
Le Lycéen, nous informons pour former.
Tél: (229) 97 69 21 97 E-mail: lelyceen@yahoo.fr
«L’école est sanctuaire autant que la chapelle» Victor HUGO
Structure d’obédience catholique, le Cours Secondaire Notre Dame
des Apôtres de Cotonou est créé le 6 décembre 1953 par les
Sœurs Notre-Dame des Apôtres. Cette école est ouverte aux filles
de toutes les couches sociales et de toutes les confessions religieu-
ses. Sa devise, inspirée du latin, est « Optimus esse aut non esse » ce
qui signifie « Etre le meilleur ou ne pas être. » La vision du CSNDA,
l’ambiance dans laquelle on y travaille et ses résultats sont de bon-
nes raisons pour choisir ce collège de plus de 60 ans d’existence.
Le Lycéen, nous informons pour former.
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COLLEGE-ACTU
P. 02
Trois bonnes raisons de choisir le CSNDA
Zoom sur le Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres
Sœur Florence LAOUROU, Directrice du CSNDA
Le CSNDA, une école pour la dignité féminine.
Le Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres de Cotonou est une école ex-
clusivement ouverte aux filles. La principale raison de cette féminisation de
l’école est de promouvoir la dignité féminine car pendant longtemps la gent
féminine a été marginalisée et sous-estimée. C’est pour corriger cette injustice
sociale et pour valoriser les talents et potentiels intellectuels de la femme que le
CSNDA s’investit dans l’éducation des filles. Et cette vieille école n’a jusque-là
pas failli à sa mission car tout y est mis en œuvre pour une éducation complète.
Réalisé par Jonce Riquier AHIMIHOUE
Le Cours Secondaire Notre Dame des Apôtres est un excellent cadre pour
assurer convenablement l’éducation des apprenantes. En effet, sa superficie
constitue un grand atout géographique favorable à l’épanouissement des filles.
Dans ses salles de classes bien aérées, s’enseignent non seulement toutes les
disciplines au programme, mais également la musique, le dessin, l’informati-
que, la puériculture, la couture, l’instruction civique et la culture religieuse
et morale. Des activités culturelles s’organisent régulièrement pour éveiller
chez les filles leurs talents cachés. Quant à la discipline, un mot de satisfac-
tion est à décerner. En effet, aucun cas d’indiscipline notoire n’est à enregis-
trer selon la Sœur Florence LAOUROU, Directrice du Collège. « Certes, la
puberté joue sur certaines filles qui cherchent à paraître ce qu’elles ne sont
pas. Mais nous les rappelons vite à l’ordre. Sinon la majorité des filles que
nous accueillons sont ambitieuses, elles se battent pour réussir leurs études
et leur avenir » ajoute-elle. Ces propos se justifient car les résultats aux dif-
férents examens nationaux témoignent de cette bonne ambiance de travail.
Le CSNDA, un cadre approprié pour l’éducation
Message de la Directrice du CSNDA
«Je remercie très sincèrement les
pa
rents d’élèves qui nous font confian-
ce en inscrivant leurs filles chez nous.
Un grand Merci à nos professeurs qua-
lifiés et rompus à la tâche avec de très
bonnes méthodes de travail pour aider
les apprenantes surtout celles dont le
niveau est faible. Merci aux Sœurs, aux
secrétaires, au personnel administratif,
aux agents de soutien. J’encourage les
filles et je leur souhaite le succès dans
leurs études et dans toute leur vie. Je
leur demande de se montrer davantage
volontaires et dévouées au travail. Je
remercie le Bureau Exécutif de l’Asso-
ciation des Parents d’Elèves qui nous
prête main-forte dans l’exécution de
notre tâche commune. A tous et à cha-
cun, je souhaite une bonne fin d’année
2016 et que le Seigneur veille sur nous
tout au long de la nouvelle année 2017
dans la joie, la paix et toutes ses grâ-
ces».
Depuis longtemps le CSNDA s’est fait une place de choix dans le rang des
meilleures écoles du Bénin. Ses résultats aux examens nationaux des trois der-
nières années ont largement franchi la barre des 80% au BEPC, 90% au CAP et
70% au BAC. En effet, de 2014 à 2016, les taux de réussite des apprenantes sont
de 99% ; 91.83% et 81.50% au BEPC. Au CAP/EB le CSNDA a obtenu un taux
de réussite de 100% en 2014 et en 2015, et de 90% en 2016. Au CAP/AC les ré-
sultats sont aussi excellents : 96.96% en 2014 et en 2015 et 100% en 2016. Par
ailleurs, malgré les faibles taux de réussite souvent obtenus au plan national,
les filles du CSNDA réussissent majoritairement au BAC. En 2014, 71.07% des
candidates ont obtenu leur Baccalauréat. 68.12% en 2015 et 78.16% en 2016. En
2016 la deuxième et la huitième du Bénin au Bac A2, de même que la huitième
au Bac B sont de purs produits du CSNDA. Ces résultats confirment la bonne
ambiance et l’esprit d’équipe dans lequel le travail se fait dans cette institution.
