bilan 2014 - Fédération de Pêche du Nord

FÉDÉRATION DU NORD POUR LA PÊCHE ET
LA PROTEC TION DU MILIEU AQUATIQUE
RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITÉ
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Sommaire
Votre fédération, une structure organisée
4
La fédération accompagne
6
La pêche attire...
8
Réciprocité halieutique
12
Carte de pêche par Internet
14
L’accueil des pêcheurs
20
Ré-ouvrir nos cours d’eau
24
Gestion des droits de pêche 26
La fédération communique
28
Un week-end de découverte de la pêche au Val Joly
34
La fédération initie 36
La fédération surveille
38
Qualité des peuplements piscicoles
42
La fédération veille sur le brochet
48
Les sciences participatives... 54
Protection des espèces 56
Travaux de restauration
58
Président
Le mot du Président
2014 ... un bon cru ... qui l’eût cru ?
E
Jean-Marie Baras
Président de la fédération
de pêche du Nord
n effet, au terme de la saison 2014, la pêche associative de loisir connaît une hausse
historique de ses effectifs de 3% par rapport à l’année précédente. Toutes catégories
confondues, l’hexagone compte plus de 1,5 million de pêcheurs.
Le département du Nord n’est pas en reste et demeure l’un des premiers de France avec
24 103 membres actifs ; nous enregistrons une augmentation de nos effectifs de 1,84
% soit plus 322 cartes « personnes majeures ». Par ailleurs, la Fédération Nationale
connaît désormais le nombre de jeunes de moins de 12 ans pratiquant le loisir pêche :
240 912 enfants sont ainsi recensés, dont 4 056 pour le département du Nord.
Cette embellie conforte le travail des ressources humaines qu’elles soient bénévoles,
élues ou salariées, du réseau associatif (associations, fédérations départementales,
fédération nationale de pêche) pour le développement du loisir et la protection des
milieux aquatiques...
Mise en place, entre autres, de la labellisation des parcours de pêche, des ateliers pêche
nature, des campagnes de communication d’ampleur nationale, des partenariats avec
les comités d’entreprise, mais aussi (et surtout!) le lancement en 2011 du site d’adhésion
en ligne www.cartedepeche.fr…, ces actions, inscrites en 2010 dans le Schéma National
de Développement du Loisir Pêche, y ont largement contribué. N’oublions pas non plus
la mise en place de la réciprocité élargie au domaine particulier!
De même, les nouvelles conventions en cours avec les communes, les communautés
de communes et les communautés d’agglomération notamment, concernant la mise
à disposition gratuite des droits de pêche en vue d’une exploitation de la pêche au
bénéfice de tous, avec l’appui des bénévoles des A.A.P.P.M.A. locales, nous permettront
de privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts mercantiles locaux de quelquesuns.
En vue de la classification des eaux libres, des actions auxquelles s’ajoutent l’ensemble
des interventions, avis et notifications des services de la DDTM du Nord ont été réalisés
ou sont en cours. Nous ne comptons plus les avis rendus, après une visite de terrain, qui
confirment le caractère « eau libre » de ces étangs, imposant l’acquittement d’une carte
de pêche et de la Redevance Milieu Aquatique.
Que les services de la DDTM soient ici remerciés pour leur action.
Il convient maintenant que la police de la pêche soit exercée en tout lieu, quels que
soient les attributaires du droit de pêche, de façon à ne laisser aucun milieu aquatique
orphelin de ce point de vue. Les gardes de pêche particuliers des A.A.P.P.M.A. et de la
Fédération, par leur dévouement, y contribuent sur les lots de pêche associatifs. Et nous
nous évertuerons pour que la brigade fédérale soit dotée de tous les moyens nécessaires
à une bonne efficacité. Pour le respect des avis de l’administration, l’activité de contrôle
des agents de l’ONEMA et de l’ONCFS sur ces plans d’eau doit être renforcée dans le
cadre du plan de contrôle annuel arrêté par le Préfet du département.
La réussite du maintien et/ou de l’augmentation de nos effectifs de pêcheurs est à ce
prix.
« L’air de la réussite, quand il est porté d’une certaine manière, rendrait
un âne enragé »
(Albert Camus)
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Votre fédération, une structure organisée
Chargée, de par la loi, de missions d’intérêt général, la Fédération a le caractère d’un établissement d’utilité
publique. Elle regroupe obligatoirement toutes les AAPPMA du département.
La Fédération est gérée par un conseil d’administration comprenant 14 membres élus représentant les
AAPPMA. Il se réunit plusieurs fois dans l’année afin de délibérer sur les orientations techniques et politiques
de la Fédération.
LE CONSEIL D‘ADMINISTRATION: L’ORGANE DE DÉCISION ET D’ORIENTATIONS
La réunion du conseil d’administration est préparée par le président, le directeur accompagné des responsables
de pôle notamment administratif. Cette préparation consiste à définir l’ordre du jour pour aborder les points
ayant trait :
-
Aux finances
-
Aux évènements
-
Au volet social interne, plus précisément les ressources humaines
-
Au volet subventions
-
Au volet des actions à mener sur les milieux aquatiques
-
Au volet des actions à mener en faveur du loisir pêche
-etc.
Chaque sujet, mis à l’ordre du jour, fait l’objet d’un point spécifique rédigé à titre d’information ou de
délibération.
Le suivi des délibérations de la Fédération s’effectue à partir d’un logiciel spécifique pour la préparation
des réunions, la rédaction des délibérations, les votes et l’archivage. Chaque sujet abordé lors des conseils
d’administration est archivé de manière à conserver la mémoire de la Fédération et des décisions ayant trait
à son fonctionnement.
Ainsi certaines sollicitations du réseau
AAPPMA sont abordées lors de ces conseils.
En qualité de dirigeants d’AAPPMA, vous
avez la possibilité de solliciter le conseil
d’administration dans le cadre d’une demande
de participation financière à l’un de vos projets.
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Toutefois, attention, votre demande devra faire
l’objet d’une note de présentation accompagnée
de l’ensemble des pièces permettant d’analyser
votre dossier notamment les devis, le plan
de financement ou encore la légitimité en
terme d’intervention (autorisation ou accord
du propriétaire ou de l’administration par
exemple).
Votre demande doit également être formulée au préalable de l’opération et vous devrez recueillir l’accord de
la Fédération avant d’engager votre opération.
LE PÔLE ADMINISTRATIF
Les missions de ce pôle ont trait directement au fonctionnement de la structure puisqu’une des missions principales
consiste à assurer le secrétariat de la Fédération, la centralisation des appels téléphoniques, l’accueil des pêcheurs
ou des dirigeants des AAPPMA, mais aussi la gestion des courriers.
Le second grand volet de ce pôle concerne la comptabilité en assurant l’engagement et le suivi des paiements, mais
aussi en réalisant une comptabilité d’engagement via notre outil informatique.
Par ailleurs l’évolution structurelle de la Fédération nécessite une gestion des ressources humaines, la gestion des
contrats de travail, des congés ou encore les déclarations sociales.
Ainsi ces missions constituent bien évidemment des piliers indispensables pour la vie quotidienne de notre
structure et le fonctionnement des pôles associés.
LE PÔLE DÉVELOPPEMENT ET PROMOTION DU LOISIR PÊCHE
Sa mission consiste à mettre en œuvre les opérations nécessaires permettant de
développer ou mettre en valeur le loisir pêche. Ainsi le champ de ces missions est
relativement étendu puisqu’il s’agit de travailler sur les thématiques suivantes:
• L’initiation à la pêche et la nature à la fois par le rôle de notre agent de développement,
mais aussi via la structuration du réseau APN ;
• L’identification des secteurs de pêche, leurs aménagements permettant de répondre
aux attentes des pêcheurs ;
• Le renseignement auprès des pêcheurs à travers différents supports: site Internet,
guides, panneaux d’information sur site ;
• Le développement des spots de pêche, la labellisation des sites ou encore les
démarches autour des hébergements ;
• La participation aux événements départementaux relatifs à la pêche.
LE PÔLE TECHNIQUE
Sa mission consiste à mettre en œuvre les études nécessaires à la
connaissance du territoire et des espèces piscicoles. Ce volet connaissance
est le préalable à toute mesure de gestion et prend la forme de différents
inventaires déclinés sur le département: le suivi des frayères à brochet, le
suivi des populations d’anguille, la qualification des habitats piscicoles...
De cette base, le pôle technique assure la définition de travaux et recherche
les moyens nécessaires pour la mise en œuvre. Ainsi la compétence acquise
nous amène à accompagner de nombreux maîtres d’ouvrage dans leur
politique en matière de gestion des milieux aquatiques.
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La fédération accompagne
Chaque année, la fédération accompagne administrativement, financièrement et techniquement les
associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique.
Conformément aux dispositions arrêtées par le Conseil d’Administration, les AAPPMA peuvent déposer des
dossiers de demandes de subvention auprès de la Fédération afin de bénéficier d’une aide sur un projet « milieu »
ou « halieutisme » ou sur un sinistre piscicole constaté.
La fédération a traité 3 demandes de subvention
spécifiques au bénéfice des AAPPMA. L’enveloppe
consacrée à ce poste s’élève à 2 996 euros. 30 % de ce
montant soit environ 996 euros ont été accordés auprès
d’AAPPMA ayant constaté une mortalité piscicole à
l’occasion de pollution de nos cours d’eau.
Conformément à la décision du Conseil
d’Administration du 21 septembre 2013 (D 1984/13),
toutes les associations – soit 64 - ayant adhéré au
dispositif de vente par Internet, figurant ainsi sur le
site www.cartedepeche.fr ont perçu pour 2014 une aide
forfaitaire de 50 €, soit un montant total de 3 200€.
À cela s’ajoute, un dossier de subvention pour une Les associations ayant délivré en 2014, au moins 30 %
étude liée à une opération de création d’aménagements des cartes majeures, ont aussi touché une ristourne,
favorisant la reproduction piscicole à l’aide de frayères pour un montant total de 859€.
artificielles en fibre synthétique et végétale sur le canal
de Roubaix, au bénéfice de l’AAPPMA locale. Montant
: 2 000€.
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La fédération se positionne aussi en soutien technique
et financier auprès des AAPPMA ayant rédigé un Plan
de Gestion Piscicole. Ainsi l’AAPPMA de Le Cateau
Sirène a bénéficié d’une subvention annuelle de 200€
pour ses opérations de nettoyage et de décolmatage
conformes au PGP (Plan de gestion Piscicole) signé.
La fédération participe au maintien et à la
restauration de la qualité piscicole des cours d’eau
par l’octroi d’aides dans le cadre de programmes
d’aménagement (frayères, passes à poissons,
entretien ripisylves…) et par le versement
des subventions d’alevinage aux A.A.P.P.M.A.
pour assurer une population piscicole
équilibrée dans les rivières du département.
Ce soutien constitue une enveloppe financière de
fonctionnement importante de 38 000 euros dont
53 % au bénéfice des cours d’eau de première
catégorie et 47 % en seconde catégorie.
À terme, la fédération inscrira ses
démarches d’accompagnement dans le
plan de gestion piscicole des AAPPMA.
À l’heure où nous éditons ce document,
les factures d’alevinage ne nous sont
pas forcément toutes parvenues. Vous
pourrez donc noter une différence entre
les données du RAN 2013 et sur celui-ci.
Evolution du repeuplement AAPPMA
30000
Quantité (Kg)
25000
20000
15000
10000
5000
0
2012
2013
Salmonidés
2014
Cyprinidés
La
fédération
accompagne
aussi
le
fonctionnement des APN sous la forme d’une
subvention annuelle. Le montant accordé au
titre des 5 APN du département est de 4 500
euros.
En parallèle à ces financements, la fédération
fournit gratuitement les tenues des animateurs,
du matériel, etc...
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La pêche attire...
Evolution des cartes de pêche majeures
Pour la première fois depuis 6 ans, le
nombre d’adhérents ayant acquitté une
carte de pêche « personne majeure » est
Somme
de 2009
en augmentation.
Certes, la variation
Somme
de
2010
reste faible, une augmentation de 3%
par rapport
Somme
de 2011 à l’année 2013. Toutefois
ce chiffre
est à relativiser, car la perte
Somme
de 2012
cumulée sur ces 6 dernières années est
Somme de 2013
de 26 %.
25000
Effectifs
20000
P1: Domaine particulier 1ère catégorie
P2: Domaine particulier 2ème catégorie
PU: Domaine public
15000
10000
Somme de 2014
5000
0
Evloution des cartes de pêche "mineurs"
Les adhérents ayant plus de 12 ans et
moins de 18 ans sont au nombre de
3208.
La mise en place d’une cotisation
spécifique sur les jeunes (CPMA
Découverte) de moins de 12 ans permet
aujourd’hui de recenser le nombre de
ces adhérents. Ils sont au nombre de
4056, ce qui représente un total de 7264
adhérents de moins de 18 ans, soit 38 %
de nos effectifs « personnes majeures ».
