BTS COMMUNICATION DES ENTREPRISES PRÉPARATION A L’ÉPREUVE PARTIE ÉCONOMIQUE Durée : 2 heures Le 15 mars 2011 L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie Contexte Le premier janvier 2007, la Roumanie est entrée dans l’Union européenne sans pour autant adhérer à l’euro. Ce pays est en forte croissance. Le PIB de la Roumanie (121,3 milliards d’€ en fin 2007) dépend des services pour 55,2 %, de l’industrie pour 34,7 % et de l’agriculture pour 10,1 % pour une population répartie de manière quasi égale entre les trois secteurs. Le rythme de croissance économique a été de +de 8,2 % en 2006 et de 6 % en 2007. En ce qui concerne les revenus, en janvier 2008, le salaire moyen mensuel était de 325 € et un salaire minimum est garanti par la loi (274 € pour les cadres et 137 € pour les autres catégories). Le classement publié le 16 septembre 2006 par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement situe la Roumanie à la 24ème place (sur 141 pays) au regard de l’attractivité des IDE. Le plus marquant a vraisemblablement été l’investissement réalisé par Renault par le rachat de Dacia, la Roumanie devenant la tête de pont de la production d’une voiture low cost et d’une stratégie de mondialisation du constructeur français. Le rachat de Dacia par Renault traduit également l’attractivité de ce pays, une volonté affichée dans la politique économique de réduire le nombre d’entreprises d’Etat (encore autour de 30 % du PIB en 2006, selon une estimation de la Deutsche Bank) et d’attirer plus d’investissements étrangers (7ème destination en Europe en 2006, selon le Financial Times). Ce rachat conduit à s’interroger sur les conditions de l’attractivité d’un territoire et leur pérennité, ainsi que sur les conséquences de cette ouverture aux investisseurs étrangers pour le pays d’accueil. Il vous est demandé de réaliser une étude sur la situation de la Roumanie et son ouverture aux IDE, à l’aide de vos connaissances personnelles et en vous appuyant sur le dossier documentaire fourni en ressources. Vous devez, dans le cadre d’une note argumentée et structurée, effectuer les travaux suivants : Dans une première partie vous apprécierez la situation de la Roumanie en termes de croissance, de revenu et de coût de la main d’œuvre. Vous expliquerez pourquoi il est nécessaire d’intégrer les « différentiels de productivité » dans la comparaison des coûts horaires. Dans une seconde partie, vous analyserez les conséquences économiques et sociales pour la Roumanie de l’implantation des entreprises étrangères et vous présenterez les facteurs d’attractivité qu’elle possède. Ressources documentaires Document 1 : Évolution du PIB Document 2 : Revenu disponible (€ par habitant) dans les différentes régions roumaines Document 3 : Salaires minima et coûts horaires de la main-d'œuvre dans quelques pays de l'Union européenne Document 4 : Taux de croissance du coût horaire du travail entre 2000 et 2005 Document 5 : Grève en Roumanie, chez Dacia-Renault, pour réclamer des hausses de salaire. Document 6 : La Roumanie, au cœur de la stratégie d’internationalisation du groupe Renault Document 7 : Nouveaux pays membres : quelles caractéristiques économiques ? Document 8 : Roumanie : Exportations et importations de marchandises (en millions de dollars) Document 9 : Les IDE en Roumanie 1/7 Document 1/Évolution du PIB Taux de croissance du PIB réel Taux de croissance du PIB en volume - variation en pourcentage par rapport à l'année précédente 2002 1.2 0.0 2,7 5.1 1.0 UE (27 pays) Allemagne Espagne Roumanie France :=Non disponible f=Prévision Dernière mise à jour : 2003 1.3 -0.2 3,1 5.2 1.1 2004 2.5 1.2 3,3 8.5 2.5 2005 2.0 0.8 3,6 4.2 1.9 Source des données: 26.11.2008 2006 3.1 3.0 3,9 8.2 2.2 2007 2.9 2.5 3,7 6.0 2.2 2008 1.4 1.7 1,3 8.5 0.9 (f) (f) (f) (f) (f) 2009 0.2 -0.0 -0,2 4.7 -0.0 (f) (f) (f) (f) (f) Eurostat PIB par habitant dans quelques pays de l'Union européenne en standards de pouvoir d'achat (SPA), 100 = EU à 27 2000 118,8 97,6 115,6 25,9 100,0 Allemagne Espagne France Roumanie Union européenne à 27 nd : résultat non disponible. 