Soins de 1er recours LA SÉCURISATION PAR LE PHARMACIEN DE LA DÉLIVRANCE DES MÉDICAMENTS SANS ORDONNANCE CAROLINE WEHRLÉ WILLER IFMO Qualipharm 2013 L’automédication « L’AUTOMÉDICATION , UNE ÉTAPE DU PARCOURS DE SOIN SÉCURISÉE PAR LE PHARMACIEN » 1 LE PHARMACIEN:PREMIER RECOURS DU PARCOURS DE SOIN LOI HPST DEFINITION DES SOINS DE PREMIER RECOURS La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) 21 juillet 2009 Art 38 2 LES MISSIONS OFFICINALES DE LA LOI HPST Elles sont au nombre de huit : 4 obligatoires et 4 optionnelles Missions Obligatoires • Contribuent aux soins de premier recours • Participent à la coopération entre professionnels de santé • Participent au service public de la permanence des soins • Concourent aux actions de veille et de protection sanitaire organisées par les autorités de santé Missions Optionnelles • Peuvent participer à l’éducation thérapeutique patient • Peuvent assurer la fonction de pharmacien référent pour un établissement pour personnes âgées sans pharmacie à usage interne (PUI) • Peuvent proposer des prestations destinées à favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes • Peuvent assurer le rôle de pharmacien de coordination auprès de certains patients qui les désignent ou, dans le cadre des coopérations prévues à la demande ou en accord avec le médecin. 5 Les missions de la loi HPST Article L1411-11 Modifié par LOI n°2009-879 du 21 juillet 2009 - art. 36 Les soins de premier recours comprennent : La prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement et le suivi des patients La dispensation et l’administration des médicaments, produits et dispositifs médicaux, ainsi que le conseil pharmaceutique, L’orientation dans le système de soins et le secteur médico-social, L’éducation pour la santé. 6 3 POLITIQUE DE SANTE ET ECONOMIE DE LA SANTE SITUATION DE L’AUTOMEDICATION EN EUROPE SITUATION DE L’AUTOMEDICATION EN FRANCE L’automédication en Europe 4 L’automédication en Europe Le marché de l’OTC en France 5 Le libre accès en France AFIPA 2013 Libre choix Gain de temps Offre promotionnelle Nouveaux produits Depuis 5 ans 70% des officines 20% utilisateurs 2012 40% utilisateurs 2013 Le libre accès en France Meilleure éducation du patient à l’automédication(campagnes d’information) Le pharmacien et son conseil!! 6 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE DE LA MEDICATION OFFICINALE CSP DROIT COMMUNAUTAIRE LE LIBRE ACCES L’automédication , un comportement ou une classe de médicaments? « une démarche, un comportement d’accès aux soins et non une classe de médicament » Académie Nationale de Pharmacie mais Le médicament est défini de façon claire et sans contestation possible sur un plan juridique cf définition communautaire et nationale article L 5111-1 CSP 7 Statut juridique de l’automédication? 2 statuts juridiques pour les spécialités pharmaceutiques Le statut juridique du médicament de prescription médicale qui est strictement défini par la loi Statut « de médicament de non prescription médicale », définit par défaut Statut juridique de l’automédication? CSP art R-4235-48 « les pharmaciens ont un devoir particulier de conseil quand ils sont amenés à délivrer un médicament qui ne requiert pas une prescription médicale . lls doivent s’assurer que le médicament proposé au patient convient bien aux symptômes qu’il décrit , vérifier qu’il n’existe aucune contre indication et que le patient dispose des informations nécessaires au bon usage du médicament » 8 Le libre accès à l’Officine Liste des spécialités pharmaceutiques en libre accès cf ANSM Meddispar Espace clairement identifié à proximité des postes de dispensation Prix affichés selon règles en vigueur Ces médicaments ne doivent pas être à la portée des jeunes enfants Informations de bon usage ANSM(Cespharm et téléchargeables) 9 10 11 12 13 14 MEDICATION OFFICINALE ET DELIVRANCE A L’OFFICINE ASSURANCE QUALITE PROTOCOLE