AMBASSADE DE FRANCE EN CÔTE D’IVOIRE
SERVICE ECONOMIQUE
Si le binôme café-cacao enregistre une forte progression, les ventes ivoiriennes sont néanmoins plombées
par l’érosion de la production de pétrole brut et des hydrocarbures. Ainsi, les ventes de café-cacao
augmentent fortement (2 065 Mds, +12%) alors que pétrole brut et hydrocarbures cumulés (1429 Mds, -
11%) régressent lourdement en liaison avec la baisse de la production de brut et les ventes de la raffinerie
nationale affaiblie par une situation financière précaire.
Les exportations ivoiriennes de cacao et de pétrole raffiné détermine le classements des clients : la France,
dont les achats sont à 95% agricoles et agroalimentaires, est le 5ème client de la Côte d’Ivoire avec 6% (+1
point) de part de marché, devancée par les Pays-Bas (8%, -1 point), les Etats-Unis (7%, -1 point),
l’Allemagne (6%, -2 points) sous l’effet cacao, et par le Nigéria (6,5%, pétrole raffiné). Les ventes vers la
Chine restent encore faible (1% de part de marché), alors que la Malaisie (3%) et l’Inde (2%) sont les
principaux débouchés en Asie grâce au commerce de l’anacarde, désormais troisième spéculation agricole
du pays derrière le cacao et le caoutchouc naturel.
Des importations soutenues par les biens d’équipement
1. Évolution des importations
Les importations ivoiriennes (4 952 Mds FCFA, soit 7,5 Mds EUR) sont plutôt diversifiées : biens
intermédiaires (44% du total) ; biens de consommation (39%) ; et biens d’équipement (17%).
En 2013, elles progressent de 3,5% après le bond exceptionnel de 57% de 2012. Elles bénéficient de
l’embellie des biens d’équipements (+14%) et des biens intermédiaires (+6%) contrasté par la réduction des
achats de produits alimentaires (-9%). Au titre des biens intermédiaire, l’évolution positive des achats de
matériaux de construction se justifie par la conjoncture favorable des BTP. De même les machines
mécaniques (+18%) confirme la bonne santé du secteur industriel. La baisse des produits alimentaire
provient essentiellement de l’augmentation de l’offre intérieure dont les conditions d’accès au marché
(routes, transport) ont amélioré la compétitivité prix.
Avec 13% de part de marché, la France garde sa place de 2ème fournisseur derrière le Nigéria (23%) qui
perd 4 points de pourcentage sous l’effet pétrole.
2. Perspectives
En 2013, les échanges extérieurs ont été plombés par l’affaiblissement de la production de pétrole brut et
des hydrocarbures. Toutefois, la forte croissance économique continue d’attirer davantage de biens
intermédiaires et d’équipement en soutien au secteur industriel. La vigueur de la reprise économique
amorcée depuis deux ans devrait être à terme plus favorable aux exportations du pays. Cette dynamique
devrait renforcer les échanges extérieurs, à travers notamment le relèvement du niveau de l’investissement
privé dont le potentiel reste modestement engagé par rapport à l’investissement public. Les ambitions
affichées par les autorités ivoiriennes sont encourageantes, même si le cadre des affaires reste l’obstacle
majeur au renforcement des perspectives positives partagées par tous.
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