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2009
2010
2011
2012
2013
2014
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Les cartes de pêche «journée» représentent 913 produits en 2014.
Ce chiffre est en baisse de 20% par rapport à l’année précédente.
Ce produit subit des variations régulières du fait de la pratique de la
pêche de manière occasionnelle ou régulière. Ainsi en fonction des
années, on observe un échange régulier entre les cartes journées et les
cartes annuelles. Cet échange reste lié au positionnement de chaque
adhérent sur le temps et les moyens nécessaires qu’il pourra consacrer à
son loisir ou encore les conditions climatiques.
Les rivières de 1ère catégorie piscicole sont le territoire de jeu des pêcheurs à la truite. Ils représentent 7 % de
nos adhérents majeurs. La Selle reste le territoire le plus attractif avec 517 pêcheurs répartis au sein des 10
AAPPMA.
500
450
400
350
300
250
Somme de Majeure
200
Somme de Mineure
150
100
50
0
Ecaillon - Hogneau Rhônelle Sambre Selle - 7 Solre - 12 Tarsy - 15 Thure - Trouille 8 SP - Aunelle - 7 SP
SP
SP
SP
Hante - 10 SP
et
- 5 SP
13 SP
affluents
- 11 IP
Nombre d’adhérents majeur (en jaune) et mineur (en bleu) sur les contextes salmonicoles (1ère catégorie).
Sur ce bassin versant, il est intéressant de faire un focus sur l’AAPMA de Le Cateau, ayant mis en place un plan
de gestion piscicole (PGP) depuis 2013. Dans ce cadre, elle a mis en œuvre plusieurs actions. La truite fario
fait l’objet d’une protection et les seuls repeuplements reposent sur la truite arc-en-ciel, truitelles et adultes. En
parallèle, l’AAPPMA a augmenté le nombre de jours ouverts à la pêche en passant d’une à plusieurs journées,
week-ends complets, jours fériés et jours en semaine.
Les effectifs de cette AAPPMA ont augmenté de 9 % par rapport à l’année précédente, ce qui démontre que
certains pêcheurs sont à la recherche d’une
gestion raisonnée et exemplaire. Bon nombre
d’associations ne satisfont, à ce jour, qu’un
seul profil de pêcheur, or nous avons dans le
département et dans les territoires voisins,
des pêcheurs dont la seule recherche consiste
à trouver des rivières gérées de manière
exemplaire.
Page 9
Page 10
La pêche sur la 2ème catégorie 2000
piscicole reprend les rivières du 1800
domaine particulier, mais aussi
les étangs tous classés en 2ème 1600
catégorie dans le département
du Nord. On y retrouve donc les 1400
AAPPMA disposant d’un plan d’eau 1200
comme sur l’Yser avec l’AAPPMA
d’Esquelbecq par exemple. Ainsi 1000
sur le contexte Scarpe-Escaut, les
800
pêcheurs pratiquent principalement
sur les nombreux plans d’eau sur le
600
territoire et sur quelques cours d’eau
400
(Traitoire, Décours, Petite Sensée,
….). Ce territoire regroupe le plus
200
grand nombre d’adhérents mineurs
et majeurs avec 2137 pratiquants
0
annuels.
Hogneau - Lys - Deûle - Oise Rhônelle - 7 Sambre et Scarpe Aunelle - 5 Marque - 3 Anorelles SP
affluents - Escaut 4 CD
Le territoire de la Sambre et ses
SP
CD
16 IP
11 IP
affluents représente 1068 pêcheurs
qui exercent leur loisir à la fois sur
des plans d’eau, mais aussi sur deux
rivières caractéristiques de ce territoire, l’Helpe Majeure et l’Helpe Mineure. La présence de ces deux
rivières est une composante importante, avec des cours d’eau spécifiques accueillant de nombreuses
espèces piscicoles, tels gardon, goujon, perche, barbeau, hotu, brochet, sandre...
Yser - 2 CD
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Ecaillon - 8 SP Lys - Deûle - Sambre et
Scarpe Marque - 3 CD affluents - 11 Escaut 4 CD
IP
Selle - 7 SP Wateringues 1 CD
Somme de Majeure
Somme de Mineure
Le domaine public fluvial est présent sur de nombreux
contextes du département. Les baux de pêches sont amodiés
à la fédération qui en confie gratuitement l’exploitation aux
AAPPMA. À ce titre, le contexte Scarpe-Escaut est celui qui
regroupe le plus grand nombre de pêcheurs, la présence de la
Scarpe et de l’Escaut associée à une grande densité humaine
sur ce territoire participent à ce nombre élevé.
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Réciprocité halieutique
Comparatif - Réciprocité départementale sur 4 saisons
250
200
150
100
50
0
2012
2013
2014
Nombre d'AAPPMA Reciprociatires
Nombre d'AAPPMA Non Reciprociatires
2015
Nombre total d'AAPPMA du Nord
La carte de pêche permet de pêcher sur tous les linéaires de pêche
de l’association agréée auprès de laquelle le pêcheur a acquitté sa
carte.
Depuis plusieurs années, de nombreuses associations ont mis en
commun leurs lots de pêche pour simplifier les formalités d’adhésion
et offrir un territoire de pêche plus vaste : c’est la réciprocité.
Dans le Nord pour la saison 2014, la réciprocité départementale
regroupe 68 associations qui mettent en commun leurs lots de
pêche du domaine public et leurs lots de pêche du domaine
particulier de 1ère ou de 2ème catégorie piscicole. Pour rappel tous les
étangs fédéraux en location ou en propriété sont en libre accès dans
le cadre de la réciprocité départementale.
Chaque année, de plus en plus de dirigeants d’AAPPMA sont
convaincus par cette démarche d’exercice de la pêche à moindre
coût (69% des AAPPMA en 2015).
Ainsi chaque pêcheur peut, avec sa carte de pêche « Personne
Majeure » du Nord, pêcher dans quasiment 80% du réseau
hydrographique du notre département.
Nous remercions tous les dirigeants d’AAPPMA qui se sont inscrits
dans la démarche.
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Votre association n’adhère pas encore à la réciprocité ?
Contactez-nous afin que nous vous expliquions le dispositif.
Réciprocité Interfédérale 2014/ 2015
Coût de la carte URNE
Nombre de départements réciprociatires
0
2014
20
40
60
80
100
2015
Pour ouvrir encore plus de sites de pêche aux pêcheurs, les fédérations départementales ont constitué des
ententes réciprocitaires entre plusieurs départements.
Pour rappel, il existe trois entités :
• L’Union Réciprocitaire du Nord-Est (URNE) : 17 départements
• L’Entente Halieutique du Grand Ouest (EGHO) : 37 départements
• Le Club Halieutique Interdépartemental (CHI) : 37 départements
Avec la carte de pêche Interfédérale 2015, pêchez plus loin...
La carte de pêche InterFédérale à 95€ permet de pêcher sur tous les parcours des associations réciprocitaires
des 91 départements adhérents du CHI / EHGO / URNE.
Pour la première année, avec cette carte, le pêcheur pourra pêcher dans les 37 départements de l’EHGO, 37
départements du CHI et 17 départements de l’URNE.
Désormais, vous pouvez pêcher dans 91 départements, vous donnant ainsi maintes occasions de vous
confronter à l’audacieuse truite, l’opportuniste brochet ou encore l’indolente carpe.
Les titulaires des cartes de pêche
«Découverte moins de 12 ans»,
«Personne mineure» et «Découverte
Femme» bénéficient gratuitement
de la réciprocité intergroupement.
N’oubliez pas de contacter, au
préalable de toute sortie de pêche,
l’AAPPMA et/ou la Fédération
Départementale concernée pour
respecter la réglementation en
vigueur et les particularités de
chaque lot de pêche.
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Carte de pêche par Internet
Dans le cadre de la modernisation du fonctionnement des structures associatives de la pêche et de la
simplification des conditions d’exercice, depuis le 19 Décembre 2011, la délivrance des cartes de pêche
s’effectuait selon un mode de distribution mixte (distribution papier avec timbres/cotisations à coller et
@dhésion par Internet).
Ce dispositif, déclaré à la CNIL, permet en outre à tout internaute de chez lui d’acquitter sa carte de pêche
ou pour les autres pêcheurs d’en obtenir la délivrance par le dépositaire et/ou l’A.A.P.P.M.A.
Pour permettre la mise en place de ce dispositif, les statuts de la FNPF, des FDAAPPMA et des AAPPMA
ont été modifiés en 2013, prévoyant deux possibilités de circuits financiers distincts en fonction du mode
de distribution des cartes utilisé.
Ainsi, conformément à ses statuts et au code de l’environnement, le Conseil d’Administration de la
fédération a décidé lors de sa réunion du 30 novembre 2013 d’inscrire sur le site www.cartedepeche.fr
toutes les associations du département et validé à l’unanimité, le 3 septembre 2014, la délivrance tout
Internet pour l’année 2015.
Pour rappel, le Conseil d’administration a arrêté plusieurs dispositions d’aides financières au bénéfice des
AAPPMA volontaires (forfait de 50€, avec effet rétroactif) et/ou celles ayant délivré au moins 30 % des
effectifs annuels « carte de pêche personne majeure » (0,50 € par « carte de pêche personne majeure »
fédérale et/ou interfédérale placée).
Le travail lié à la généralisation de la délivrance « tout Internet » pour la saison 2015 ne s’arrête pas là,
puisque toutes les AAPPMA n’ayant pas de compte revendeur et les dépositaires souhaitant devenir
«relais» ont bénéficié d’une formation particulière et ont été dotés d’une imprimante.
Pour de continuer à soutenir ses AAPPMA, la fédération a abrogé les dispositions antérieures concernant
l’aide forfaitaire de 50 € et de 0,50 € par carte et mis en place une aide forfaitaire de 0,10 € par carte délivrée
pour toutes les AAPPMA.
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Nous avons tout mis en œuvre humainement et techniquement pour accompagner les A.A.P.P.M.A. et leur
réseau de dépositaires dans cette démarche de modernisation de la pêche, avec notamment des formations
dès le mois de septembre 2014.
Saison 2014
Saison 2013
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
Pour rappel, plusieurs modes de délivrance sont possibles :
1)
Tout pêcheur qui le désire peut acquérir sa carte de pêche en tout lieu disposant d’un accès Internet
(domicile, lieu de vacances, etc.) via la plateforme nationale : www.cartedepeche.fr, en se créant un compte
personnel.
a.
Avec la possibilité d’imprimer sa carte via son imprimante connectée
b.
Ou se la faire adresser par voie postale par la fédération (frais de livraison de 5€ en sus).
2)
Le pêcheur peut aussi s’adresser à son AAPPMA habituelle, qui dispose d’un compte revendeur. Sa carte
peut lui être délivrée lors de l’assemblée générale de l’AAPPMA ou bien lors d’une manifestation locale (concours,
ducasse, etc.).
3)
Il peut aussi se rendre chez son dépositaire qui lui délivrera sa carte de pêche.
4)
Il peut aussi acquérir sa carte de pêche pendant les horaires d’ouverture des bureaux de la fédération à Le
Quesnoy (mise à disposition du matériel informatique adéquat).
5)
Il aura également la possibilité d’acquitter cette même carte par correspondance en envoyant à la
fédération un document renseigné au préalable accompagné d’un chèque du montant de la commande + 5€ de
frais de traitement. Pour ce mode de délivrance, attention prévoir un délai de 5 jours minimum.
Comparatif AAPPMA/ Dépositaires 2013-2014
AAPPMA visible
Nous avons enregistré 2 fois plus de
dépositaires en 2014 qu’en 2013. Ce
chiffre a été multiplié par 2,7 pour la
saison 2015 – avec 132 dépositaires.
AAPPMA revendeur
Dépositaires revendeurs
Total
0
20
40
Saison 2013
60
80
100
120
140
160
Saison 2014
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Temps passé - www.cartedepeche.fr
Gestion du site;
10%
Suivi de dossier;
32%
Formation; 55%
Comptabilité; 3%
La mise en place du système de délivrance a nécessité un gros investissement en temps par
l’équipe salariée de la fédération, fin 2014/début 2015.
Plus de la moitié du temps a été consacré à la formation, puis aux paramétrages, activation des
comptes, gestion du site et en comptabilité (ventilation mensuelle des cotisations statutaires
des AAPPMA et des options aux groupements réciprocitaires).
Nous sommes fiers que le travail des AAPPMA, des dépositaires, avec l’aide des salariés de la
fédération ait porté ses fruits.
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Pour fournir aux AAPPMA et au réseau de
dépositaires, toute l’aide possible dans le cadre du
dispositif de vente de cartes de pêche par Internet
en 2015, chaque fin de semaine, la fédération a mis
en place un dispositif d’astreinte. Ces astreintes
sont assurées par une partie de l’équipe salariée
notamment par les personnes en charge des
formations.
