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Dans cette perspec-
tive, des décisions ont déjà été
prises permettant l’ouverture du
marché boursier aux non-
Koweïtiens, la présence d’opé-
rateurs étrangers dans l’indus-
trie de la pétrochimie ou enfin
l’implantation de banques
étrangères dans le pays - dont
BNP Paribas –. Par ailleurs, une
loi relative à la fiscalité sur les
sociétés étrangères qui ramène
de 55 à 15 % le taux maximum
de l’impôt appliqué aux bénéfi-
ces réalisés par les entreprises
étrangères et exempte les reve-
nus de portefeuille a été adop-
tée en janvier 2008. D’autres
textes sur les contrats BOT et
les zones franches (janvier
2009) et sur la création d’un
régulateur boursier indépen-
dant (en janvier 2010) fournis-
sent aussi un cadre plus favo-
rable à l’investissement inter-
national direct et favorisent le
secteur privé.
Toujours dans cette même
optique de développement du
secteur privé, des grands pro-
jets sont en gestation. Parmi
eux, des unités de production
électrique (14.200 MW à l’ho-
rizon 2017) et des stations de
dessalement de l’eau de mer
pour un budget total estimé à
USD 17,4 Mds et pour les-
quels des appels d’offres ont
déjà été ou sont sur le point
d’être lancés. Ou encore la
construction d’autoroutes,
pour relier la capitale à la
région de Subbiya, au nord,
pour préparer la réalisation
d’une ville nouvelle, la Cité de
la Soie; un projet pharaonique
dont la construction devrait
durer jusqu’en 2030 et pour
lequel l’Etat a prévu un budget
de USD 104 Mds. En outre,
des travaux sont en cours pour la construction d'un
port à conteneurs et de plusieurs routes devant relier
la Cité de la Soie et ce port au reste du pays.
D’autre projets structurants en cours, comme celui
du développement du nord de la baie de Koweït à
travers le complexe portuaire de Boubiyan, la ville
nouvelle de Subiya, le pont Sheikh Jaber... -, doivent
contribuer à la diversification de l’économie kowei-
tienne en tirant parti de certains atouts géographi-
ques du pays.
Quant aux perspectives de croissance, le FMI est
optimiste. Il annonce une croissance de 3% du PIB
en 2010 et prévoit 4% pour 2011. De son côté, l’in-
flation ne devrait pas excéder 4% sur toute l’année
2010. Toutefois, toujours selon le FMI, le secteur
financier est confronté à plusieurs défis qu’il devra
relever dans un avenir immédiat. En effet, le crédit
bancaire, concentré sur le secteur immobilier, qui
accuse de grandes faiblesses, et sur des fonds d’in-
vestissement en défaut de paiement, viendront gon-
fler les crédits improductifs (NPL – NonPerforming
Loans) en 2010.
Cela dit, les niveaux élevés d’adéquation des fonds
propres (CAR – Capital Adequacy Ratio) – soutenus
par les opérations d’augmentation de capital de cer-
taines banques en 2009 -, et les injections de capi-
taux réalisées par cinq banques en 2010 devraient
assurer la stabilité du secteur. L’assainissement de la
situation des fonds d’investissement est un plus gros
défi et demandera, quant à lui, un peu plus de temps.
Il est vrai que deux d’entre eux ont déjà subi une
restructuration mais le FMI estime que c’est tout le
secteur qui devrait être restructuré dans les plus brefs
délais.
Cette restructuration est rendue d’autant plus
urgente, selon le FMI, que les effets de la crise mon-
diale, même avec des effets plutôt mineurs sur le
Koweit, par comparaison avec d’autres pays de la
région tels les Emirats arabes unis, n’en a pas moins
affecté son approvisionnement en liquidités pendant
deux ans (2008-2009). Cependant, le FMI n’en salue
pas moins la réaction rapide et salutaire des autorités
koweitiennes, qui est allée du soutien aux liquidités
à la mise en place d’une loi sur la stabilité financière,
citant l’exemple de la Banque centrale qui a exigé
des banques locales d’accroître leurs provisions et de
procéder à des augmentations de capital.
Koweit
Une volonté de passer d’une économie de rente
à une économie ouverte et diversifiée
Le Koweït est un pays riche. Il détient les quatrièmes réserves pétrolières
du monde (101,5 milliards de barils, soit 8,5% des réserves mondiales).
