Exposés Communiqué de presse Comité de l

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Berne, 20 mars 2017
Conférence de presse
Exposé de Hans Hess, Président de Swissmem (le discours prononcé fait foi)
Chers journalistes,
Je vous salue ici à Berne et vous remercie de votre intérêt.
Diverses associations et entreprises de l’économie suisse sont clairement d'avis que la loi
sur l’énergie décidée par le Conseil fédéral et le parlement manque son but et soulève de
nouveaux problèmes plutôt que de les résoudre. Pour réunir l’économie rejetant ce projet de
loi, nous avons mis sur pied le «Comité de l’économie contre la loi sur l’énergie». Ce transparent vous montre quels sont nos membres.
Je me permets de vous présenter les orateurs qui vous exposeront aujourd’hui au nom du
comité notre motivation et nos arguments contre la loi sur l’énergie
Les associations représentées dans le comité de l’économie ont été critiques envers la Stratégie énergétique 2050 depuis le début du processus politique en 2011. Le processus parlementaire n’a abouti qu’en partie aux améliorations souhaitées. Raison pour laquelle nous rejetons toujours la loi sur l’énergie. Laissez-moi à présent vous exposer du point de vue de
Swissmem les raisons de notre rejet:
L’industrie MEM emploie en Suisse plus de 300’000 personnes. La grande majorité des entreprises sont des PME classiques. Nombreuses d’entre elles sont leaders du marché mondial dans leur secteur et n'atteignent cette position que grâce à des produits très innovants.
Diverses de nos entreprises fournissent des technologies dans tous les domaines de la production, du transport et du stockage de l’électricité. Ou elles développent des produits et des
processus toujours plus performants qui permettent d’améliorer l’efficacité énergétique dans
l’industrie, les ménages, les bâtiments et au niveau des transports et réduisent ainsi l’utilisation des ressources et la consommation d’électricité.
Nous ne sommes pas contre une réorientation de l'approvisionnement énergétique de la
Suisse. Nos entreprises s’engagent depuis des décennies pour une meilleure efficacité énergétique et des émissions de CO2 moindres, et proposent dans ce but régulièrement de nouvelles technologies et de nouveaux produits. Nous avons déjà fait beaucoup dans ce sens.
Notre industrie s’engage pour le tournant technologique. Nous savons ce que recherche et
innovation signifient puisque nous le vivons chaque jour.
C’est justement parce que nous sommes experts en la matière que nous nous opposons à
une loi sur l’énergie risquée et irréaliste basée sur une approche d’économie privée plutôt
que de marché. Nous pensons que notre position nous permet de juger ce qui fonctionne ou
ne fonctionne pas: cette version de la loi sur l’énergie ne fonctionne définitivement pas! C'est
pourquoi nous la rejetons. Selon Swissmem, il y a trois raisons à cela:
1.Sécurité d’approvisionnement
Premièrement: notre première préoccupation est la sécurité d’approvisionnement en électricité de la Suisse. Il est incontesté que les cinq centrales nucléaires suisses qui produisent
aujourd’hui 38% de l’électricité seront petit à petit retirées du réseau. Nous partons aussi du
principe qu’aucune nouvelle centrale nucléaire ne sera construite. Le principal défi réside
dans le fait d’approvisionner la Suisse avec suffisamment d’électricité notamment en hiver.
Il faut toujours rappeler le fait que les processus de fabrication industriels ont besoin d’électricité, parfois même beaucoup. Ils ne supportent pas les pannes d’électricité même brèves.
Les pannes d’électricité peuvent engendrer de grands dommages dans l’infrastructure d’une
installation industrielle. Les pannes d’électricité nuisent à la qualité des produits de l’industrie. Les pannes d’électricité peuvent toucher des chaînes de valeur ajoutée internationales
et mettre en péril la place industrielle. En résumé: sans électricité, rien ne fonctionne plus
dans l’industrie. Il en va d’ailleurs de même pour presque toutes les autres entreprises et les
ménages.
La loi sur l’énergie n’offre pas de solution pour relever ce défi. Même si la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables augmentait comme prévu, notre pays ne peut pas
produire suffisamment d’électricité durant les mois d’hiver. Il manque jusqu’à présent la possibilité de stocker l’électricité produite en été à partir des sources renouvelables pour l’hiver.
