Date : 01/06/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 50-54 Rubrique : Dossier Diffusion : (125691) Périodicité : Mensuel Surface : 375 % JPOURREUSSIR, OUBLIEZLESREGLES Sortezdu lot,cassezles codesmarketingdistribution : maîtrisez Innovation, communication, packaging, l'artducontre-pied danstouslescompartiments dujeu. Ça roule pour Dacia!Sur un marché exsangue,la filiale low cost de Renault conti nue de publier des résul tats insolents: en mars, elle affichaitune croissancede 20^1 tan dis quel'ensembledesconstructeurs en Europe déplorait une baisse de \0oZo.Après la Logan, la berline Sanderoet le 4 x 4 Duster,Dacia a encoresorti deux véhiculesl'an der nier:le Lodgy,un monospacefami lial,et le Dokker, un modèleproche du Kangoo.Une gammequasi com plète,qui n'a rien à envieraux mar quesplus prestigieuses. Preuve que même dans un secteur sinistré, un positionnement à contre-courant peut inverser une tendance. En effet, en misant dès 2004 sur un concept de véhicule pu rement fonctionnel, Dacia avait osé une véritable rupture avec l'image de la voiture objet de plai sir et signe extérieur de réussite sociale.Au départ, d'ailleurs, per sonne chez Renault n'a cru en la Logan. «Les ingénieurs ne pen saient qu'à concevoir des modèles haut de gamme pour rivaliseravec lesmarques allemandes»,écrivent Bernard Jullien, Yannick Lung et Christophe Midler dans «L'Epopée Logan» (Dunod). La réticence que le constructeur automobilea rencontrée en interne n'a rien de surprenant : casser les codes n'est pas naturel. Surtout dans un contexte économique qui pousseà se replier sur des activités connues et des méthodes éprou vées.Alors qu'on aurait tout à ga gner, au contraire, à faireentendre sa différence. Nous avons identifié PHILADELPHIA AVEC MILKA, LE FROMAGEAU CACAO MARS 2012. La marque de fromage frais Philadelphia s'attaque au marché de la pâte à tartiner et à son icône, Nutella, qui détient 8AVo de part de marché. Elle lance avec Milka (autre marque du groupe Mondelez, ex-Kraft Foods) un fromage frais au chocolat, cequi est une première. Deuxième et troisième innovations : le produit est vendu deux fois plus cher que son concurrent (14 euros le Kilo contre 7,80 euros) et est commercialisé au rayon frais, entre le Saint-Môret et le Boursin. Fautede ? Pas : un an après son lancement, Philadei phia avec Milka a ses adeptes. Le produit a séduit 1,8 million de consommateurs. La marque en vise 3 millions, mais se félicite du succès de cette déclinaison qui représente 200Zode son chiffre d'affaires. goût sûr quatrestratégies de rupture,qui va lent pour tous les secteurset toutes les tailles d'entreprises. Elles peu vent aussi s'appliquer à l'échelle d'un service ou d'un département. Inspirez-vousdescanons utilisésdansd'autressecteurs, maisrestez crédible PrenezLush. Cette marque britan nique, qui s'autoproclame «épice rie fine de cosmétiques», réalise 470 millions d'euros de chiffre d'affairesdans 864 boutiques à tra vers lemonde (dont 35en France) en vendant du savon et des crèmes de soin bio comme s'il s'agissait de produits alimentaires. Des cageots en bois servent de présentoirs, les produits s'appellent «macarons» (pour les galets de shampooing solide) ou «veloutés» (pour les gels douche). Certains se conservent au réfrigérateur, comme de vrais ali ments frais. Un positionnement ultradifférenciant, que tous les consommateurs retiennent. «Nousveillons juste à ne pas aller trop loin, notamment pour éviter que les enfants ne soient tentés de les manger», précise Aurélie D'Andria, responsable de la mar que pour la France. 