démographique, les pratiques culturales inappropriées, l’abattage d’arbres pour faire place aux
cultures sur les parcours, et la subdivision des propriétés lors de l’héritage ; ce qui a eu pour
conséquence l’augmentation du nombre de petites exploitations agricoles. A l’heure actuelle,
environ 53 pour cent de la superficie totale est constituée d’exploitations de moins de 5 ha
chacune
3. En termes de conservation de l’environnement et de gestion de l’eau dans le secteur, la
Tunisie a été un pionnier parmi les pays en développement depuis les années 80. Elle a
enregistré des résultats remarquables en matière de conservation de l’eau dans le secteur
agricole, et faisant passer la production hydraulique au deuxième rang dans la région.
Cependant, en dépit des décennies d’efforts déployés par le Gouvernement pour protéger les
ressources naturelles, la surexploitation et la gestion inadéquate des terres ont abouti à une
dégradation significative des ressources. L’érosion, principalement causée par l’eau dans le
Nord et le Centre, et par le vent dans le Centre et le Sud, est à l’origine de la perte d’une
superficie estimée entre 13.000 à 23.000 hectares de terres arables par an. Les ressources en eau
dans les trois régions, mais en particulier dans le Centre et le Sud, sont exposées au risque de
salinisation, ce qui exacerbe encore davantage les pertes. Les pluies d’automne en particulier, en
raison de leur intensité, contribuent largement à l’érosion du sol en l’absence du couvert végétal
qui pourrait limiter le ruissellement des eaux.
4. Le secteur agricole demeure également vulnérable au changement climatique. Dans le
contexte du changement climatique, il est prédit que la pluviométrie diminuera de 10 pour cent
d’ici 2030, ce qui augmentera les risques de sécheresses et d’inondations. L’agriculture étant le
principal consommateur d’eau et avec une demande croissante pour l’eau associée à la
croissance économique, le Gouvernement est confronté au besoin urgent d’accroître la
productivité de l’eau tout en préservant les terres arables fertiles (il est actuellement estimé
qu’environ 47 pour cent des terres arables sont érodées). Comme mesure additionnelle, le
Gouvernement est en train de formuler une stratégie nationale pour développer le recyclage de
l’eau à travers la réutilisation des eaux usées traitées
5. Stratégie et programmes du Gouvernement. La stratégie du Gouvernement tunisien dans
les secteurs agricole et de l’environnement au cours des 20 dernières années était axée sur la croissance
économique et la stabilité sociale. Cette stratégie était reflétée dans la plupart des priorités des plans
quinquennaux depuis la fin des années 80, et l’un des 21 objectifs de politique déclarés du Gouvernement
est « …un revenu meilleur pour l’agriculteur ». Dans le cadre du 11ème Plan National de Développement
(2007-2011), l’un des principaux objectifs est de promouvoir le développement agricole, à un taux d’au
moins 3.5% par an, tout en préservant les ressources naturelles
II. Objectif(s) proposé(s)
6. L’Objectif de développement du Projet est d’améliorer les conditions de vie des
communautés rurales des zones du Projet en termes d’accès à l’infrastructure et aux services de
base, d’amélioration durable des revenus, et de meilleures pratiques de gestion des ressources
naturelles, par une approche intégrée de développement communautaire.
7. L’Objectif pour l’Environnement mondial est de minimiser la menace liée à la
dégradation des terres et au changement climatique pour les systèmes de production agricole