L’énergie en ruban perdue des grandes centrales ne peut de ce fait pas être remplacée. Des
importations d’électricité en suffisance constituent donc un élément clé de la Stratégie énergétique 2050.
Les importations de l’électricité manquante ne seront déjà plus garanties dans environ dix
an. Les analyses des gestionnaires de réseau de transport européens montrent que nos
fournisseurs actuels d’électricité, l’Allemagne et la France, pourraient être dans la même situation au cours des mois d'hiver. En arrêtant certaines de leurs centrales, ils seraient euxmêmes confrontés à une pénurie d’électricité. Le président de la commission fédérale de
l’électricité, Carlo Schmid, ancien conseiller aux Etats (PDC), met vivement en garde contre
le fait de suivre une stratégie d’importation d’électricité pour assurer la sécurité d'approvisionnement en Suisse. Une telle stratégie ne peut fonctionner que si les importations peuvent être garanties en permanence ce qui ne pourra plus être le cas dans un laps de temps
prévisible. Dans ce contexte, la politique attend de nous que nous mettions à disposition des
technologies dans quelques années déjà qui n'existent pas encore ou seulement en tant que
modèles fonctionnels. Jusqu’à ce que ces derniers fonctionnent réellement pour la production en série, cela peut durer encore des années. C’est un risque que l’on ne peut pas prendre.
2. Subventions
Deuxièmement: par ailleurs, nous critiquons le fait que la loi sur l’énergie mise sur l’extension
des subventions. Il en résulte encore davantage d’Etat que de marché ce qui va à l'encontre
de toute approche libérale. La Suisse est sur le point de commettre les mêmes erreurs que
l’Allemagne: subventionner le solaire et l’éolien par des taxes plus élevées perçues sur les
consommateurs d’électricité. L’électricité produite avant tout par le photovoltaïque en Suisse
est justement disponible lorsque l’Europe centrale dispose déjà d’un excédent vu que le soleil brille partout au même moment. La sécurité d'approvisionnement ne s’en voit pas améliorée. La subvention est inutile et me rappelle de manière flagrante le paquet de subventions
que nous fournissons déjà à l’agriculture.
La limite dans le temps des subventions est une réussite partielle du processus parlementaire. Il ne doit toutefois pas fausser le fait qu’on parle déjà à l'heure actuelle de poursuivre
les subventions aussi après 2023. Les dernières déclarations faites par le Conseil national à
l’issue du rejet du système incitatif en matière d’énergie nous font dresser l’oreille. De plus,
l'histoire politique a démontré que les subventions initialement limitées dans le temps finissent presque toujours par se pérenniser. Un cercle vicieux que nous ne pouvons enrayer
qu'en rejetant le projet de loi actuel.
3. Un chèque en blanc
Troisièmement: enfin, nous critiquons le fait que la loi sur l’énergie, si elle fournit des valeurs
indicatives pour une réduction de la consommation d'électricité et d'énergie, laisse les citoyens dans le flou quant à la façon de réaliser ces économies d'énergie. Le Conseil fédéral
reconnaît lui-même que la nouvelle mouture de la loi sur l'énergie est loin d'être suffisante
pour atteindre les objectifs. Les mesures que prendra le Conseil fédéral - qui devront être
prises selon la nouvelle loi sur l’énergie - et les coûts qu’elles impliquent pour les entreprises
et les ménages ne sont toujours pas définis. Les coûts et la planification financière sont justement essentielles pour l’industrie vu les cycles d’investissement à long terme pour pouvoir
rester actif dans un pays aussi cher que la Suisse.
Les baisses visées de la consommation d’électricité vont à l’encontre de toute logique: réduction des émissions de CO2, numérisation, automatisation, électrification de la mobilité et
le standard de vie à la hausse exigent plus et non moins d’électricité. Tant que les politiques
ne sont pas en mesure de proposer des solutions concrètes pour atteindre ces objectifs ambitieux, le projet de loi doit être rejeté au nom des impératifs économiques. Nous ne pouvons
pas défendre un tel manque de transparence quant aux répercussions de cette loi pour les
citoyens et les entreprises.
