LE TEXTE Théâtral Ce qu’il faut savoir : Le spectacle théâtral : - importance des décors, des costumes, éléments importants de mise en scène, indices pour la compréhension du texte. Bcp d’implicite qui passe par le décor et les costumes. - importance de la mise en scène : le texte théâtral a plusieurs créateurs : l’auteur, et le metteur en scène, l’acteur. Le spectacle théâtral est une lecture d’un texte par un metteur en scène, incarnée par un acteur. Plus que jamais on parle d’interprétation. - Importance du son : le mètre pour le théâtre en vers, les bruits, la musique. Le théâtre dépasse donc largement ce qui inscrit dans le texte. Des indices pour l’interprétation : - les préfaces : dans le théâtre classique - les didascalies, de plus en plus importantes, jusqu’à Genêt : Comment jouer les Bonnes L’importance néanmoins du langage : - tout est dialogue, tout passe par le dialogue : il n’y a que des portraits en parole, ou en actes, pas de description, - pas d’accès aux pensées des personnages - pas d’accès aux pensées de l’auteur, pas de porte-parole - la double énonciation : il y a une double situation d’énonciation dans le spectacle théâtral, celle de l’intrigue, et entre l’auteur et le public. Cette double énonciation est particulièrement sensible dans le cas des apartés ou de répliques ambiguës. Etudier le texte théâtral - un espace conventionnel et symbolique : le décor, unité de lieu pour rendre vraisemblable, - les personnages : les types. Personnages de comédie / de tragédie - un temps symbolique : le temps de l’action et le temps de la représentation : contraintes temporelles. Contraction du temps en une journée pour augmenter la tension dramatique, choix du moment où se noue l’action. - Les registres : comique / tragique Le texte théâtral termes techniques versification aabb : rimes plates ou suivies abab : rimes croisées abba : rimes embrassées L’alexandrin est un vers de 12 syllabes. Il est composé de deux segments de six syllabes : les hémistiches. Il présente une coupure à l’hémistiche, dite césure. L’alexandrin classique ne présente pas d’enjambement. La pièce acte : ensemble de scènes, qui constitue une unité, dans un même décor. Quand le décor ne change pas, un acte se termine quand tous les acteurs quittent la scène. scène : ensemble de répliques. On passe d’une scène à l’autre quand un personnage entre en scène ou quitte la scène. réplique : ce qu’un acteur / personnage répond à un autre. L’intrigue intrigue : enchaînement des événements dans un récit de fiction ou une pièce de théâtre. scène d’exposition : présente les différents éléments nécessaires à la compréhension de l’intrigue. rebondissements et coups de théâtre : les différentes péripéties, imprévues qui modifient le déroulement de l’intrigue. le nœud de l’action : moment où l’action paraît bloquée. dénouement : résolution de l’intrigue, il peut être heureux, malheureux ou présenter une catastrophe finale. quiproquo : des personnages échangent des répliques sans se comprendre parce qu’ils ne parlent pas de la même chose. deus ex machina : c’est un personnage extérieur à l’intrigue, et qui en permet la résolution. Son intervention peut paraître artificielle. La scène dialogue : échange de répliques. réplique : ce qu’un acteur/personnage répond à un autre. tirade : longue réplique. monologue : tirade prononcée par un personnage seul en scène. aparté : réplique prononcée vers le public ou à un autre personnage qui est supposée ne pas être entendue par les personnages présents sur scène. stichomythie : succession de répliques brèves entre deux personnages (un vers ou un hémistiche). Rappel important : ne jamais oublier que le théâtre est avant tout un SPECTACLE. Penser également à la DOUBLE ENONCIATION (personnages entre eux / spectateur) Le tragique Le registre tragique se définit par la présence d’une fatalité écrasante, contre laquelle luttent en vain des individus. Elle peut prendre la forme d’un dilemme entre deux systèmes de valeurs. A l’origine dans la tragédie les personnages sont des rois, des héros, des personnages mythologiques ou de grandes figures historiques. La mort, la souffrance, le désespoir en sont des thèmes majeurs. La pièce se finit mal, souvent dans le sang, même si celui-ci n’est jamais montré sur scène. La pièce pose la question de la place de l’Homme dans l’univers, de son rapport aux dieux, du sens de l’existence. Le pathétique (fait de faire naître l’émotion chez le spectateur : ne pas confondre avec tragique) peut y avoir une place importante. La fonction de la tragédie est d’obtenir la catharsis : en éprouvant de la pitié pour le personnage, et de terreur devant ce qui lui arrive, le spectateur se purge de ses passions. La tragédie classique, en particulier chez Racine, cherche le sublime : obtenir un maximum d’effet avec un minimum de moyens. Les règles de la tragédie classique sont bienséance, vraisemblance et règle des trois unités de temps, de lieu, d’action. (cf Art poétique de Boileau p. 256) Le comique Le registre comique se définit par sa capacité à faire rire ou sourire. Mais le comique peut prendre de nombreuses formes, et il a une dimension subjective. Les formes les plus courantes au théâtre sont la farce et le quiproquo. Les principaux procédés comiques résident dans l’exagération et la caricature, la répétition et l’accumulation, la surprise et le décalage. On parle aussi de comique de geste, comique de situation, comique de mot. Le rire a trois fonctions : soulager par le rire, en faisant oublier les souffrances ou dédramatiser ce qui est sérieux ; distraire ; mettre en avant les défauts des hommes, pour qu’ils s’en corrigent (c’est le but des comédies de Molière, comme l’Avare). Mais la comédie va au-delà du rire. Elle est comme la tragédie un genre codifié, qui met en scène des personnages plus proches des spectateurs. Son intrigue dans la forme classique tourne souvent autour d’un mariage d’abord empêché mais qui finit par se faire à la fin de la pièce. La comédie se finit bien. Elle est souvent l’occasion de remettre en question certaines valeurs de la société.