l’amélioration des termes de l’échange. Pour rappel, la Chine est le premier partenaire
commercial de l’Afrique et son principal bailleur de fonds.
Ce nouveau contexte économique, financier et technologique mondial se traduit par
une remise en question de l’ancienne coopération Nord-Sud et la constitution de nouveaux
partenariats en faveur de l’Afrique : l’AGOA et le MCA pour les Etats-Unis, la TIGAD pour le
Japon, le Plan d’Action de Beijing avec la Chine, la Coopération indo-africaine et les multiples
révisions des conventions UE-ACP. Même le secteur privé international, lors de sa deuxième
rencontre à Dakar les 16 et 17 avril 2002 regroupant plus de 500 entreprises, avait manifesté
un intérêt pour le continent.
Manifestement, d’énormes opportunités sont entrouvertes par ces diverses offres de
partenariat économique et financier. Toutefois, ces nouveaux accords ne profiteront qu’aux
Etats capables de définir, de formuler et d’appliquer des politiques sectorielles économiques
et financières pertinentes. D’ailleurs, des pays comme le Maroc, la Namibie et le Cameroun
ont élaboré des stratégies de moyen et long terme vis-à-vis de leurs partenaires des pays
émergents. En effet, les BRICS disposent d’environ 72% des réserves financières du monde
et un potentiel scientifique et technologique appréciable. Ils peuvent transférer, à des
conditions douces les capitaux et les technologies pouvant permettre à nos opérateurs
économiques de disposer de moyens financiers et autres pour construire des usines et des
pôles commerciaux à la place des étals qui structurent actuellement notre secteur informel
commercial.
En définitive, les initiatives en cours rendent possible une véritable contractualisation
du développement avec l’acceptation par les parties concernées d’une stratégie à long
terme pertinente, cohérente et « gagnant-gagnant ». Cette perspective commande un
nouvel élan à l’intégration régionale qui souffre du manque de volonté politique claire, de
définition et d’exécution de projets intégrateurs, et de structures de commandement
(leadership). Une chose est sûre, il faut créer de nouveaux outils de coopération avec les
partenaires et veiller à leur application dans une approche communautaire par organisation,
par exemple, de pôles de compétitivité dans les secteurs vitaux comme ceux retenus par le
NEPAD (infrastructures, énergie, technologie, agriculture, ressources humaines, etc.). Les
ZES (Zones Economiques Spéciales) répondent parfaitement à ces préoccupations.
4°) Une structure de gestion autonome des défis énergétiques. La création d’une
structure ministérielle en charge de la question de l’énergie est hautement positive. Les
multiples et complexes problèmes actuels du secteur et la perspective dans les prochaines
décennies, d’une augmentation de la demande induite par l'expansion démographique et
l’accès au développement, oblige à trouver des solutions sérieuses. D’ou la nécessité de
repenser complètement la production et la consommation pour un pays pauvre et peu doté
en pétrole. Dans ce contexte, il s’impose à faire de la modification des modes de production
et de consommation ainsi que du développement des énergies renouvelables un enjeu de
premier plan. D’ailleurs, sur ces deux points, les progrès technologiques et les outils offerts
par l’électronique programmable permettent d’optimiser la consommation et la production
dans le temps et dans l’espace. Aujourd’hui, il est possible de réaliser d’importantes
économies en contrôlant la consommation par des réseaux intelligents et en modifiant les
comportements des utilisateurs (surtout publics), de veiller à l’efficacité énergétique des
équipements et d’investir dans le développement des énergies renouvelables. Les
techniques de transformation de l’énergie solaire ou éolienne en électricité sont maintenant