Claske Dijkema et Karine Gatelier, Ecole de la paix, septembre 2005
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Propositions pour une grille d'analyse
Entre le calme ou le chaos apparent dans les 10 pays choisis pour être ici étudiés, qu’en est-il
des processus de transition ? L’Afghanistan, l’Afrique du Sud, la Bosnie-Herzégovine, le
Cambodge, la Chine, l’Ethiopie, l’Ouzbékistan, la Pologne, la Russie et le Salvador nous
aideront à rechercher derrière les apparences, les véritables enjeux pour dresser un bilan de
l’avancée de la démocratie, des explications de ses réussites et de ses écueils.
Nous avons choisi 5 problématiques pour cette étude : le déclenchement du processus de
transition, la représentation du pouvoir, la construction d’un Etat, la structuration de la société
civile et le développement économique.
1 – Origine de l’impulsion et intervention internationale
L’ouverture d’un processus de transition tient à un changement remarquable dans la vie
politique de l’Etat. Dans le cas d’un conflit armé comme d’une confrontation entre un pouvoir
dictatorial de type soviétique et une opposition, une modification des rapports de force
conduit les belligérants ou les groupes antagonistes à négocier. Nous chercherons à connaître
la nature de cette impulsion et son origine. Elle peut être donnée par des forces internes, et on
cherchera à savoir si la population est une force motrice de ce changement, ou au contraire
externes, et il s’agira de mesurer l’implication et les objectifs de la communauté
internationale. L’analyse de l’origine du processus de transition sera associée à l’existence ou
non d’une intervention internationale pour encadrer le processus de reconstruction et de
développement. Pour la réussite de la transition, la convergence d'intérêt entre les acteurs
internes et externes est indispensable.