effet antalgique. Cependant, elle doit être pratiquée immédiatement par le
sujet brûlé ou sur les conseils de son entourage, et n’a plus d’intérêt pratique
quand le brûlé arrive au cabinet médical.
Traitement par le généraliste
Le rôle du généraliste va consister à assurer une désinfection de la brûlure, si
possible par trempage avec un soluté physiologique additionné de désinfec-
tant type Chlorexhidine®aqueuse, et d’éviter la formation de fibrine pour les
brûlures dont la profondeur dépasse le premier degré.
Pour les brûlures de faible étendue, de multiples possibilités théra-
peutiques sont actuellement offertes, permettant d’assurer le maintien d’un
milieu humide sur la zone brûlée, de mettre la zone cruentée à l’abri de l’in-
fection, et d’assurer le confort de la victime.
Pour les brûlures du premier degré, une simple application locale de
crème hydratante est suffisante, associée si besoin à un antalgique.
En ce qui concerne les brûlures des doigts, il est facile d’utiliser un
gant stérile rempli de Biafine®. Cette méthode peut cependant provoquer une
macération inter-digitale même en zone saine, à l’origine de douleurs, qu’il
faudra diagnostiquer et qui peuvent nécessiter l’arrêt de cette technique.
La surveillance est centrée sur la recherche de signes infectieux d’ap-
parition secondaire. Elle est souvent gênée par l’apparition d’une plaque de
fibrine adhérente, fréquente dans les brûlures du deuxième et du troisième
degré, qui empêche par ailleurs la cicatrisation par la périphérie. L’utilisation
des hydrocolloïdes en gel favorise sa dégradation.
Brûlures à transférer au spécialiste (plasticien ou service de
grands brûlés)
Les brûlures supérieures à 5 % de la surface corporelle doivent être montrées
au spécialiste, de même que les brûlures potentiellement graves par leur loca-
lisation : pourtour des orifices naturels, zones articulaires où une cicatrice
rétractile peut être source de handicap.
Les brûlures circonférentielles peuvent entraîner un œdème par gêne
au retour veineux et relèvent donc du spécialiste.
Enfin, il faut toujours se méfier des brûlures situées sur un trajet ten-
dineux, car si leur profondeur a été sous-estimée, elles peuvent être à l’origine
de véritables catastrophes fonctionnelles.
ABORD CLINIQUE DES URGENCES TRAUMATIQUES
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