2001 116,9 98,4 116,0 27,6 100,0 (e) : estimations. 2002 115,5 100,7 116,3 29,4 100,0 2003 116,9 101,2 112,1 31,4 100,0 2004 116,6 101,2 (*) 110,3 34,1 100,0 2005 114,9 102,8 112,3 35,4 100,0 (*) : rupture de série. 2006 113,9 104,8 111,7 (e) 38,8 100,0 2007 113,1 106,8 111,2 (e) 40,7 100,0 Source : Eurostat. Document 2/Revenu disponible (€ par habitant) dans les différentes régions roumaines Source : Eurostat Régions roumaines 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Nord-ouest 1003 1008 1233 1309 1459 1380 1752 Centre 1020 1026 1275 1295 1495 1448 1753 Nord Est 770 805 968 1060 1163 1057 1436 Sud Est 982 981 1177 1236 1347 1275 1749 Sud 906 873 1034 1180 1264 1211 1638 Bucarest 1330 1294 1983 1975 2223 2152 2500 Sud ouest 889 947 1145 1281 1260 1249 1684 2005 2122 2105 1709 2029 1929 3893 1963 Document 3/Salaires minima et coûts horaires de la main-d'œuvre dans quelques pays de l'Union européenne Allemagne Espagne France Roumanie Union européenne à 27 2002 2003 Salaire minimum brut (en janvier, en € par mois) 2004 2005 2006 /// 516,0 1 126,0 62,0 /// /// 526,0 1 154,0 73,0 /// /// 537,0 1 173,0 69,0 /// /// 598,5 1 197,0 72,0 /// /// 631,0 1 218,0 90,2 /// 2007 /// /// 665,7 700,0 1 254,0 1 280,0 114,3 141,4 /// /// /// : absence de résultat nd : résultat non disponible. Source : Eurostat, base de données (extraction en juillet 2008). 2/7 2008 Coût de la main d'œuvre (en € par heure) 2002 2003 2004 2005 2006 26,2 13,6 27,0 1,7 19,4 26,8 14,2 27,7 1,6 19,7 26,9 14,8 28,5 1,8 20,3 27,2 15,2 29,3 2,3 20,4 27,7 15,8 30,3 2,7 nd Document 4/Taux de croissance du coût horaire du travail entre 2000 et 2005 (source Eurostat) Document 5/Grève en Roumanie, chez Dacia-Renault, pour réclamer des hausses de salaire 80 % de grévistes selon les syndicats, 49 % selon la direction. Beaucoup de monde, en tout cas. Mais c'est qu'on ne peut pas augmenter les salariés, affirme le directeur du site hier soir aux infos : sinon, on sera obligé de délocaliser en Russie, au Maroc ou en Turquie... Quelques petits chiffres pour fixer les idées (source : Eurostat). Quand le coût horaire du travail est de 100 dans l'Union à 15, il est, en 2005, de 9 en Roumanie. Soit l'avant dernière place, juste devant la Bulgarie (indice de 6) et derrière la Lettonie (indice de 11). Sachant qu'en France, l'indice est de 117, on en déduit qu'une heure de travail coûte 13 fois plus en France qu'en Roumanie. Cependant, vous le savez, la comparaison de ce coût horaire n'a pas de sens, si on n'intègre pas en même temps les différentiels (1) de productivité. En 2005, quand la productivité horaire du travail est de 100 dans l'Union à 15, elle est de 29 en Roumanie, soit la dernière place, derrière la Bulgarie (31) et la Lettonie (39). En France, l'indice est de 118. Soit une productivité en France 4 fois plus importante qu'en Roumanie. Le coût salarial unitaire, rapport entre le coût du travail et la productivité du travail, est donc de 32 en Roumanie, contre 99 en France, soit un rapport de 3 pour 1. Comment tout ceci évolue-t-il ? Pour la Roumanie, l'indice de coût horaire du travail est passé de 6,4 (pour 100 dans l'UE à 15 toujours) en 2000 à 9,3 en 2005, pendant que la productivité est passée de 23,1 en 2002 (année la plus ancienne disponible) à 29,1 en 2005. Au total, entre 2002 et 2005, le coût salarial unitaire a légèrement augmenté relativement à la moyenne UE15, passant de 31,1 à 31,9. Olivier Bouba-Olga, université de Poitiers (1) Différentiel = écart Document 6/La Roumanie, au cœur de la stratégie d’internationalisation du groupe Renault Les Echos 25/06/08 1 milliard d’€ ont été investis par le groupe Renault en Roumanie depuis 1999, (date de l’implantation du constructeur dans ce pays). Pitesti, un pôle majeur du système industriel du groupe Renault. Le site industriel roumain (Pitesti), avec son usine véhicule, son usine mécanique et sa plateforme ILN (International Logistic Network) est le site pilote du programme Logan. L’usine véhicules assure la production des 5 modèles de la gamme Dacia. L’usine mécanique, qui