Cette situation lui assure une rente confortable et lui permet de jouir
d’une santé économique et financière plutôt bonne malgré la crise mon-
diale. Mais les Koweitiens sentent bien que cette trop grande dépen-
dance sur le pétrole (95% des exportations et 2/3 du PIB) d’une part, et
l’hypertrophie d’un secteur public bâti et financé par la rente pétrolière
fragilisent leur économie et limitent l’action du gouvernement en
matière de création d’emploi et d’investissement. D’où la volonté affi-
chée des autorités de passer d’une économie de rente à une économie
plus ouverte et plus diversifiée qui accorde une place plus grande au
secteur privé.
Une production pétrolière
qui pourrait durer encore
un siècle
La production de pétrole brut du Koweit,
de l’ordre de 2,23 mb/j, dépasse son
niveau d’avant l’invasion irakienne et
représente plus d’un siècle de production
au rythme actuel. L’objectif affiché est de
porter cette production à quatre millions
de barils/jour d’ici à 2020, ce qui suppose
des investissements colossaux, estimés à
environ USD 50 milliards. Par ailleurs, le
Koweït a développé ses capacités de raf-
finage qui atteignent 900.000 barils/jour.
La décision de construire une quatrième
raffinerie afin de porter la capacité de raf-
finage à 1,5 mb/j a été prise en janvier
2005 mais connaît des retards de mise en
oeuvre et il ne semble pas qu’elle doive
voir le jour de sitôt. Le pétrole koweïtien
est vendu majoritairement aux pays asia-
tiques. D’importantes réserves de gaz
naturel non associé ont été découvertes
dans le nord du pays. Leur exploitation,
qui doit commencer à brève échéance, est
destinée à couvrir les besoins de consom-
mation locaux (production d’électricité,
déssalement de l’eau de mer...), et de
dégager pour l’exportation une partie de
la production.
DOSSIER
Les principaux fournisseurs du Koweït sont
l'Allemagne, les Etats-Unis, le Japon et l'Arabie
Saoudite. Les importations en provenance des autres
pays du Golfe sont en nette augmentation depuis l'en-
trée en vigueur du GCC (Gulf Cooperation Council).
Les principaux produits importés sont les véhicules
automobiles, les produits agricoles et agroalimentaires,
ainsi que les produits de l'industrie mécaniques, électri-
ques, et électroni-
ques.
Les exportations du
Koweït ont quadru-
plé entre 2002 et
2008 (USD 87mil-
liards en 2008).
L'exportation de
pétrole et de produits
raffinés représente
95% des exportations
totales. Le reste des
exportations est
constitué de réexpor-
tations, notamment
de machines et
d'équipements de transport. Les principaux clients du
Koweït sont les pays asiatiques, particulièrement le
Japon (17.5%), la Corée du Sud (13.9%), Taïwan
(9.3%), ainsi que Singapour, l'Inde et la Chine, mais
également les Etats Unis (8.2%) et certains pays de
l'UE. La balance commerciale du Koweït est largement
positive grâce aux prix élevés du pétrole.
Les échanges franco-koweitiens sont caractérisés par
un important potentiel de progression de part de marché
français, tant pour le commerce courant (biens de
consommation, agroalimentaire, demi-produits et équi-
pements pour l’industrie), que pour les grands contrats
(pétrole, électricité et eau, environnement, infrastructu-
res et ouvrages d’art, aéronautique, etc..). En effet, le
niveau élevé du prix du baril de pétrole induit un pou-
voir d’achat considérable chez les consommateurs
koweitiens et un excédent budgétaire propice à l’inves-
tissement public dans des projets ambitieux. Comme le
Koweït importe la quasi totalité de ses besoins en pro-
duits et équipement, il est clair que la demande adres-
sée aux fournisseurs étrangers évolue à la hausse en
proportion directe de la « rente » pétrolière. Il en est
de même des investissements directs car si l’investisse-
ment koweitien en France, d’origine institutionnelle ou
privée, est déjà très substantiel (plus de 10 milliards
d’euros), en revanche les flux d’investissement direct
français au Koweït sont encore modeste, en raison du
caractère récent de la nouvelle réglementation
« d’ouverture » qui a permis notamment aux banques
étrangères (BNP Paribas la première) de s’implanter.