En cas de problème lors de la délivrance pour votre
AAPPMA ou l’un de vos dépositaires, le numéro à
contacter est le suivant 06 38 26 75 70.
Pour information : 27 interventions ont eu lieu
durant les 14 premiers jours d’astreinte (assistance
ouverte uniquement le samedi de 9h à 12 h et de
13h30 à 17h30 depuis le 20 décembre 2014).
La Fédération Nationale pour la Pêche en France
et la protection du milieu aquatique et la Société
DECATHLON se sont rapprochées pour conclure
une convention en vue d’expérimenter – pour la
saison 2015 - une coopération coordonnée et
d’autoriser certains magasins Décathlon pilotes à
distribuer des cartes et options de pêche via une
interface spécifique:
www.decathlon.cartedepeche.fr.
9 magasins Décathlon sont concernés :
• AULNOY-LEZ-VALENCIENNES
• CAMBRAI
• DOUAI
• DUNKERQUE/GRANDE-SYNTHE
• ENGLOS/SEQUEDIN
• HAUTMONT
• LEERS
• VILLENEUVE D’ASCQ/LILLE CAMPUS
• RONCQ
CB) de 2% de la valeur des placements (soit 1,90€
sur une carte Interfédérale URNE à 95€, soit 1,40€
sur une carte Personne Majeure à 70€, soit 0,30€
sur une carte Personne Mineure à 15€, soit 0,12€
sur une carte Découverte – 12 ans).
Le conseil d’administration de la fédération a pris
la décision de prendre en charge, en lieu et place
des associations, le paiement de cette ristourne
pendant la période d’expérimentation.
Pour une bonne mise en place, la fédération de
pêche du Nord s’est engagée, avec le soutien de la
FNPF, à l’assistance technique et à l’information et
la formation du personnel des magasins.
Cette démarche expérimentale a pour objectif
de faciliter le travail des bénévoles du réseau
associatif et d’offrir aux pêcheurs de nouvelles
modalités d’acquisition de sa carte de pêche, tout
en permettant à l’enseigne partenaire de fidéliser
ses clients.
Il est important de rappeler qu’à défaut de la mise
Ces magasins disposent d’un compte dépositaire en place de ce dispositif , le groupe Décathlon
www.cartedepeche.fr personnalisé DECATHLON n’allait plus assurer la délivrance des cartes de
et organisé autour d’un code barre permettant pêche papier et/ou VPI, en raison de lourds
d’encaisser à leur ordre par tous moyens (espèces, contentieux survenus dans plusieurs magasins.
chèques ou CB) le montant des cartes de pêche
délivrées.
Pour la mise en place de l’outil spécifique,
concernant le périmètre de vente, la fédération a
paramétré les comptes avec une zone d’influence
de 30km (zone de service) autour du magasin, en
tenant bien entendu compte des lots de pêche des
AAPPMA adhérant aux accords de réciprocité.
Pour rappel, chaque pêcheur est libre de choisir
l’AAPPMA à laquelle il souhaite être rattaché.
Les dépositaires s’interdisent d’inciter le pêcheur
à adhérer à une association en particulier et
s’obligent à traiter de la même manière l’ensemble
des AAPPMA adhérant à la réciprocité.
Cette convention prévoit un coût de frais de gestion
(Personnels sites & siège + frais encaissement des
Page 17
Et 2015, dans tout ça ?
La saison démarre sur les chapeaux de roue …
Plus de 10 000 cartes ont été acquises via l’interface entre le 15 décembre 2014 et l’ouverture de la
pêche à la truite le 14 mars dernier.
Quel record ! Le département est toujours dans le top 3 des ventes, entre la Gironde et la Vendée.
Amis pêcheurs, à vos claviers !
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1.4 - Bilan général des services
Promotion &
Développement du loisir
pêche
Page 19
L’accueil des pêcheurs
La fédération – indépendamment du fait qu’elle n’a pas encore procédé à la rédaction du Schéma
Départemental de Développement du Loisir Pêche (SDDLP) - expérimente une stratégie de développement.
Celle-ci s’articule autour d’un premier axe : disposer d’un réseau de sites de pêche adaptés à la demande des
différents publics.
L’objectif est d’offrir les meilleures conditions de pêche à tous les publics. Pour cela, différents aménagements
sont réalisés : linéaires de pêche accessible aux personnes à mobilité réduite et sécurisés, abris de pêche, pontons,
parkings, chemins périphériques...
Page 20
L’accessibilité aux linéaires de pêche est une
préoccupation constante de la fédération.
La fédération de pêche du Nord, le Département et la
fédération nationale pour la pêche en France s’engagent
de manière volontaire, pour le développement du loisir
pêche avec des zones spécialement aménagées pour
permettre la pratique de la pêche à tous et conformes
aux normes relatives à l’accessibilité des personnes à
mobilité réduite.
Ces dernières années, nous avons souhaité poursuivre
les projets et intensifier les actions en faveur de
l’information au bord de l’eau.
Avec la participation financière du département du
Nord (80% du HT) et d’un complément de la Fédération
Nationale pour la Pêche et France (50% restant à la
charge des structures piscicoles), 3 nouveaux pontons
pour personnes à mobilité réduite ont été implantés sur
les secteurs Scarpe-Escaut et Sensée.
L’objectif à terme, est de faire proposer aux pêcheurs
nordistes et aux touristes des sites aménagés et équipés
le mieux possible.
Étang de la Puchoie
Entouré par un merlon de 3 m de haut environ, l’étang de la Puchoie est un plan d’eau fédéral
difficilement accessible pour les pêcheurs et inaccessible pour les personnes à mobilité réduite.
L’implantation d’un ponton avec un cheminement terrassé
permet
au
pêcheur
d’atteindre aisément la berge.
Étang du Grand Clair à Paillencourt
Localisé dans la vallée de la Sensée, ce plan d’eau - imbriqué dans un environnement naturel exceptionnel est
un site agréable pour des journées pêche et de détente.
Espace Naturel Sensible (ENS), le département du Nord a dans un premier temps fait réaliser par la fédération
de pêche, un inventaire scientifique pour avoir un aperçu des espèces piscicoles présentes. Cet inventaire à
montré que ce plan d’eau possède des atouts pour le développement des espèces, mais également une espèce
patrimoniale, le brochet. Par
la suite, et dans l’optique de
l’ouvrir à la pêche de loisir, des
travaux d’aménagement ont été
effectués. À présent, un sentier
bordant une partie du plan d’eau
et 2 pontons pour personnes à
mobilité réduite et des panneaux
signalétiquent ont été implantés.
Le département du Nord a
rétrocédé les droits de pêche à la
fédération de pêche du Nord par
le biais d’une convention signée
entre les deux parties.
Page 21
Ultime étape de l’aménagement des parcours, la
mise en place de la signalétique permet de bien
informer les pêcheurs et le public. Elle participe
à la fréquentation du site. Une charte graphique
a été établie afin d’assurer une harmonie entre les
différents parcours.
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La fédération du Nord, avec l’aide financière
du département du Nord et de la FNPF,
implante des panneaux signalétiques
présentant le site de pêche à l’aide d’une
cartographie, des espèces présentes, de la
réglementation, etc.
Cette année, 3 sites ont été équipés :
• Le quai des Anglais à Merville
• Le bras mort de Sassegnies
• Le lac du Val joly
Cette démarche s’intègre dans la politique
fédérale en faveur du tourisme pêche. Elle vise
à proposer des parcours de pêche d’excellence,
adaptés aux niveaux des pratiquants.
Trois types de parcours ont été retenus :
«Découverte», «Famille», «Passion».
Chaque parcours est rattaché à un cahier des
charges bien précis et se distingue par un
pictogramme « label FNPF ». Gage de qualité,
ce label est attribué par une commission
nationale et constitue l’aboutissement de la
mise en valeur d’un site de pêche.
Aidez-nous à faire émerger des projets sur votre territoire !
Nous avons besoin de vos informations,
votre connaissance du terrain pour avancer !
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2 - CONNAISSANCE ET SUIVI DES MILIEUX
Ré-ouvrir nos cours d’eau
Dans le cadre de la réouverture de poste de pêche
sur la rivière la Tarsy, la fédération est intervenue pour
régénérer les boisements et redonner de la lumière sur le
cours d’eau.
Cette intervention s’est déroulée courant novembre 2014,
et a été réalisée avec l’aide des étudiants du lycée agricole
de Sains du Nord. En effet, la fédération intervient
chaque année auprès de ces élèves dans le cadre de la
formation sur les milieux naturels aquatiques et leurs
aménagements. Cette opération a ainsi pu permettre de
passer de la théorie à la pratique.
L’opération a consisté essentiellement à sélectionner
les arbres à abattre, de les encorder afin de favoriser le
sens de chute, de les débiter en mètre et de stérer sur la
prairie, les petites branches ont été entassées pour que
l’agriculteur puisse les éliminer.
Page 24
En complément de cette action, une érosion des berges avait été observée. Afin de trouver une solution
écologique efficace, une technique de génie végétale a été employée: le peigne. La préparation des matériaux
avait été réalisée au préalable. Elle était composée de pieux et petits branchages faits dans les aulnes à proximité.
Tous ces matériaux ont été entrelacés et fixés sur la berge érodée, ensuite les sédiments charriés par la rivière
vont venir se déposer dans cet amas et nous observerons une reconstitution de la berge au fur et à mesure du
temps.
AAPPMA et PÊCHEURS AU SERVICE DE LA NATURE
Tout ça pour ça,belle récompense....
Page 25
Gestion des droits de pêche
Marais d’Arleux, quelques explications
L
a fédération prend en location, en plus, du domaine
public fluvial, des étangs dits fédéraux. La majorité
d’entre eux relève d’une convention avec les propriétaires
concédant l’exclusivité des droits de pêche à la fédération,
pour une durée variable en contrepartie de l’acquittement
d’un loyer annuel.
location à son échéance.
La mairie a décidé lors d’une réunion du conseil
municipal de ne pas renouveler la location des droits de
pêche auprès de la fédération. Ainsi, le marais d’Arleux
ne relève plus de la liste des étangs fédéraux ni de la
réciprocité depuis le 1er janvier 2015.
En mai 2014, nous avons contacté la mairie d’Arleux pour le
renouvellement de la convention de location concernant
les droits de pêche sur les étangs communaux (marais
d’Arleux). En effet, la convention arrivait à échéance
et nous souhaitions la renouveler en renégociant le
montant du loyer considérant le faible linéaire de berges
accessibles du bord de l’étang d‘une part et les cotisations
de mise à l’eau des barques abondant les recettes de la
commune d’autre part, en sus du loyer annuel versé à la
commune d’un montant de 18 400 €uros.
Sans réponse de la commune, pour obvier à une
reconduction tacite de la location, nous avons notifié
par courrier en juin 2014, la décision du conseil
d’administration fédéral de dénoncer la convention de
Cependant, cette étendue d’eau est considérée par la loi
comme une eau libre. C’est-à-dire que le poisson peut
passer naturellement, il y a une communication directe
entre les marais et le canal de la Sensée.
Ainsi les pêcheurs doivent toujours remplir les conditions
d’exercice de pêche suivantes :
1.
Être membre d’une A.A.P.P.M.A
2.
Avoir versé une COTISATION, dont le produit
est affecté aux dépenses de surveillance et de mise en
valeur du domaine piscicole national (= CPMA+ RMA)
3.
Avoir l’autorisation du détenteur du droit de
pêche
D
ans le cadre de la labellisation du lac du Valjoly
en parcours famille et passion, la convention
concernant l’exercice de la pêche a fait l’objet d’une
réactualisation.
Un ponton de pêche pour personne à mobilité réduite et
un abri ont été implantés sur cette partie du plan d’eau.
Pour le label « parcours passion », la convention intègre
la pratique du float tube sur le lac. Le règlement de
navigation relève de la compétence des Voies Navigables
Pour la partie « label parcours famille », le linéaire de de France, la rédaction d’un nouveau règlement de
pêche a été revu. À présent, le linéaire accessible au navigation (RPP) a été indispensable .
pied du cœur de station a été étendu et la partie proche
de la base a été aménagée de manière à respecter les La fédération a souhaité renouveler la convention de
conditions de labélisation en parcours famille.
mise à disposition de l’exercice du droit de pêche pour 5
années, entre la mairie d’Aubigny-au-Bac (propriétaire),
la Communauté d’Agglomération du Douaisis
(gestionnaire des berges) concernant l’étang communal
d’Aubigny.
Page 26
En contrepartie, la fédération s’est engagée à acquitter
une redevance annuelle de 4 573 € auprès de la commune
d’Aubigny au Bac.
Ainsi sur des plans d’eau offrant une pêche plus
accueillante et plus importante, les loyers sont deux à
quatre fois moins élevés que sur Arleux.
