ne vise pas d'abord les vérités premières qui sont en nous et en soi. La
connaissance et la culture sont vaines si elles ne conduisent pas à une certaine justesse.
Par exemple,je me demande quel serait le meilleur métier pour moi ? Je peux lire de nombreux livres, je peux
interroger tous les savants de la terre. Mais auparavant je dois interroger mon coeur. Je dois savoir ce qui me
convient et ce au plus profond de mon être. Je veux être architecte, pourquoi pas ? Mais en ce cas, je dois ensuite
raisonner. Je dois ensuite réfléchir : suis-je disposé à faire de longues études, accepterais-je d'exercer mon métier en
profession libérale, etc, etc... ? Pascal ne se fait pas l'apôtre de l'ignorance. Il dit que tout savoir doit être au service
de ce qui est essentiel pour nous, du c?ur de notre être.
Mais que peut la raison contre ce savoir du coeur ? Peut-elle les combattre ? Pour Pascal, le coeur a des raisons que
la raison ignore et comme il va le montrer dans une deuxième partie, ces raisons raisonnables sont même plus
faibles que les raisons du coeur.