CORRIGE TYPE Éléments de correction du devoir n° 7

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CORRIGE TYPE
Matière :
Devoir n° :
SN12
07
Epreuve de recette du : 08/09/16
statut: 00
7SN12CTPA0712
Éléments de correction du devoir n° 7
Ce corrigé donne des éléments de correction mais n’a pas valeur de modèle. Sont précisés dans ce corrigé, des points de
méthodes, la démarche à suivre, les notions de cours qu’il fallait réinvestir, les critères de réussite.
Partie 1 - Questionnaire à choix multiples (10 points)
Les réponses exactes sont :
Dans un écosystème naturel :
 la source d’énergie initiale est le soleil
 la photosynthèse permet la production primaire
 les matières organiques sont recyclées.
Dans un réseau trophique :
 la biomasse des herbivores est supérieure à celles des carnivores
 le nombre de niveaux trophiques est limité
Dans un agrosystème :
 la source d’énergie initiale est le soleil
L’augmentation des rendements depuis 1950 :
 est liée à l’utilisation massive des engrais depuis cette date
 est liée à la sélection de variétés performantes
L’emploi d’intrants en agriculture :
 permet d’atteindre des objectifs de production essentiellement quantitatifs.
 a des conséquences parfois néfastes sur l’environnement.
Les pollutions agricoles :
 sont liées à l’utilisation des pesticides
 constituent un danger pour l’Homme
 ont un coût pour la collectivité
Une production agricole durable :
 doit pratiquer une utilisation raisonnable d’intrants.
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Le défi démographique :
 signifie que la population mondiale va augmenter
 impose de prendre en compte l’environnement dans les politiques de production.
Les élevages :
 sont très consommateurs de surfaces et d’eau
Les habitudes alimentaires d’un individu :
 diffèrent en quantité et en composition en fonction de l’origine géographique de chacun.
 définissent des pratiques collectives et des choix politiques à l’échelle d’un pays.
 ont un coût énergétique.
 peuvent être raisonnablement modifiées pour tenir compte d’une gestion durable des ressources.
Partie 2 - Pratique du raisonnement scientifique et de l’argumentation
(10 points)
Exercice 1 (4 points) : Evolution de la consommation alimentaire en France
1.
Périodes
Total des aliments
consommés par
personne/an (en kg)
Moyenne
Moyenne
1803-1812
1960-1964
300
687
1970
2005
650
578
D’un simple point de vue quantitatif et général, l’alimentation des Français a évolué : Au début du XIXème siècle, la quantité
totale d’aliments pris par une personne est relativement faible. Elle a plus que doublé dès le milieu du XXème siècle. Depuis, la
quantité est relativement stable.
2.
Périodes
Aliments d’origine
végétale
Moyenne
Moyenne
1803-1812
1960-1964
228
458
1970
2005
424
378
Aliments d’origine
animale
3. Calcul du pourcentage de variation de quantité consommée entre 1803 et 2005
Produits
Pain
% de la variation de
consommation entre 1803
et 2005
Baisse de168 %
Pommes de terre
Augmentation de 242,8 %
Fruits et légumes
Augmentation de 291,6 %
Huiles
Augmentation 900 %
Sucre
Augmentation de 600 %
Poisson
Augmentation de 266 %
Viande
Augmentation de 375 %
2/4
œufs
Lait
Augmentation de 366 %
Augmentation de 28,57 %
Fromage
Augmentation de 800 %
Beurre
Augmentation de 300 %
4. Bilan
L’alimentation des Français a donc considérablement changé de visage en un peu plus d’un siècle. L’essentiel de ces
changements sont déjà anciens et datent de l’essor économique d’après la seconde guerre mondiale. La quantité d’aliments a
beaucoup augmenté mais elle s’est aussi diversifiée. Si en 1803 la base alimentaire était le pain, accompagné d’un peu de
légumes et de viande, il est plus difficile de définir une véritable base parmi les aliments des français. L’augmentation de la
consommation de la plupart des produits a explosé en particulier pour ceux qui sont d’origine animale.
Pour aller plus loin : Jean-Louis Rastoin : « Il y a, sur notre planète, une grande diversité de systèmes alimentaires. Le
système alimentaire agroindustriel, piloté par de très grandes firmes de distribution comme Wal-Mart et Carrefour et de
l’agroalimentaire comme Nestlé et Cargill tend à devenir hégémonique et concerne aujourd’hui 55% de la population
mondiale. Il s’inscrit dans un modèle de production et de consommation de masse qui, à côté d’un avantage indéniable
en termes de sureté hygiénique et d’accessibilité, présente l’inconvénient majeur de générer des maladies (dites non
transmissibles d’origine alimentaire, telles que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, le diabète de
type 2) provoquant directement ou indirectement plus de la moitié des décès pathologiques dans le monde.
