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pour les personnels qui y travaillent. Leurs bâtiments ont vieilli, sont coûteux en énergie,
tandis que la tertiarisation de l’économie (développement de la logistique, du commerce de
gros, …) les a transformés en un ensemble hétéroclite sans identité forte. Selon un processus
cumulatif, ces espaces sont peu à peu délaissés par les entreprises, faisant apparaître des
vacances, des friches accélérant leur déclassement technique et économique.
Le phénomène s’observe dans beaucoup d’agglomérations sauf exceptions où la pénurie
d’espaces économiques est telle (du fait d’une absence récurrente de politique du foncier
économique, parfois associée à un choc industriel massif ayant entrainé une réduction
sensible des ressources fiscales de la collectivité), que les parcelles et leurs bâtiments
techniquement obsolètes trouvent preneurs par défaut.
La réunion qui y était consacrée en juin 2009 a relaté les travaux des agences de Saint-
Nazaire et de Rennes. Leurs réflexions sur le sujet illustrent dans leur diversité la nécessité de
définir une méthode d’approche, de cerner les objectifs poursuivis et les moyens que l’on
peut consacrer à telle entreprise de requalification des espaces économiques anciens.
Pour aborder la question sur un tel espace, il est important au préalable d’examiner sa
densité en emplois en évitant une globalisation excessive (ex. : ne pas stigmatiser une activité
logistique par ailleurs nécessaire en raison de sa faible densité,..), de détailler ses prestations,
son accessibilité, sa voirie, son « urbanité », … . L’étude se fera ensuite sans oublier qu’il
convient :
De considérer que l’espace à requalifier, souvent rattrapé par la « ville » et parfois
amputé par les opérations répondant à des finalités différentes (logements, centre
commercial,…) doit posséder une surface suffisante pour accueillir économiquement des
services communs attendus par les entreprises présentes (animation, secrétariat,
éventuellement crèche interentreprises, restaurant d‘entreprises,….).
D’envisager cet outil (Z.A.) en lien avec la stratégie de développement économique :
confirmer ou redéfinir sa vocation ; veiller à ce qu’il joue son rôle durablement car il ne
s’agit pas seulement d’une simple mise à niveau de l’espace à la hauteur des attentes du
moment des acteurs économiques. Le processus de requalification et d’amélioration doit
être continu.
De définir des règles de fonctionnement ambitieuses mais réalistes (densité
minimale, traitement des espaces publics comme privés, principe de sélection des
entreprises à accueillir en lien avec la spécialisation et la vocation affichée, dans le cadre
d’un schéma plus global des espaces économiques,…). Deux conséquences, l’une
comportementale, l’autre réglementaire. A travers son fonctionnement, doit se
développer une culture du collectif. D’autre part, il convient de s’assurer de la nécessaire
cohérence du projet avec le P.L.U. et le discours porté (ou à porter).