Compagnie Stéphanoise de Santé LA LETTRE Décembre 2012 / NUMÉRO 14 o ZOOM ÉDITO Infections nosocomiales, FAUX BOND ET VRAI BIDE… Deux ARS viennent de prononcer deux interdictions d’activité, l’une totale à l’encontre de la Clinique de la Roseraie à Paray-le-Monial et l’autre partielle au détriment de la Clinique du Colombier à Limoges. En Bourgogne, cette décision a fait au moins une heureuse, la députée Édith Gueugneau (suspendue par le Parti Socialiste et dissidente d’EE-LV, mais siégeant néanmoins dans les rangs du PS !!!) : « …je me réjouis de la victoire du service public ». Le décor est planté. Alors qu’elle devait être présente au congrès de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (1100 cliniques privées, 147 500 salariés, 55% des interventions chirurgicales et 2 millions de passages en services d’urgence), jeudi 6 décembre à Lyon, Madame Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a préféré assister (le matin seulement) aux assises de l’hôpital public à Bordeaux. Mieux, tandis que personne n’a encore compris les modalités d’application du crédit d’impôt prévu par le plan de compétitivité du premier ministre Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, s’engage à pénaliser les établissements privés par une diminution des tarifs... à la demande de la FHF (Fédération Hospitalière de France) qui s’insurge contre une mesure dont elle ne profitera pas. Et pour cause, ni les hôpitaux publics ni les établissements mutualistes ne paient l’impôt. Enfin, notons ce fait anecdotique mais significatif : les sénateurs Front de Gauche, pour ne pas avoir voté les projets de loi du gouvernement, ont été menacés par notre ministre de tutelle : « … de ne plus être écoutés ». Qu’ils se rassurent, ils ne sont pas seuls. Les politiques sont formidables : ils sont toujours là où on les attend ! Je vous souhaite à tous un joyeux Noël et, bien sûr, une excellente année 2013. Dr Bruno Limonne Président du Conseil Médical des efforts qui paient. Laetitia Font-Dubarry est infirmière hygiéniste à la Clinique du Parc Lyon (DU en 2007) pour 40% de son temps. Elle nous communique le bilan de ses efforts… et de ceux de l’ensemble des intervenants : de l’ASH au chirurgien tous rigoureux dans la qualité de leur travail autour du patient. Le dernier bilan ISO effectué au sein de la Clinique du Parc Lyon montre une notoire diminution des infections du site opératoire associées aux soins malgré un nombre d’interventions en hausse permanente. Ces infections génèrent des statistiques quadrimestrielles présentées aux praticiens. Provisoires dans un premier temps, elles n’aboutissent à des bilans définitifs qu’un an plus tard. Telles sont les directives du ministère de la santé. Les chiffes que nous communiquons ne sont donc «certifiés » que pour 2011 et les années précédentes. Pour mémoire, sont considérées comme nosocomiales les infections de site opératoire apparaissant jusqu’à trente jours après une intervention dans les cas ne comportant pas de pose de matériel et jusqu’à un an en cas de pose de matériel. Pour chaque prélèvement biologique, le laboratoire en charge des analyses envoie une alerte à l’équipe d’hygiène. L’infirmière hygiéniste adresse au praticien un questionnaire relatif à ce prélèvement. Le patient manifestait-il des signes cliniques ou non ? Quelles sont les circonstances du prélèvement et de l’intervention ? Nbre Nbre d’interventions d’infections Quelle est son appréciation de l’infection ? Les praticiens de la Clinique du Parc Lyon consultant quasiment tous sur place, tous les prélèvements aboutissent dans le même laboratoire. Ce qui permet de produire des bilans quasi exhaustifs. Le taux de retour de ces fiches est de l’ordre de 90%. Ce qui montre l’implication des chirurgiens dans la lutte contre les infections de site opératoire. Comme chacun sait, il est extrêmement difficile de déterminer les causes de ces infections. En février 2010, par exemple, une enquête a été réalisée suite à plusieurs cas d’infection en chirurgie de l’épaule. Des recherches ont été entreprises en collaboration avec le médecin hygiéniste, la cadre du bloc opératoire et les praticiens afin d’en déceler les causes : écologie du bloc (qualité de l’air, de l’eau, du