Le plan d’eau de la Galoperie,
anciennement propriété de la
commune d’Anor, a été racheté en
2013 par le Conservatoire des Espaces
Naturels (CEN). Dans l’objectif de
développer un produit pêche novateur
pour le département et respectant la
charte des sites gérés par le CEN, une
proposition de développer ce plan
d’eau en un parcours pêche a été faite en
octobre 2013. Enclavé dans un espace
de grand intérêt environnemental,
la préservation de l’habitat était
primordiale. Ainsi, pour lier la
protection des berges et la pratique
du loisir pêche, l’approche privilégiée
retenue a été la pêche du carnassier en float tube. Un règlement intérieur a été élaboré pour répondre aux
attentes du propriétaire, ainsi l’accès pour pratiquer la pêche devra se faire sur réservation, seule l’utilisation de
leurres artificiels est autorisée et un article sur les tailles et captures de poissons a été rédigé. En contrepartie, la
fédération s’engage, entre autres, à former des gardes du CEN pour le contrôle des pêcheurs sur ce site.
Le projet de convention permettant l’exercice de la pêche sur l’étang de la Galoperie est en phase de finalisation.
Elle devrait permettre, la pratique de la pêche pour cette année 2015, respectant entre autres les obligations
imposées par le CEN, c’est-à-dire, la période de nidification. Un panneau signalétique sera implanté, permettant
de renseigner le grand public et le pêcheur du lieu où il se trouve.
Rivage Gayant, Tour des Dames et Charles Fenain, Douai
Plusieurs plans d’eau favorables à l’exercice de la pêche avaient été repérés par Mr Albert Hubert, président
de l’AAPPMA de Courchelettes. Pour accroître le potentiel déjà présent, le président a sollicité la fédération
de pêche du Nord pour suivre ce dossier avec comme objectif, de les associer au secteur de pêche ouvert aux
pêcheurs munis d’une carte de pêche. Le 13 février 2014 a eu lieu la première réunion dans l’objectif de rédiger
une convention pour la contractualisation du droit de pêche sur ces 3 plans d’eau intégrant par conséquent le
droit de contrôler les pêcheurs en activité et de réaliser un plan de gestion piscicole, conforme au site.
En cours de finalisation entre le service juridique de la ville de Douai et la fédération de pêche, la convention
porte, entre autres sur les modalités d’exercice de la pêche sur ces plans d’eau. Le plan d’eau du parc Charles
Fenain, possédant une population piscicole importante en cyprinidés, devrait être développé en carpodrome.
Le plan d’eau du Rivage Gayant, développé par la ville en base de loisir, devra concilier l’activité de la base en
saison estivale et la pêche. Des orientations ont été proposées pour proposer un parcours pêche original pour
le secteur. Enfin pour la Tour des Dames, ce plan d’eau restera un parcours ouvert à tous types de pêche.
Page 27
La fédération communique
La fédération œuvre à la reconquête des effectifs et à la modernisation de la pêche de loisir. La
politique de communication n’a eu de cesse d’évoluer ces dernières années, afin de répondre aux attentes
de nos AAPPMA, mais aussi des pêcheurs.
La fédération présente régulièrement à ses associations les résultats des actions menées dans le
département, à l’occasion des assemblées générales ou d’animations ponctuelles (programme 2013), mais
aussi en publiant différents documents.
La fédération souhaitait développer un outil de communication au travers
de matériel d’exposition à vocation pédagogique avec plusieurs grandes
thématiques (Valorisation du bassin Artois-Picardie et du département
du Nord / Organisation de la pêche en France / Présentation de la
biodiversité locale).
La participation à des foires, salons, colloques et toute autre forme de
manifestations événementielles, est aujourd’hui d’une importance
primordiale pour la valorisation de nos actions à la fois en faveur de la
préservation des milieux aquatiques naturels, mais aussi pour l’exercice
du loisir-pêche, respectueux de cet environnement.
Les objectifs sont les suivants :
Page 28
-
Valoriser les actions menées en faveur de la reconquête et de la
restauration des milieux naturels aquatiques
-
Assurer et partager les connaissances sur ces derniers et leurs
usages
-
Favoriser la communication et sensibiliser le grand public (jeunes,
adultes, etc.) à la préservation de l’eau
-
Aider à identifier les espèces piscicoles capturées via une clé
d’identification poisson.
La réalisation de ce stand et de cette clé de détermination - document pédagogique
- illustre parfaitement nos efforts entrepris depuis plusieurs années pour la prise en
compte de l’environnement et de l’eau dans notre communication.
Depuis la rédaction du Plan Départemental pour la Promotion et le développement du Loisir
Pêche (PDPL), la fédération a développé une politique de communication professionnelle avec
des objectifs visant à mieux promouvoir le loisir pêche dans le département du Nord, à valoriser
ses actions et à fédérer ses adhérents.
La fédération a souhaité accueillir Laure DUMONT en stage afin d’analyser l’ensemble de ses
outils de communication.
La problématique définie est la suivante : quel regard portent les AAPPMA et les pêcheurs sur les
outils de communication développés actuellement par la Fédération de Pêche du Nord ?
La Fédération, sa com et vous : les résultats !
Méthodologie
Sélection de 35 AAPPMA pour entretiens
Diffusion d’un questionnaire en ligne pour les
pêcheurs
Diffiusion d’un questionnaire auprès du Conseil
d’Administration
Résultats
13 AAPPMA interrogées
45 réponses de pêcheurs
4 réponses du Conseil d’Administration
Préconisations
Travail relationnel entre AAPPMA &
Fédération
Mise à jour du site internet
Développement du guide de pêche de
manière touristique
Edition de la lettre d’informations en
newsletter électronique
Pour toutes informations :
Email. : [email protected] - Tél. : 03.27.20.20.54
Fédération de Pêche du Nord - Le Quesnoy
Page 29
Tous les ans fin mai / début juin, a lieu l’assemblée
générale de la fédération : on y fait le bilan de
l’année écoulée. Toutes les présidents et délégués
des AAPPMA, les coordinateurs gardes et les
partenaires techniques sont conviés, c’est lors
de cette assemblée générale que vous êtes tenus
informés des sujets d’actualité et du travail réalisés
par la fédération.
Documents techniques « Milieu »
Page 30
• «Suivi des populations d’anguille dans le département du Nord - 2013». - dans le cadre du monitoring
Anguille (projet financé par l’AEAP et le FEDER)
• Documents pratiques « Loisir Pêche »
• Guide pratique
• Guide de pêche
• Carte du domaine piscicole
Communique de presse
Lundi 27 avril 2015
Vendredi 1er mai, c’est l’ouverture de la pêche au brochet !
Venez vous mesurer aux carnassiers qui n’attendent plus que vous…
Les 1,5 millions de pratiquants en France dont 25 000 dans le Nord
ne manqueront pas le rendez-vous du 1er mai !
En ville ou à la campagne, pour s’adonner à ce loisir sportif, ludique,
technique, proche de la nature et respectueux de l’environnement, l’ouverture
de la pêche aux carnassiers est une merveilleuse occasion de se retrouver au
bord de l’eau.
Conformément à l’arrêté préfectoral en vigueur, la pêche au brochet
dans le département du Nord sera ouverte du vendredi 1er mai au jeudi 31
décembre inclus (1).
6 communiqués de presse ont été transmis aux destinataires
de notre base de données « PRESSE » et « MEDIAS » :
• Ouverture de la pêche en 1ère catégorie
• Ouverture de la pêche en 2ème catégorie
• Prolifération végétale sur l’étang fédéral de Glageon
• « Week-end à la pêche » sur le site du ValJoly (2)
• La Fédération, sa communication et vous pêcheurs !
Mais avant de s’y rendre, voici quelques rappels élémentaires :
1) La taille minimale de capture du brochet est fixée à 50 cm.
2) Dans les eaux de deuxième catégorie piscicole, le nombre de
lignes autorisées par pêcheur est limité à 4, dont 2 au maximum destinées à
la capture des carnassiers.
3) Et surtout, n’oubliez pas d’acquitter au préalable votre cotisation
et d’être porteur de votre carte de pêche en action de pêche. Le fameux sésame
disponible dans de nombreuses associations de pêche, chez les détaillants et
surtout en ligne sur le site www.cartedepeche.fr depuis le 19 décembre 2011.
Ainsi vous pouvez acquitter la carte de pêche qui vous convient, depuis votre
canapé !
INFORMATION
Dans le cadre de ses missions, la Fédération du Nord pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a réalisé un suivi
des populations de brochet (Esox Lucius) dans le département du Nord (59).
Retrouvez le bilan synthétique des études de 2011 à 2014 sur notre site Internet : http://www.peche59.com/Gestionpiscicole/Etude-comportementale-du-Brochet.
Alors, bonne ouverture et n’oubliez pas, la pêche de la truite est ouverte depuis le samedi 14 mars dernier.
« A chacun sa pêche, à chacun sa carte de pêche».
(1)
Fermeture prévue le dernier dimanche de janvier de chaque année.
EN SAVOIR
PLUS
Comme chaque année, la fédération a souhaité éditer un
guide de pêche.
L’objectif est de mieux renseigner le pêcheur et de promouvoir
la pêche dans le département.
Les premières réflexions visent à créer un guide départemental reprenant des informations générales.
Des guides locaux seront adaptés et notamment un guide spécifique sur le contexte Selle, pour apporter
des informations plus précises.
Fédération du Nord pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
7/9 chemin des Croix - B.P. 50019- 59530 Le Quesnoy
Tél.: (+33) 03.27.20.20.54
[email protected]
Contact presse : Florence Van Nieuwenborg
• Pourquoi la Selle ?
Parce que la fédération a récupéré la quasi-totalité des droits de pêche sur cette rivière et que 7 AAPPMA
sur 10 sont réciprocitaires !
D’autres verront le jour …
• Un compte Twitter a été créé !
Venez consulter notre page : https://twitter.com/NordPeche
Page 31
La carte du domaine piscicole 2015 a changé, pour vous faciliter l’accès à l’information !
En affichant et en enregistrant le document sur le bureau de votre ordinateur, vous pouvez y retrouver
toutes les informations :
Liens vers :
• L’arrêté préfectoral 2015
• La liste des AAPPMA réciprocitaires (69 sur 100)
• La liste des dépositaires AAPPMA et revendeurs privés
• La liste des Ateliers Pêche Nature
Un week-end de découverte de la pêche au Val
La Fédération du Nord pour la pêche et la
protection du milieu aquatique a organisé
un évènement départemental d’envergure à
destination des jeunes sur le site du lac du Val
Joly, dans le cadre d’un stage BPJEPS option
« pêche de loisir » de Donovan MOREAU
en partenariat avec l’Agence de l’eau ArtoisPicardie et la base touristique du Valjoly.
Pour cette première édition, cette
manifestation a connu un vif succès, avec une
centaine de personnes venues sur le stand
fédéral pour s’informer et se documenter, et
28 jeunes inscrits pendant le week-end.
Au programme : initiation et/ ou
perfectionnement sur 3 techniques de pêche
(Quiver, coup à la grande canne et pêche du
carnassier aux leurres) et visite d’un aquarium
d’eau douce.
28 jeunes âgés de 12 à 18 ans – de tout le
département : de Gravelines à Anor - ont
bénéficié de cette action encadrée par des
animateurs diplômés.
Page 34
Un grand merci à la garderie fédérale,
représentée par 4 gardes en tenues, qui
ont présenté leurs rôles et leurs missions
ainsi qu’aux 4 membres du conseil
d’administration, dont notre président Mr
BARAS, qui ont bien voulu nous prêter mainforte. Nous ne pouvons que regretter le faible
investissement des APN du département du
Nord à l’exception de Gravelines.
Le livre d’or mis en place pour l’occasion est
rempli de commentaires sympathiques des
jeunes …
Un excellent souvenir pour tous !
Joly
Page 35
1.4 - Bilan général des services
La fédération initie
Page 36
Dans les associations de pêche (AAPPMA),
un mercredi ou un samedi par mois, pendant
les vacances ou toute l’année pour certaines, des
personnes consacrent un peu de leur temps pour
les autres. Parce que la pêche n’est pas seulement
un loisir, mais qu’elle est aussi un moment de
partage, les bénévoles transmettent leur passion
et sensibilisent les enfants à la protection de
l’environnement.
Pour pouvoir encadrer des enfants à la pêche, La
Fédération Nationale de Pêche a rendu obligatoire
la validation des Ateliers Pêche et Nature par les
fédérations départementales selon une charte de
sécurité très stricte.
Tous les Ateliers Pêche et Nature du département
sont donc certifiés par la fédération de pêche qui
se porte garante de leur sérieux.
Ainsi, chaque année, une visite de contrôle du bon
déroulement d’une animation est effectuée dans
un APN. En effet, le discours pédagogique ainsi
que l’image véhiculée doivent être conformes à la
politique fédérale.
