
L’Assemblée Parlementaire de la Francophonie qui œuvre à promouvoir
le développement des économies de ses pays membres, s’est saisie de
ce paradoxe pour en trouver les pistes de solution.
L’APF réfléchit ainsi à jeter les bases d’une croissance inclusive,
durable, créatrice d’emplois et susceptible d’engendrer le
développement économique de ces pays ; gage de la stabilité de
l’espace francophone et au-delà de l’équilibre du monde.
Cette réflexion confiée à la Commission de la Coopération et du
Développement, peut se décliner selon les linéaments ci-après :
Il s’agit ici de s’interroger sur les spécificités de ces économies qui, à
première vue, sont toutes productrices des matières premières. De se
poser la question de savoir pourquoi les taux de croissance aussi
importants sont sans effets sur les leviers de l’emploi et du
développement. Et comment s’en sortir ?
A/ le caractère atypique de ces économies
Nous avons souligné supra que les économistes ont mis en relief un
certain nombre de postulats qui sont les hypothèses de base de la
théorie de la croissance. On peut y citer sommairement l’existence des
facteurs de production, l’investissement dans la Recherche et le
Développement…Or les économies dont il est question ici, font
outrancièrement abstraction desdits postulats et évoluent sur les bases
étrangères à ces considérations et à ces hypothèses.
Ainsi l’amont du système économique où domine l’offre est biaisé en
Afrique et le système ne fonctionne dans ce continent que grâce à sa
perforation par les importations, surtout les importations des biens de
production.