produit 3 moteurs essence et 1 boîte de vitesses manuelle 5 rapports pour la famille Logan et Kangoo, monte également en puissance. Elle avait une capacité de 160 000 moteurs et boîtes de vitesses en 2004, elle en a produit 510 000 l’an dernier. En 2008, son développement continue : une nouvelle ligne, celle de la boîte de vitesses de l’Alliance TL4/MT1, a été inaugurée en mars. La plateforme ILN, créée en 2005, est à ce jour le plus grand centre du genre du groupe Renault et de toute l’industrie automobile. Sa mission : collecter les pièces fabriquées dans l’usine Dacia et chez les quelques 200 fournisseurs et les expédier vers les 7 sites de fabrication de Logan. En 2007, c’est l’équivalent de 200 000 véhicules qui ont été expédiés. La fabrication des pièces est fortement localisée. Grâce au développement du tissu fournisseurs dans la région depuis le lancement de la production de Logan en 2004, le taux de localisation est d’environ 60 % pour Sandero. Il atteint 90 % quand on inclut les pays voisins : Hongrie, Pologne… Le marché européen des pièces de rechange automobiles est un secteur d'activité clé, doté de marges élevées, pour la majorité des acteurs, à savoir les constructeurs automobiles (équipementiers automobiles), et les fournisseurs par le biais de leurs activités d'entretien du matériel d'origine (Original Equipment Service - OES) et du marché des pièces de rechange indépendant. 3/7 Document 7/Nouveaux pays membres : quelles caractéristiques économiques ? Des pays pauvres… Au vu des prévisions pour 2008 présentées par Eurostat, aucun des pays entrés récemment dans l'Union européenne (UE) ne dépasse le PIB par habitant moyen de l'UE-27 exprimé en Standard de pouvoir d'achat (SPA) (1). […] … engagés dans une dynamique de " rattrapage " économique Pour l'UE-27, Eurostat prévoit en 2008 un taux de croissance du PIB réel par rapport à l'année précédente de 1,4 %. […] Dans l'ensemble, chacun note que les performances attendues pour les 12 nouveaux pays membres sont souvent meilleures que celles de 9 anciens membres, dont la France et l'Allemagne. Certes, les 12 nouveaux pays membres sont moins riches que les anciens, mais ils sont inscrits dans une dynamique de " rattrapage "économique. À l'échelle de l'Union européenne, le passage de 15 à 27 se solde, cependant, par une chute de près de 12 % du PIB moyen par habitant en SPA, UE-27=100. Ce qui accroît le fossé entre l'UE et les États-Unis. Une partie de l'explication vient de la faible productivité des nouveaux pays membres. […] Cependant, ces pays disposent d'autres atouts aux yeux d'entreprises susceptibles d'investir : un marché généralement en forte croissance… et des salaires plus bas que dans les anciens pays membres. En 2007, le salaire minimum variait au sein des États membres de 92 € bruts par mois en Bulgarie à 1 570 € bruts au Luxembourg. Il faut relever qu'en Turquie, pays candidat, le salaire minimum est alors de 298 €. Ainsi, le salaire minimum turc est plus élevé qu'en Bulgarie (92), Roumanie (114), Lettonie (172), Lituanie (174), Slovaquie (217), Estonie (230), Pologne (246), Hongrie (258) et République tchèque (288). […]. Notons bien, cependant, qu'il s'agit des salaires minima et non pas des salaires moyens. Enfin, contrairement à une idée reçue, les nouveaux pays membres se caractérisent généralement par un taux de chômage plus faible que la moyenne communautaire.[…] D’après Pierre VERLUISE, Actualités européennes, n°19, 5 mars 2008, IRIS (1) Pour comparer des économies de taille différente et ayant des niveaux de prix différents, Eurostat a calculé l'indicateur " PIB par habitant en SPA ".Pour éliminer les distorsions dues aux différences de niveaux de prix, des parités de pouvoir d'achat (PPA) sont calculées et utilisées comme facteur de conversion. Ces parités correspondent à une moyenne pondérée des rapports des prix relatifs concernant un panier homogène et de services représentatifs et comparables pour chaque État membre. Les valeurs du PIB " en volume comparable " obtenues de la sorte sont ensuite exprimées en Standard