Journal Identification = HMA Article Identification = 0597 Date: July 1, 2011 Time: 4:1pm
not related to the signature of FL cells, but to the signature of various cells of the
microenvironment such as macrophages, T cells, and follicular dendritic cells. Most
of the immunohistochemical studies of the microenvironment have yielded discre-
pant results, and have not allowed a simple and accurate biological prognostic
index to be proposed that could be used in routine clinical practice. The interactive
relationships between FL cells and the microenvironment remain to be clarified. The
studies required for this are all the more difficult to perform since treatments have a
great influence on these relationships.
Key words: follicular lymphoma, FLIPI, prognosis, microenvironment, macro-
phages, T regs
Les lymphomes folliculaires (LF) représentent près
de 30 % des lymphomes non hodgkiniens
(LNH). La survie des malades atteints de LF s’est
notablement améliorée au cours de ces 15 der-
nières années, notamment depuis l’utilisation
des anticorps monoclonaux anti-CD20 [1, 2]. Néanmoins,
leur pronostic reste hétérogène avec un double risque :
rechutes répétées et résistantes après une habituelle sen-
sibilité aux premières lignes de traitement, transformation
histologique en un lymphome diffus à grandes cellules
(LDGC), au pronostic beaucoup plus sévère que celui
des LDGC de novo, pouvant survenir à tout moment de
l’évolution. Prédire ces risques permettrait d’envisager le trai-
tement le mieux adapté : abstention ou traitement allégé en
cas de risque faible, traitement plus agressif en vue d’obtenir
une rémission aussi complète que possible en cas de risque
élevé. Dans ce but, plusieurs index ou analyses pronostiques
ont été publiés. Leurs objectifs sont :
Abréviations
ADCC antibody dependent cell cytotoxicity (cytotoxicité cel-
lulaire anticorps-dépendante)
CHOP cyclophosphamide-hydroxydaunomycine-Oncovin®-
prednisone
CMF cytométrie de flux
CVP cyclophosphamide-vincristine-prednisone
FDG fluorodéoxyglucose
FLIPI follicular lymphoma international prognostic index
GELF Groupe d’étude des lymphomes folliculaires
IHC immunohistochimie
IL interleukine
IPI index pronostique international
LDGC lymphomes diffus à grandes cellules
LF lymphomes folliculaires
LSN limite supérieure de la normale
NF nuclear factor
SSP survie sans progression
TAM tumor associated macrophages (macrophages intra-
tumoraux)
TEP tomographie par émission de posit(r)ons
TMA tissue micro-arrays (puces tissulaires)
– pour un malade, choisir le traitement le plus approprié et
lui délivrer l’information la plus vraisemblable possible sur
l’évolution de sa maladie ;
– pouvoir préciser les caractéristiques des malades des
essais cliniques publiés, condition préalable indispensable
à la comparaison des résultats ;
– concevoir un essai clinique dans un groupe de malades
dont l’évolution prévisible est aussi homogène que possible
pour diminuer les biais d’interprétation.
Cette revue est une synthèse critique de ces diverses études
cliniques et biologiques.
Historique
La première classification pronostique des LF reposait sur
des critères cytologiques. Reprenant diverses classifications
antérieures, la formulation de travail à usage clinique sépa-
rait les LF en 3 catégories : à petites cellules, mixte ou à
grandes cellules [3] sur des critères paraissant fiables. Elle
avait notamment le mérite d’isoler les LF à grandes cellules
de moins bon pronostic et justifiant un traitement avec anthra-
cycline. Cependant, cette sous-classification s’est révélée peu
reproductible. En raison de cette absence de concordance
entre anatomo-pathologistes, la classification OMS 2008
actuellement en vigueur ne retient que les LF grade 1-2 et
les LF grade 3a (les LF grade 3b étant assimilés sur le plan
thérapeutique aux LDGC).
Entre 1985 et 1990, le Groupe d’étude des lymphomes folli-
culaires (GELF) et le groupe British National Lymphoma Study
ont proposé des critères pronostiques ou, plus exactement,
des critères séparant les malades devant être traités sans
délai de ceux pouvant être initialement suivis sans traitement
(tableau 1). Le choix de ces critères a été fait arbitrairement
sur l’expérience de groupes d’experts, sans analyse statis-
tique. Ainsi, le GELF séparait des malades dits de «faible
masse tumorale »ou de «forte masse tumorale ». L’analyse
ultérieure de ces deux groupes a montré des survies glo-
bales significativement différentes [4, 5] avec le possible
biais lié à des modalités thérapeutiques adaptées à chacun
des deux groupes. Ces critères de nécessité de traitement
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ematologie, vol. 17, n o3, mai-juin 2011
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