Traitement anticoagulant : les précautions à prendre

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Traitement anticoagulant : les précautions à prendre
La prise d’anticoagulant augmente le risque hémorragique. Rappelons d'ailleurs que ces molécules
anticoagulantes sont à la base des poisons de type « mort-aux-rats ».
La surveillance du traitement se fait grâce à un test sanguin appelé INR qui vaut 1 chez le sujet normal.
L'INR est le « rapport normalisé international » tenant compte de la sensibilité des réactifs au cours du
temps de prothrombine (appelé également Temps de Quick) qui est le temps de coagulation du plasma
sanguin en présence d'un extrait du tissu provenant de l'individu humain, animal ou artificielle : la
thromboplastine. On note quelquefois des variations, d'un laboratoire à l'autre, relativement importantes
de la mesure du temps de Quick en fonction des réactifs utilisés. C'est la raison pour laquelle il est conseillé
de corriger ce résultat en fonction du réactif employé. C'est ceci qu'exprime l'index INR.
Quand le temps de prothrombine est allongé, cela indique une coagulation modifiée sans doute d'origine
pathologique ou survenant après un traitement par héparine ou antivitamine K entre autres.
L'INR doit se situer entre 2 et 3 pour avoir un traitement anticoagulant efficace, dans certains cas
(prothèse valvulaire cardiaque par exemple) il devra être de 3 à 4,5.
Au-delà de 5, le risque hémorragique devient important et nécessite de diminuer les doses du médicament
d'urgence.
Inversement pour faire monter l'INR et donc augmenter l'effet anticoagulant, on augmente la dose (en
général par palier d'un quart de comprimé).
Les prises de sang se font tous les 2 à 4 jours tant que l'INR n'est pas stabilisé, puis elles peuvent être
espacées pour atteindre un mois maximum dans les traitements au long cours.
Ceci dit le malade ne doit pas adapter ses doses sans avis médical et a intérêt à téléphoner à son médecin à
chaque résultat d'INR.
Les règles à respecter :
Le médicament sera pris à heure fixe
En cas d’oubli ou d'erreur de dose, téléphoner au médecin.
Prévenir d'urgence son médecin si apparaît un saignement (nez, gencives, urines rouges, selles noires ou
rouges, ecchymoses multiples), une fièvre, une éruption cutanée.
Ne jamais prendre d'autres médicaments sans l'accord d'un médecin, en particulier pas d'aspirine ni d'antiinflammatoire ni de somnifère.
Toutes les injections et autres piqûres (acupuncture, piercing, etc..) sont interdites.
évitez dans la mesure du possible tout risque de blessure (sport, couteau, bricolage etc..)
Prévenir tout praticien que vous êtes sous anticoagulant : dentiste, kinés, infirmières, spécialistes.
Les médicaments proscrits :
Les AINS. Molécules proscrites : aspirine, ibuprofène, naproxène, piroxicam, indométacine, diclofenac,…
Plantes déconseillées, pouvant influer les tendances hémorragiques : reine des prés, écorce de saule,
ginkgo, ail.
L’alimentation proscrite :
Si certains médicaments interférent avec les anticoagulants, il en est de même avec certains aliments
surtout ceux contenant de quantité de Vitamine K (elle a un rôle majeur dans la fabrication des facteurs de
coagulation, d’où le nom d’anti-vitamine K donné aussi au traitement anticoagulant).
On n’abusera pas (pas plus d’une portion par jour) des aliments suivants :
- Abats (foie en particulier)
- Tout ce qui ressemble à du chou : Choucroute, choux-fleurs, choux de Bruxelles, Brocolis…
- Fenouil, Avocat
- Laitue, Carottes, Epinard, Tomates, navet, soja, lentilles
On évitera aussi les grandes quantités de thé vert ou de persil et…Pas plus de deux verres d’alcool par jour.
On contrôlera l’INR en cas de changement brutal d’alimentation (régimes, vacances, voyages, etc…)
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