bio-nettoyage, etc.), qualité des implants, etc. Elles se sont avérées infructueuses. Par ailleurs, des études menées sur la période pré opératoire ont démontré que plus un patient est hospitalisé longtemps avant l’intervention, plus il présente un risque élevé de développer une infection nosocomiale. Ce qui tend à démontrer que l’environnement communautaire hors bloc est un vecteur de risques d’infections. Dans ce sens, le process ambulatoire est un acteur de minimisation du risque nosocomial. À noter que lors de ces infections constatées, les bactéries résistantes aux antibiotiques (BMR) sont rares. TAUX ISO hors Centre Kléber 2008 2009 2010 2011 2012 au 31/8 Taux national ISO BMR orthopédie et chirurgie propre Bactéries multi résistantes 11 280 12 175 14 716 15 735 50 50 57 51 0,44% 0,41% 0,39% 0,32% 0,4% > < 0,6% 0,4% > < 0,6% 11 2 9 240 16 0,19% 0,2% > < 0,6% 2 o o ACTUS LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE DE SANTÉ C’est le nouvel obs qui le dit… CBS : mission accomplie Les établissements de santé publics et privés ont fait l’objet d’un nouveau classement, celui du « Nouvel Observateur ». Chaque classement mélange établissements publics, privés et « privés à but non lucratif ». Passé ce préalable, nous nous réjouirons des distinctions les plus significatives dont les établissements de notre groupe font l’objet dans chacune de leur région : En Rhone-Alpes, la Clinique du Parc Lyon est 1ère pour les chirurgies de la rétine, de la cataracte, 2nde pour le glaucome, 2nde pour la chirurgie du pied et 4ème pour celles du genou et de l’épaule. La Clinique du Parc Saint-Priesten-Jarez est 2nde pour la chirurgie du cancer colorectal et 3ème pour celle des varices. En Aquitaine, la Polyclinique Bordeaux Tondu est 1ère pour la chirurgie gastrique de l’obésité, au 21ème rang national pour la chirurgie du pied et distinguée également pour les chirurgies de la cheville, maxillo-faciale et des varices. Sans oublier de très honorables citations pour la Clinique du Renaison. Du 4 au 7 décembre, les Experts Visiteurs ont été accueillis au sein de la Clinique Bon Secours. Ils passé en revue tous les domaines d’activité de la CLINIQUE clinique afin de réaliser BON SECOURS leur rapport au profit de la Haute Autorité de Santé. Depuis de nombreux mois, les médecins, membres du personnel et représentants des usagers s’étaient penchés avec assiduité sur l’organisation de la clinique et avaient pratiqué des évaluations sur son fonctionnement afin d’apprécier les pratiques professionnelles développées. Tous, réunis dans une démarche collective au sein des différents ateliers se sont attachés au fil des jours à évaluer le travail accompli. C’est ainsi qu’en regard des objectifs poursuivis notamment celui majeur de la qualité des soins dispensés aux patients, ils ont pu en apprécier chacun des niveaux et conduire les analyses nécessaires. Les conclusions des Experts Visiteurs abriteront, comme c’est l’usage, des encouragements à poursuivre l’activité à la recherche de l’excellence et en tout état de cause des éléments nécessaires et concordants aux exigences professionnelles actualisées. Poisson d’avril ! « L’actualité tue l’actualité » pourrait-on penser après le vote en toute discrétion (à mains levés), le 3 décembre, d’un Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2013 (PLFSS) par les députés socialistes et écologistes (les députés UMP, UDI et Front de Gauche ont voté contre) retoqué deux fois par le Sénat. Ce texte prévoit une augmentation de 5 milliards d’euros des recettes de la SS et, donc, une limitation à un peu plus de 11 milliards d’euros d’un déficit chiffré à 13 milliards en 2012. Comment ces 5 milliards vont-ils être financés ? • Par la création d’une contribution additionnelle pour l’Autonomie (CASA) sur les pensions des retraités payant l’impôt sur le revenu. Cette contribution « revue et corrigée » par rapport au projet initial de 0,3% sera prélevée le 1er avril 2013 (!) et devrait rapporter 450 millions d’euros en 2013 et 600 millions les années suivantes. 