C. Des tensions identitaires qui se multiplient.
Les tensions culturelles restent vives dans certaines régions du monde, recoupant
souvent des enjeux géopolitiques. En Inde, au Niger, au Proche-Orient, les différentes
communautés s’affrontent autour de revendications culturelles.
Sans valider la thèse du « Choc des civilisations », les conflits identitaires restent nombreux
et conséquents. Samuel Huntington, professeur à Harvard, avait théorisé dans son ouvrage
paru en 1996 « The Clash of civilizations and the Remaking of World Order » une description
géopolitique du monde fondée non plus sur des clivages idéologiques « politiques » comme
durant la Guerre Froide, mais sur des oppositions culturelles plus floues, qu'il appelle
« civilisationnelles », dans lesquelles la religion tient une place centrale, et sur leurs relations
souvent conflictuelles, notamment entre l’islam et la chrétienté, ce qui avait entrainé de
nombreuses critiques dans le cadre des guerres initiées sous l’administration Bush.
III. Un monde de conflits.
A. Un monde instable.
Malgré la fin de la Guerre Froide, les guerres civiles, les actes de piraterie, le
terrorisme ou les conflits inter-étatiques se sont multipliés. L’instabilité a cependant changé
d’échelles et ne concerne que quelques régions, le Proche-Orient, l’Afrique sahélienne et
l’Asie du Sud essentiellement. 363 conflits ont eu lieu dans le monde en 2011.
La reconnaissance des frontières, les rivalités inter-ethniques, le contrôle de l’eau sont
autant de motifs de conflits. La prolifération des Etats disposant de l’arme atomique est
également source de tensions majeures.
B. Au cœur des conflits : les populations.
En Afghanistan, au Darfour ou au Moyen-Orient, les populations les plus pauvres sont
les principales victimes des conflits. Les guerres fragilisent en effet des populations déjà
démunies économiquement.
Les affrontements communautaires peuvent également se dérouler dans un cadre national :
protestants et catholiques en Irlande du Nord, hindous et musulmans en Inde.
C Etats et rapports de force.
Les Etats sont au cœur des rapports de force géopolitiques. Ils sont impliqués dans des
conflits contre des minorités (Myanmar), contre des révoltes intérieures (Syrie) ou dans des
conflits inter-étatiques (Thaïlande-Cambodge)
La coopération entre les Etats contribue cependant à rétablir la paix. L’ONU demeure
également un acteur majeur de la géopolitique mondiale.
IV. Un monde durable ?
A. L’empreinte des sociétés sur l’environnement.
L’environnement subit une forte pression de la part des sociétés humaines. La
croissance de la population mondiale et l’augmentation de la consommation ont accéléré la