L’autre moitié de la population mondiale vit en système traditionnel caractérisé par de très nombreuses exploitations
agricoles et petites entreprises agroalimentaires et commerciales, mobilisant des savoir-faire écologiquement adaptés et
en phase avec des constructions socioculturelles, mais mal organisées entre elles (absence de filières) et peu
productives, générant une pauvreté de masse et une sous-alimentation pour 2 milliards de personnes. »
Exercice 2 (6 points) : Des risques sanitaires liés à l’utilisation des pesticides
Utiliser l’ensemble des informations disponibles pour rédiger une synthèse qui explique quels sont les risques de
l’utilisation des pesticides sur la santé humaine.
Remarque : des commentaires supplémentaires ont été introduit dans ce corrigé, mais n’étaient pas tous dans les documents
présentés. Ils ne sont donc pas exigibles dans le travail.
Introduction : Les pesticides ont constitué un progrès considérable dans la maîtrise des ressources alimentaires. Ils ont
grandement contribué à l’amélioration de la santé publique en permettant, d’une part, d’éradiquer ou de limiter la propagation
de maladies parasitaires très meurtrières (lutte contre les insectes, vecteurs de ces maladies) et en garantissant, d’autre part,
une production alimentaire de qualité.
Ces traitements à base de produits chimiques sont parfois remis en question car il apparaît qu’ils peuvent avoir, même utilisés
conformément aux bonnes pratiques phytosanitaires, un effet nocif sur la santé humaine ou animale ou un impact inacceptable
sur l'environnement.
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Des risques professionnels liés à l’utilisation des pesticides par les agriculteurs :
Les principales connaissances sur les effets aigus (document 2) des pesticides chez l’homme c’est-à-dire se manifestant
rapidement après exposition sont issues d’observations rapportées en milieu professionnel et des cas d’intoxications
documentés par les centres antipoison.
L’OMS estimait en 1989 qu’il y avait chaque année dans le monde un million d’empoisonnements graves par les pesticides,
avec 220 000 décès, dont beaucoup de suicides (1989 « Public Health Impact of Pesticides used in Agriculture », OMS et
PNUE).
En France, en 1999, la Mutualité sociale agricole en charge de la médecine du travail et de la prévention des risques
professionnels des agriculteurs, a identifié des effets indésirables chez un manipulateur de pesticides sur cinq lors d’une
enquête portant sur une année d’utilisation professionnelle.
Récemment, un grand producteur de pesticides a été condamné en France (document 1), ce qui devrait à l’avenir faire
jurisprudence.
Des risques plus globaux, qui peuvent affecter l’ensemble de la population :
Les pesticides et résidus de pesticides sont présents dans tous les compartiments de l’environnement ; l’exposition de la
population générale est liée à de multiples facteurs : aliments, eau de consommation, air intérieur et extérieur, poussières dans
les habitations.
Les pesticides peuvent pénétrer dans l’organisme par contact cutané, par ingestion et par inhalation. Les manifestations
peuvent se limiter à des signes locaux : irritations de la peau , des muqueuses, réactions allergiques cutanées ou oculaires,
vomissements, toux, gène respiratoire ou bien traduire l’atteinte d’un ou plusieurs organes ou systèmes : foie, rein, système
nerveux central... On parle alors d’effets systémiques.
Parmi les effets systémiques suspectés, on trouve la fertilité masculine (document 3). En effet, il semble que chez les ruraux,
davantage exposé aux pesticides la baisse de fertilité masculine soit plus marquée que chez les citadins moins exposés. Cela
se traduit par une baisse globale du nombre de spermatozoïdes ainsi que de leur mobilité. D’après cette même étude, les
naissances de prématurés ou de faible poids seraient également plus élevées en milieu exposé aux pesticides.
Conclusion : Malgré leur grand intérêt agricole, les pesticides ne sont pas sans risque pour la santé humaine. Il convient donc
à l’avenir d’être plus prudent dans leur utilisation, mais aussi d’envisager des mesures d’interdiction à chaque fois qu’un lien
entre un pesticide et l’altération d’une grande fonction peut être mise en évidence.
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