2 • Par quelques taxes, non pas sur l’huile de palme, mais sur tout un assortiment de produits dont une (la première) sur la bière et une énième sur le tabac. A contrario, le gouvernement ne touchera pas aux franchises médicales ni à d’éventuels déremboursements de médicaments. Si les députés ont étendu à tous les couples, donc y compris à ceux composés de deux personnes du même sexe, la possibilité de bénéficier d’un congé de paternité baptisé « Accueil de l’enfant », ils ont repoussé à plus tard la réflexion sur la limitation de l’activité libérale des médecins exerçant au sein de l’hôpital public. Enfin, ils ont voté la création d’un statut de « Praticien local de médecine générale » visant à garantir un revenu minimum aux jeunes médecins s’installant dans un « désert médical ». Les praticiens DE de laSANTÉ clinique LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE vous présentent leurs Meilleurs Voeux Des décisions… Des femmes vertes à l’honneur Nous avons eu l’occasion d’évoquer le caractère figuratif de l’engagement de la Clinique du Parc de Saint-Priest-en-Jarez dans le concept de développement durable avec au volet social la réalisation de fresques par les jeune du Pôle enfance de la commune. À ce propos, des surfaces restant encore à mettre en valeur, l’expression picturale s’épanouit… et les murs des parkings s’enjolivent gaiement. Autres volets environnementaux : des places de parking ont été réservées aux véhicules impliqués dans le covoiturage et un emplacement couvert pour les vélos a été édifié. Une négociation avec Saint-Etienne Métropole (la communauté de communes de Saint-Etienne) est en cours pour l’obtention de tarifs « convaincants » d’accès aux transports en commun de l’agglomération. Le groupe froid installé cet été dispose d’un système de récupération de chaleur qui produit de l’eau chaude utilisé dans l’établissement. Une nouveauté au rayon Laser ! Nouvelle technologie très recherchée, le laser GreenLight permet un traitement chirurgical mini invasif de l’adénome de la prostate. Cet équipement, opérationnel, dans un premier temps, dans les cliniques du Parc (Saint-Priesten-Jarez), Bon Secours et de Renaison, permet de supprimer quasiment tout risque de saignement grâce à une coagulation des tissus pratiquement instantanée (avantage notoire pour tout patient à risque cardiaque sous anti coagulants qui ne se voit plus contraint d’interrompre son traitement) et de réaliser cette intervention en ambulatoire. Sans oublier qu’il procure au patient un confort inédit et bienvenu. À noter que si ce laser GreenLight augmente le coût de l’intervention, il permet de faire l’économie des 4 à 6 jours habituelles d’hospitalisation ce dont la Sécurité Sociale ne peut que se féliciter. 25 médailles du travail, soit 5 d’or (35 ans de travail), autant de vermeil (30 ans)et quinze d’argent (20 ans), ont été remises à 25 femmes à la CLINIQUE Clinique du Renaison de Roanne , DU RENAISON le 22 novembre, par Rodolphe Calandry (directeur), Sylvie Laval (directrice des soins infirmiers) et Annie Marcoux (responsable des ressources humaines). Avec beaucoup de bonne humeur, la carrière de chaque récipiendaire a été évoquée par les membres de la direction et quelquesuns des praticiens avec lesquels elles collaborèrent. o FOCUS pour l’année 2011 Nos déserts à nous… Il n’y a jamais eu autant de médecins en France : 193 943 (stat. 2010). Et pourtant, on qualifie certaines régions de « déserts médicaux ». Le critère retenu par l’organisme « UFC… Que choisir » (à l’origine de cette appellation) pour qualifier « un désert médical » fait référence à la capacité pour tout patient de rejoindre un médecin dans un délai de 30 minutes, soit, estiment-ils, une densité de 60% inférieure à la moyenne nationale (le ministère de la santé, « plus royaliste que le roi », fixe la limite admissible à 30%). N’en feraient-ils pas des tonnes ? Une carte interactive sur le site d’UFC QUE CHOISIR permet de savoir où se situent ces fameux déserts. Voici donc ceux dans les zones d’influence de chacun de nos établissements. Saint-Etienne : Fontanès et Le Bessat ; Lyon : Lentilly et Saint-Maurice-de-Beynost ; Montbrison : Verrières-en-Forez ; Roanne : Cordelle, Saint-Alban-les-Eaux et Saint-Haon-le-Vieux ; Bordeaux : Cenac et Martillac ; Moulins : Dornes ; Le Puy-en-Velay : Saint-Jean-de-Nay. Histoire de vérifier ces données, nous avons recherché sur les pages jaunes de l’annuaire (rubrique Médecine Générale) les médecins les plus proches. Le bourg le plus mal loti est Le Bessat à 7,8 km de trois généralistes (et à 9 km de Saint-Etienne). Cinq autres disposent de 1 à 2 médecins à des distances oscillant entre 1,5 km et 5,4 km. Les 6 autres sont pourvus de 1, 2, 3 ou… 5 médecins (Saint-Maurice-de-Beynost) ! 