08.12.10
UE.2.5.S3
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Infection communautaire (2)
INFECTIONS URINAIRES
Généralités
Infections très fréquentes :
- Communautaires
- Nosocomiales
Les infections urinaires recouvrent un ensemble de situations très variables allant de la bactériurie
asymptomatique à la pyélonéphrite compliquée.
Epidémiologie
- Plus fréquente chez la femme (anatomie)
- La fréquence augmente avec l’âge avec 2 pics
La 1ère lors du début de l’activité sexuelle
La 2ème lors de la période post-ménopausique
La grossesse est facteur favorisant
Chez l’homme une infection urinaire doit faire rechercher une uropathie sous-jacente. La fréquence
des infections urinaires augmente après 50 ans avec la pathologie prostatique.
Chez l’enfant une infection urinaire est souvent le témoin d’une malformation de l’appareil excréteur
(surtout le garçon).
C’est la 1ère cause d’infection nosocomiale.
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Physiopathologie
Réservoir de la bactérie = le tube digestif. Migration à travers le périnée => méat urinaire => urètre
=> urine de la vessie (cystite).
A la suite de facteurs favorisants l’infection, extension aux uretères et aux reins (pyélonéphrites).
Moyens de défense de l’organisme = longueur de l’urètre, fréquence des mictions, flux permanent de
l’urine urétérale.
Bactériologie
- Entérobactéries (95%) (bacille à Gram -)
- Staphylocoques à coagulasse négative (2-5%)
- Streptocoques (1%)
- Si infections nosocomiales
o Diminution d’E. coli(50%) et apparition de bactéries « nosocomiales » pyocyaniques,
levures…
Facteurs favorisants l’infection
Liés à l’hôte :
Toute stase urinaire favorise la survenue d’infection et sa propagation
- Anomalies de l’appareil excréteur
lithiases (calculs)
sténoses urétrales ou urétérales (bilharziose, tuberculose, tumeurs…)
gène à l’écoulement de l’urine (obstacle, adénome prostatique)
reflux vésico-urétéral
vidange incomplète de la vessie (vessie neurologique) …..
- Corps étrangers intravésicaux et manœuvres iatrogènes
- endoscopie, sondage…
- Rapports sexuels
- Grossesse
- Hygiène: toilette périnéale, bains moussants, vêtements moulants
- Facteurs locaux : constipation, infections génitales
- Facteurs généraux
diabète (immunodépression relative, glycosurie, troubles neurologiques) ,
immunodépression vraie
Liés à la bactérie
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Diagnostic clinique
- Signes urinaires bas
Brûlures mictionnelles
Dysurie
Urines troubles nauséabondes ou hématurique
pollakiurie
- Syndrome infectieux G (sepsis)
Atteinte parenchymateuse uniquement
Fièvre
Dlrs abdo
o Lombaires : pyélonéphrite
o Hypogastriques = prostatite
Diagnostic biologique
- Bandelette urinaire au lit du patient
Bandelette réactive
Leucocytes (témoin de la réaction inflammatoire)
Nitrites signant la présence de bactéries
Sensibilité excellente (L ou N)
Néanmoins certaines bactéries ne produisent pas de nitrites
- Examen cytobactériologique des urines (ECBU) +++
Avant tte antibiothérapie si possible
Après toilette méatique sur urines de milieu de jet (hors sondage)
Si sondage sur site spécifique
Parfois poche stérile auto-collante (pédiatrie) / ponction sus -pubienne (globe)
Transport rapide au laboratoire sinon conservation au frigo à 4°C<12h
Recherche de globules rouges et de leucocytes (>10/mm 3 ou 10000/ml nécessaire pour
la définition d’infection urinaire)
Numération bactérienne à 48 heures isole la bactérie et confirme l’infection (seuil 103
à 105 bactéries/ml).
Réalisation d’un antibiogramme
- Examens sanguins en cas d’atteinte parenchymateuse (pyélonéphrite, prostatite) => VS, CRP,
urée, créatinine, NFS, hémocultures Avant tte antibiothérapie si possible (septicémies)
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Diagnostic radiologique
Si atteinte parenchymateuse ou répétition des infections
- Echographie abdominale
- Recherche d’obstacle (urgence)
- Complications infectieuses (abcès)
- D’anomalies favorisant la stase urinaire de malformations urinaires
ASP
Urographie intra veineuse
Scanner abdo/uro scanner
Autres cystographie rétrograde
Infection urinaire basse : cystite
- Signes urinaires bas isolés (absence de fièvre de lombalgies)
- Diag par bandelette urinaire suffisant
- Ttt :
Hydratation
Antibio
Cystite récidivante :
- Cystites récidivantes à partir de 4/ans
- Nécessite d’investigations (recherche d’une cause)
- Possibilité de ttt préventif par antibiotique
- En cas de déclenchement par les rapports sexuels possibilité d’une prise d’antibio + boissons
après les rapports
Infection urinaire haute : pyélonéphrite
- Simple
Signes urinaires bas dans les jours précédents, parfois discret ou inexistants
Signes G
o Fièvre
o Dlrs abdo/dlrs à la percussion…
Diagnostique
o BU, ECBU, hémocultures
o Echographie ± scanner et UIV si récidive ou terrain particulier
Traitement antibiotique précoce 10-21j + hydratation
- Compliquée
Souvent liée à une uropathie sous-jacente (obstacle à l’écoulement des urines).
Risque de choc septique, de lésion rénale importante
Outre le traitement antibiotique nécessité de levée l’obstacle et de drainer les urines.
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Prostatite (homme)
- Présence de signes urinaires bas
- Pesanteur/dlrs pelvienne
- Signes G (fièvres) parfois discrets dans les formes chroniques
- Toucher Rectal douloureux dans formes aigües
- Diagnostic
BU, ECBU, hémocultures
Echographie ± scanner et UIV
- Traitement antibiotique prolongé 4-12 semaines.
Bactériurie asymptomatique
- BU/ECBU + sans signe
- Fréquent chez la PA
- 100% des patients sondés à 3 semaines (colonisation
- Pas de ttt
- Cas particulier de la femme enceinte ou si immunodépression intervention urologique, mise
en place de prothèse : risque d’évolution vers une pyélonéphrite aigue => ttt
Prévention
Règles hygiéno-diététiques
- Boissons abondantes quotidiennes / après les rapports si causali
- Mictions fréquentes
- Hygiène périnéale adaptée
- Régularisation du transit
- Eviter les vêtements serrés
- Antibioprophylaxie dans les formes fréquentes sans cause
Epidémiologie des infections urinaires nosocomiales
- 1ère cause d’infections nosocomiales
- 1% des patients hospitalisés (colonisation)
- Mortalité faible (0.1%) ms prolongation de la durée de séjour
Physiopathologie
Facteurs de risques extrinsèques
- Sondage ++++
Contamination par voie endoluminale (rétrograde) lors du sondage, des manipulations
du système de drainage (maintien du système clos)
Contamination par voie exoluminale par le passage le long de la sonde
Sonde contaminée dans 100 % cas après 3 semaines réduire les indications et la durée
de sondage quand possible
- Investigations urinaires : endoscopies…
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