11s'agit aussi de maintenir la cohérence et la crédibilité du pro duit. Des groupes aussi rompus au marketing que Danone et Nestlé ont échoué sur ce plan, ily a quel ques années, lorsqu'ilsont lancé les «alicaments», ces aliments avec Tous droits de reproduction réservés Date : 01/06/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 50-54 Rubrique : Dossier Diffusion : (125691) Périodicité : Mensuel Surface : 375 % une «promesse santé». Les consommateurs n'ontpas cru à Essensis, un yaourt rose vif censé nourrir la peau de l'inté rieur, ni à Nesfluid, la bois son «hydranutrition», qui n'avait, pour ne rien arranger, «Avant de son pas très bon ger à sortir du cadre, il faut conce voir quelque chose de réussi, c'està-dire de beau, de bon et qui tienne ses promesses», ana lyse sans concession Rémy Gérin, responsable de la chaire grande consomma tion à l'Essec.Voilà sans doute pourquoi Oenobiol, qui tente à son tour le pari de la cosméto-food avec Beautific, un complément ali goût. mentaire à boire, a son mix marketing: la réalisation du pro duit a été confiée à Coca-Cola, et sa distribution se fera exclusive ment en pharmacieet en parapharmacie, un circuit de distribution non seulement rassurant pour le client mais aussibien connu de Sanofi, le propriétaire d'Oenobiol. affûté Changezradicalementle packaging tout en respectant l'identité du produit Modifier la couleur et/ou la forme d'un emballage est la rupture qui semble la plus visible et la plus fa cile à effectuer. Monoprix y est parfaitement parvenu avec ses marques de distributeur (lire page suivante), Danone a imposé ses ^ ZLATAN,LE SALE GOSSEDU PSG AVEC SA GRANDE GUEULE, L'ATTAQUANT SUÉDOIS FAIT PARTIE INTÉGRANTE DE LA STRATÉGIE MARKETING DE QATAR SPORTS INVESTMENTS. M VANT, A ICI. IL N'Y AVAIT RIEN. F^ ^^ 1 AUJOURD'HUI, IL Y A ZLATAN." I Dès son arrivée, Zlatan Ibrahimovic a imposé samarque dans le Championnat de France de football. Entotale rupture avec lesuset coutumes de la Ligue1. comporte Certes, les boy" ments de "bad et les accrocs avec les entraîneurs ne sont ninouveaux ni exceptionnels, mais personne avant Zlatan Ibrahimovic n'avait osé lesériger en stratégie de "Personal branding". Imbude ui-même, voulant prendre sa revanche sur la vie (sa mère était femme de ménage, son père buvait), Zlatan a déjàfait entrer son prénom dans les annales :à Stockholm et à Malmô,sa ville natale, leverbe "zlataner" est désormais entré ^— ^H Zlatan Ibrahimovic aérigéson mauvais comportement en "personal branding". dans le langage courant : il signifie "dominer", "détruire", "tout balayer". A peine débarqué en France, le sportif à la grande gueule a multiplié les propos provocateurs et désobligeants : "Je ne connais pas le football français mais le football français, lui, me connaît", "Ce que ce joueur de Lyon fait avec un ballon, Zlatan le fait avec une orange". Car comme Eric Cantona à son époque, Zlatan parle de lui à la troisième personne. Il a aussi publié sa biographie quelques mois après son arrivée dans l'Hexagone (à 31ans I), et il ne se gêne pas pour y critiquer tout le monde.Ce colosse de 1,95 mètre étant par ailleurs un attaquant d'exception, il a négocié un salaire de 14millions d'euros annuels, plus que Lionel Messi, pourtant quadruple Ballon d'or, la récompense suprême dans le milieu. Bref, la presse sportive et le public se régalent. Le Qatar aussi. "Zlatan n'est en fait que la partie la plusvisible de la stratégie de Qatar Sports Investments, le propriétaire du PSG, qui veut faire de Paris une marque planétaire", observe François Guyot, directeur de Sport Market, un cabinet spécialisé dansle marketing sportif. Les autres stars du ballon rond achetées à coups de millions ont d'autres rôles. Thiago Silva,le capitaine de l'équipe du Brésil, est le technicien surdoué, et David Beckham représente l'icône glamour. Grâceà quoi le PSG espère vendre ses droits télé et ses maillots jusqu'en Amérique et en Asie.Ceque réussissent très bien lesclubs européens comme Manchester, Barcelone ou Madrid, mais pas Lyon ou Marseille qui fonctionnent encore commede grosses PME à la gestion paternaliste et sans réelle stratégie marketing. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/06/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 50-54 Rubrique : Dossier Diffusion : (125691) Périodicité : Mensuel Surface : 375 % POURREUSSIR,OUBLIEZLESREGLES Enjouantlacarteidentitaire, BreizhCola ouCorsica Colaonttiréleurépingledujeu ^ pots deyaourt verts Activia(ex«Bio») dans un rayon dominé par le blanc et le bleu, et Badoit a raflé 496 du marché des eaux gazeuses avec des bouteilles rouges dans un univers régnent le vert et lebleu. «11s'agissaitmême d'une double rupture, fait remarquer Guillaume Millet, le directeur de la marque. Nous avons sorti une bouteille opaque alors que la règle était de prouver la pureté de l'eau vendue grâce à des matériaux transpa où rents.» Attention, cependant, cas ser les normes en vigueur sur un marché n'estpas anodin. .. «Les consommateurs ont desre présentationstrès précises despro duits et profondément ancrées dans leur esprit», affirme Gaëlle Pantin Sohier, maître de confé rences à l'université d'Angers (la ville sert delaboratoire à plusieurs marques qui y testent leurs inno vations avant de les lancer sur le marché). C'estnotamment lorsque Lesrayuresv bayadères (lesbandes auxcouleurs bigarrées) sontissuesdu codegra utilisé phique dansles années 1960 parlepopart. le produit lui-même change d'ap parence quela rupture risquede se révéler fatale.«L'exemplequi reste dans les annales, c'est Crystal, le cola transparent lancé par Pepsi dans lesannées 1990, ajoute l'uni versitaire. Un flop planétaire: dans l'esprit du public, un cola est for cément de couleur marron.» Optezpourun autre mode de distributionet intégrezles changementsquien découlent Casser les codes dans la façon de procurer un produit ou un service au consommateur permet de ne pas toucher à ses caractéristiques de base. Efficace,donc. En revan- Pouraffirmer le positionnement premierprix, leproduitest désignéde manièrebasique. PETITS Lapetitephraseà l'humourpotache estunepremière danslagrande distribution. MONOPRIX,L'AGITATEURDESMDD SINGULIER ET LUDIQUE, LE PACKAGING DES PRODUITS DE LA MARQUE MONOPRIX EST DEVENU IMMÉDIATEMENT IDENTIFIABLE PAR LES CONSOMMATEURS. ALORS QUE LES AUTRES GÉANTS DE LA DISTRIBUTION optent pour desMDD(marques de distributeur) à too" cheval entrele "Me (copie des grandes marques)et le basique ("Marque repère" de E.Leclerc,"Premiers prix"d'Auchan...), Monoprixjoue la différence."L'enseigne du groupeCasino a choisi uneesthétique reconnaissableentre toutes, avec un packaging à la fois singulier et ludique", confirme Rodolphe Bonnasse,directeur deCACom, un cabinet de conseil spécialisé dans les MDD. Les fameuses rayures bayadères "sont spontanément associéesà notre marque par 800Zodes consommateurs", indique Hubert Hémard, directeur adjoint de Monoprix. Retour en 2010. Pour mettre en valeur ses produits en MDD,qui pèsent A2aZa du chiffre d'affaires de l'enseigne(soit 4,2 milliards d'euros), et jusqu'à 200Zo dans l'alimentaire, l'enseigne adopte un graphisme qui joueàla foissur un fort parti pris (les rayures, les capitales) et sur la simplicité : le consommateur doit immédiatement identifier leproduit ("huile d'olive" ou "tomates pelées" sont écrits en gros).L'autre grande trouvaille, c'est laconnivence instaurée avecleconsommateur grâceà la petite phrase qui accompagne et personnalise le produit: "110mouchoirs pour lestrès gros chagrins" ou "On a toujours besoinde blé" (pour les biscottes). Aujourd'hui, laMDDtire les ventes de l'enseigne vers le haut: "La croissance de son chiffre d'affaires est supérieure de 30Zo à celledes marques nationales", observe Hubert Hémard. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/06/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 50-54 Rubrique : Dossier Diffusion : (125691) Périodicité : Mensuel Surface : 375 % che, ce changement fait souvent évoluer la façon d'utiliser ce pro duit ou ce service. Une telle évo lution a été notamment constatée avec les produits culturels: désor mais distribuéssous format numé rique, les livres, les morceaux de musique ou lesvidéos se consom ment à l'unité,plus souvent qu'au paravant sous l'effet d'un achat d'impulsion, et à des moments différents de lajournée. . . De la même manière, acheter des chaussures, du poisson ou même des diamants sur Internet est entré dans les mais le rapport au produit s'est modi fié, puisque dénué d'expérience client : il n'y a plus de vendeur pour vanter l'article, plus de ma gasin écrin pour valoriser le mo ment de l'achat... A l'inverse, la vente à domicile, qui ne s'est ja mais aussibienportée, faitprendre à un achat de Tupperware ou de lingerie Charlott une dimension de proximité qui peut s'avérer très importante. mœurs, Surprenezpar votre communication... sans franchir la lignejaune Etudions uneautre marque de soda, BreizhCola. Malgré sa taille ridiculepar rapport aux mastodontes Pepsi et Coca, cette PME bretonne connaît une réussite digne des poids lourdsdu secteur.Pour se faireune place, BreizhCola a joué la carte identitaire. Une stratégie qu'ont aussi adoptée Corsica Cola et Mecca Cola, par exemple. Simple et surtout efficacepour se différen cier.«Quandon a peu de moyens, on se débrouillepour faire parler de soià moindres frais», reconnaît LionelSitz,professeur à EM Lyon. Rapidement référencé par les hypers de sa région, Breizh Cola y a grignoté \0oZode parts de marché, ce qui en faitla deuxième marque du segment,derrièreCoca mais devantPepsi.Saprochaine ^ FINI, LES BOUTEILLES DE 75 CL, les étiquettes compli quées et lesbou chons en liège. Avec Drinkintube. com, Laurent de Crasto met les grands crus en éprouvette pour permettre aux particuliers de déguster un verre de margauxoude pomerol sansse ruiner. Il a déjà écoulé plusieurs millions deses précieuses fioles. ON TROUVE TOUT SUR INTERNET,notam ment dessteaks, du poulet et des saucissesà barbe cue. Pour s'affran chir des codesdu commercetradi tionnel, Christophe Pied et Laurent Delaunay ont lancé Carredeboeuf. com, un site de livraison de viande à domicile, en 2010. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/06/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 50-54 Rubrique : Dossier Diffusion : (125691) Périodicité : Mensuel Surface : 375 % -3 POURRÉUSSIR,OUBLIEZLES RÈGLES drogue et Sexe, religionrestent desterrains dangereux ^ cible : l'Ile-de-France, où elle a commencé à être distribuée. La communication reste de loin l'outil le plus simple pour casser les codes. .. ou du moins donner l'im pression qu'on le fait. Xavier Niel, chez Free, garde le secret sur ses lancements pour créer la surprise (lire page 55), H&M utilise des mannequins et des photos chics pour des articles bon marché. . . Les publicitaires sont prêts à ai der les marques à être «disruptives», si toutefois elles sont par tantes. Volkswagen, troisième marque mondiale automobile, der rière Toyota et General Motors, donne ainsi pour consigne à V,son agence française, d'imaginer des spots décalés dans la lignée de ses pubs mondiales, telle celle,devenue mythique, de l'enfant déguisé en Dark Vador qui «réussit»à faire dé marrer la voiture de son père à dis tance. «Volkswagen veut rompre avec le côté austère des voitures allemandes», précise Marc Meurer, directeur marketing France. Il faut néanmoins rester dans des limites acceptables. «Il existe trois registres dans lesquels une marque