ACROPOLE DP IATROGENIE MEDICAMENTEUSE-PHARMACOVIGILANCE REGLES DE COMMUNICATION 15 ASSURANCE QUALITE A L’OFFICINE RÉDACTION DE PAQ Mise en place de l’Assurance Qualité Structure adaptée( démarche qualité , PRAQ) Le titulaire(esprit qualité, objectifs précis) Procédures Assurance Qualité PAQ Document écrit Facile à consulter A disposition de toute l’équipe Permettant à toute l’équipe de travailler de la même manière Document de référence pour tout nouveau membre de l’équipe 16 La Procédure Assurance Qualité Quels sont les objectifs ? Qui sont les destinataires ? Fait quoi ? ( Le domaine d’application) Où , Quand et Comment ? (Conditions d’application) Pharmacie Expérimentale 74 route du Rhin 67401 ILLKIRCH Rédigée par : PRAQ Procédure SAQ.01.08.001 Version n° 1 Date : Page 1/4 Acceptée par : TITRE Objectif : Qui :(Destinataires :) Fait quoi :(Champ d’application :) Quand et Comment :(Conditions d’application :) 17 Le premier recours au parcours de soin 1) Commencer par une auto-évaluation de ses pratiques : Accueil du patient ? Questionnement ? Consultation de l’historique ? Du Dossier Pharmaceutique ? Connaissance des produits « conseil » ? Des principales pathologies ? Traçabilité ? Procédures qualité ? Comment ? Site EQO.fr Documents de bonnes pratiques et recommandations (HAS, ANSM…) Futur référentiel de la SFPC 18 Le premier recours au parcours de soin 2) Bâtir son projet : Analyser les résultats de l’autoévaluation Définir un objectif Définir les moyens (formation, temps…) Définir les personnes responsables Bâtir un plan d’action Définir un calendrier 3) Evaluer les résultats obtenus et s’améliorer de façon continue 19 ASSURANCE QUALITE ET AUTOMEDICATION? EXEMPLES 20 Description du 1er incident 41 Une jeune femme demande du Nurofen® (ou se sert dans le rayon libre-accès) douleur dentaire rendez-vous imminent chez son dentiste Délivrance + rappel de la posologie Peu après, elle téléphone accouchement prévu dans 11 semaines s’inquiète d’avoir déjà pris 2 comprimés Description du 2ème incident 42 Quelques semaines plus tard…. Demande d’une cliente : Actifed Rhume® Délivrance sans questionnement Actifed Rhume® Rappel succinct des posologies + des heures de prise ½ heure après un homme téléphone L’Actifed Rhume® est pour lui Il vient de lire la notice : Produit contre-indiqué « en cas de difficulté à uriner d’origine prostatique » 21 MEDICATION OFFICINALE ET DELIVRANCE A L’OFFICINE ASSURANCE QUALITE PROTOCOLE ACROPOLE DP IATROGENIE MEDICAMENTEUSE-PHARMACOVIGILANCE REGLES DE COMMUNICATION acropole 22 DP MÉDICAMENTS SUR PRESCRIPTION MÉDICALE OU NON MÉDICAMENTS SUR CONSEIL PHARMACEUTIQUE MÉDICAMENTS SUR DEMANDE SPONTANÉE DU PATIENT MÉDICAMENTS EN LIBRE ACCÈS 23 DP 18/09/2013 98% DES OFFICINES EN FRANCE 6 MILLIONS DE DP COMPORTENT AU MOINS UNE DISPENSATION SANS ORDONNANCE DP À chaque délivrance d’un médicament d’automédication Carte vitale Consultation du DP Analyse pharmaceutique 24 DP Toute CI médicamenteuse liée à un état physiopathologique ou à une prise concomitante d’un autre médicament Tout effet indésirable lié à un état physiopathologique ou à une prise concomitante de tout autre médicament Toutes les précautions d’emploi liées au médicament Toute redondance information du patient MEDICATION OFFICINALE ET DELIVRANCE A L’OFFICINE ASSURANCE QUALITE PROTOCOLE ACROPOLE DP IATROGENIE MEDICAMENTEUSE-PHARMACOVIGILANCE REGLES DE COMMUNICATION 25 Iatrogénie médicamenteuse Les études sérieuses sont difficiles à trouver. En voici une du ministère de la Santé de 1998. Il convient d’en conserver l’essentiel. 