,,
2
De nombreuses collectivités présentent leur offre de sites comme le
point essentiel de l’action économique. Ces offres tendent à être
considérées sur des espaces importants qui dépassent les limites
institutionnelles pour faire masse critique, pour être plus crédible et
mieux répondre au marché. Les collectivités maintiennent une
attention particulière à produire du foncier adapté, de l’immobilier
spécifique, qui doit répondre aux besoins des entreprises (notamment
à destination des créateurs d’entreprises).
C’est la tradition de l’aménagement économique. Même l’économie de
la connaissance a besoin de bureaux ou d’ateliers !
Les territoires s’imposent des regroupements à « la bonne échelle »
(Scot, bassin d’emploi) pour définir en commun une stratégie d’offre de
sites et pour la « vendre » à l’ensemble du système d’acteurs
(utilisateurs, investisseurs). Ce sont des démarches de SAE, schéma
d’accueil des entreprises, outil de référence pour dialoguer avec les
utilisateurs comme avec les investisseurs. C’est souvent aussi le support
de base de toute démarche marketing territorial.
Les fondamentaux
restent les fondamentaux :
le foncier et l’immobilier
,,
Urbanisme, développement durable, transition énergétique …et
développement économique
La question économique (création d’emploi, développement
d’entreprises, attractivité, innovation..) est reliée de fait à la
construction du territoire. Les collectivités expriment des besoins de
transversalité que leurs propres organisations ont des difficultés à
mettre en œuvre.Il s’agit de concevoir le projet local et de développer
dans une vision large incluant l’urbanisme, les transports, le logement.
Le risque est de « à trop vouloir embrasser, mal étreint », et la gestion
opérationnelle devient très délicate.
Tourisme, Commerce, ESS, Insertion …c’est de l’économie
De la même façon, derrière le mot économie, ce sont des réalités
différentes qui se présentent sur les territoires : tourisme, économie
présentielle voire commerciale, collaborative, d’insertion sur des
quartiers en requalification. En clair, le découpage des années 90/2000
a vécu et n’est plus opérant pour comprendre l’économie locale et
pour« fabriquer du projet ».
Avenir des politiques d’innovation, les pôles, les clusters ? Naissance
des écosystèmes
Les politiques plus récentes posent de nouveaux questionnements :
innovation/pôles de compétitivité portés par des critiques internes aux
collectivités (retour sur investissement, arbitrages financiers difficiles),
par l’indispensable réinvestissement couteux sur des projets comme
accélérateurs, plateformes d’innovation...(en sus du recul de l’Etat) ,
par des résultats parfois discutables et plus encore par le besoin
d’appréhension plus large, moins exclusivement technologique. La
demande territoriale s’exprime et invite à des politiques orientées
marché, nouveaux usages. C’est ainsi que les collectivités envisagent
des projets expérimentaux, de fablab, etc... avec comme corolaire de
nouveaux modèles économiques, plus autonomes et donc moins
budgétivores. C’est l’espoir initial, en tous cas.
,,
,,
Le règne du transversal :
voir plus large sans perdre la
capacité opérationnelle, c’est
en un sens le nouveau défi.