établie comme Volkswagen ne peut pas s'aventurer : la religion, le sexe et la drogue, souligne Alban Callet, directeur de l'agence V. Ils sont trop stigmatisants.» Jouez sur plusieursruptures en simultané maismettez le paquet sur la pédagogie Pour créer une vraie «disruption» comme disent les publicitaires, il faut apporter un changement si gnificatif dans au moins trois des quatre piliers du mix marketing qui sont le produit, le prix, la dis tribution et la communication. «C'est la règle pour avoir une véri table innovation, observe Benoît Heilbrunn, professeur de marke ting à ESCP Europe. Mais peu d'entreprises y parviennent.» Dyson, lui, y est arrivé : son fa meux aspirateur apportait du neuf dans le produit (technologie sans sac et design révolutionnaire), le prix (quatre fois plus élevé que les modèles standards), le mode de dis tribution (au début, vente directe chez les particuliers) et la commu nication (publicités comparatives). Résultat : une nouvelle catégorie DOLLAR SHAVE CLUB SHAVCT'\,r r!".\'r'""-ic'' MER. LE RE m AU BASIQUE LE BAREFOOT ESTAU JOGGING ceque la nuit à la belle étoile est autourisme : une expérience minimaliste consistant àcourir quasi pieds nus. La discipline compte déjà beau coup d'adeptes. La marque Merrell s'est engouffrée dansla brèche et propose, pour leprix de chaus suresde course classiques, des modèlesdépouillés detous les renforts et lesgels amor tisseurs d'habitude mis en avant quioffrent un "contact direct avecle terrain". j d'aspirateurs est née, avec 50 mil lions de modèles écoulés dans le monde depuis son lancement. Dyson a réci divé avectous ses nouveaux produits : sèche-mains à lame d'air froid, ventilateur sans pales et, dernièrement, un robinet sèchemains. Tous se caractérisent par leur design (inédit), leur technolo gie (nouvelle), leur prix (haut), leur mode de distribution (via des grossistes) et leur communication (partenariats avec des lieux bran chés, bouche-à-oreille. . .). Attention, cependant : le public doit suivre. Un triple voire un qua druple changement de référentiel doit s'accompagner d'un gros effort de pédagogie pour faire comprendre l'intérêt de la nou veauté pour le consommateur. Malgré son succès, le scooter à trois roues MP3 de Piaggio a en core des difficultés de ce côté-là. «Très peu de personnes savent qu'il est possible de conduire nos engins de 400 centimètres cubes sans permis moto», regrette Lau rent Vidémont, le directeur mar keting de Piaggio France. Piaggio a beau avoir 250Zo de part de mar ché sur le segment, il pourrait faire bien mieux en se montrant plus clair dans ses campagnes de com munication, m Sébastien Pierrot DOLLARSHAVECLUB.COM, L'ARTDE SE FAIREMOUSSER L'HUMOUR GRÂCEÀ COMMENT S'ASSURERUNE PLACE AU SOLEIL sur le marché du rasoir jetable (estiméà 13miliards de dollars par Euromonitor) face à des géants tels que Gillette, Bic et Wilkinson ? "En supprimant les intermédiaires", répond Michael Dublin. Depuis quelques mois, cet entrepreneur californien propose aux hommes un nouveauservice : moyennant unabonnement qui commence à 1dollar,il leur livre tous les mois à domiciledes rasoirs jetables. Outre sontarif séduisant, cette formule présenteun avantage de poids : le client n'aplus à se soucier de remplacer son vieux rasoir. "Shavetime, shave money" (un jeu de mots sur "shave", raser,et "save", économiser) est le slogan.Pour faire parler de sa start-up, ce trentenaire plutôt malin a posté sur Internet unevidéo pleine d'humour dans laquelleil fait la promotion de sesrasoirs. Elle lui aurait coûté à peine4 500 dollars et lui aurait rapporté 25 000 clients dès la première semaine,selon plusieurs sites spécialisés.Posté sur YouTube il y a unan, ce spot a été vu plus de 10millions de fois. Tous droits de reproduction réservés