Constituées à plus de 96 % de pétrole et produits pétro-
liers, les importations françaises en provenance du
Koweït ont chuté de 36 % en 2009 par rapport à 2008
Investir dans des projets offset
peut être hautement rémunérateur
La plupart des grands contrats avec l’Etat koweitien
entrent dans le cadre d’un programme offset qui vise
à favoriser le développement d'activités durables, sus-
ceptibles d'augmenter les investissements dans le
pays et de diversifier son économie. Ce programme
présente de nombreux avantages et offre de nombreu-
ses opportunités aux entreprises candidates car les
projets qui s’y inscrivent sont fortement soutenus par
l’Etat et bénéficient de coefficients multiplicateurs
dans le calcul du crédit qui leur est alloué, alors que
d'autres projets peuvent au contraire faire l'objet de
coefficients réducteurs pour non-performance.
Le programme Offset Koweitien a été créé suite à la
guerre du Golfe par la décision No. 694/1992 du
Conseil des ministres. Il s'appliquait alors uniquement
aux contrats de défense. A partir de 2002, il est étendu
aux contrats civils. En 2005, la décision du Conseil
des Ministres No 863/2005 stipule qu'une société
publique, adoptant les modes de gestion du secteur
privé, doit être créée afin de gérer le programme
Offset. Un an plus tard, la National Offset Company
est créée. Elle vise à utiliser le programme offset pour
atteindre des objectifs stratégiques nationaux, renfor-
cer le secteur privé koweitien et encourager les sec-
teurs économiques à haute valeur ajoutée. Cela passe
par la création d'un partenariat entre un créancier
étranger et des investisseurs Koweitiens, partenariat
dont tous deux tirent profit et qui contribue en même
temps à la croissance économique koweitienne.
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Echanges Koweit-France : important potentiel de progression
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Comment une société française peut-elle
bénéficier du programme Offset ?
1-En établissant des projets offset directs ou indi-
rects, en coopération avec des investisseurs privés
koweitiens ou des institutions étatiques,
2-En fournissant directement du matériel de haute
technologie et en transmettant du savoir faire aux
institutions koweitiennes,
3-En développant des formations spécifiques pour
les Koweitiens,
4-En établissant des partenariats en recherche et
développement.
Le Koweït dépend beaucoup du commerce extérieur dont la part dans le PIB est d'environ 95%. Le pays est
particulièrement dépendant de ses importations de produits alimentaires, de biens de consommation (40% du
total) et de produits intermédiaires (38% du total) et cela en fait un des pays possédant le plus fort taux d'im-
portation par habitant. Les importations progressent à un rythme important en raison de la réalisation de
grands projets, et d'une demande de la consommation privée élevée.
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et encore de 15% en 2010 par rapport à 2009 (baisse
cumulée de plus de 45% sur deux ans), avec l’arrêt
total des importations de brut, pour ne plus dépasser €
286 m en 2010. La part du Koweït parmi les fournis-
seurs d’hydrocarbures de la France a ainsi fortement
régressé, passant de 1,7 % à 0% en ce qui concerne le
pétrole brut ; elle a légèrement progressé de 3,2 % à 3,5
% en ce qui concerne les produits raffinés.
Les exportations françaises vers le Koweït, en augmen-
tation, pour la sixième année consécutive, d’un peu plus
de 10% en 2009 sur 2008 (cumul de +120 % depuis
2003), ont cependant chuté de près de 18,5% en 2010.
Avec une part de marché supérieure à 4 %, les fournitu-
res aéronautiques représentent 230 m€, soit 38 % du
total. Le secteur des biens de consommation (+5,4 %, à
127 m€) a fait mieux que résister aux conséquences de
la crise financière et de l’appréciation de l’euro. Ce
résultat est dû pour l’essentiel au bond des exportations
de produits pharmaceutiques (+49% entre 2008 et 2010
%, à € 46,5 m). Les parfums et cosmétiques ont marqué
un recul modéré compte tenu du contexte difficile (-21
% sur la même période, à € 26 m) après des années de
croissance régulière. De même, le secteur du textile de
l’habillement et des accessoires a reculé de 25%, alors
que, sur la même période de deux ans, le secteur auto-
mobile a chuté de moitié et l’agro-alimentaire de 10%
sur les produits laitiers de 6% en général, dû pour l’es-
sentiel à un embargo sanitaire (aujourd’hui levé) sur les
viandes de volaille.