de pouvoir d'achat. Annexe 8/Roumanie : Exportations et importations de marchandises (en millions de dollars) Source : OMC Exportations Importations 2000 10142 13148 2001 11394 15568 2002 13877 17854 2003 17662 23983 2004 23553 32691 2005 27688 40518 2006 32458 51160 2007 40286 69863 Annexe 9/Les IDE en Roumanie Un rapport de la Banque nationale de Roumanie (BNR) analyse la structure des investissements étrangers et leur apport au pays. Une manne qui n’est pas prête de fléchir. Mais attention, les fondamentaux de l’économie restent fragiles. Les investissements directs étrangers étaient de 34,512 milliards d'€ au 31 décembre 2006 En 2006, la Roumanie a attiré plus de 9 milliards d’€ de capitaux étrangers, notamment grâce à la privatisation de la BCR (Banca Nationala Romana), achetée par les Autrichiens de la Erste Bank pour 3,75 milliards d’€. Il s’agit d’une augmentation de 74 % par rapport à 2005. Et dans leur totalité, les investissements directs étrangers (IDE) étaient de 34,512 milliards d’€ au 31 décembre 2006. C’est dans l’industrie (44 %, dont 34 % dans l’industrie du secteur primaire) et dans le domaine des assurances et des intermédiaires financiers (22 %) que l’on retrouve la plus grande partie de cette somme. Les Autrichiens, les Hollandais et les Allemands sont les 3 premiers investisseurs dans le pays avec respectivement 23 %, 17,1 % et 10,1 % du total des IDE. Les Français arrivent juste derrière avec 8 % (2,766 milliards d’€). Malgré tout, une économie encore fragile Ce rapport montre également que près de la moitié des investissements étrangers (48,5 %) concerne la création d’entreprise, le reste étant les résultats de fusions et d’acquisitions. Toujours selon la BNR, les chiffres d’affaires cumulés des IDE représentent 43,2 % du total des chiffres d’affaires des entreprises installées en Roumanie. Cependant, l’économie n’est pas à l’abri d’un fléchissement. "La présence trop importante d’investisseurs étrangers peut représenter un danger en cas de baisse de compétitivité de l’économie roumaine. C’est pour ça qu’il est très important que ces investissements ne soient pas seulement concentrés dans le marché du capital et de la spéculation" explique l’analyste financier Laurentiu Rosoiu. D’autant que ces jours-ci le pays est face à des prévisions à la hausse de l’inflation et du déficit commercial. […] La Roumanie attire les très riches Mis en forme Un quart des 100 plus grosses fortunes mondiales répertoriées au sein du prestigieux classement "Top Forbes" est présent en Roumanie. Selon le journal Business Standard, ils totalisent un chiffre d’affaires annuel d’environ 3,5 milliards d’€, l'équivalent de 4 % du PIB pour des investissements qui s’élèvent à 1,1 milliard d’€. Toujours selon le quotidien économique, les sociétés de ces 23 multimilliardaires emploient 37 700 personnes dans le pays. Jonas MERCIER (www.lepetitjournal.com - Bucarest) mercredi 14 novembre 2007 4/7 ÉLÉMENTS DE CORRIGE La note comprend un titre, une introduction qui se limite, dans le cas présent, au rappel du contexte de l’étude, 2 parties qui correspondent aux travaux demandés. Aucune conclusion n’est ici nécessaire. Compétences mobilisées : - Apprécier la situation d’un pays ou d’une région en termes de niveau de vie et de développement - Analyser les effets des stratégies des firmes multinationales sur les pays d’accueil et les pays d’origine - Analyser les modalités de formation des salaires - Identifier et caractériser les contributions respectives des facteurs d’offre à la croissance L’ouverture d’une économie aux investissements directs étrangers, l’exemple de la Roumanie Rappel du contexte de l’étude - La Roumanie est entrée dans l’UE en 2007 ; - Pays qui reste faiblement développé, mais qui se situe à la 24ème place en termes d’attractivité ; Il est demandé d’analyser la situation économique de la Roumanie et les facteurs d’attractivité des IDE ainsi que leurs conséquences économiques et sociales I/ La situation économique de la Roumanie Les taux de croissance du PIB sont élevés en Roumanie de 2002 à 