Des résultats élogieux
«Optimus esse aut non esse» «Etre le meilleur ou ne pas être.»
Directeur de Publication:
Jonce Riquier AHIMIHOUE
Tél.: (229)9769 21 97
Rédacteur en Chef:
Juvenale GOMIDO
Imprimerie: Imp. SAINTE JEANNE
Tél.: (229) 65 19 01 01
PHILO - SYNTHESE
P. 03
«
On ne peut apprendre la philosophie; on ne peut qu’apprendre à philosopher.
» Emmanuel KANT
RESUME DE COURS SUR LA RAISON
Support: Blaise Pascal « Deux excès : Exclure la raison n’admettre que la raison
»
Consigne
1- Définis la raison.
2- Montre l’importance de la raison dans le domaine de la connaissance et de la morale.
3- Montre les limites de la raison dans le domaine de la connaissance et face à la foi.
Synthèse des idées
Blaise Pascal nous recommande d’éviter d’une part d’exclure la raison et d’autre part
de n’admettre que la raison. Il faut éviter d’exclure la raison parce qu’elle est une faculté
très importante du psychisme humain. Il faut cependant éviter de n’admettre que la
raison car elle a des limites. On peut donc dire que par ces mots, Blaise Pascal met en
exergue l’importance et les limites de la raison. Qu’est-ce que la raison ? Quel rôle joue-
t-elle, et quelles sont ses limites ?
I- Définition de la raison
Le mot Raison vient du latin
«Ratio » qui signifie calcul ou
compte. Généralement la raison
désigne le motif explique ou jus-
tifie un fait ou un acte. (Exemple:
l’élève X s’est absenté pour raison
de santé). Au sens propre, la raison
est la faculté par laquelle l’homme
connaît et juge selon des principes.
Avoir raison, c’est être fondé dans
ce que l’on dit ou fait, c’est bien ju-
ger. Elle est donc la faculté de juge-
ment, de discernement. (Exemple :
j’en appelle à votre raison.) C’est ce
que Descartes appelle le « bon sens
» ou « la puissance de bien juger et
distinguer le vrai d’avec le faux ».
Dans le Discours de la méthode il
écrit que «Le bon sens est la chose
du monde de la mieux partagée»
pour signifier que la raison est in-
née, et que tous les hommes la pos-
sède à part égale. Mais si la raison
est également partagée pourquoi
les hommes ne raisonnent-ils pas
tous de la même manière ? Pour-
quoi certains paraissent-ils même
plus ou moins raisonnables que
d’autres ? A cela, Descartes répond
que le fait que nous ayons souvent
des avis partagés ne signifie pas
que les uns sont plus raisonnables
que les autres. La diversité de nos
opinions vient plutôt de ce nous ne
conduisons pas notre raison par les
mêmes voies et ne considérons pas
toujours les mêmes choses. Il ajoute
qu’ « il n’est pas assez d’avoir l’es-
prit bon, le principal est de l’appli-
quer bien. » Par ailleurs la raison
se fonde sur des principes qui ga-
rantissent l’universalité, la logique,
l’objectivité, et la régularité de ses
connaissances. On peut citer entre
autres les principes d’identité, de
contradiction, du tiers exclu, de
causalité,
de finalité etc.
II- Valeur de la raison
Pour les rationalistes la raison est toute puissante et
c’est elle qui guide les actions de l’homme aussi bien
dans le domaine de la connaissance que de la morale
Dans le domaine de la connaissance, la raison ga-
rantit l’universalité et l’objectivité du savoir, car elle
se fonde sur des principes universels et une méthode
rigoureuse. C’est la thèse que soutiennent les philo-
sophes rationalistes comme Platon, Descartes, Leib-
niz, Malebranche etc. Le rationalisme est en effet la
doctrine philosophique selon laquelle la connaissance
provient de la raison. La raison en tant que faculté
de jugement, de discernement aboutit à des vérités
certaines et universelles. Comme le dit Malebranche
« si la raison que je consulte n’était pas la même qui
répond au Chinois, il est évident que je ne pourrais
pas être aussi assuré que je le suis, que les Chinois
voient les mêmes vérités que je vois. Ainsi la raison
que nous consultons quand nous rentrons dans nous-
mêmes est une raison universelle » Mieux, c’est sur
la raison que se fonde la connaissance scientifique.