221 personnes sur les 2 132 étudiées (10,3 %) présentaient, le jour de l’enquête, un effet indésirable d’un médicament. Parmi ces 221 cas, 33 % correspondaient à des effets indésirables graves, et 10,9 % avaient été hospitalisés pour l’effet indésirable Iatrogénie médicamenteuse Ces résultats confirment l’importance du problème de santé publique posé par la iatrogénie médicamenteuse et montrent que celle-ci est en partie évitable en respectant le bon usage du médicament et en luttant contre la surconsommation médicamenteuse injustifiée. Fiche de déclaration d'effets indésirables suite à la prise d'un médicament de médication officinale 26 REGLES DE COMMUNICATION CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT Conditions de prise en charge du patient Quelques règles de communication appliquées à l’acte de conseil accueil du patient, présentation des produits de Médication Officinale savoir écouter pour connaître la nature des symptômes, les attentes et les besoins du patient le questionnement : la démarche qualité adaptée à la dispensation d’un produit conseil. Procédure de sécurisation de la dispensation d’un médicament de médication officinale et la traçabilité. Les questions systématiques ! Les limites de l’acte de conseil et l’énoncé de l’argumentaire sur la nécessité de consulter éventuellement un médecin 27 Accueil du patient Savoir écouter pour connaitre la nature des symptômes et des attentes du patient Quelques règles de communication appliquée à l’acte de conseil Des phrases : Courtes Affirmatives : La phrase négative est plus difficile à comprendre. La négation retardant la mémorisation, il est plus facile de ne pas s’engager. Simples Compréhensibles par tous : attention au choix des mots La voix doit être posée Une voix aigue et poussée est plus difficile à entendre qu’une voix grave. 28 Quelques règles de communication appliquée à l’acte de conseil Faire des pauses ou « bulles de silence » Le silence en fin de phrase marque l’importance du message. Le débit doit être lent • Adapté à la personne (± vite en fonction de l’âge de cette personne ) • Ne pas tomber dans l’excès • On peut également calmer le « nerveux » en abaissant son débit et son volume L’intonation ni agressive, ni mielleuse Attention, la passion fait parfois monter le ton ! Le questionnement : savoir rendre le patient curieux Les phrases banales ne stimulent pas : « c’est tout ? » « Vous désirez autre chose ? » « Vous avez d’autres questions ? » Rendez votre client curieux. 29 Le questionnement : savoir rendre le patient curieux Rendez votre client curieux : - Un traitement efficace consiste en l’association de …… - Et pour dormir cette nuit, vous avez intérêt à associer …… - Savez-vous qu’il existe …… (para) ? - Avez-vous déjà essayé ? - Vous a-t-on déjà dit …… ? - Vous pouvez être intéressé par …… La compétence, c’est savoir beaucoup pour en dire peu… Proposition de rédaction d’une FICHE TECHNIQUE à l’intention de l’équipe officinale PRODUIT - Composition : ° avec ou sans sucre ° arôme - Présentation : Ne pas négliger, cela peut être un argument de vente - Posologie - Contre-indications - Interactions médicamenteuses - Effets indésirables 30 La compétence, c’est savoir beaucoup pour en dire peu…. Ne pas oublier les parties suivantes : Avantages : indispensables à connaître pour avoir un bon argumentaire Conseils « gratuits » au client ° durée de traitement ° conseils d’hygiène ° conseils diététiques … Conseils associés : notez tous les produits de votre officine que vous pourriez associer à celui que vous êtes en train de conseiller L’automédication « L’AUTOMÉDICATION , UNE ÉTAPE DU PARCOURS DE SOIN SÉCURISÉE PAR LE PHARMACIEN » 31 L’ AUTOMEDICATION à l’Officine Aménagement libre-accès réglementée (liste,prix,docs) Procédure PAQ délivrance de la médication officinale Fiches produits Fiches patients Alimentation et consultation DP à chaque délivrance y compris pour la médication officinale L111-23 CSP Déclaration de tout effet secondaire signalé par patient devra être déclaré pharmavigilance.fr LIMITES L E S L I M I T E S D E L’ AC T E D E C O N S E I L E T L’ É N O N C É D E L’ AR G U M E N TA I R E S U R L A N É C E S S I T É D E C O N S U LT E R É V E N T U E L