2009, comparés à ceux de la moyenne des pays de l’UE ou à celui de la France ou celui de l’Allemagne (Ex : en 2006, 8,2% en Roumanie, 2,2% en France) (document 1) En revanche, le PIB par tête en SPA est faible en Roumanie mais en augmentation relativement forte sur cette période (document 1) Au-delà de la faiblesse des revenus en Roumanie, on constate des inégalités de salaires, de coût du travail et de productivité entre la France et la Roumanie : - Les salaires et coûts horaires sont nettement inférieurs en Roumanie (ex : document 5 coût horaire environ 13 fois plus élevé en France qu’en Roumanie en 2005), ce qui a justifié le développement des I.D.E. en faveur de la Roumanie (ex : Dacia) : la Roumanie dispose d'un avantage comparatif majeur, le faible coût du travail . - Cependant, la productivité horaire est beaucoup plus faible en Roumanie qu’en France. Par conséquent, l’avantage comparatif que constitue le faible coût du travail est à relativiser en tenant compte de la plus faible productivité en Roumanie. Le coût salarial unitaire, rapport entre le coût du travail et la productivité du travail n’était, en 2005, que 3 fois plus élevé en France qu’en Roumanie.(document 5) Compte tenu des faibles revenus, produire en Roumanie n’a donc pas forcément pour objectif la satisfaction d’une demande locale (en tous les cas immédiatement), mais surtout la conquête de parts de marché à l’exportation. Investir (pour les entreprises françaises) en Roumanie correspond donc à une logique de délocalisation. 5/7 II/ Les facteurs d’attractivité des IDE et leurs conséquences économiques et sociales La Roumanie est un pays qui présente des avantages aux yeux des investisseurs étrangers. Les IDE y sont donc importants et ont eu des conséquences, positives et négatives, au niveau économique et social. L’attractivité de la Roumanie peut s’expliquer par un certain nombre de raisons : - Faiblesse du coût de la main d'œuvre : comme vu précédemment, l’écart entre les coûts de main d’œuvre est conséquent (même si la productivité y est faible) (document 3, 5 et 7) ; - Les conséquences de la faiblesse de ces coûts de production sur le prix des produits : amélioration de la compétitivité prix, voire possibilité de commercialisation de nouveaux produits pour le marché local mais aussi pour le marché d’origine (comme ce fut le cas pour Renault avec la Logan). ; - Les possibilités d’élargissement des marchés (le niveau de vie augmentant dans ce pays, on peut s’attendre à une augmentation des ventes sur le marché local) ; - La politique économique d’incitation à attirer des capitaux étrangers (volonté de diminuer le nombre d’entreprises d’Etat sur le territoire) (contexte + annexe 9). Les conséquences économiques et sociales 1 - Economiques - L’accueil de firmes étrangères a un effet positif sur la production nationale et donc sur la croissance et le développement du pays. (documents 1 à 7) : accroissement du PIB réel et par habitant, augmentation du revenu minimum. - Plus grande ouverture internationale : augmentation des exportations et importations, importance des IDE (annexes 8 et 9) - Outre l’augmentation de la production dans les branches concernées par les IDE, il y a également un effet d’entraînement sur les autres branches d’activité du pays (document 6). - Cela se traduit par une hausse du nombre d'emplois non seulement dans les branches concernées par les I.D.E mais également par la croissance dans les autres branches - Cependant, progressivement, l’avantage en termes de coûts de production (coûts salariaux plus faibles) va diminuer pour tendre vers égalisation des coûts des facteurs au niveau mondial (cf. théorème H.O.S.)