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Economie
La confiance économique reste élevée dans la zone euro
La confiance économique au sein de la zone euro est à l’un de ses
niveaux les plus élevés de ces cinq dernières années. Le taux de
croissance implicite de 2% fait oublier la croissance trimestrielle
médiocre de l’été. Les indicateurs sous-jacents montrent que la
confiance est là dans la plupart des secteurs et, à l’exception de la
Grèce, la croissance reprend dans tous les pays de l’union monétaire.
Les chiffres sont antérieurs aux attentats de Paris, mais leurs effets ne
devraient pas durer si la menace reste sous contrôle.
La Banque centrale japonaise attend pour réinjecter des
liquidités
La Banque centrale japonaise n’a pas sorti son portefeuille, malgré
la récession technique des deuxième et troisième trimestres. Les
dépenses d’investissement ont davantage rapporté que prévu,
la production industrielle repart à la hausse et la confiance des
consommateurs aussi atteint son plus haut niveau depuis deux ans.
Actuellement, la banque centrale y voit un signe du maintien de
la reprise ; une injection de liquidités de plus grande ampleur est
remise à plus tard.
Le faible cours du pétrole pousse l’Arabie saoudite vers le
marché obligataire
Pour l’Arabie saoudite, chef de file de l’OPEP, la baisse des cours
pétroliers fait boire la tasse aux recettes publiques. Afin de financer
ses dépenses dans les prochaines années, ce pays pétrolier bordant
la mer Rouge a annoncé l’émission d’obligations sur les marchés
financiers. Récemment, l’agence de notation S&P a dégradé la note
de solvabilité de Riyad de AA à A avec une perspective négative, ce
qui signifie que l’Arabie saoudite devra désormais proposer un taux
d’intérêt plus élevé. L’impact sur ses taux devrait rester assez limité :
avec son taux d’endettement de 7%, le royaume saoudien n’est
pratiquement pas endetté ; ce ratio pourrait grimper jusqu’à 50%
dans les cinq prochaines années. Si les cours pétroliers restent aussi
bas qu’actuellement, évidemment.
Le yuan désormais monnaie de réserve
Le Fonds monétaire international a ajouté le yuan au panier des
droits de tirage spéciaux. La devise chinoise devient ainsi la troisième
monnaie de réserve au monde, représentant 10,92% du panier des
monnaies de réserve. Ce poids est important pour fixer le taux sur
les emprunts que le FMI accorde à ses membres. Les conséquences
directes sont toutefois encore floues. En effet, bien que la monnaie
papier doive être librement négociable, les autorités chinoises
pratiquent toujours des contrôles sur les capitaux et le yuan est
toujours lié au dollar.
Le soufflé brésilien est retombé
Au troisième trimestre, la croissance du PIB brésilien a dégringolé
de 4,5% sur base annuelle. Le pays est ainsi en récession technique
depuis déjà six trimestres. Autrefois membre prometteur des quatre
grands BRIC, le Brésil s’enfonce dans sa plus grave crise depuis la
dépression des années 1930. Il y a cinq ans, sa croissance oscillait
encore autour de 7%. Vu la diminution de moitié des prix des
matières premières, la hausse du chômage, les soucis fiscaux, les
scandales de fraude, l’instabilité politique et l’inflation asphyxiante, il
ne reste plus rien du miracle de la croissance.
Perspectives
économiques
Croissance
écono mique
(évolution an-
nuelle du PIB)
Inflation (évo-
lution annuelle
des prix à la
consommation)
2015 2016 2015 2016
Monde 2,8% 3,2% 1,6% 2,6%
Zone euro 1,5% 1,7% 0,1% 1,1%
Allemagne 1,6% 1,8% 0,2% 1,4%
France 1,1% 1,4% 0,1% 1,0%
Belgique 1,3% 1,5% 0,5% 1,5%
Royaume-Uni 2,4% 2,3% 0,1% 1,3%
Etats-Unis 2,5% 2,5% 0,2% 1,8%
Japon 0,6% 1,1% 0,8% 0,9%
Russie -3,8% 0,0% 15,5% 7,9%
Brésil -3,0% -1,2% 8,9% 6,8%
Chine 6,9% 6,5% 1,5% 1,9%
Inde 7,4% 7,4% 6,2% 5,0%
Afrique du Sud 1,4% 1,6% 4,7% 6,0%
Tableau 1 (Données au 30/11/2015)
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Graphique 1 (Données au 30/11/2015)
La confiance économique reste élevée dans la zone euro
Source : Thomson Reuters Datastream
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