Les résultats des secteurs des biens d’équipement pro-
fessionnel et des biens intermédiaires, dépendent large-
ment des grands et moyens contrats, d’où des fluctua-
tions importantes d’une année sur l’autre. Elles conti-
nuent, néanmoins, d’occuper la première place des
exportations françaises et représentent, en 2010, plus de
€ 230 m et plus de 50% des exportations totales. Les
livraisons d’Airbus A320 à la nouvelle compagnie
Jazeera Airways (28 appareils restent à livrer) placent
durablement les produits de la construction aéronauti-
que aux premiers rangs des exportations françaises (€
230 m en 2009). Si l’on fait abstraction de ces comman-
des exceptionnelles, on constate plutôt une légère crois-
sance, avec des évolutions contrastées reflétant les
contrats de fournitures obtenus dans les secteurs du
pétrole, de l’électricité et de la construction.
Les investissements français au Koweït sont encore
modestes (USD 50 m pour l’implantation de BNP
Paribas et apport de € 5 m pour l’unité industrielle
d’Air liquide, investissement récent de Spie Oil and
Gas dans une joint venture de travaux para-pétroliers,
construction envisagée par Lafarge d’une cimenterie), à
la mesure du flux très réduit des IDE reçus par le
Koweït (de l’ordre de USD 100 m). En revanche, les
investissements koweïtiens en France sont bien plus
importants. Le fonds souverain de Koweït (Kuwait
Investment Authority) détient des placements de l’ordre
de USD 6 Mds, dont 1 % de la capitalisation de BNP
Paribas et 500 millions en immobilier. Le fonds de pen-
sion public PIFSS a au moins USD 1 Md placé en
France. La Kuwait Petroleum Corp. détient 3 % environ
de Sanofi Aventis (USD 3,5 Mds environ). Par ailleurs,
si on ne connaît pas exactement le volume des avoirs
privés koweïtiens en France, essentiellement immobi-
liers, on l’estime à au moins € 2 Mds. (Ajouter Areva
700 m)
France- Koweït : Importations & Exportations - 2010
Total Importations : 297 677
sur les douze mois 2010 (chiffres non corrigés)
Parmi les produits les plus importés Valeurs
- Produits de raffinage du pétrole 285801
- Matières plastiques sous formes primaires 9523
- Aéraunefs et engins spaciaux 345
- Instruments et appareils de mesures 307
- Autres activités d’édition 292
- Autres produits chimiques 208
- Equipements de communications 199
- Déchets non dangereux 170
- Articles d’horlogerie 93
- Appareils électroménagers 70
- Véhicules automobiles 67
- Aures produits minéraux 65
- Autres pompes et compresseurs 65
Total Exportations : 488 765
sur les douze mois 2010 (chiffres non corrigés)
Parmi les produits les plus exportés Valeurs
- Aéronefs et engin spatiaux 130903
- Préparations pharmaceutiques 46551
- Parfums et produits pour la toilette 26044
- Tubes, tuyaux profilés et accessoires 23451
- Instruments et appareils de mesures 22497
- Autres vêtements et accessoires 13205
- Produits laitiers et fromages 9981
- Equipements d’irradiations médicales 8504
- Instruments à usage médical et dentaire 7736
- Equipements aérauliques et frigorifiques 7650
- Equipements de communication 7284
- Articles de voyages, maroquinerie 6975
- Véhicules automobiles 6939
- Autres meubles 6418
- Autres produits chimiques n.c.a. 6158
Chiffres bruts de collecte, en milliers d’euros - source douanes Chiffres bruts de collecte, en milliers d’euros - source douanes
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La KIA, gestionnaire omnipotent des fonds souverains du Koweit
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ans
ans
40
La KIA gère ses avoirs à travers le Kuwait
Investment Office (KIO) – anciennement Kuwait
Investment Board (KIB) ; son siège est à Koweit
City. Le KIB a été créé en 1953 par l’émir d’alors,
Cheikh Abdallah Al-Salem Ãl Sabah, qui considé-
rait que le Koweit ne devait pas dépendre seule-
ment de ses revenus des énergies non-renouvela-
bles et que ceux-ci devaient servir pour constituer
un fonds pour l’avenir. C’est en 1961 que Cheikh
Jaber Al-Ahmad Ãl Jaber Ãl Sabah, alors ministre
des Finances, a mis en place la politique d’inves-
tissement qui reste suivie à ce jour.