La science est un savoir rationnel, objectif, fondé sur
la raison et non sur les sens. Le « bon sens » substitue
aux données trompeuses des sens et aux fantasmes
de l’imagination, l’ordre de la pensée fondé sur une
méthode rigoureuse. Descartes montre à cet effet que
connaître (scientifiquement) c’est mesurer grâce à
l’intervention de la raison qui assure ordre et régula-
rité. Pour lui, « l’âme est plus aisée à connaitre que le
corps. » C’est-à-dire que l’entendement ou la raison
permet de mieux connaitre et plus objectivement que
les sens qui nous trompent d’ailleurs. La raison en
tant que faculté de jugement, de discernement abou-
tit à des vérités certaines et évidentes.
Dans le domaine de la morale la raison par sa
fonction de discernement, de jugement entretient
un lien étroit avec la conscience morale. Pour Em-
manuel Kant, l’action humaine doit émaner du devoir
moral qui a pour fondement la raison. Henri BERG-
SON soutient que le bon sens est l’attention même
orientée dans le sens de la vie. La conscience et la
raison sont donc intimement liées. En cela, la raison
est l’apanage de l’homme et elle appartient à tous les
hommes. Descartes dira à juste titre qu’il n’y a pas
d’homme aussi hébété ou stupide qui n’en soit pour-
vu. Par contre, il n’y a pas d’animaux aussi parfaits
qui puissent faire preuve de raison. On comprend
donc que la raison est la caractéristique fondamen-
tale de l’espèce humaine et qu’elle doit fonder toute
action de l’homme. Mais peut-on tout expliquer par
la raison ?
III- Les limites de la raison : l’irrationnel
L’irrationnel désigne tout ce qui est inaccessible à la rai-
son. C’est l’ensemble des choses auquelles la raison ne
peut donner une explication par démonstration.
Dans le domaine de la connaissance la théorie empiriste
ne manque pas de pertinence face au rationalisme. L’empiris-
me est la doctrine selon laquelle toute connaissance provient
de l’expérience sensible. Pour les empiristes comme David
HUME et John LOCKE, seule l’expérience fondée sur l’ob-
servation sensible nous permet de connaitre véritablement.
Cette conception se retrouve dans l’ouvrage Théétète de Pla-
ton. En effet, le personnage Théétète déclare que « Celui qui
sait une chose sent ce qu’il sait ». C’est-à-dire que savoir c’est
sentir. La connaissance est indissociable des sens. Même si
la conception empiriste conduit au relativisme de la connais-
sance elle ne manque pourtant pas de pertinence. Car, même
si les sens ne garantissent pas une connaissance universelle,
ils sont quand-même la première source d’informations sur
l’objet à connaitre. Toute connaissance débute avec les sens
avant que la raison ne vienne harmoniser les données sen-
sibles. Telle est la thèse kantienne qui tente de concilier les
deux doctrines antagonistes. Emmanuel Kant montre dans
son ouvrage Critique de la raison pure que la connaissance
provient de l’union entre l’Entendement (la raison) et la Sen-
sibilité (les sens). Aussi, y a-t-il des choses que nous ne pou-
vons connaitre par la raison. Blaise Pascal déclare à ce propos
que « nous connaissons la vérité non seulement par la raison,
mais encore par le cœur.»
Dans le domaine de la foi la raison perd son pouvoir de
démonstration. En effet, la foi est la croyance en un être que
l’on estime supérieur à soi. Le croyant est convaincu de l’objet
de sa foi, et n’a point besoin d’une quelconque démonstration
à ce sujet. Elle intervient surtout dans le domaine religieux
et a donc un caractère dogmatique. Mais croire, est-ce dérai-
sonner? Les vérités religieuses ne sont pas démontrables et
semblent s’opposer même aux principes de la raison. Néan-
moins, elles sont vraies et fondent même la connaissance de
l’homme. L’immortalité de l’âme, la virginité de Marie, la
résurrection et l’ascension du Christ, la réincarnation, la cer-
titude d’une vie après la mort, la sainte Trinité et d’autres
mystères sont autant de vérités non reconnues par la raison
mais qui ont une réalité tangible dans le cœur des hommes.
D’un autre côté il faut noter que la raison même a foi en ses
propres principes. Car, qu’est-ce qui justifie la certitude des
principes rationnels ? On les accepte ainsi parce qu’on y croit.
On comprend donc que la raison elle-même a un caractère
dogmatique. Mieux, elle se soumet à la foi car elle ne peut
tout expliquer. Blaise Pascal affirme à ce propos que « le cœur
a ses raisons que la raison ne connait point » et conclut que
la dernière démarche de la raison c’est de reconnaître qu’il y
a une multitude de choses qu’elle ignore. En outre, face aux
passions la raison est faible. En effet les préférences de la
passion et les sentiments influencent fortement la raison et fi-
nissent par la dominer. La force de l’amour, l’inclination pour
certaines choses de la vie, sont des réalités que la raison ne
peut expliquer, encore moins contrôler. David HUME dans
son ouvrage, Traité de la nature humaine conclut que « la
raison est et elle ne peut qu’être l’esclave des passions, elle ne
peut prétendre à d’autre rôle qu’à les servir et à leur obéir.»