3 o o À L’HONNEUR LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE DE SANTÉ Un film de deuxième partie de soirée … Activité quasiment en sommeil depuis 3 ans, une greffe bilatérale d’avant-bras a été réalisée cet automne à l’Hôpital Édouard Herriot grâce à l’implication et à l’expertise de 2 chirurgiens, les docteurs Aram Gazarian (Coordinateur) et Vincent Guigal, et de 12 infirmières de la Clinique du Parc Lyon. Associés à une équipe comprenant au total 9 chirurgiens, 16 infirmières, 3 cadres et 2 ASD, c’est grâce à leur dévouement et à leur réactivité que cette intervention a pu être menée à bien. • Une soirée tranquille… jusqu’à 22H40 Le docteur Aram Gazarian appelle madame Florence Golain, chef de bloc de la Clinique du Parc Lyon, à son domicile et lui signifie que le « Feu vert » est donné pour une greffe bilatérale d’avant-bras à l’Hôpital Édouard Herriot. Sa directive est claire et nette : que l’ensemble de l’équipe soit opérationnelle le lendemain matin à 5H pour incision à 8H. • Bonne journée… 8H45 Équipe présente et opérationnelle, le docteur Aram Gazarian pratique la première incision. L’intervention durera 17 heures : 12 infirmières de la Clinique du Parc Lyon se sont relayées pour une mobilisation de plus de 36 heures. Cette double greffe a été rendue possible grâce à la souplesse, la disponibilité et la solidarité de l’ensemble des personnels et praticiens de la Clinique du Parc Lyon : ceux qui étaient concernés par l’événement mais également ceux qui ne l’étaient pas. En effet, la mobilisation de personnels et du matériel s’est effectuée sans interférer sur les programmes opératoires du lundi, soit 80 interventions (impliquant 20 chirurgiens de l’établissement) dans 11 salles de bloc opératoire. La Clinique du Parc Lyon tient à poursuivre son implication dans ce type d’activité pour le bien des patients concernés, pour l’amélioration des techniques opératoires, pour le développement du travail en équipes pluridisciplinaires et pour magnifier l’implication des intervenants tous volontaires. Il s’agissait de la sixième greffe de ce type réalisée par les chirurgiens de la Clinique du Parc Lyon. • Un peu plus tard… 0H30 Florence Golain mobilise, une par une, une équipe d’infirmières et les réunit à la Clinique du Parc Lyon avec pour mission de réunir tout le matériel nécessaire puis de l’acheminer à l’Hôpital Édouard Herriot et, effet collatéral, de réorganiser l’ensemble du programme opératoire du lundi en tenant compte de la défection du personnel mobilisé. Car il n’est pas question que cette greffe se déroule au détriment, dans quelque proportion que ce soit, des interventions programmées. MEMENTO Pour mémoire, rappelons que la première greffe bilatérale d’avant-bras a été réalisée par une équipe de chirurgiens lyonnais sous l’autorité du Professeur Jean-Michel Dubernard, le 14 janvier 2000 (il avait, le 24 septembre 1998, déjà implanté une main). La première greffe bilatérale de bras entiers a été réalisée à Munich, le 25 juillet 2008, par les professeurs Christoph Höhnke et Edgar Biemer. À noter qu’une greffe des quatre membres a été réalisée au début de l’année par une équipe de l’Hôpital Universitaire Hacettepe d’Ankara en Turquie. Le patient :Sa^`ObWQWS\aRSZOQZW\W_ est décédé peu de temps après. d]ca^`ÈaS\bS\bZSc`a • Dès potron-minet… 1H > 5H Avec « leurs petits bras » costauds et vigoureux, Florence Golain et son team manipulent la totalité du matériel nécessaire et indispensable à l’intervention (tabourets compris), le chargent dans une ambulance aimablement mise à leur disposition par l’Hôpital Édouard Herriot, puis déchargent le dit véhicule et, enfin, installent leur précieuse cargaison au second étage de l’établissement public. 4 Les praticiens de la clinique vous présentent leurs Meilleurs Voeux pour l’année 2011 CLINIQUE BON SECOURS CLINIQUE DU RENAISON <TX[[TdabE^Tdg _^da[zP]]ÍT! B