En l’occurrence, c’est l’APN de Landrecies qui a été
contrôlé en septembre 2014. Ce dernier répond
aux normes concernant le déroulement d’une
animation (taux d’encadrant respecté, matériel
de sécurité sur site, secteur d’intervention
sécurisé…), discours cohérent…
Afin d’accompagner le travail des bénévoles,
36
la fédération a mis en place une politique de
développement des Ateliers Pêche Nature qui a
permis de doter gratuitement tous les APN validés
en matériel de pêche, tenues (kit comprenant
polos, tee-shirts, veste, casquette…), etc.
Un accompagnement pédagogique est également
proposé aux bénévoles des AAPPMA avec kits et
formation pédagogique, tenues, interventions de
professionnels. Une rencontre départementale a
désormais lieu chaque année.
La fédération a fait le choix depuis plusieurs
années déjà d’animer un atelier pêche nature
itinérant. Ce dernier intervient dans le cadre des
conventions de partenariat (CAPH, 4C, etc.).
Avec 100 animations pour l’année 2014,
le nombre d’interventions a légèrement diminué
par rapport à 2013 (116 animations). La cause:
le changement de rythme scolaire. En effet,
les interventions effectuées avec la CAPH, les
mercredis matin et après-midi ont été déplacées
pour la réalisation seulement des mercredis aprèsmidi (54 animations). Nous continuons notre
partenariat avec la communauté de communes
du Caudrésis Catésis (4C), soit 20 interventions
destinées aux écoles de cette communauté de
communes. Ainsi qu’avec le lycée agricole de Sains
du Nord, dans le cadre du Module d’Adaptation
Professionnel (9 interventions).
Lors
de
ces animations,
nous
avons
accueilli
sur
différents sites
du département
près de 550
personnes
de
6 à 20 ans. Les
principaux
thèmes abordés,
inévitablement
la pêche avec
65% du nombre
d’interventions
ré a l i s é e s
pour
31%
d’inter vention
sensibilisation aux milieux aquatiques. Les
4% restant concernent des cours magistraux
effectués pendant les sessions de formation MAP
du LEGTA de sains du Nord.
Dans le cadre du programme d’animation
fédérale (initié en 2013), le pôle développement
a réalisé une activité pêche en famille. Cette
demi-journée a été accomplie pour conclure
des animations au bénéfice la CAPH. Par
binôme (parents/enfants), ils ont pu, ensemble,
se taquiner et taquiner le poisson sur l’étang de
Locquignol. Comme tous les jeunes encadrés
pendant les activités pêche étaient titulaires de
la carte de pêche mineurs, seuls des pass pêche
majeur ont été délivrés ce jour-là.
Nos principaux partenaires, avec quelques
données :
•
La Communauté d’Agglomération de
la Porte du Hainaut (CAPH), 54 interventions
pêche et nature. Interventions réparties le matin
sur les sites de Saint-Amand-les-Eaux (canal de la
Scarpe et l’étang fédéral de la Puchoie) et Raismes
(base de loisirs) pour les séances du matin. Pour
l’après-midi, les activités se sont déroulées sur
le bassin rond de Bouchain (étang fédéral),
plan d’eau communal de Lieu Saint Amand et
les étangs de l’Ostrevent à Bouchain. Toutes
les techniques de pêche ont pu être pratiquées,
des activités découvertes des invertébrés ont
également été réalisées ainsi qu’un apport de
connaissance sur le cycle de vie des espèces
piscicole du département.
•
La Communauté de communes du
Caudrésis Catésis (4C), intégrée dans un
catalogue d’animation destiné aux écoles
primaires de cette communauté de communes,
20 classes ont fait le vœu de bénéficier d’une
intervention réalisée par la fédération, sur une
thématique liée au milieu aquatique, ainsi 10
animations nature (découverte des invertébrés
aquatiques) et 10 animations pêche au coup ont
été réalisées. Ces animations se sont déroulées
sur les sites du Flaquet à Ors (pêche et nature), de
la base de loisir du Val de Riot à Caudry (pêche et
nature) et l’étang du Cateau Cambrésis (nature).
•
Le LEGTA de Sains du Nord 9
interventions (35h) et une évaluation comptant
pour le diplôme final. De ces animations ayant
pour thématique la pêche et la présentation
du milieu aquatique, certaines sont originales,
comme la dissection d’une truite, la pêche de
l’écrevisse ou encore une journée pêche à la
grande canne sur la commune de Saint Hilaire
sur Helpe.
Dans le cadre de cette formation pour la
promotion 2013-2014 qui comptait 15 élèves,
100% des terminales ont eu la moyenne à
l’évaluation du MAP, et 100% ont réussi leur
diplôme.
•
La station touristique du Val Joly 5
interventions nature. La station accueille des
primaires des classes de découverte dans le site
d’hébergement de la Héronnière.
Des animations ponctuelles complètent ces
données :
•
1 prestation réalisée auprès des accueils
de loisirs du département.
•
5 interventions dans le cadre des RDV
nature mis en place par le département du Nord.
L’ésociculture est un site prisé pour des animations
« développement des espèces piscicoles » lorsque
celle-ci est en fonctionnement (fin février début
mars). Pour cette année 2014, 8 interventions
(demi-journée) s’y sont déroulées (LEGTA
Sains du Nord, Val Joly, RDV nature 59). Ces
animations sont liées à des périodes où une aide
technique est fortement sollicitée dans ces lieux.
Page 37
La fédération surveille
Depuis la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006, un transfert des missions
de police de pêche vers les milieux associatifs de la pêche (fédérations départementales et associations agréées)
s’est mis en place progressivement.
Pour répondre à cette nouvelle mission, la fédération de pêche du Nord a mis en place et dispensé des sessions
de formation de gardes-pêche particulier bénévoles afin de constituer un véritable réseau de surveillance des
lots de pêche (exercice de la pêche, mais également surveillance de l’état des milieux aquatiques).
En cours d’année 2014, suite à l’arrivée de la nouvelle technicienne à la FDAAPPMA 59, un important travail
de reprise et de gestion du pôle garderie a été mené, notamment avec la mise à jour de la base de données des
gardes-pêche du département.
Deux sessions de formations initiales de garde-pêche particulier ont été organisées par la FDAAPPMA 59
à Le Quesnoy : les 27-28 juin 2014 et les 10-11 octobre 2014 auprès de 16 volontaires passionnés par cette
mission.
À ce jour, le pôle garderie de la fédération de pêche du Nord fait partie des plus importants de France puisqu’on
dénombre en 2014, 76 gardes-pêche particuliers d’associations et 69 gardes-pêche particuliers de la fédération
(gardes-pêche fédéraux) ; soit un total de 145 gardes-pêche particuliers dans le département du Nord
Faisant suite à un ordre de mission de la fédération,
certains gardes ont été sollicités par leurs coordinateurs
de secteur pour participer à des opérations de contrôle
de « police de pêche » renforcées et établies selon un
motif précis et/ ou des périodes bien définies. En
2014, ces opérations ont été généralement menées :
-
Suite à une information de braconnage (ex :
étang de la Digue Noire à Condé-sur-Escaut);
-
Pendant les périodes d’ouverture
et
fermeture de pêche spécifique (carnassiers, truite
fario) sur les secteurs de Dunkerque, Bergues, Saint
Souplet, Le Cateau, ou encore sur le lac du Val Joly (le
3 mai 2014 lors d’une manifestation organisée par la
FDAAPPMA 59).
Le temps de contrôle passé sur le terrain par les
gardes-pêche fédéraux peut être évalué sur l’analyse
des comptes rendus de contrôle des gardes. Nous
avons estimé qu’un garde pêche fédéral effectue en
moyenne 71h de contrôle/ an. Ce temps passé par
l’ensemble des gardes fédéraux est loin d’être anodin
puisqu’il représente plus de 3ETP / an.
Le nombre de procès-verbaux dressés sur l’année
2014 au titre d’une infraction « pêche » s’élève à 20.
Les gardes-pêche particuliers exercent leurs missions
dans les limites des compétences qui leur sont
conférées. Par exemple, ils ne peuvent pas procéder à
un contrôle d’identité, ni à une « fouille » des coffres
des véhicules. L’opportunité des poursuites suite à
la rédaction d’un procès-verbal relève de la seule
décision de monsieur le Procureur de la République.
Page 38
La fédération soutient l’action des gardes à défendre
les droits des gardes-pêche, ainsi le 7 novembre 2014,
une affaire pour outrage à un agent dans l’exercice de
ses fonctions a été conduite au tribunal correctionnel
d’Avesnes sur Helpe avec succès.
Selon le Code de l’Environnement (CE) et ses
nouveaux statuts de 2013, la FDAAPPMA 59 est
chargée de missions d’intérêt général dont l’une
d’entre elles concerne la surveillance, la protection
du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques en
participant à la lutte contre la pollution des eaux et la
destruction des zones essentielles à la vie du poisson.
Par ailleurs, conformément à la Loi sur l’Eau et les
Milieux Aquatiques (LEMA) de décembre 2006 la
FDAAPPMA est en mesure de se constituer partie civile
sur les faits constituant un préjudice direct ou indirect
aux intérêts collectifs qu’elle a pour objet de défendre
et notamment lors de perturbations engendrées sur les
milieux aquatiques et la faune piscicole associée. Parmi
ces perturbations on peut citer les opérations de curage
sans autorisation préalable auprès de l’administration,
conduisant à la destruction des habitats et de la faune
piscicole, ou bien encore les déversements de produits
toxiques entrainant une mortalité piscicole.
Les gardes-pêche sont d’importants relais locaux de
terrain qui nous tiennent informés des constatations
de perturbation. La fédération de pêche transmet
ensuite les rapports techniques de perturbation auprès
de l’administration compétente et du procureur de la
République. Notons que dans le cadre d’une pollution
nous transmettons l’information à l’Office National
de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), qui
dispose de la compétence nécessaire pour enquêter sur
la cause et l’origine de la perturbation et de consigner
les faits dans un procès-verbal de pollution.
En 2014, suite à des constatations de terrain la
fédération de pêche du Nord a transmis deux rapports
de perturbation à l’ONEMA : une située à Hecq et
l’autre à Merville. Malheureusement les investigations
n’ont donné aucune suite à ces dossiers.
Une perturbation a été observée à Eclaibes sur le
cours d’eau de la Warenne. Des analyses physico-
chimiques demandées par le maire ont révélé un taux
de nitrites anormalement élevé. La fédération finalise
actuellement un dossier technique qui sera transmis
à l’ONEMA, à l’administration ainsi qu’à la commune
d’Eclaibes.
En 2014, la fédération a été destinataire d’un procèsverbal de constatation de pollution dressé par les
agents de l’ONEMA concernant une pollution par
déversement d’hydrocarbures sur l’Elnon. Une
estimation des dommages causés au peuplement
piscicole est en cours de réalisation. L’estimation est
basée sur des calculs de pertes du stock piscicole et de
productivité.
Partenariat avec les Eaux du Nord
Dans le cadre d’une convention de
partenariat avec les Eaux du Nord, il
a été organisé le 3 octobre 2014 une
première journée thématique autour «
de l’assainissement » auprès de 13 gardes
fédéraux dont 6 coordinateurs à la station
d’épuration d’Allennes les Marais.
Page 39
Page 40
Milieux aquatiques
Page 41
Qualité des peuplements piscicoles
La mise en valeur du patrimoine piscicole est
particulièrement visée par les statuts des fédérations
de pêche, mission pour laquelle nous avons recours à
des inventaires piscicoles (pêches électriques, nasses,
suivis de la reproduction des espèces…). Ainsi
chaque année en fonction des objectifs visés (suivi
de projet de restauration, suivi des Plans de Gestion
Piscicole, diagnostic de site…) un programme
d’inventaire est mis en œuvre par l’équipe technique.
En 2014, 45 inventaires ont été réalisés, dont 7
inventaires complets en rivière, 11 inventaires grand
milieu en bateau, 5 inventaires spécifiques anguille,
ou encore 11 inventaires spécifiques pour évaluer la
reproduction du brochet.
Les résultats de ces inventaires sont
particulièrement riches en information et permettent
de caractériser aussi bien l’état d’un peuplement
piscicole d’un cours d’eau que l’état de chacune des
populations piscicoles.
Un cercle vertueux lie physiquement et
biologiquement les peuplements piscicoles et
les milieux aquatiques associés. La qualité des
milieux aquatiques (qualité et disponibilité en
habitats, ressource alimentaire suffisante, qualité
physico-chimique de l’eau,…) conditionne l’état
des peuplements piscicoles qui est alors un très bon
indicateur biologique. L’Indice Poisson Rivière (IPR)
est l’outil d’analyse retenu pour caractériser l’état des
cours d’eau au sens de la Directive Cadre Européenne
sur l’Eau. Évidemment, l’analyse des peuplements
piscicoles ne s’arrête pas à une note de qualité. Une
analyse complémentaire permettra de définir les
caractéristiques de chaque peuplement : liste des
espèces présentes, richesse spécifique (nombre
d’espèces), présence d’espèces patrimoniales ou au
contraire d’espèces indésirables, présence d’espèces
rares, présence d’espèces d’intérêt halieutique ou
Page 42
Qualité de l’Indice Poisson Rivière sur les stations d’inventaires de la
fédération de pêche du Nord (données de 2008 à 2013)
encore équilibre entre les populations piscivores et
les populations proies.
