Karine VIDAL IUFM AIX 2007
Légende du schéma :
1- Le centre- ville : les espaces centraux.
Le centre historique (centre antique et/ ou médiéval).
Le péricentre (quartiers du XIXe siècle et extension du début du XXe siècle)
Nouveau centre tertiaire réhabilité.
2- Les périphéries urbaines :
Les banlieues (de l’entre deux- guerres ; de la seconde moitié du XXe siècle : des années
1960 et plus).
Le périurbain (à partir des années 1970).
Zone d’activité spécialisée (tertiaires : zones commerciales ou de loisir/ ou industrielle).
Autoroute et échangeur.
• Dans les quartiers centraux, les fonctions tertiaires sont imbriquées. Dans le centre
historique et les quartiers proches se concentrent les fonctions administratives, de justice,
d’enseignement, commerce, services aux entreprises). Les politiques d’aménagement des
centres réintroduisent de nouvelles fonctions tertiaires. De nouveaux centres tertiaires
(immeubles de bureau, commerces, loisirs) voient le jour suite à des opérations de
réhabilitation ou de rénovation urbaine. [Exemples : le Polygone à Montpellier/ Mériadeck à
Bordeaux/ La Part- Dieu à Lyon ou plus récemment le projet « Lyon- Confluence » : un
nouveau centre tertiaire dans le centre de Lyon]. Les paysages des centres- villes se
transforment. L’aménagement de quartiers nouveaux consacrés aux fonctions tertiaires,
hérissés d’immeubles et de bâtiments à l’architecture moderne, à proximité des centres
anciens, introduit des contrastes paysagers forts.
• Dans les périphéries urbaines de plus en plus étalées, les fonctions tertiaires se
développent dans des zones bien distinctes.
Dans les couronnes de banlieue de la seconde moitié du XXe siècle se trouvent des
hôpitaux, collèges, lycées, centres commerciaux, équipements sportifs bien distincts des zones
résidentielles.
Dans le périurbain, espace de « conquête » de la ville aux franges de l’espace rural, ont
émergé récemment des zones d’activité spécialisées (zones commerciales, zones de loisirs,
technopôles …) à proximité des nombreuses infrastructures de transport (gare TGV, échangeur
routier ou autoroutier, plate-forme logistique…). Les fonctions urbaines, ici essentiellement
tertiaires, ont pénétré l’espace rural et ont transformé en profondeur les paysages. La
multiplication des zones d’activité spécialisées à proximité des échangeurs autoroutiers à l’entrée
des villes contribue largement à uniformiser ces nouveaux paysages entre ville et campagne.
Conclusion : La tertiarisation de l’économie et de la société française s’est accompagnée d’une
mutation en profondeur des espaces urbains et des paysages urbains. Le remodelage actuel des
paysages des centres- villes et la transformation continue des paysages « périurbains » témoigne de
l’empreinte du tertiaire dans la société et le territoire (urbain). La ville est bien devenue le territoire
par excellence du tertiaire.