(document 4). - Le risque à terme est que ces avantages disparaissant, les capitaux étrangers se retirent du pays et déstabilisent une « jeune » économie en croissance (annexe 9). Ce risque est d’autant plus présent qu’un grosse partie des IDE est réalisée via la création de nouvelles entreprises (donc à capital entièrement étranger). - Ce risque de déstabilisation peut être atténué si le pays a engagé une politique économique de développement cohérente, prenant appui sur l’apport des I.D.E 2 - sociales - L’augmentation de la production a un effet direct sur le niveau des salaires et donc sur le pouvoir d’achat. - Cette augmentation des revenus disponibles entraîne une augmentation de la demande (intérieure et étrangère) et conduit à une élévation du niveau de vie des habitants (produits nouveaux) (documents 1 à 6) - Cependant, on constate également un creusement des inégalités de revenus interrégionales dont on peut supposer qu’il est lié aux lieux d’implantations de FMN. (document 2) - L’élévation du niveau de vie s’accompagne de grèves et de revendications portant sur l’augmentation salariale et les conditions de travail (document 5) N.B : ces éléments de réponse peuvent être organisés (structurés) de plusieurs façons : celle qui est proposée semble la plus « naturelle » étant donnée la formulation de la question. 6/7 Compétences attendues : Apprécier la situation d’un pays en termes de niveau de vie & de développement Analyser les effets des stratégies des FMN sur les pays d’accueil et d’origine Analyser les modalités de formation des salaires Identifier et caractériser les contributions respectives des facteurs d’offre de croissance 1/ Situation économique de la Roumanie ( /7 points) Taux de croissance élevés Illustration chiffrée PIB/tête faible mais en Illustration chiffrée Revenu disponible en /inégalités régionales Illustration chiffrée Salaires & coûts horaires bas Avantage comparatif Illustration chiffrée Faible productivité horaire Illustration chiffrée Compréhension de la notion Différentiel de productivité explique les écarts de coûts de main d’œuvre : 2/ Les facteurs d’attractivité de la Roumanie ( 1 2 3 /4 points) 4 Autres : 3/ Conséquences de l’implantation des IDE pour la Roumanie a) Conséquences économiques ( /4 points) 1 2 3 4 b) Conséquences sociales ( /4 points) 1 2 3 4 Expression, orthographe, structure, fluidité ( /1 point) Compétences attendues : Apprécier la situation d’un pays en termes de niveau de vie & de développement Analyser les effets des stratégies des FMN sur les pays d’accueil et d’origine Analyser les modalités de formation des salaires Identifier et caractériser les contributions respectives des facteurs d’offre de croissance 1/ Situation économique de la Roumanie ( /7 points) Taux de croissance élevés Illustration chiffrée PIB/tête faible mais en Illustration chiffrée Revenu disponible en /inégalités régionales Illustration chiffrée Salaires & coûts horaires bas Avantage comparatif Illustration chiffrée Faible productivité horaire Illustration chiffrée Compréhension de la notion Différentiel de productivité explique les écarts de coûts de main d’œuvre : 2/ Les facteurs d’attractivité de la Roumanie ( 1 2 3 /4 points) 4 Autres : 3/ Conséquences de l’implantation des IDE pour la Roumanie a) Conséquences économiques ( /4 points) 1 2 3 4 b) Conséquences sociales ( /4 points) 1 2 3 4 Expression, orthographe, structure, fluidité ( /1 point) Compétences attendues : Apprécier la situation d’un pays en termes de niveau de vie & de développement Analyser les effets des stratégies des FMN sur les pays d’accueil et d’origine Analyser les modalités de formation des salaires Identifier et caractériser les contributions respectives des facteurs d’offre de croissance 1/ Situation économique de la Roumanie ( /7 points) Taux de croissance élevés Illustration chiffrée PIB/tête faible mais en Illustration chiffrée Revenu disponible en /inégalités régionales Illustration chiffrée Salaires & coûts horaires bas Avantage comparatif Illustration chiffrée Faible productivité horaire Illustration chiffrée Compréhension de la notion Différentiel de productivité explique les écarts de coûts de main d’œuvre : 2/ Les facteurs d’attractivité de la Roumanie ( 1 2 3 /4 points) 4 Autres : 3/ Conséquences de l’implantation des IDE pour la Roumanie a) Conséquences économiques ( /4 points) 1 2 3 4 b) Conséquences sociales ( /4 points) 1 2 3 4 Expression, orthographe, structure, fluidité ( /1 point) 7/7