Le texte de théâtre n'est qu'UNE PARTIE de la pièce de théâtre (spectacle)
L'autre partie est la réalisation obtenue à travers une mise en scène, faisant intervenir, notamment :
des comédiens
des costumes
des décors
des lumières
des musiques
La lecture d'un texte de théâtre ne donne donc qu'un aperçu fragmentaire de ce qu'est (de ce que PEUT être) la pièce et
demande de l'imagination de la part du lecteur.
8/ QUELQUES FORMES DE COMIQUE THÉÂTRAL
L'une des formes théâtrales particulièrement prisée est le théâtre comique (farce, comédie). Le comique peut être produit par la
mise en scène et/ou le jeu des comédiens (jeu burlesque, parodique, par ex.), mais aussi naître du texte de la pièce, c'est à dire de
l'histoire proposée, du caractère du/des personnage(s), des répliques prononcées par un/certains personnage(s).
>>> Le comique lié à la mise en scène et au jeu des comédiens est le comique gestuel (ou comique de geste : mouvements en
scène, mouvements du corps, mimiques du visage, jeux de voix, etc.) ; on ne l'abordera pas ici, même s'il est entendu qu'il
correspond à une part très importante du spectacle, bien évidemment.
C'est grâce (notamment) au recours à différents “mécanismes” que le texte de la pièce fait naître le comique. En voici TROIS :
Le comique de situation (ou comique de l'histoire) : les personnages se trouvent par exemple...
- dans une situation ridicule (un vieillard est caché dans un sac où il ne peut manifester sa présence alors qu'il reçoit des
coups de bâton)
- dans une situation présentant une inversion des rapports (l'arroseur arrosé)
>> la gestuelle (gestes et mimiques) entre pour une bonne part dans l'expression du comique de situation
Le comique de caractère (ou comique de personnage) : le personnage peut par exemple se comporter...
- en pitre
- en naïf ou en sot
- en individu atteint d'une obsession
Le comique verbal (ou comique de mots) : il s'agit d'une utilisation particulière du langage ; le jeu des comédiens
accentuera ce comique par le ton, le rythme, les effets vocaux, etc. («mise en musique» du texte parlé). En voici quelques
exemples :
- les patois, les accents, les incorrections
- les répétitions, les symétries, les accumulations, les hésitations
- les jeux de mots, les expressions imagées à double-sens (et les confusions qui peuvent s'en suivre lorsque tel jeu de
mots ou telle image est pris au pied de la lettre)
- la “confusion organisée”, sur laquelle s'appuient souvent les quiproquos (ou les quiproquo).