Document d’orientation pancanadien des services de survie
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d’orientation a été préparé conjointement par le groupe consultatif sur l’expérience
globale du cancer du Partenariat canadien contre le cancer et l’Association canadienne
d’oncologie psychosociale.
Principales données probantes
En tout, 14 guides de pratique clinique, 8 revues systématiques et 63 essais
contrôlés randomisés ont été jugés admissibles pour la revue systématique des
données probantes (Tableau 1).
Les guides de pratique retenus contenaient des recommandations sur la structure
des services aux survivants – modèles de soins, type de fournisseur, approches
structurelles ou interventions, par exemple, plans de soins du survivant – ou sur les
besoins en soins psychosociaux ou de soutien en phase post-traitement du cancer
(Tableau 2). Dans ce dernier cas, les recommandations concernent surtout les
besoins physiques, bien que les dimensions émotionnelle, sociale, psychologique,
informationnelle, spirituelle et pratique soient abordées de façon succincte.
Globalement, le niveau de qualité de preuve des lignes directrices était faible ou
moyen selon la grille d’évaluation critique de la qualité des recommandations pour
la pratique clinique AGREE II (Tableau 3).
Les revues systématiques ont évalué des interventions psychosociales et de soutien
axées sur l’après-traitement du cancer (Tableau 4), notamment des interventions
psychoéducatives ou cognitivocomportementales et des interventions sur
l’adoption de saines habitudes de vie (exercice et nutrition). Selon la grille
d’appréciation critique SIGN, la qualité méthodologique globale des revues
systématiques était faible ou moyenne. Les principales faiblesses étaient
l’hétérogénéité du type, de la fréquence, de l’intensité et de la durée des
interventions, le fait que les seules participantes ou le groupe dominant dans la
majorité des études examinées étaient des survivantes du cancer du sein, ainsi que
la petite taille des échantillons et la piètre qualité méthodologique d’un bon
nombre d’études.
Sur les 63 essais randomisés examinés, neuf rendent compte d’interventions
concernant le suivi, 21 d’interventions psychoéducatives ou
cognitivocomportementales et 33 d’interventions en lien avec l’adoption de saines
habitudes de vie. Dans l’ensemble, le niveau de qualité des essais était non
évaluable, faible ou moyen. Considérant la nature des interventions, celles-ci
n’ont pu être appliquées à simple ou à double insu dans la plupart des essais. La
description des méthodes et des mesures d’efficacité a été jugée insuffisante, la
majorité des essais n’ayant pas la puissance nécessaire pour mettre en évidence
des différences statistiquement significatives entre les groupes comparés pour les
principales mesures considérées. En outre, comme la plupart des essais ont porté
sur le cancer du sein, les résultats se prêtent peu à la généralisation. Qui plus est,
peu d’études mentionnent le degré d’adhésion aux interventions, surtout celles
ayant porté sur des programmes d’exercice non supervisés.
Globalement, la majorité des arguments étayant les résultats d’intérêt étaient de
faible qualité, d’après l’outil de sommation et d’appréciation de la qualité des
données probantes (GRADE). Les données étaient trop hétérogènes pour permettre
une méta-analyse, peu de données probantes ont répondu directement aux
questions intéressant toutes les populations de survivants du cancer et une