Juin 2014 © DG Trésor
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Les échanges commerciaux de la Côte
d’Ivoire en 2013
Résumé
Les échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire progressent modestement (+2%) en 2013, après une forte
accélération l’année précédente grâce à la dynamique post-crise. Ils atteignent 10 546 Mds FCFA (16 Mds
EUR), avec une augmentation des importations (+3,5%) plus forte que l’évolution des exportations (+1,1%).
Le traditionnel excédent commercial se détériore en conséquence ; mais avec un taux de couverture de
113%, la Côte d’Ivoire demeure le seul pays de l’UEMOA à dégager un excédent. La France est son 2ème
partenaire commercial (8%) derrière le Nigéria (16% - à la raffinerie), et devant les Pays-Bas (6%), les
États-Unis (5,5%) et l’Allemagne (5%)..
Des exportations au ralenti, sous l’impact du pétrole
1. Évolution et répartition géographique des échanges globaux
Les échanges commerciaux de la Côte d’Ivoire en 2013 (+2%) progressent faiblement, malgré la poursuite
de la dynamique économique post-crise. Ils s’établissent ainsi à 10 546 Mds FCFA, soit 16 Mds EUR (80%
du PIB). La faible progression s’explique globalement par le repli des prix des biens échangés alors que les
volumes suivent la tendance de l’économie nationale. Après le bond historique de 2012 (+25%), les
échanges retrouvent la tendance des années antérieures à la crise de 2010, alors que l’économie réelle
conforte sa croissance (+8,7% d’évolution du PIB réel en 2013) portée essentiellement à la fois par
l’investissement privé et public. L’excédent commercial recule fortement (-14%) (642 Mds FCFA, soit 979 M
EUR contre 1140 M EUR en 2012), soit un taux de couverture de 113%, en baisse de 3 points de
pourcentage.
L’Europe redevient le premier partenaire du pays avec 35% des échanges (+1 point), dont 90% vers l’Union
Européenne (30% du total). La France absorbe 25% de ces flux, soit 8% des échanges globaux du pays.
Elle est le premier partenaire européen devant les Pays Bas (6%), l’Allemagne (5%) et l’Italie (2%).
L’Afrique est le second partenaire du pays, avec 32% de part de marché, avec en tête le Nigeria (16% du
total), grâce au commerce pétrolier.
L’Asie se place en 3ème position (17%). La Chine, au premier rang des partenaires asiatiques, tient une
part encore modeste et stable (4%) comparativement à ses performances globales en Afrique. Pour ces
deux continents, il y a lieu de tenir compte d’un commerce informel, non comptabilisé, par les frontières
terrestres.
2. Évolution des exportations
Les exportations ivoiriennes (5 594 Mds FCFA, soit 8,5 Mds EUR) sont dominées par les filières agricole
(38% du total), pétrolière (29%) et des produits semi-finis (18%).
Elles ressortent en hausse de 1% sous l’impact de la contraction des produits primaires agricoles. Toutefois,
en quantités, elles progressent de plus de 6%. Cette évolution est essentiellement imputable aux ventes de
produits primaires (54% du total, -2%) qui altèrent la hausse des biens manufacturés (46% du total, + 5%).
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Si le binôme café-cacao enregistre une forte progression, les ventes ivoiriennes sont néanmoins plombées
par l’érosion de la production de pétrole brut et des hydrocarbures. Ainsi, les ventes de café-cacao
augmentent fortement (2 065 Mds, +12%) alors que pétrole brut et hydrocarbures cumulés (1429 Mds, -
11%) régressent lourdement en liaison avec la baisse de la production de brut et les ventes de la raffinerie
nationale affaiblie par une situation financière précaire.
Les exportations ivoiriennes de cacao et de pétrole raffiné détermine le classements des clients : la France,
dont les achats sont à 95% agricoles et agroalimentaires, est le 5ème client de la Côte d’Ivoire avec 6% (+1
point) de part de marché, devancée par les Pays-Bas (8%, -1 point), les Etats-Unis (7%, -1 point),
l’Allemagne (6%, -2 points) sous l’effet cacao, et par le Nigéria (6,5%, trole raffiné). Les ventes vers la
Chine restent encore faible (1% de part de marché), alors que la Malaisie (3%) et l’Inde (2%) sont les
principaux bouchés en Asie grâce au commerce de l’anacarde, désormais troisième spéculation agricole
du pays derrière le cacao et le caoutchouc naturel.
Des importations soutenues par les biens d’équipement
1. Évolution des importations
Les importations ivoiriennes (4 952 Mds FCFA, soit 7,5 Mds EUR) sont plutôt diversifiées : biens
intermédiaires (44% du total) ; biens de consommation (39%) ; et biens d’équipement (17%).
En 2013, elles progressent de 3,5% après le bond exceptionnel de 57% de 2012. Elles bénéficient de
l’embellie des biens d’équipements (+14%) et des biens intermédiaires (+6%) contrasté par la réduction des
achats de produits alimentaires (-9%). Au titre des biens intermédiaire, l’évolution positive des achats de
matériaux de construction se justifie par la conjoncture favorable des BTP. De même les machines
mécaniques (+18%) confirme la bonne santé du secteur industriel. La baisse des produits alimentaire
provient essentiellement de l’augmentation de l’offre intérieure dont les conditions d’accès au marché
(routes, transport) ont amélioré la compétitivité prix.
Avec 13% de part de marché, la France garde sa place de 2ème fournisseur derrière le Nigéria (23%) qui
perd 4 points de pourcentage sous l’effet pétrole.
2. Perspectives
En 2013, les échanges extérieurs ont été plombés par l’affaiblissement de la production de pétrole brut et
des hydrocarbures. Toutefois, la forte croissance économique continue d’attirer davantage de biens
intermédiaires et d’équipement en soutien au secteur industriel. La vigueur de la reprise économique
amorcée depuis deux ans devrait être à terme plus favorable aux exportations du pays. Cette dynamique
devrait renforcer les échanges extérieurs, à travers notamment le relèvement du niveau de l’investissement
privé dont le potentiel reste modestement engagé par rapport à l’investissement public. Les ambitions
affichées par les autorités ivoiriennes sont encourageantes, même si le cadre des affaires reste l’obstacle
majeur au renforcement des perspectives positives partagées par tous.
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