Par exemple la station de Noyelles-sur-Sambre sur
l’Helpe Majeure (photo en bannière) présente une
note de qualité moyenne au regard de l’IPR (en
limite très proche du seuil de bonne qualité somme
toute). Le facteur déclassant est une légère infériorité
des espèces lithophiles et rhéophiles (Barbeau, Hotu,
Vandoise) au profit d’espèces moins exigeantes d’un
point de vue bioécologique (Épinoche, Chevesne,
Gardon, Brème commune, Ablette…). Toutefois
malgré cette note moyenne, la station de Noyellessur-Sambre présente la richesse spécifique la
plus importante du département avec 21 espèces
piscicoles dont 3 espèces assez rares à très rares
(Loche de rivière, Chevesne et Barbeau fluviatile) en
région Nord-Pas-de-Calais, 3 espèces patrimoniales
et protégées (Bouvière, Chabot et Loche de rivière).
L’équilibre entre les populations reste toutefois affecté
par une densité en prédateurs légèrement trop faible.
Ces éléments sont particulièrement importants à
prendre en considération dans le plan de gestion
piscicole de l’AAPPMA locale.
Chez les poissons, il existe une relation étroite entre
la taille d’un individu et son âge (évalué à partir de
la lecture des écailles) permettant par rétrocalcul
d’estimer la courbe de croissance de la population.
Dans un premier temps une simple analyse des
diagrammes fréquence/ taille nous permet de
confirmer la présence de toutes les classes d’âge et
notamment la présence des 0+/ 1+, indicateurs d’une
reproduction naturelle. Une population équilibrée
en âge témoigne que les individus de l’espèce
considérée disposent d’habitats de reproduction et
de croissance. Un trou dans une des classes d’âge
peut révéler l’absence de reproduction une année
donnée pour des raisons diverses (aléas climatiques,
colmatage de frayère pour les espèces lithophiles,
frayères à brochet non inondées…).
Page 43
Nous avons vu précédemment que chaque peuplement
piscicole d’un milieu aquatique est représenté par un
ensemble de populations piscicoles. L’analyse de ces
populations s’effectue espèce par espèce à partir de 2
types d’informations principales :
(1) l’aire de répartition de chaque espèce
L’aire de répartition d’une espèce correspond à la
zone géographique dans laquelle l’espèce est présente.
Cette représentation est réalisée sur les tronçons de
cours d’eau homogènes définis dans le SDVP . Ce
travail de cartographie nous a permis de calculer en
2014 un indice de rareté régional pour les espèces
piscicoles présentes en région Nord Pas-de-Calais.
11 espèces ont été définies comme assez rare à très
rare dont 7 présentes dans le département du Nord
(Espèces assez rares : Able de Heckel/ Chevesne/
Loche de rivière, Espèces très rares : Barbeau
fluviatile, Flet, Loche d’étang, Spirlin)
(2) l’analyse des classes de taille.
L’étude des classes de taille pour chaque espèce permet
d’évaluer la structure de la population en place. Cet
outil est par ailleurs utilisé en démographie humaine
au travers de la pyramide des âges notamment.
La Rhonelle à Famars
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Le gardon est une espèce commune dans le département du Nord
(cf. carte ci-dessus), localisée généralement sur les parties inférieures
des cours d’eau. Malgré une forte occurrence sur le territoire, l’espèce
présente des disparités au sein des différentes populations en place.
Certaines populations sont caractérisées par l’absence de classes
d’âges âgées ; c’est le cas sur l’Escaut à l’aval de Valenciennes ou encore
sur l’Elnon. L’explication est généralement liée à l’absence d’habitats
de croissance pour les plus gros individus.
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
10
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220
230
240
250
260
270
280
290
300
Fréquence
Classes d'âge
Gardon/ Helpe majeure à Noyelle S/ Sambre
Classes de taille (mm)
L’analyse réalisée sur cette espèce a permis de définir les cours
d’eau sur lesquelles les populations de gardon sont les plus
équilibrées (Densité en gardon >50 individus/ 100m², présence
de plusieurs classes d’âge et recrutement annuel naturel) :
• Helpe Majeure
• Deûle canalisée à l’amont de la métropole lilloise
• Petite Sensée et Sensée rivière
• Sambre canalisée
• Lys canalisée amont
Page 45
Reproduction 2015...
En 2014, 41 km de cours d’eau cyprino-ésocicoles ont été
prospectés pour rechercher des frayères à brochet potentielles,
principalement sur le canal de la Sambre à l’Oise et sur la Lys
mitoyenne.
13,72 ha de surfaces de frayères potentielles ont ainsi été
cartographiés.
Brocheton sur la Traitoire
Après cette première étape, une prospection a été réalisée
au printemps sur les frayères potentielles identifiées (0.8ha
au total) ainsi que sur 6 frayères restaurées afin d’évaluer la fonctionnalité de ces
frayères (vérification de la dépose d’œuf ou de la présence d’alevins de brochet).
Page 46
Parmi toutes ces frayères potentielles ou restaurées, seule la frayère de Marpiniaux
a été évaluée fonctionnelle en 2014 et ce, en raison de mauvaises conditions
hydrauliques (absence de crue durant la période propice). La capacité de production
de cette frayère a été calculée à 20,5 BROc /100 m² ce qui est largement supérieur aux
données théoriques prévues dans le PDPG. Soulignons que nous avons également
échantillonné dans cette frayère en plus de 8 espèces piscicoles (tanche, perche,
brème commune, gardon, ablette, able de Heckel, rotengle et pseudorasbora)
certaines espèces protégées telles que les tritons palmés et ponctués.
un bon cru?
Truitelle sur l’Helpe majeure à Liessies
Depuis maintenant 10 ans, les techniciens de la
fédération de pêche du Nord effectuent un recensement
annuel des frayères à truite fario dans le département du
Nord.
L’identification des nids de pontes de l’espèce
nous permet d’évaluer quantitativement et spatialement
la reproduction des populations sur les différents cours
d’eau salmonicoles de notre territoire. Cette étape n’est
qu’un préalable permettant d’estimer la réussite effective
d’une reproduction, puisqu’entre la ponte et la croissance
des truitelles de l’année (individus 0+), différents facteurs
peuvent réduire, voire anéantir cette reproduction. Une
étude lors d’un stage à la fédération avait d’ailleurs mis en
évidence l’influence des matières en suspension (en lien
avec l’occupation des sols) sur les taux de survie des œufs
dans le gravier.
En décembre dernier, nous avons prospecté plus
de 70km de cours d’eau salmonicoles à la recherche
des différentes frayères à truite. Les premiers résultats
semblent démontrer que l’hiver 2014-2015 aura été
vraiment exceptionnel pour la reproduction de la truite
fario au regard du nombre de nids de ponte recensés. Les
rivières Selle, Solre, Thure et Hante ainsi que quelques
affluents de l’Helpe Majeure ont été particulièrement
concernées. Des inventaires spécifiques dits IPA (Indices
Ponctuels d’Abondance) sont d’ores et déjà programmés
pour cet automne afin apprécier la qualité réelle de
la reproduction annuelle au travers des densités en
truitelles.
Page 47
La fédération veille sur le brochet
Angélique Lautissier, Technicienne hautement
qualifiée en charge du suivi de l’étude Brochet.
Le brochet est une espèce piscicole emblématique en raison
de son intérêt pour la pêche de loisir et de son rôle d’espèce
bio-indicatrice de la qualité écologique du cours d’eau. À
travers son cycle biologique, il reflète le fonctionnement
des hydro-systèmes fluviaux, représentant sur le département du Nord plus de
450 km de cours d’eau. Depuis ces dernières décennies, il est en régression dans
le département en raison de la disparition de ses zones de reproduction et de
ses habitats. Pour bien gérer une espèce, il est crucial de bien connaître toutes
les facettes de sa biologie. C’est en ce sens que la fédération a mené entre 2011 et
2014 ; avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et de l’Europe
(Fonds FEDER), un programme visant à améliorer les connaissances sur les
populations, le cycle biologique et les habitats du brochet.
L’étude du brochet a pour objectif d’apporter des éléments sur les grandes
thématiques suivantes :
• L’identification et l’évaluation du fonctionnement de ses zones de frayères sur
l’ensemble du département
• L’estimation du stock en place dans le département et la contribution du
repeuplement fédéral
• L’analyse comportementale de l’espèce notamment pendant sa phase
migratoire
Page 48
L’étude de l’espèce brochet s’insère dans de nombreuses politiques
environnementales actuelles comme la préservation et la restauration des zones
humides (Loi sur l’Eau et les milieux aquatiques, SDAGE, SAGE, PLU), des
corridors biologiques (SRCE et Trames Verte et Bleue), la qualité écologique des
milieux aquatiques (DCE, LEMA). Le travail réalisé à l’échelle du département
a permis également de renforcer le niveau de connaissance nécessaire à la
réactualisation du plan départemental de protection des milieux aquatiques et de
gestion des ressources piscicoles.
Évaluation du stock et contribution du repeuplement
fédéral
Le brochet est présent sur l’ensemble des contextes cyprino-ésocicole et
intermédiaire. Son absence sur les contextes salmonicoles est logique d’un point
de vue biologique. Notons qu’il n’a pas été échantillonné sur plusieurs tronçons de
cours d’eau sur lesquels il devrait être présent (Escaut à l’amont de Valenciennes,
Deûle à l’aval de Lille, Marque,…). La Sambre canalisée semble concentrer une
part importante de la population du département tout comme la vallée de la
Scarpe.
Pour soutenir les populations de brochet, la fédération fournit gratuitement aux
AAAPPMA des fingerlings issus de l’ésociculture fédérale. Depuis 2007, les fingerlings
produits sont marqués à l’alizarine red S afin d’évaluer l’efficacité du repeuplement dans
nos cours d’eau (évaluation de la proportion d’individus marqués dans le milieu naturel).
La première étape de l’étude a consisté à vérifier l’efficacité du marquage. Or les résultats
n’ont pas été probants, avec des disparités dans le marquage entre les différents bains, ce qui
n’a pas permis de poursuivre l’étape suivante. En l‘état, il ne nous est pas possible d’évaluer
la contribution du repeuplement dans le stock en place et nous réfléchissons à d’autres
protocoles de marquage.
Page 49
Etude comportementale du brochet
En 2012-2013 puis en 2013-2014, la fédération avec la collaboration technique et scientifique
de Michaël Ovidio (Docteur à l’Université de Liège) a suivi 10 brochets par radiopistage sur
la Sambre sur une année complète. Le suivi comportemental de cet échantillon de brochet
met en évidence le comportement mobile du brochet avec des migrations pouvant atteindre
quelques kilomètres (9 km pour la plus longue distance parcourue) pour rejoindre a priori
leurs zones de fraies. Un seul brochet a migré dans le lit majeur de la Sambre pour rejoindre
une frayère (reproduction avérée), les autres sont restés dans le lit mineur. Contrairement à
ce qu’on peut imaginer de prime abord le brochet reste relativement mobile en dehors de la
période de migration de fraie avec des déplacements réguliers entre différents habitats peu
éloignés qui constituent le territoire de chaque individu. Les résultats ont également mis
en avant l’importance des annexes alluviales en qualité de zone refuge lors des épisodes de
montée des eaux.
Migration de fraie
Migration de fraie
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Le graphique montre le parcours des brochets suivis à partir de l’écluse de Sassegnies
correspondant au point 0. Quand la courbe monte cela signifie que le brochet remonte le
cours d’eau, à l’inverse quand la courbe descend cela signifie que le poisson redescend.
La période de migration de fraie (période où le brochet se déplace vers une plus longue
distance en montaison et/ou en dévalaison) se déroule du 5 décembre 2012 au 10 mai 2013
lors de la 1ère session de suivi et du 10 février 2014 au 23 avril 2014.
Lorsque les déplacements des brochets se croisent le 3 février et le 27 février 2013, cela signifie
que ces brochets se sont regroupés sur une annexe alluviale lors de la montée des eaux.
Le comportement migratoire et les zones de reproduction
sont assez différents d’un individu à un autre, traduisant
les différentes tactiques comportementales développées
par l’espèce pour pérenniser sa survie. A contrario, certains
comportements ont été enregistrés sur quasiment l‘ensemble
des individus pistés, c’est le cas notamment de l’impact des
ouvrages hydrauliques sur la migration des individus et sur
leur domaine vital. Lors des migrations de fraie, nous avons pu
mettre en évidence que les individus restaient bloqués à l’aval
des écluses ou d’autres ouvrages hydrauliques tel un siphon sur
un affluent de la Sambre. Ces résultats démontrent bien l’intérêt
de la restauration des continuités biologiques longitudinales
(pour remonter les cours d’eau) et latérales pour l’accès aux
zones de frayères.