Conclusion: la nouvelle stratégie énergétique met notre pays face à de nouveaux défis. L’industrie est prête à contribuer à la résolution du problème. Un non à la loi sur l’énergie constituerait un signe important pour développer une meilleure stratégie qui se focaliserait sur le
fait de garantir la sécurité d’approvisionnement à chaque saison. La loi sur l'énergie manque
sa cible!
C’est pourquoi nous recommandons au peuple de rejeter la loi sur l’énergie le 21 mai 2017.
Berne,20mars2017
Conférencedepresse
ExposédeRolandGoethe,présidentdeSwissmechanic(letexteprononcéfaitfoi)
Chersjournalistes,
J’aimeraispourmapartaussivoussouhaiterlabienvenueànotreconférencedepresse.
Swissmechanicreprésenteprincipalementlesintérêtsdespetitesetmoyennesentreprisesde
l’industriedesmachines,deséquipementsélectriquesetdesmétaux.
Pourquoiest-ilimportantdeprécisercepointdanscecontexte?Parcequecesontprécisémentces
entreprisesquin’ontpaslesmoyensdesedéfendre.Ils'agitdefournisseursetdefabricants
fortementattachésàlaplaceindustriellesuisse.Unegrandepartied'entreeuxsontdesentreprises
familialesetdesemployeursimportants-notammentdanslesrégionsrurales.Ellesn’ontpasla
possibilitédedélocaliserlaproductionàl’étranger-commelefontlesgrandesentreprises.En
d'autrestermes,nosentreprisesconstituentl’épinedorsaledenotresociété.
Depuislongtempsdéjà,cesPMEtypiquementsuissesdoiventluttercontredescirconstancestrès
difficiles.Parexemplecontrelefrancfort.Celafaitdeuxansquenosentreprisesdoiventréduire
massivementleurscoûtspourrestercompétitives.Enplus,nousnepensonspasquelasituation
s’améliorera.UngrandnombredesmembresdeSwissmechanicaccusentdéjàundéficit.Les
situationstenduesetcompliquéesdanslapolitiqueextérieureetfiscalenerassurentpasnonplus.
Danscettepériodeéprouvante,leConseilfédéraletleparlementveulentimposeràl’économieune
restructurationabsurdeetcoûteusedel'approvisionnementenénergie.
Coûteusepuisquelessubventionsconséquentespèsentlourdsurleprixdel’électricité.Cescoûts
supplémentairesoccasionnésparunrenchérissementdel’électricitévontencoreaugmenterla
pressionsurnosentreprises.Leprixdel’électricitéestunélémenttrèsimportantenparticulierdans
l’industriemécanique.Ilauneinfluenceconsidérablesurlescoûtsdelaproduction.
Onseraittentédedirequenosentreprisesneconsommentpassuffisammentd’électricitépour
pouvoirselibérerdelaRPC.CelasignifiequelesPMEtypiquementsuissesdoiventpayerces
subventionsabsurdes.Jepartaged'ailleursl'avisdeHansHessquivientdedéclarerqu’unsystème
desubventionsunefoismisenplacenepeutplusêtreéliminé.EnSuisse,l'agricultureetlacultureen
sontdeparfaitsexemples.
Outrelesconséquencesmonétairesdirectesquirenchérissentunenouvellefoismassivementle
travailenSuisse,lanouvelleloisurl’énergieimpliquepourlaplaceindustrielledenouvellescharges
indirectesconsidérables.Leschangementsauniveaudelaloisurl’énergienesuffisentdeloinpas
pourréaliserlesobjectifsambitieux.EntantquereprésentantdesPME,j'entendsretentirla
sonnetted’alarmeàlavuedesvaleursderéférenceillusoiresvisantàdiminuerlaconsommation
d’énergie.
