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! Un plan de réforme, imposé par les créanciers, est adopté par le Parlement grec en juin
2011. Il prévoit une réduction accrue des dépenses (masse salariale des fonctionnaires),
une baisse des sommes allouées à la protection sociale et une politique vigoureuse de
rentrées fiscales. Ce dispositif conditionne le plan de sauvetage.
! Un plan de sauvetage de 109 Md€ de fonds publics est conclu en juillet 2011 : 79 venant
du FESF et du FMI et 30 des privatisations. Le secteur privé doit aussi participer pour 50
Md€. Les taux des prêts du FESF sont bas et leur durée de remboursement est allongée.
! Mais les négociations sont difficiles à finaliser en raison du manque de confiance des
européens vis-à-vis de leur partenaire. Un nouvel accord est trouvé le 21 février 2012,
qui porte l’aide publique à 130 Md€ mais qui renforce la conditionnalité (réforme du
marché du travail, baisse du salaire minimal). En même temps les créanciers privés
acceptent une réduction de 53,5 % de leurs créances (soit 107 Md€)3.
Mais au printemps 2012, la Grèce a encore pris du retard sur son programme d'autant que la
conjoncture économique n'a pas été bonne. Aussi, le pays a été obligé de demander une
nouvelle aide. Le FMI voulait un abaissement de la dette à 120 % du PIB en 2020 mais cela
exigeait que les États européens, pour abandonner une partie de leurs prêts, sollicitent leurs
contribuables ce qu'ils ne voulaient pas faire. Pour éviter un défaut de paiement ils fixent un
objectif de 124 % du PIB assortis d’une combinaison de mesures : moratoire de dix ans sur
les taux d'intérêts des prêts consentis par le FESF, nouveaux délais de remboursement,
baisse des taux sur les prêts bilatéraux du premier plan d'aide... Parallèlement une aide de
34,4 Md€ est versée en décembre suivie de 12 Md€ par tranches l'année suivante.
C. Troisième&phase&critique&:&2015&
Alors que des signes de reprise économique (retour de la croissance, amélioration de la
balance commerciale, excédent primaire du budget de l’Etat), se manifestent à la fin 2014,
une troisième période de tensions survient avec l'arrivée du SYRIZA au gouvernement en
janvier 2015, élu sur un programme très hostile aux réformes suggérées par les autorités
européennes, d'autant que le plan de 2012 arrive à expiration. Après un semestre de
négociations, les tensions entre la Grèce et les autres pays de la zone sont telles que la
sortie de la Grèce de la zone euro est envisagée. Le gouvernement d’Aléxis Tsípras
organise un référendum le 5 juillet 2015 sur l'acceptation du plan proposé par les créanciers
qui se conclut par un « non ». Néanmoins, un plan semblable est accepté dans les jours qui
suivent puis approuvé par le parlement grec.
Les partenaires européens renforcent leurs exigences : excédent budgétaire primaire,
réformes fiscale, de la TVA, des retraites, adoption d’un code de procédure civile,
transposition de la directive européenne sur le renflouement des banques…. Sous ces
conditions, la Grèce doit recevoir 86 Md€ en trois ans.
Au total, depuis 2010, plus de 310 milliards d'euros ont déjà été prêtés, ou vont l’être,
à la Grèce, sans compter les abandons de créances.
II. Les&causes&de&la&crise&
Ces causes sont politiques et économiques
A. La&défiance&envers&le&partenaire&grec.&&
! Au niveau politique, la Grèce a été pénalisée à la fois par sa classe politique très
longtemps marquée par le népotisme et l'existence de dynasties politiques, au niveau de
l’Etat, dans les régions et dans les mairies. Par ailleurs celle-ci a souvent montré un
double visage : un à Bruxelles où elle parle anglais et se dit prête aux réformes et un en
Grèce où elle préfère laisser faire les choses.
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