Dans le cadre d’un stage, nous avons
travaillé en parallèle sur des relevés
d’habitats de la Sambre afin de les
croiser avec les résultats de radiopistage
et de mettre en avant certains habitats
privilégiés par les brochets. C’est sans
surprise que nous avons mis en avant
l’importance des habitats liés aux
annexes alluviales (Noue de Sassegnies
par exemple), de ceux liés à la qualité
des berges notamment à proximité de
la ripisylve en place ou encore une forte
affinité pour les zones de nénuphars.
La berge droite de la Sambre avec
une protection en tunage bois semble
totalement délaissée par les brochets en
raison de l’absence d’habitat propice.
Page 51
Recensement et évaluation de la fonctionnalité
des frayères à brochet
Page 52
Le recensement des frayères à brochet nécessite un travail de terrain très important entre la
cartographie des enveloppes de crues printanières et l’inventaire des zones restant en eau plus
d’un mois (frayères dites potentielles). À ce jour, 266km de cours d’eau ont pu être suivis dans
le département mettant en évidence 170 ha de frayères potentielles. La majorité des surfaces de
frayères potentielles se situent sur le contexte Lys-Deûle-Marque, toutefois le nombre de frayères
est plus important sur le contexte Sambre et affluents (respectivement 24 et 45 frayères pour ces
bassins). L’évaluation de la fonctionnalité a été réalisée sur 22 ha de frayères. Seulement 2 frayères
sur l’ensemble du département ont été considérées comme fonctionnelles (0.82ha) démontrant le
peu de zones propices pour la reproduction de l’espèce. L’évaluation nécessite d’être finalisée ces
prochaines années sur les secteurs non prospectés. Par ailleurs, considérons encore ces résultats
avec prudence au regard des conditions hydrauliques au moment du suivi réalisé puisque cellesci n’ont été favorables qu’en 2012 avec une crue au moment de la reproduction. L’inventaire des
frayères potentielles (surface inondée et restant en eau) a été possible en 2013 et en 2014 sur
certains territoires durant les crues des mois de décembre, mais cette période ne correspond pas à
la période de reproduction du brochet, l’évaluation de la fonctionnalité n’est alors pas possible. Il
est à espérer que les zones de reproduction fonctionnelles sont un peu plus nombreuses que nos
résultats actuels compte tenu de ce que nous venons de développer, à suivre…
En parallèle, l’efficacité des frayères à brochets restaurées démontre l’importance du calage
hydraulique lors de la conception même du projet. De façon triviale, une frayère à brochet ne
doit pas être vue comme un simple trou en bordure de cours d’eau et nécessite une ingénierie
à la hauteur des exigences biologiques de l’espèce et de la complexité de son cycle biologique.
Les frayères restaurées les plus fonctionnelles à l’heure actuelle sont celles d’Anor, de Catillon sur
Sambre et celle des Marpiniaux.
L’ensemble des éléments de conclusion de ces différentes études constitue une source de données cruciales
pour la fédération afin de préserver cette espèce et en améliorer sa gestion.
Quelques exemples :
• Données PDPG affinée en ce qui concerne les zones de reproduction par contexte piscicole
• Partage des données frayères avec les AAPPMA, les gestionnaires de cours d’eau, nos partenaires techniques
et institutionnels (Agence de l’Eau, SAGEs, Région,…) dans un objectif de préservation territorial de
l’existant et également opérationnel dans le cadre de projet de restauration
• Protection réglementaire des frayères fonctionnelles lors de la révision de l’arrêté préfectoral faisant état
de la cartographie des zones de frayères des espèces piscicoles
• Adaptation en conséquence des Plans de Gestion Piscicole des AAPPMA et notamment des plans de
repeuplement en fonction de l’état de fonctionnalité du cycle biologique du brochet. Ex : L’AAPPMA de
Marpent a d’ores et déjà arrêté toute opération de repeuplement depuis quelques années sur son territoire
en raison de la fonctionnalité de la frayère des Marpiniaux
Le rapport bilan de l’étude sera bientôt disponible sur notre site Internet :
www.peche59.com
Page 53
Les sciences participatives...
La science participative est un outil permettant de mobiliser les habitants de la région sur des actions
concrètes en faveur de l’environnement et notamment dans des programmes d’amélioration de la
connaissance. La fédération s’engage dans cette démarche et a initié plusieurs axes d’études demandant
une mobilisation et une implication forte du monde de la pêche, pour faire vivre ces études. Le pêcheur
au travers de ses différentes captures est déjà un acteur de la connaissance des milieux aquatiques.
Lors des campagnes de pêches
électriques de 2014, l’équipe technique
a marqué 263 poissons (à l’aide de
marques, dites « Spaghettis ») sur
l’ensemble du département.
Au total, ce sont 13 espèces qui ont fait
l’objet d’un marquage : brochet, barbeau
fluviatile, perche, chevesne, tanche,
silure, gardon, brème commune, carpe,
rotengle, sandre, vandoise et truite fario.
Nous comptons sur la recapture des
individus par les pêcheurs pour nous
apporter des informations sur :
Page 54
- Le taux de croissance des individus
entre leur capture et leur recapture
- Les déplacements effectués entre leur
lieu de capture et leur recapture
- Les secteurs préférentiels de ses espèces
En juin 2014, la fédération a lancé le programme
d’étude Helpe’cqueux sur un terrain de jeu de
plus de 50km sur l’aval de l’Helpe Majeure.
Ceci fait suite au marquage d’une centaine de
poissons à l’occasion des différents inventaires
piscicoles sur ce bassin.
L’Helpe Majeure est un des fleurons du
département du Nord qui a fait l’objet
en 2014 de travaux de restauration de la
continuité écologique par le Syndicat Mixte
d’Aménagement des Cours d’eau de l’Avesnois
permettant ainsi d’améliorer son état écologique.
La qualité du milieu aquatique conditionne
la qualité du peuplement piscicole qui est
analysée notamment au travers des inventaires
par pêche électrique de la fédération.
Toutefois, cette approche ne nous renseigne que partiellement (à l’échelle des stations d’inventaire) et il
est nécessaire de compléter ces inventaires. L’objectif final est d’avoir une compréhension plus globale de
la dynamique des populations (taux de croissance des individus) ainsi qu’une évaluation de la dynamique
spatiale des espèces (migration des espèces, accessibilité aux zones de frayères ou à des ruisseaux pépinières…).
En tant que pêcheurs, à travers vos captures, vous participez déjà à cette étude, car vous êtes susceptibles de
capturer un poisson marqué, alors participez à l’amélioration de la connaissance en partageant cette donnée
scientifique. La réussite de cette étude repose entièrement sur une participation active du monde de la pêche.
Votre contribution est cruciale et nous vous remercions d’avance pour votre implication.
Cette étude se poursuit en 2015 et de nouveaux individus seront marqués.
La participation à ce programme est évidemment gratuite et ne nécessite aucune inscription !
Vous pouvez retrouver l’ensemble des informations utiles dans notre guide pratique téléchargeable sur notre
site Internet : Rubrique Gestion piscicole/ Sciences participatives
1er retour de capture d’un poisson marqué en 2014
Une femelle brochet, marquée par la fédération dans l’étang de stabulation
de Sains du Nord, a été recapturée par un pêcheur sur l’Helpe Mineure à
Boulogne sur Helpe. Ce brochet a profité de la crue de fin décembre 2013 pour
s’échapper du plan d’eau et rejoindre la rivière du Pont-de-Sains attenante.
Grâce à cette information communiquée par le pêcheur, nous avons pu
retracer le chemin de ce brochet, qui a parcouru 12 km sur la rivière du Pont
de Sains puis l’Helpe Mineure jusqu’à Boulogne-sur-Helpe.
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Suivez cette étude sur notre site Internet ou sur la page Facebook dédiée à cette étude
Protection des espèces
Mise en place de la Liste Rouge régionale des
poissons d’eau douce en Nord Pas de Calais
La liste de rouge des espèces menacées de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)
constitue l’inventaire le plus complet sur la situation des espèces animales et végétales au niveau mondial.
Elle s’appuie sur une série de critères pour évaluer le risque d’extinction de chaque espèce. La liste rouge se
décline au niveau mondial, européen, national et de plus en plus au niveau régional. Elle permet ainsi de
visualiser l’état de la biodiversité sur une zone considérée, ici la région Nord-Pas-de-Calais.
L’élaboration d’une liste rouge poissons d’eau douce en Nord-Pas de Calais nous permettrait d’avoir
un inventaire des espèces de poissons d’eau douce menacées et de guider les politiques régionales de
conservation. Attention la liste rouge n’est pas une liste d’espèces protégées et ni une liste de priorités
d’actions à mener.
En février 2015, 8 listes rouges régionales des poissons menacées étaient réalisées en France, dont 5 selon
la méthodologie UICN.
En 2014, la fédération a accueilli un stagiaire de Master 2, Maxime Bonnyaud, pour mettre en place la Liste
Rouge des poissons d’eau douce dans la région selon la méthodologie décrite par l’UICN. Ainsi Maxime a
mis en place :
• un comité d’expert,
• une liste des espèces piscicoles présentes dans la région,
• une liste des espèces évaluables par la méthodologie UICN,
• une base de données régionale regroupant 956 opérations de pêche électrique (sources FDAAPPMA
59, FDAAPPMA 62 et ONEMA) soit 270 431 poissons recensés entre 1984 et 2013,
• tester la méthodologie sur 3 espèces : barbeau, saumon et bouvière.
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Il reste encore beaucoup de travail afin de réaliser cette liste, notamment pour rassembler et motiver les
différents acteurs, compléter la base de données et appliquer la méthodologie validée par le comité.
POMI
COGE
PLAGE
Ce plan de gestion détermine les mesures utiles à la
préservation des espèces piscicoles migratrices, et
plus précisément :
• Le saumon atlantique
• La truite de mer
• La grande alose
• L’alose feinte
Non, ces deux mots ne sont pas des néologismes issus • La lamproie marine
des langages internet ou des réseaux sociaux et ne sont • La lamproie fluviatile
pas non plus une nouvelle marque de pétillant pour • L’anguille Européenne
ado… Le COGEPOMI est le COmité de GEstion des
POissons MIgrateurs. Ce comité est défini par le code Le plan de gestion 2015-2020 a adopté une série de
de l’environnement et sa composition est arrêtée par mesures sur les poissons migrateurs, dont :
un décret. À ce titre les fédérations départementales du - La coopération de l’ensemble des acteurs dans la
Nord, du Pas de Calais et de la Somme participent à surveillance des pêches
cette instance.
- Des mesures réglementaires pour la protection des
grands salmonidés
Le COGEPOMI est avant tout chargé de faire des - La protection et la restauration des habitats piscicoles,
propositions aux préfets des départements du notamment la restauration de la circulation des poissons
bassin, d’émettre des avis techniques, de formuler via l’aménagement des ouvrages ou le rétablissement
des recommandations à l’intention des détenteurs de la continuité écologique, des mesures relatives aux
des droits de pêche et de rédiger un document de curages et faucardages pour l’anguille.
planification: le PLAGEPOMI (PLAn de GEstion des - L’amélioration des connaissances et suivi des
POissons MIgrateurs).
populations de poissons migrateurs notamment la
poursuite du monitoring anguille
Le PLAGEPOMI 2015-2020 a été validé par le préfet en - Le soutien des effectifs de poissons migrateurs.
date du 12 février 2015. Le document est accessible sur
le lien suivant en consultation.
http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.
gouv.fr/IMG/pdf/plagepomi_final_2015_2020.pdf
Notre avis sur le PLAGEPOMI 2015-2020
Ce plan de gestion est, par définition un outil intéressant pour nos structures, car il permet de pouvoir cibler des
enjeux autour des espèces piscicoles et des milieux aquatiques. Ainsi le programme de mesures permet par son
caractère obligatoire de les protéger de certaines opérations destructrices.
Par ailleurs ce nouveau plan de gestion présente l’intérêt d’être beaucoup plus précis sur les populations piscicoles
migratrices par rapport au précédent. À noter que si ce document apporte aujourd’hui une connaissance plus
précise, les fédérations départementales du Nord, du Pas de Calais et de la Somme ont été les principales structures
à fournir des données notamment via le monitoring sur l’anguille et d’autres études complémentaires comme
dans le Pas de Calais.
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Enfin nous restons partagés sur ce nouveau plan de gestion notamment sur les moyens de réaliser ou suivre les
mesures préconisées. En effet, nous nous retrouvons face à un document de bonnes intentions pour lequel aucun
moyen financier ou technique n’est mis en parallèle. Nous serons également particulièrement vigilants sur le fait
que les missions régaliennes ne soient pas transférées au réseau associatif. À titre d’exemple, nous retiendrons le
carnet de capture Anguille qui nous est imposé par l’Etat et pour lequel aucune exploitation n’est faite à ce jour
puisqu’aucune méthode de recueil et d’analyse des résultats n’a été mise en œuvre...
