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La distinction est lourde de conséquences. En effet, d'une manière générale, le statut social du
salarié est plus avantageux que celui du travailleur indépendant. Le travail subordonné s'exerce sous
la responsabilité de l'employeur, selon ses instructions, ses choix d'organisation, avec les moyens
qu'il fournit. Alors que le travailleur indépendant est autonome mais responsable de ses propres
choix (responsabilité face aux dettes de l'entreprise, responsabilité des dommages causés du fait des
salariés).
On peut distinguer plusieurs régimes juridiques liés à l’exercice d’une activité professionnelle :
1. Le régime juridique du salarié
Le principe est celui du libre accès à la profession de son choix.
Indépendamment des conditions d'embauche particulières liées à la profession, le libre accès est
garanti par les principes de non-discrimination et d'égalité des chances au moment du recrutement
et pendant l'exercice du contrat de travail.
Le principe de non-discrimination interdit toute distinction, exclusion ou préférence fondée sur l'un
des éléments énoncés dans l'article L. 1132-1 du Code du travail (origine, sexe, mœurs, âge, etc.)
conduisant à une altération ou une suppression de l'égalité des chances ou de traitement en matière
d'emploi ou de profession. Ainsi, chacun doit disposer d'un même droit d'accès à une profession,
fondé sur des éléments objectifs (liés à la profession elle-même et non à la personne qui l'exerce).
Conséquences : l'employeur doit respecter de nombreuses obligations lors de la rédaction de l'offre d'emploi
(principe de non discrimination, critères légitimes et proportionnés à la profession visée, conditions de
rédaction) et lors de la procédure de recrutement (information des candidats sur les méthodes et techniques
de recrutement choisies, respect des droits fondamentaux et des libertés individuelles en ne collectant que des
informations utiles et pertinentes et en garantissant la confidentialité des résultats obtenus par chaque
candidat).
Ce statut est encadré par le contrat de travail conforme à la loi.
2. Le régime juridique du fonctionnaire
L'accès à la fonction publique est libre à condition que le postulant remplisse certaines conditions
liées au fait que l'agent travaillera pour les services centraux ou déconcentrés de l'État et pour
l'intérêt général :
- être de nationalité française ou ressortissant d'un pays membre de l'Union Européenne,
- bénéficier de ses droits civiques,
- ne pas avoir subi de condamnations incompatibles avec l'exercice des fonctions,
- être titulaire du diplôme ou du titre prévu pour le concours envisagé ou pouvoir bénéficier d'une
équivalence,
- réussir le concours d'entrée.
Le fonctionnaire bénéficie lui aussi du principe de non-discrimination et du respect des droits
fondamentaux et des libertés individuelles.
3. Le régime juridique du travailleur indépendant
L'accès au statut de travailleur indépendant est libre. Ce sont les principes (constitutionnels ou
communautaires) de liberté du commerce et de l'industrie, de liberté de prestation de service ou de
liberté d'installation qui prévalent.
Ainsi, sauf dans le cas des professions réglementées, le professionnel indépendant n'est soumis qu'à
l'obligation de s'immatriculer auprès de l'organisme compétent. RCS, R.M ou URSSAF.
III- L’ACTIVITE PROFESSIONNELLE ET L’ETHIQUE
L’éthique (ou la déontologie) est l’ensemble des règles que se donne une profession. Elle se
développe et prend des formes diverses.
A. Les raisons du développement de l’éthique professionnelle
Initialement présente dans l’exercice des professions libérales, l’éthique professionnelle s’est
étendue à d’autres régimes. Deux raisons expliquent ce développement : une demande de la société
dans son ensemble qui veut se garantir contre certaines pratiques et une demande de chaque
profession qui souhaite donner à ses partenaires des gages de qualité.
B. Le régime juridique de l’activité professionnelle et l’éthique
a) Le salarié