Maladie d’alcool I. Définition - Perte de liberté de s’abstenir de l’alcool - Alccolique = buveur excessif dont la dépendance à l’égard de l’alcool conduit à une consomation responsable d’un trouble mental ou physique affectant le comportement, les relations sociales et familiales et le statut économique du sujet -> Souffrance individuelle, familiale, sociale Dépendancce : - impossibilité de s’abstenir de consommer (incoercible) perte du libre arbitre perte de liberté alcoolisation en dehors des habitudes culturelles phénomène de tolérance (il faut des doses de plus en plus fortes) syndrome de sevrage Craving = pulsion, envie irrésistible II. Etiologie Facteurs de vulnérabilité : - ATCD familiaux d’alcoolo-dépendance - début précoce de consommation - poly-consommation - recherche d’ivresse répétée - pathologie psy associée - ATCD de TS - instabilité, rupture scolaire… - désocialisation III. Physiologie L’alcool agit sur les neuromédiateurs suivants en majorant leurs effets : - dopamine : plaisir - sérotonine : humeur - endorphines : bien-être -> Phénomène de manque si arrêt Il existerait des prédispositions à la dépendance IV. Epidémiologie 20% de la population souffre d’un usage excessif d’alcool Population à risque : - homme > femme - V. 45 – 54 ans niveau d’études bas grande ville entourage, conjugopathie niveau de revenus TS Outils de repérage • CDA (Consomation Déclarée d’Alcool) Nombre d’occasions par semaine + nombre de verres par occasion • AUDIT Auto-questionnaire ; ne peut servir à faire un diagnostic • DETA Questionnaire • FACE Questionnaire • Biologie Gamma GT + Volume Moyen Globulaire (VGM) Ne permet pas le repérage VI. Complications 1. Signes généraux - Asthénie chronique - Anorexie - Immunodépression : risque d’infection + cancer 2. Maladie alcoolique du foie - hépatites B et C - cancer - cirrhose -encéphalopathie hépatique chronique 3. SNC - encéphalopathies carentielles (Vit B1) - neuropathies périphériques - troubles cognitifs - atrophie cérébrale et cérébelleuse - épilepsie - délirium tremens (quand arrêt brutal de consommation = tremblements, fièvre, sueurs, déshydratation, crises convulsives, hallucinations visuelles -> risque vital engagé) 4. Pathologies digestives - pancréatite aigue - cancer du pancréas - aggravation des troubles fonctionnels intestinaux 5. Encéphalopathies - encéphalopathie de Wernick (due à une carence en vitamine B1) - syndrome de Korsakoff (troubles de mémoire) - démence par atrophie cortico-sous corticale 6. Complications psychiatriques Délire paranoïaque Mécanisme interprétatif Thème principal = jalousie 7. Troubles du comportement Hystérique, anxieux, phobique, dépressif -> l’alcoolisme est alors secondaire 8. Dépression / suicide Effet désinhibiteur de l’alcool favorise le passage à l’acte 9. Psychoses hallucinatoires -> Les troubles psy peuvent être induits par la maladie ou bien ils peuvent être indépendants associés En résumé les effets sont : - alcool agit comme un anxiolytique - désinhibiteur - accentuation des émotions, humeurs, pulsions - perte de la maitrise de soi - difficultés d’élocution - jugement altéré - reflexes ralentis - diminution de l’attention - troubles visuels - troubles de l’équilibre, de la motricité - confusion mentale - somnolence - effet diurétique -> déshydratation -> céphalées - nausées, vomissements - destruction des cellules du cerveau - black out empoisonnement mortel si alcoolémie > 4g/l risque de déficits en soins personnels diminution chronique de l’estime de soi notion d’aliénation notion de perte de contrôle VII. Traitement 1. Sevrage physique Hydratation BZD (Valium) Vit B1 + B6 2. Aide au maintien de l’abstinence ACAMPROSTATE, NALTREXONE, ESPERAL, BACLOFENE Risque de rechute à 3, 6 et 12 mois Moyens non médicamenteux - PEC multidisciplinaire : médico-psycho-sociale - Entretien motivationnel : pour augmenter sa motivation intrinsèque (empathie, écoute active, alliance thérapeutique) - Motivation : Influencée par les facteurs personnels et interpersonnels - Contrat de soi : - permet d’être acteur - engagement = obligation morale - pose un objectif - responsabilise le patient - permet de travailler avec la volonté de la personne