Travaux de restauration.
Il y a aujourd’hui consensus sur la nécessité de restaurer les milieux aquatiques. Ceci est d’autant
plus vrai pour les cours d’eau de notre département qui ont subi une dégradation importante ces
dernières décennies, constat mis en évidence en 2005 lors de l’élaboration du PDPG, et confirmé
également dans le SDAGE Artois-Picardie. Cette situation est imputable en grande partie à la
banalisation et la destruction des habitats des espèces piscicoles (rectification de cours d’eau,
curage, écrêtage des crues, disparition des zones humides, absence de ripisylve en berge…). Ne
perdons pas de vue que si l’on veut améliorer la qualité des peuplements piscicoles, cela ne peut se
faire que si les espèces retrouvent l’ensemble des habitats nécessaires à l’accomplissement de leur
cycle biologique. C’est dans ce sens que la fédération intervient soit en qualité d’assistant à maître
d’ouvrage soit en maître d’ouvrage, pour restaurer ces habitats, améliorer les conditions de vie des
poissons et contribuer in fine à l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau.
Assistance à Maître d’Ouvrage (AMO) :
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4 postes techniques sont financés à 100% et
repris dans une convention avec l’Agence de
l’Eau Artois Picardie (AEAP) et la région
Nord Pas-de-Calais. L’AMO s’exerce à 2
niveaux auprès des gestionnaires de cours
d’eau (Collectivités territoriales, structures
syndicales) ou de certains partenaires
techniques, que ce soit dans la définition
d’outils de planification de travaux à l’échelle
d’un bassin ou d’un site donné (Plan de
Gestion) ou encore dans le cadre d’opérations
plus ponctuelles (restauration d’une frayère à
brochet, arasement de seuil hydraulique…).
Les missions d’AMO diffèrent selon les maîtres
d’ouvrage et peuvent ne demander qu’une
simple expertise piscicole et/ ou scientifique
sur un dossier de restauration, ou au contraire
nécessiter une assistance technique plus
poussée sur certaines opérations spécifiques
(Aide à la rédaction de cahier des charges, aide
à la recherche de financement, aide technique
en phase chantier…).
Maîtrise d’ouvrage de la Fédération (Moa) :
En fonction des opportunités qui se présentent, la
fédération peut se positionner en qualité de maître
d’ouvrage sur certaines opérations de restauration.
Les grosses opérations de restauration font
l’objet de recherche de financements spécifiques
par dossier (Cas de la frayère de Marpent).
Les opérations plus simples techniquement et
pouvant être réalisées dans l’année, sont intégrées
dans un volet dit « d’investissement » dans une
convention financière annuelle d’objectif (Mise
en place de clôtures, restauration de frayère à
truite…). Au travers de cette convention, nous
avons l’opportunité et la chance d’avoir une prise
en charge financière des travaux à 100% par nos
partenaires techniques et financiers (AEAP et
Région Nord-Pas-de-Calais).
Restauration des habitats piscicoles...
La Tarsy juste après restauration des berges.
En berge gauche (à droite sur la photo) des
tressages en saule vivant ont remplacé les
anciennes palplanches en bois et évolueront
en buissonnant, habitat très intéressant pour
le refuge des poissons. En berge droite, les risbermes submersibles avec des plans
d’hélophytes constitueront également un habitat important. L’aspect brut après
travaux est déjà minimisé un mois après travaux, la repousse des végétaux au
printemps devrait donner des résultats très intéressants.
dossiers en garantissant le maintien de l’accessibilité
aux berges avec l’implantation de passages d’hommes,
mais aussi et surtout, par la réalisation d’opérations
annuelles d’entretien derrière les clôtures. Sur les
territoires couverts par un syndicat ou une collectivité
compétente, l’entretien est assuré par leurs équipes
techniques. Sur les territoires non couverts jusque-là,
nous avons assuré en régie cet entretien notamment
sur un linéaire de la Tarsy sur Monceau St Waast,
cette année.
Clôture en cours d’installation sur le ruisseau
du Richemont
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Les opérations de restauration de cours d’eau
font intervenir généralement plusieurs techniques
complémentaires, avec pour objet (i) de soulever les
différentes perturbations recensées sur un linéaire
cohérent et donc (ii) une remise en état du cours d’eau,
adaptée au cycle biologique des espèces naturellement
présentes sur le cours d’eau.
Les travaux réalisés sur la Tarsy à Leval en 2014
(Moa Fédération de pêche) en sont l’exemple type
250ml de cours d’eau restauré avec un retalutage des
berges et une protection en génie végétal soit par de
la protection en toile coco et plantation d’hélophyte
en pied de berge soit à l’aide d’un tressage en saule
vivant. Des travaux en lit mineur ont également été
réalisés pour diversifier les écoulements et les habitats
piscicoles (recharge granulométrique, implantation
de bouquets de plantes aquatiques)
Tous les cours d’eau ne demandent pas une
intervention aussi importante que sur la Tarsy pour
gagner en qualité écologique, car bien souvent le
facteur de perturbation principal peut facilement et
rapidement être levé. La mise en place de protection
rapprochée est l’exemple même de l’efficacité de
« petites opérations » aux retombées écologiques
surprenantes. 12 km de cours d’eau ont ainsi fait l’objet
d’une protection rapprochée en 2014 sur la Tarsy,
l’Helpe Majeure, le ruisseau de Bavais, le ruisseau de
Richemont ou encore sur la Rhônelle. Les résultats
sont immédiats avec une reprise naturelle des arbres/
arbustes et une diminution conséquente de l’apport
de terre au cours d’eau. Il est évident que nous prenons
en considération le loisir pêche à l’amont de ces
Restauration des continuités écologiques
La continuité écologique est le terme désignant conjointement la libre circulation des poissons sur un cours
d’eau (en montaison ET en dévalaison) ainsi que le libre transit des sédiments. La présence d’obstacles sur
les cours d’eau de notre département est la perturbation première à lever pour restaurer efficacement nos
hydrosystèmes. Pour certains cours d’eau à enjeux (Aa canalisée aval, Selle, Helpe Majeure et Helpe mineure)
leur classement à l’article 2 du L214-17 entraîne un objectif réglementaire de résultat pour les propriétaires
d’ouvrages concernés qui doivent d’ici à 2018 justifier que leur ouvrage « assure le transport suffisant des
sédiments et la circulation des poissons migrateurs » . Les dispositions financières incitatives actuelles
permettent une prise en charge intégrale par les structures syndicales dans le cadre d’une délégation de maîtrise
d’ouvrage. Certains propriétaires ont d’ores et déjà bénéficié de cette mesure, notamment sur l’Helpe Majeure,
où 5 ouvrages ont été rendus franchissables par le SMACEA en 2014. La fédération est intervenue dans ce
dossier en Assistant à Maître d’ouvrage, lors de la conception des études ainsi que sur la phase opérationnelle.
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Restauration de la continuité
écologique sur l’Helpe Majeure à St
Hilaire S/ Helpe (En haut) par création
d’une rivière de contournement et à
Semeries (En Bas) par arasement total
de l’ancien ouvrage désuet. Maîtrise
d’ouvrage SMACEA
D’autres projets de restauration de la continuité écologique longitudinale ont été réalisés ou initiés en 2014 que
ce soit par la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut sur le décours, la Traitoire et le Décours
ou encore par le Syndicat Intercommunal pour la Gestion du Bassin Versant de l’Oise Amont sur le ruisseau
des Anorelles
En haut, restauration de la
continuité écologique de
la Traitoire avec la Scarpe
par la création de plusieurs
seuils ennoyés. En bas,
création d’une rivière de
contournement de l’Ecluse
de Thun Saint-Amand.
Maîtrise d’ouvrage CAPH
Dans le cadre de la renaturation de la Tarsy à Leval, un petit ouvrage a été arasé totalement. La spécificité de
cette opération était de pouvoir restaurer la continuité écologique tout en maintenant l’alimentation d’une
prise d’eau communale. Pour ce faire, nous avons eu recours à la création d’une rampe en enrochement et
granulométrie fine pour alimenter la buse d’amenée d’eau tout en permettant aux poissons de migrer. Ces
travaux ont été menés par la fédération avec le soutien de l’Agence de l’Eau Artois Picardie, l’Agglomération
Maubeuge Créative Cities.
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Restauration des frayères
La restauration de la qualité des habitats en cours d’eau est favorable à la croissance des poissons, la restauration
de la continuité écologique permet aux géniteurs de pouvoir atteindre leurs zones de reproduction lors des
migrations de fraie. Mais encore faut-il que ces frayères existent et quand elles sont présentes qu’elles soient
fonctionnelles. Cette dernière catégorie de travaux vise à restaurer les zones de frayères des espèces piscicoles,
que ce soit en contexte salmonicole comme en contexte cyprinicole.
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La truite fario est une espèce dite
lithophile (se reproduisant sur
substrat grossier : graviers, cailloux).
L’aménagement historique des
cours d’eau a parfois engendré un
déficit en substrat dans le lit des
cours d’eau voire une disparition
totale de ce substrat dans les cas
les plus extrêmes (lors d’opérations
de curage sévères) engendrant une
disparition des zones de radiers
et à termes une incision des cours
d’eau (si la dissipation naturelle de
l’énergie du cours d’eau ne peut
plus se faire dans le substrat mobile
(processus naturels d’érosion de
matériaux à l’amont, de transport sédimentaire et de sédimentation dans les zones aval), le cours d’eau va alors
travailler dans le fond de son lit entrainant les phénomènes d’incisions et d’encaissement du cours d’eau).
Le recours à des opérations ponctuelles de recharge alluvionnaire est alors nécessaire afin de reconstituer
des zones de radiers avec un substrat de fond adapté en nature, en taille et en couleur. Ces zones de radiers
constituent alors des supports de ponte pour la truite fario, mais également pour l’ensemble des espèces
lithophiles. Les opérations de ce type effectuées jusqu’alors, démontrent très rapidement leur efficacité en termes
de fonctionnalité (1 mois après une recharge granulométrique sur Le Cateau, les radiers étaient déjà colonisés
par la truite fario pour se reproduire). Outre leur rôle de frayère, ces zones de radiers ont un rôle crucial dans la
dynamique naturelle des cours d’eau, par la diversification des écoulements et des habitats aquatiques ou encore
participent à l’auto-épuration de l’eau via des mécanismes physico-chimiques au sein des radiers.
En 2014, une opération de recharge granulométrique a été réalisée sur la rivière Selle sur 3 sites entre St Benin et
Le Cateau-Cambrésis avec un total de 125 tonnes de caillou (2/3 de 20/40mm et 1/3 de 60/80mm). Les tronçons
restaurés présentaient les caractéristiques morphologiques propices à la reconstitution de zones de radier.
Le brochet a besoin des zones humides présentes le long de nos cours d’eau pour garantir sa reproduction,
toutefois l’artificialisation, le chenalisation des cours d’eau a de nombreux impacts sur ces milieux avec une
réduction progressive des zones humides dans la région, mais aussi en France.
Ainsi la restauration de zones de reproduction pour le brochet consiste à recréer des zones humides, la difficulté
étant de pouvoir assurer une maîtrise foncière pour trouver les sites adaptés. Dans le cadre d’une convention de
gestion avec les voies navigables de France, la fédération a assuré la maîtrise d’ouvrage de l’étude et des travaux
de restauration sur un terrain de dépôt VNF à Marpent. Dans ce cadre, il a été restauré une zone humide de 1.5
hectare. Les travaux sont en cours de finalisation. La première étape de l’aménagement a nécessité l’abattage des
peupliers présents pour ensuite passer aux terrassements. Sur ce site, nous avons expérimenté deux techniques en
recréant une frayère connectée en permanence avec la Sambre
et dans son prolongement une frayère dont la régulation se fait
via un ouvrage hydraulique afin de maintenir une hauteur d’eau
suffisante pendant la reproduction. Sur les terrassements on
observe les zones de platière qui assureront le développement
des surfaces favorables à la reproduction et la présence d’un
chenal qui permettra aux géniteurs d’évoluer. À noter que ce
chenal a été aménagé avec des souches d’arbres inversées sur
le fond permettant aux poissons de se dissimuler en cas de
prédation.
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FÉDÉRATION DU NORD POUR LA PÊCHE
ET LA PROTECTION DU MILIEU AQUATIQUE
MERCI A NOS PARTENAIRES
Réalisation : Fédération du Nord pour la pêche et la protection du milieu aquatique • Impression : Tanghe Printing – Papier recyclé, encre végétale • Crédits photographiques : Victor Nowakowski, Grégory Smellinckx, Laurent Madelon, FNPF, FDAAPPMA 59
7-9 chemin des croix - BP 50019 - 59530 LE QUESNOY
Tél : 03.27.20.20.54 - Fax : 03.27.20.20.53
E-mail : [email protected] - www.peche59.com