Le KIO a remplacé le KIB en 1963 et est basé à
Londres. C’est cet orga-
nisme qui gère les
avoirs de la GRF et la
FGF. En 2002, un nou-
vel organisme était créé,
la National Technology
Enterprises Company of
Kuwait (NTEC) pour
servir de bras technolo-
gique à la KIA. Son
objet est d’investir un
avoir de USD 311m
dans des start-ups tech-
nologiques à travers le
monde. Par ailleurs,
trois organismes, tou-
jours dépendants de la
KIA, s’occupent des
investissements fonciers
: la St Martins Property,
le Kuwait Real Estate
Investment Consortium
(KSC) et la Kuwait
China Investment
Company (KCIC). La
première, basée à
Londres et initialement créée par les Anglais en
1924, est aujourd’hui propriété du Koweit et s’oc-
cupe des investissements fonciers pour le compte
de la KIA en Grande-Bretagne, Europe et
Australie. Ses investissements sont estimés à £ 3
Mds. Quant au second nommé, le KSC, créé en
1975, il gère USD 88,3 m d’avoir fonciers au
Koweit. Enfin, le troisième organisme, la KCIC,
initialement propriété de la KIA à 15% (le reste
étant mis sur le marché public), elle a été incorpo-
rée fin 2005 par décret Amiri (décret spécial de
l’émir) et s’occupe des investissements fonciers et
agricoles du Koweit sur le continent asiatique. Il
lui arrive même d’investir dans d’autres secteurs
tels que l’énergie et les services financiers. Ses
avoirs sont estimés à USD 280 m.
La KIA est placée sous l’autorité du ministre des
Finances et son conseil d’administration com-
prend, notamment, le ministre de l’Energie, le
gouverneur de la Banque centrale, le sous-secré-
taire aux Finances, ainsi que cinq citoyens experts,
parmi lesquels trois ne doivent exercer aucune res-
ponsabilité publique. La loi N° 47 de 1982 fixe à
la KIA des règles de transparence strictes qui
requièrent, notamment, de l’organe d’investisse-
ment de présenter des rapports réguliers au
Conseil des ministres et stipulent que toute infor-
mation sur l’activité de la KIA divulguée au public
sera sanctionnée.
Le Koweït célèbre le 50ème
anniversaire de l’indépen-
dance et le 20ème de la
libération
Le Koweït va marquer ce mois le 50èanni-
versaire de son indépendance, le 20èanni-
versaire de sa libération de sept mois d'oc-
cupation par les troupes de l'ancien prési-
dent irakien Saddam Hussein et le 5èanni-
versaire de l'accession de l'émir au trône.
QQuueellqquueess cchhiiffffrreess ddee rrééfféérreennccee
Superficie : 17.818 km2
Population : 2.789.132, dont 1.291.354
résidents étrangers (est. juillet 2010)
PIB: USD 117,3 Mds (est 2010)
PIB per capita : USD 51.700 (est. 2010)
Taux de croissance : 3,2% (est. 2010)
La Kuwait Investment Authority (KIA) est le principal
organe de gestion des fonds souverains du Koweit ; ses
avoirs sont estimés à USD 200 Mds, ce qui lui vaut d’être
classé 7e sur la liste des investisseurs souverains mon-
diaux par le SWF Institute pour l’année 2010. La KIA
gère aussi bien les investissements locaux qu’internatio-
naux. Elle a été créée pour gérer les fonds du gouverne-
ment koweitien générés par les surplus financiers à la
suite de la découverte du pétrole.
La KIA chapeaute deux fonds principaux, le General
Reserve Fund (GRF, créé en 1976) et le Future
Generations Reserve (FGF), ainsi que d’autres avoirs du
ministère des Finances. La FGF est constitué de 10%
des revenus annuels pétroliers, ce qui équivaut à environ
USD 3 Mds/an. Parmi les investissements étrangers les
plus emblématiques du KIA figurent le groupe bancaire
Citigroup Inc (un peu moins de 5% aujourd’hui, après
avoir atteint 6% avant la crise), Merrill Lynch & Co
(USD 6,5 Mds), et Daimler AG (6,9%).
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