La mise en œuvre des workflow, peut donc assez facilement s’envisager au sein d’une direction des
ressources humaines sur (et de manière non limitative) des tâches telles que :
Processus de gestion administrative des dossiers du personnel
- Entretiens annuels
- Mise à jour des données individuelles dans le cadre d’un self/serve
- Consultation des dossiers individuels
- Autres
Processus de gestion plan de formation
- Recueil des besoins en formation des services
- enquêtes
Processus de gestion administrative des demandes du personnel
- congés
- formation …
Processus de gestion des mobilités et recrutement
- Bourse des emplois/Bourse à la mobilité
- Gestion des candidatures internes
- Gestion de la procédure de recrutement
Processus de gestion administrative des organisations
- Définition de postes et de fonctions
Cette formalisation et éventuelle reconception des process de travail s’inscrit alors assez facilement
dans les programmes de BPR ou d’assurance qualité.
Toutefois, l’évidente formalisation et les avantages qu’elle recèle ne doivent pas masquer, ni les
risques, ni les inconvénients d’un tel mode de fonctionnement. Les réticences des utilisateurs sont
nombreuses, la critique la plus souvent mise en avant réside dans la ‘déshumanisation du travail’
l’ordinateur (outil froid et mécaniste par nature) devenant le centre de vie du travail au détriment
des relations interpersonnelles (même si celles ci n’étaient que téléphoniques), viennent ensuite
des comportements de rejet liés à une formalisation trop grande des procédures, coupant les
acteurs de leurs marges d’autonomie et rigidifiant ainsi le travail. Il est possible également de
mettre en avant des problèmes de comportement vis à vis de l’outil, refus de l’informatique,
crainte du changement, pertes de repères.
Parmi les critiques de l’outil certaines viennent jusqu'à remettre en cause des fonctionnements de
la Gestion des Ressources Humaines, en effet :
• les workflow viennent acter et rendre très lisible l’intrication du travail de chacun au sein d’une
chaîne de traitement d’un processus, dans quelle mesure les systèmes d’évaluation (individuels)
conservent-ils leur légitimité ?
• Les systèmes de workflow permettent d’augmenter sensiblement la productivité administrative.
Il peut alors se présenter certains cas (souvent quand le workflow est directement et
intimement lié au process de production, comme dans le secteur banque assurances [suivi des
dossiers clients, traitement des sinistres …]) où le rapport rétribution / contribution des
intervenants dans le processus, se trouve modifié et donc un ensemble de revendications
concernant le partage des gains se faire jour.
• Ensuite et de manière plus large que les simples workflow, pourquoi s’intégrer dans un mode de
fonctionnement collaboratif ? la connaissance c’est le pouvoir, si tout le mode dispose de ma
connaissance aurait-on encore besoin de moi ?