Ilsemblequenousdevonsnousattendreàunevéritableavalanchedenouvellesloiset
réglementations.Onpeutpartirduprincipequedesdispositionsjuridiquesserontimposéespour
chaquedétaildesprocessusopérationnels.ApartirdumomentoùlaConfédérationprendleschoses
enmain,nousavonstouteslesraisonsd’êtreméfiants.Aujourd’huidéjà,lachargeadministrative
pourlesPMEesténorme.Aveclanouvelleloisurl’énergie,ellevaencoreaugmenter
considérablement.Qu'est-cequecelasignifieconcrètementdanslapratique:ilfauts’attendreàce
qu’àl'avenirchaquetendancedemobilitésoitréglementéeetcontrôlée.L’Etatprescriraavecquelles
machineslesproduitsdoiventêtrefabriquésetexigeradesinformationsprécisessurleur
performanceetconsommation.Oumêmequel’Etatimposeradestempératuresmaximumsdansles
bureaux.Celuiquilitattentivementlaloisurl’énergieconstateraquecesexemplesnesontpas
inventés.
PournousentantquereprésentantsdesPMEdeproductionunechoseestclaire:laStratégie
énergétiquemanquesacibleetdoitêtreretournéeàl’expéditeur.
Berne, 20 mars 2017
Conférence de presse
Exposé de Beat Moser, directeur de scienceindustries (le discours prononcé fait foi)
Mesdames, Messieurs,
Depuis 1882, scienceindustries est l'association économique de l’industrie chimique, pharmaceutique et biotechnologique suisse. Nous générons 98% de notre chiffre d’affaires à
l’étranger. Chaque année, 45% de toutes les exportations suisses vont au compte des
quelque 250 entreprises membres de scienceindustries. Notre industrie doit son succès économique dans tous les marchés du monde à sa stratégie d’innovation conséquente qui mise
sur des produits Life-Science haut de gamme. Cette concentration des efforts exige des investissements élevés permanents dans la recherche et le développement. Pas moins de
40% de tous les investissements privés dans la recherche et le développement sont réalisés
en Suisse par nos entreprises membres.
Néanmoins, nous ne pouvons exporter des produits innovateurs dans le monde entier que
s’ils ont été produits en Suisse. Pour cela, l’énergie électrique constitue un facteur de production essentiel et indispensable. Notre industrie a besoin d’une alimentation en électricité
permanente, en quantité suffisante et le meilleur marché possible pour assurer la production
complexe et rentable de ses produits. Selon nos calculs, un jour sans électricité dans notre
industrie occasionnerait un dommage économique dépassant 360 millions de francs.
L’énergie électrique représente un facteur de production précieux et, en comparaison internationale, son prix entraîne une hausse des coûts de production déjà élevés en Suisse. Par
conséquent et dans leur propre intérêt, les entreprises membres de scienceindustries sont
économes en énergie et au niveau de leur consommation d’électricité. Depuis 1990, notre
industrie a par exemple plus que triplé son rendement de production tandis que la consommation d’électricité dans la même période n’a augmenté que de 10% et qu’il a même été
possible de diminuer légèrement les émissions de CO2 (cf. graphique).
En plus de cet élément économique et dans le but de soigner leur bonne réputation auprès
de la clientèle, des fournisseurs et des investisseurs, nos entreprises s'engagent de façon
exemplaire dans le monde entier en faveur de la protection de l'environnement. Elles approuvent sans aucune réserve l’amélioration de l'efficacité énergétique et par principe aussi
la production d’énergie à partir de sources renouvelables. Et cela depuis le début des années 90 déjà. scienceindustries est responsable de l’application en Suisse du programme
international «Responsible Care», le programme de durabilité à caractère bénévole de
l’industrie chimique mondiale.
Malgré ce bilan positif de longue date de notre industrie, nous rejetons la Stratégie énergétique 2050 en particulier parce que son approche vers une économie planifiée dépasse le
cadre réglementaire. Ses subventions encouragent des investissements économiquement
inefficaces dans la production d’énergie à partir de sources renouvelables. Ceci entraîne des
coûts de production supplémentaires inutiles pour l’industrie suisse par rapport à la concurrence et aux sites étrangers. Tout cela sans atteindre même approximativement les objectifs
d’économie d’énergie et sans assurer ou même améliorer la sécurité d'approvisionnement à
long terme.
L’analyse des risques réalisée en 2015 par l’Office fédéral de la protection de la population
montre que nous devons nous soucier particulièrement de la sécurité d'approvisionnement.