L E M E N T UN MÉDECIN 32 CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT : les limites Gravité des symptômes. Chronicité des symptômes. Urgence. Méconnaissance Nous ne sommes pas des médecins Humilité 33 CHAMPS D’APPLICATION DE LA MEDICATION OFFICINALE ET CAS PRATIQUES LE MARCHÉ DE L’OTC CAS PRATIQUES Le marché de l’OTC 34 CHAMPS D’APPLICATION DE LA MEDICATION OFFICINALE ET CAS PRATIQUES CAS PRATIQUE TRAITE: LA DOULEUR La douleur LES ANTALGIQUES 35 La douleur à l’officine « Peuvent être prise en charge à l’officine, les douleurs aigues , nociceptives , d’intensité faible à modérée » Soulager la douleur ne nuit en rien à l’établissement du diagnostic Il est même acquis que laisser perdurer une douleur aigue augmente le risque de chronicisation On ne doit pas laisser un patient avoir mal!! Les grandes classes d’antidouleurs (OMS) Niveau I : analgésiques non morphiniques utilisés pour soulager les douleurs légères à modérées :le paracétamol et les AINS(l’acide acétylsalicylique et l’ibuprofène) Niveau II : opiacés faibles utilisés pour soulager les douleurs modérées à sévères et/ou échec des antalgiques de niveau I : codéine (+/- paracétamol);tramadol (+/- paracétamol) Niveau III : opiacés forts Le terme antalgique s'applique généralement à l'aspirine, au paracétamol et à certains AINS et le terme analgésique aux morphiniques. 36 PARACETAMOL adulte (>15 ans >50kg) 1g/prise 1 à 4 fois par jour max 4g/j espacées de 6h enfant 60mg/kg/jour au maximum 3g/j CI insuffisance hépatique Précautions d’emploi : -Insuffisance Hépatique,Insuffisance Rénale -!teneur sodium des comprimés effervescents si régime hyposodé -contrôle INR si traitement AVK(à partir de 4g/j pendant 4 jours) le paracétamol peut être administré à doses thérapeutiques pendant la grossesse et l’allaitement 37 Spécialités DOLIPRANE DOLITABS EFFERALGAN EFFERALGANODIS DAFALGAN DOLKO GELUPRANE CLARADOL PANADOL DOLOTEC EXPANDOX SEDARENE PARACETAMOL GENERIQUE PARALYOC PERFALGAN PROPACETAMOL Présentations - cp et cp eff et gél 500mg - cp et cp eff 1g - sachets 100, 150, 200, 300, 500mg, 1g - suppos 100, 150, 200, 300mg et 1g - 100mL susp buv 2.4% - cp orodisp 500mg - cp et cp eff 500mg - cp eff 1g - sachets 80, 150, 250mg - susp pédiatrique 3% - suppos 80, 150, 300mg Posologie/Délais d’action E : 60mg/kg/j en 4 prises espacées de 6h - 100mg : 6 à - 150mg : 8 à 12kg - 200mg : 12 à 16kg - 300mg : 16 à - 500mg >27kg A : 4g/j en 4 prises espacées de 6h [ ] plasm max : - cp eff : 15 min - cp sec : 30-60min T 1/2 d’élimination : 2h Indications Douleur légère à modérée et/ou états fébriles Effets indésirables CI / remarques Effets indésirables Rares allergies et thrombopénies Cytolyse hépatique si surdosage CI / Remarque Ne pas dépasser les doses car risque d’hépatotoxicité surtout chez l’alcoolique - cp orodisp 500mg - gél 500mg - cp 1g - suppos 600mg - cp 500mg et sachets 500mg susp buv 60mg/2mL suppos 80 et 170mg - gél 500mg - cp et cp eff 500mg - cp et cp eff 500mg - cp 500mg - cp 500mg - suppos 600mg - cp, cp eff, gél 500mg - cp et cp eff, gél 1g - susp buv 2.4% - lyocs 250mg et 500mg - sol.p perf : 10mg/ml [hop] - sol.p.perf 1g et 2g [hop] 38 ASPIRINE Adulte (>15a>50kg) 1g 1 à 3 fois/j Enfant 50mg/kg/j en 4 à 6 prises max 3g/j espacées de 4h CI >5mois grossesse révolus(de façon générale pas pdt grossesse) Asthme déclenché par AINS, Hémorragies,ulcères,IH,IR,IC Méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine et pour des doses anti-inflammatoires (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) Anticoagulants oraux pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour), ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (>= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) chez un patient ayant des antécédents d'ulcère gastroduodénal Précautions d’emploi anticoagulants oraux ,héparines, clopidrogrel,AINS ASPIRINE effets indésirables Effets