Par conséquent, une situation de pénurie d’électricité constitue le risque majeur pour la
Suisse. C'est justement à ce sujet que la Stratégie énergétique 2050 ne propose pas de solution. Aujourd’hui déjà, la sécurité d'approvisionnement est fortement menacée en hiver,
notamment entre septembre et avril, donc pendant huit des douze mois. Chaque hiver, la
Suisse doit importer de l’électricité. Même si les objectifs ambitieux d’extension des réseaux
pouvaient être réalisés, cela ne changerait rien à la situation. Les énergies renouvelables ne
vont pas pouvoir substituer la perte de production des centrales nucléaires. Souvent, la nouvelle électricité est disponible dans les moments de surabondance, donc en été. Cependant,
nous avons besoin que l’électricité soit disponible sans interruption, également en hiver. Ce
constat montre que la Stratégie énergétique 2050 n'est autre qu’une stratégie basée sur
l’importation d’électricité.
Si ces importations étaient assurées, il serait plus facile de pardonner les faiblesses de la
capacité d’approvisionnement autonome. Mais ceci n'est pas le cas non plus. Les chiffres du
Réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (ENTSO-E) laissent
entrevoir une image bien sombre lorsqu’il est question de la sécurité d’approvisionnement
dans nos pays voisins. Dans cinq à sept ans déjà, nous ne pourrons plus compter sur les
importations d’électricité venant d’Allemagne, de France et d’Italie. Compte tenu de leurs
propres difficultés d’approvisionnement, nos voisins ne seront probablement plus prêts à
fournir de l’électricité à la Suisse. Ou alors, certainement plus au même prix.
Du point de vue technique, des importations d’électricité supplémentaires représentent également un risque étant donné qu’elles nécessitent un réseau de transport performant. Notre
réseau actuel date en grande partie des années 50 ou 60. La construction de nouvelles
lignes de transport prend en moyenne 15 ans et l’opposition de la population concernée est
toujours grande. Après des années investies dans la transformation de son système d'approvisionnement en énergie, l’Allemagne n'a toujours pas suffisamment de capacités pour
assurer le transport de l’électricité éolienne du nord au sud.
Sans oublier non plus que politiquement nous nous aventurons sur une mince couche de
glace. Les contrats d’importation d’électricité avec la France arrivent à échéance et
l’importation systématique exige en principe le rattachement de la Suisse au marché de
l’électricité européen. Autant dire qu’un accord sur l’électricité n'est pas pour demain. Auparavant, l’UE veut examiner la possibilité d’un accord-cadre institutionnel. Nous savons tous
qu’en Suisse, la politique conteste précisément ce genre de situations.
Considérant le fait que l’approche de la Stratégie énergétique à l’égard du cadre réglementaire n'est pas la bonne, que la sécurité d’approvisionnement est menacée et que la compétitivité est également entravée, l’industrie chimique, pharmaceutique et biotechnologique
suisse conclut que la révision de la loi sur l’énergie manque sa cible.
Par conséquent, nous recommandons de voter non le 21 mai.
Berne,20mars2017
Conférencedepresse
ExposédeCasimirPlatzer,PrésidentdeGastroSuisse(lediscoursprononcéfaitfoi)
ChersJournalistes,
Pourcommencer,jesouhaiteraissoulignerquenoussaluonstousicilavotationdu21mai2017.Si
l’approvisionnementenélectricitédelaSuissequiafaitsespreuvesjusqu’àmaintenantdoitêtre
transformé,ils’agirad’unedécisionquiauradesconséquencespourl’aveniràlongterme
concernantlavoieàprendre.C'estpourquoilepeupledoitavoirlederniermotsurcettequestion.
C’estfinalementluiquidevrasupporterlescoûtsdetransformationetvivreaveclesnombreuses
nouvellesréglementations.
Voussavezaussiquel’industriesuisseestdivisée.Ilyadesassociationsindustriellesquisesont
expriméesenfaveurdelaStratégieénergétique.Etantdonnéquelarestaurationetl’hôtelleriene
profitentpasdesubventionsgénéreuses,nousavonspuévaluerlaloisurl’énergied’unpointdevue
neutre.Etaprèsmûresréflexions,nousavonsprisladécisiondenousexprimercontrelanouvelleloi
surl’énergie.Etce,pourdebonnesraisonsquejevaisvousexposerci-après.
Maistoutd’abord,ilfautquejeclarifiedeuxchoses.Lapremière,c’estqueleshôtelssuissesetle
secteurgastronomiqueaccordentaujourd’huidéjàuneextrêmeimportanceàl'efficacité
énergétique.VousnetrouverezaucunhôtelenSuissequiéclaireunesallederestaurantquin'estpas
enservice.Sileschambresnesontpasoccupées,ellesnesontpaschauffées.Beaucoupd’entreprises
optimisentleursinstallationsetontassainileurbâtiment.Noussollicitonsmêmenosclientsde
contribuerauxéconomiesd’énergie.Nousnepouvonstoutsimplementpasnouspermettrede
gaspillerl’énergie.Carnotrebranchesubituneénormepressionéconomique.
Ladeuxièmec’estquenotrebrancheestconscientedufaitqu’unenatureintacteestvitale.C'estun
denosprincipauxargumentsdevente.Aussibienpourletourismed’étéqued’hiver.C'estlaraison
pourlaquellenousavonstoutintérêtàéconomiserl’énergieetàpréserverleclimat.
Bienquenoussoyonsclairementpourl'efficacitéénergétiquepourlesraisonssusmentionnées,nous
pensonsqueleprojetdeloiaunhic.
Noussommesd'avisquelescoûtsduprojetnesontpasdutoutrépartisdemanièreadéquate.Le
projetestnettementhostileauxPMEetaucommerce.D’autresbanchessesontassuréesdes
subventionsconsidérablesetpeuventcompteravecdesmandatslucratifs.Lesgrands
consommateursd’électricitébénéficientd’exceptionsetnedoiventpascofinancerlessubventions
massives.Lefinancementnousestentièrementréservé.Etcommelarestaurationetl’hôtellerie
consommentbeaucoupd’énergie,laStratégieénergétiqueaffaibliraencorenotrebranche.
NousconsidéronscelacommeparticulièrementdésastreuxpourlesrégionspériphériquesdeSuisse.
Autantlesdestinationstouristiquesconnuesquelesvalléesmoinsconnuessontconcernées.Cesont
justementlessitesdécentralisésquiontdavantagebesoind’énergie.Etcedéjàrienquedufaitdu
climatetdubesoinélevéauniveaudelamobilité.Cetteénergieneselaissepasréduireparunvœu
pieuxoudesvaleursderéférencerigidesdanslanouvelleloisurl’énergie.
Unenouvelleaugmentationdescoûtsdueausupplémentélevéperçusurl’électricitéetaufluxde
réglementationsprobableestunequasi-certitudeetentraveconsidérablementnotrebranche.Avec
desconséquencesnégativespourletourismesuisseetenparticulierlesrégionspériphériquesetde
montagne.Jemepermetsdevousposerunequestion:quelleestl’utilitédessubventionspour
l’hydrauliquedanslescantonsdemontagnesilesecteurdutourismeensouffreconsidérablement?
Conscientdufaitquelepaysageuniqueestleprincipalcapitalpournotrebranche,jesouhaiteraisici
mettreencoreledoigtsuruneautreconséquencenégativedelaloisurl’énergiequin'est
malheureusementpassouventthématisée.Laloisurl’énergieaccordeplusd’importanceà
l’extensiondesnouvellesénergiesrenouvelablesqu’àlaprotectiondupaysageetdelanature.A
l’avenir,ilseradoncpossibledeconstruiredeséoliennesdanstouteslesvallées,surtoutesles
collinesetlesmontagnessansqu’aucunerésistancenesoitpossible.Etonpeutpartirduprincipe
queceseralecas.Carlàoùlessubventionspermettentd’avoirunrendementassuré,les
investisseursnesefontpasprierdeuxfois.
Descoûtsélevéscombinésàunpaysagedéfiguréentraventconsidérablementnotrebranche.Ilen
résulteaussidesdommageséconomiquescollatérauxconsidérablesdanslesrégionspériphériques
etdemontagnequidépendentdutourisme.
Pourlarestaurationetl’hôtellerie,laStratégieénergétiquemanquesonbut.
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