gastro-intestinaux : douleurs abdominales ; hémorragies digestives; ulcères gastriques et perforations. Effets sur le système nerveux central (qui sont habituellement la marque d'un surdosage) céphalées, vertiges ; sensation de baisse de l'acuité auditive ; bourdonnements d'oreille ; Effets hématologiques : syndromes hémorragiques (épistaxis, gingivorragies, purpura...) Cette action persiste 4 à 8 jours après l'arrêt de l'acide acétylsalicylique. Réaction d'hypersensibilité : urticaire, réactions cutanées, réactions anaphylactiques, asthme, oedème de Quincke. Syndrome de Reye :chez des enfants avec des signes d'infections virales (encéphalopathie et une stéatose hépatique majeure, se manifestant par des nausées et vomissements se déclarant 3 à 7j après le début de l’épisode viral. Le décès peut survenir dans 20 à 30% des cas.) 39 ASPIRINE ET GROSSESSE 1er et 2e trimestre : Acide acétylsalicylique en traitement ponctuel : les résultats des études épidémiologiques semblent exclure un effet malformatif particulier de l'acide acétylsalicylique. En conséquence : L'acide acétylsalicylique peut être prescrit en traitement ponctuel en cas de besoin. Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l'acide acétylsalicylique en traitement chronique au-delà de 150 mg/j. 3e trimestre : L'acide acétylsalicylique à des doses supérieures ou égales à 500 mg par prise et par jour, comme tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines, peut exposer : le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire) et à un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu'à l'insuffisance rénale la mère et l'enfant, en fin de grossesse, à un allongement du temps de saignement. 40 Spécialités Présentations ALKA SELTZER Cp et cp à croquer ASPIRINE PH8 500 mg cp gastrorésistant ASPIRINE UPSA Cp eff 500 et 1000 mg ASPIRINE générique MERK RATIOPHARM Cp 500 mg Cp 500 mg à croquer ASPIRISUCRE Cp 500 mg à croquer ASPRO Cp à 320 et 500 mg ASPEGIC sol.p.perf 1g et 2g [hop] Principales associations ACTRON + paracétamol + caféine AFEBRYL + paracétamol ASPEGIC CODEINE ASPIRINE VITAMINE C ASPIRINE VITAMINEE B1 C DEROL CEPHYL MIGPRIV Effets indésirables CI / remarques Sachets 100, 250, 500 et 1000 mg ASPIRINE DU RHONE ASPRO ACCEL Indications Cp eff ASPEGIC METASPIRINE Posologie/Délai s d’action + codéine + Vit C Cp 500 mg + Vit B1 et C + caféine Adulte/ enfant > - maxi 3 g / j à renouveler si besoin au bout de 4 heures minimum. - 2 g/j chez le sujet âgé : Enfant - 60 mg/kg/j, à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures. Douleur légère à modérée et/ou états fébriles Traitement symptomatique des rhumatismes inflammatoires chez l'adulte Rhumatisme inflammatoire chronique, rhumatisme articulaire aigu chez l'enfant. CI Absolues : Hypersensibilité à l'aspirine Antécédents d'asthme aux de salicylés ou aux AINS Grossesse.à partir du 6e mois Ulcère gastroduodénal en évolution. Risque hémorragique. IH et IR sévère. Insuffisance cardiaque sévère Méthotrexate >= 15 mg/sem anticoagulants oraux CI Relatives : Allaitement. + caféine + … + caféine + métoclopramide NOVACETOL + paracétamol+ codeine POLYPIRINE + caféine + reine des prés (extrait sec) SOLUCETYL +Vit C 41 IBUPROFENE adulte (>15a>50kg) 1à 2 comprimés à 200 mg 1 à 3 fois/j max 1200mg/j espacées de 6h ( !effet AI pour des doses de 1200mg à 2400 mg ????dose max/j1200mg !!) Enfant (3mois à 12 ans=40kg) 20à 30mg/kg/j en 3 fois/j CI >5mois grossesse révolus, asthme déclenché par AINS Antécédents d’hémorragies,ulcères, IH,IR,IC, Lupus Précautions d’emploi prise avec les repas IH,IR,IC Femme allaitante Traitements Li,AVK,aspirine,héparines,methotrexate Ibuprofène et grossesse 1er trimestre : aucun effet malformatif signalé, mais des études complémentaires sont nécessaires 2e et 3e trimestre : II s'agit d'une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines. Jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée : l'utilisation d’ibuproféne ne doit être envisagée que si nécessaire. Entre 12 et 24 semaines d'aménorrhée : une prise brève ne doit être prescrite que si nécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée. Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) : toute prise, même ponctuelle, est contre-indiquée. Le risque d’insuffisance cardiaque droite foetale ou néonatale, voire à une mort foetale in utero existe même pour une prise ponctuelle Allaitement : Les AINS passant dans le lait maternel, il convient, par mesure de précaution, d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite. 42 Ibuprofène et effets indésirables Effets gastro-intestinaux : nausées, vomissements, gastralgies, dyspepsies, troubles du transit, ulcérations digestives avec ou sans hémorragies, hémorragies occultes ou non. Réactions d'hypersensibilité dermatologiques (éruptions, rash, prurit, œdème) respiratoires (asthme) ou générales: oedème de Quincke, choc anaphylactique. Effets cutanés : éruptions bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell). Effets sur le système nerveux central : vertiges et de céphalées. Hématologiques : agranulocytose, anémie hémolytique IBUPROFENE Il faut noter la présence de lécithine de soja dans de nombreux comprimés responsable d’oedème de Quincke ou de choc anaphylactique (Advil, Anadvil, Brufen, Nureflex, Nurofen, Rhinadvil). Avec la suspension buvable : possibilité de troubles digestifs et de diarrhées (en raison de la présence de glycérol et de sorbitol) ou de réactions allergiques (en raison de la présence de rouge cochenille A). 43 Spécialités Advil Anadvil Antarene Gé Brufen Doltaque Ergix douleurs et fièvre Expenfen Gélufène Hémagène Tailleur Intralgis Nureflex Nurofen Nurofentabs Nuroflash Solufen Spedifen (+arginine) Spifen (+arginine) Tiburon Upfen Ibuprofène générique Présentations Posologie Indications CI susp buv cp 100, 200 et 400mg cp 200mg susp buv cp 100, 200 et 400mg cp 400mg cp 200mg cp 200mg Cp 200mg cp 200mg cp 200mg cp et cp eff 200mg susp buv cp 200 et LP 300mg cp et sachets 400mg Cp et capsule 200mg Cp orodisp 200mg Cp 200mg cp 200mg cp 200mg Forme enfant : 3mois à 12ans 20 à 30mg/j A >12ans : 400mg 3x/j Traitement symptomatique des affections douloureuses et/ou fébriles CI >5 mois de grossesse - allergie - asthme - ulcère évolutif - IR et IH - insuf cardiaque non contrôlée - lupus érythémateux disséminé Effets indésirables remarques - troubles gastrointestinaux - allergie - vertiges et céphaléesRemarques risque de déclenchement d’asthme - éviter en cas de varicelle - attention aux ATCD digestifs Pic plasmatique atteint en 90min En 30 min avec Spediten et Spifen cp et sach 400mg cp 200mg cp et cp eff 200mg cp 200mg et 400mg 44 CODEINE Indications / Posologie Traitement symptomatique des affections douloureuses d’intensité modérée à intense et/ou ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques seuls. Dose usuelle par voie orale chez l'enfant à partir de 1 an 0,5 à 0,75 mg/ kg 4 fois /24h. Dose quotidienne : 2 à 4 mg/kg par jour. En cas de douleur intense, la même dose peut être prise toutes les 4 heures (sans dépasser 6 prises par jour). Il est également possible d'utiliser une posologie de 1 mg/kg toutes les 6 heures. La dose de codéine à ne pas dépasser est de 1 mg/kg par prise et de 6 mg/kg par jour. chez l'adulte:60 mg par 24 h en 3 prises. dose maximale: 100 mg par prise et 300 mg par 24h. 45 CODEINE Contre-indications Insuffisant respiratoire, Asthme. Hypersensibilité à la codéine. Allaitement, en dehors d'une prise ponctuelle. Interactions médicamenteuses : Déconseillées : Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine), Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. A prendre en compte : => Majoration de la dépression respiratoire et centrale. Autres analgésiques morphiniques agonistes, benzodiazépines, barbituriques, méthadone, antitussifs : Autres médicaments sédatifs : dérivés morphiniques, neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène. CODEINE Effets indésirables Aux doses thérapeutiques : ils sont plus rares et plus modérés que ceux des autres opiacés. Possibilité de sédation, euphorie, dysphorie, myosis, rétention urinaire, réactions d'hypersensibilité, constipation, nausées, vomissements, somnolence, états vertigineux, bronchospasme, dépression respiratoire Aux doses suprathérapeutiques : risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal. Précautions d'emploi La codéine risque d'augmenter l'hypertension intracrânienne. En cas de toux productive, la codéine peut entraver l'expectoration. L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée Sujet âgé : diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologie recommandée, et l'augmenter éventuellement secondairement en fonction de la tolérance et des besoins. Grossesse : L'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin quel que soit le terme, mais son utilisation chronique doit être évitée. En cas d'administration chronique en fin de grossesse, tenir compte du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né et du risque de syndrome de sevrage. Allaitement : En dehors d'une prise ponctuelle, ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement. 46 Spécialités Codenfan En association Présentations Sirop Posologie Indications CI Effets indésirables 0,5 à 0,75 mg/ kg 4 fois /24h Paracétamol / codéine Algisedal Cp 400mg / 25mg Claradol Codéine Cp 500mg / 20mg Codoliprane Cp 400mg / 20mg Codoliprane enfant Compralgyl Dafalgan Codeine Efferalgan codeine Gaosedal Codeine Gélumaline Klipal Lindilane Migralgine Novacetol Paracetamol Codeine Générique Prontalgine Sédarène Suppomaline En association aspirine / codéine Aspegic Codéine Sédaspir Cp 400mg / 20mg Cp 400mg / 20mg Cp 500mg / 30mg Cp eff 500mg / 30mg Cp 500mg / 20mg Gel 300mg / 10mg Belladone 10 mg caféine 30mg Cp 300mg / 25mg Cp 600mg / 50mg Cp 400mg / 25mg Gel et susp 400/20mg Caféine 62.5mg 250mg / 10mg Aspirine 300mg 500 mg/30 mg 400 mg/20 mg arrow 1prise à renouveler si besoin au bout de 6 heures, ou éventuellement 2 prises en cas de douleur intense sans dépasser 6 / j Si douleurs plus intenses, la posologie maximale peut être augmentée jusqu'à 8/j Toujours respecter un intervalle de 4 heures entre deux prises. Cp 400mg / 20mg Caféine 50mg Traitement symptomatique des affections douloureuses d’intensité modérée à intense et/ou ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques seuls. CI - Insuffisant respiratoire, - Asthme. - Hypersensibilité à la codéine. - Allaitement, sauf prise ponctuelle. sédation, euphorie, dysphorie, myosis, rétention urinaire, réactions d'hypersensibilité, constipation, nausées, vomissements, somnolence, états vertigineux, bronchospasme, dépression respiratoire gel 300/10 Suppo 400mg/12,8mg Belladone 30mg Caféine 50mg Sach 500mg/25mg Cp 500mg / 20mg Caféine 50mg A visée antitussive Codedrill Camphodionyl Dinacode avec codeine Eucalyptine le brun Euphon Néo-codion Paderyl sol buv Pneumopan sirop Polery sirop ad sirop ad et enf Pulmobailly sol buv sirop Pulmoserum sol buv Rhinatux gel Thiopectol sirop ad Tussipax Cp, sirop, gttes sirop cp et sirop adult Cp, sirop ad et enf Cp et sirop 47 48 La douleur et le conseil à l’officine Les 3 molécules phares dans le cadre du conseil de la douleur à l’officine Posologie maximale Nombre de prises/j Intervalle de prise Indications Contre indications Conseils Spécialités Paracétamol 60mg/kg/j (enfant -37kg) 3g/j (enfant 38 à 50kg) 4g/j (adulte +50kg) 4 à 6 prises/j 6h (enfant) et 4h (adulte) Douleurs d’intensité légère à modérée, états fébriles IH sévère, hypersensibilité au paracétamol Oui pour les femmes enceintes et allaitantes Association possible avec ibuprofène Doliprane®, Dafalgan®, Efferalgan®, Claradol®, Céfaline Hauth® Ibuprofène 20-30mg/kg/j (3mois à 12ans=40kg) 1200mg/j (adulte) 3 à 4 prises/j 6h Céphalées, migraine, règles douloureuses, douleurs dentaires… ème ème 2 et 3 trimestre de grossesse, femme allaitante, IH sévère, IR sévère, ulcère gastroduodénal, hypersensibilité à l’ibuprofène Prise pendant les repas Association possible avec paracétamol Aspirine 60mg/kg/j (enfant +30mois) 3g/j (adulte +50kg) Advil®, Nurofen®, Spedifen®, Spifen® Aspirine pH8®, Aspirine UPSA®, Aspégic®, Novacétol® 4 à 6 prises/j 4h Douleurs d’intensité légère à modérée, états fébriles Hypersensibilité à l’acide acétylsalicylique, ème antécédents d’asthme, 3 trimestre de grossesse, ulcères gastro-duodénaux, risques hémorragiques Prise pendant les repas Douleurs musculaires et articulaires Crampes, Entorse, Bleus, Contusions Douleurs articulaires et rhumatismales ORL Céphalées/Migraine Céphalées liées au rhume Maux de gorge Douleurs dentaires Douleurs oculaires/Otites Allopathie : Décontractyl, Nurofen gel®, Advil gel®, Voltaren gel®, compresse d’alcool modifié dilué au tiers avec de l’eau Homéopathie : Cuprum metallicum 9CH, Arnican gel®, Arnican crème®, Arnica montana 9CH une dose immédiatement après le choc puis 5gr toutes les 5min puis ESA Allopathie : Phytalgic®, Synthol patch®, Voltaren patch®, Baume Saint-bernard® Homéopathie : Bryonnia 9CH (douleurs améliorées par l’immobilité), Rhus toxicodendron 9CH (douleurs améliorées par le mouvement) Maux de ventre et règles douloureuses Allopathie : Doliprane®, Dafalgan®, Efferalgan®, Advil® Homéopathie : Céphyl® Aromathérapie : Roll-on « Maux de tête » Puressentiel, HE thym, HE menthe poivrée Allopathie : Actifed rhume®, Dolirhume®, Humex rhume® Maux de ventre Allopathie : Maxilase®, Strepsil®, Drill®, Strefen®, Angispray®, Euvanol® Homéopathie: Mercurius solubilis 9CH, Phytolacca 9CH, Homéogène 9® Allopathie : Nurofen®, Advil®, Ibuprofène® Homéopathie (poussées dentaires du nourrisson) : Camilia®, Chamomilla 9CH Yeux : si douleurs brutale et violente URGENCE (hôpital) Oreilles : si douleurs otite (médecin) Règles douloureuses Allopathie : Spasfon® (crampes), Citrate de bétaïne (mauvaise digestion), Mopralpro®, Gaviscon®, Rennie®, Maalox® (RGO, brûlures d’estomac) Homéopathie : Robinia 5CH (hyperacidité gastrique), Iris versicolor 5CH (brûlures tout le long du TD), Lycopodium 5CH, Carbo vegetabilis et China (ballonements) Allopathie : Advil®, Nurofen®, Ibuprofène®, Spasfon® Homéopathie : Cuprum metalicum 9CH (crampes) Jambes lourdes Allopathie : Daflon®, Ginkor fort®, Diosmine®, Jouvence gel® Phytothérapie : Vigne rouge Arko®, Vitiven Arko®, Vitiven gel fraîcheur®, Vitivengel circulation® Cas de comptoir 98 Une jeune femme demande du Nurofen® (ou se sert dans le rayon libre-accès) douleur dentaire rendez-vous imminent chez son dentiste Délivrance + rappel de la posologie Peu après, elle téléphone accouchement prévu dans 11 semaines s’inquiète d’avoir déjà pris 2 comprimés 49 Ibuprofène et grossesse 1er trimestre : aucun effet malformatif signalé, mais des études complémentaires sont nécessaires 2e et 3e trimestre : II s'agit d'une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines. Jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée : l'utilisation d’ibuproféne ne doit être envisagée que si nécessaire. Entre 12 et 24 semaines d'aménorrhée : une prise brève ne doit être prescrite que si nécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée. Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) : toute prise, même ponctuelle, est contre-indiquée. Le risque d’insuffisance cardiaque droite foetale ou néonatale, voire à une mort foetale in utero existe même pour une prise ponctuelle Allaitement : Les AINS passant dans le lait maternel, il convient, par mesure de précaution, d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite. CRAT 50 CRAT CRAT 51 CRAT grossesse et allaitement 52 53