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Lemme 3.3. Soit k⊆Kune extension de corps. Alors
k[[t]] ∩K(t)⊆k(t).
Démonstration. Soit
A(q)
n=
anan+1 . . . an+q−1
.
.
..
.
.
an+q−1an+q. . . an+2q−2
et H(q)
nson determinant. Il suffit de montrer que, pour tout corps L, si f(t) = P∞
i=0 aiti∈L[[t]],
alors f(t)∈L(t)si et seulement s’il existent M > 0et N > 0tels que H(M)
s= 0 pour tout
s≥N. En fait si f(t)∈k[[t]] ∩K(t)alors le discriminant est nulle en Ket donc a fortiori en k,
qui implique que f(t)∈k(t)On montre maintenant l’assertion faite. On remarque d’abord que
f(t)∈L(t)si et seulement s’il existe un polynome Q(t) = Pm
i=0 biti∈L[t]tel que f(t)Q(t)∈L[t].
Donc si f(t)∈L(t)alors H(M)
s= 0 pour tout M > m et s > deg(f(t)Q(t)).
Suppose maintenant que H(M)
s= 0 pour tout s≥N. Bien sur on a aussi que H(M0)
s= 0 pour
tout M0≥Met s≥N. On peut montrer que pour tout n≥0et q≥1
(1) H(q)
n+2H(q)
n−H(q+1)
nH(q−1)
n= (H(q)
n+1)2.
Donc on a que soit H(M−1)
s6= 0 pour tout s≥N+ 1 soit H(M−1)
s= 0 pour tout s≥N. En
fait on a que, pour (1), H(M−1)
s+1 H(M−1)
s−1= (H(M−1)
s)2pour tout s≥N+ 1. Dans le premier cas
on que l’espace des solution du systeme lineaire associé à A(M)
sest le même pour tout s≥N
et donc il existe Q(t)tel que f(t)Q(t)∈L[t]. Dans le deuxieme cas on peut remplacer Mavec
le plus petit entier strictement positif ˜
M, s’il existe, tel que H(˜
M)
s= 0 pour tout s≥N+ 1 et
H(˜
M−1)
s6= 0 pour tout s≥N+ 1. Si tel ˜
Mn’exist pas alors H(0)
s= 0 pour tout s≥N+ 1 et
donc f(t)∈L[t].
Soient P(t), Q(t)∈Z[t]premiers entre eux tels que P(t)/Q(t) = f(t). En fait on voit que car
le term constant de fest 1alors forcement le terme constant de P(t)et Q(t)est 1ou −1. Et on
peut supposer qu’il est positif. On a montré que
Z(X, t) = P1(X, t)· · · P2d−1(X, t)
P0(X, t)· · · P2d(X, t).
Car les Pisont premiers entre eux pour l’hypothése de Riemann alors on a que
P(t) = P1(X, t)· · · P2d−1(X, t)
et
Q(t) = P0(X, t)· · · P2d(X, t).
Soit Kle sous-corps d’une clôture algébrique de Qlengéndré sur Qpar les racines de R(t) =
P(t)Q(t). Alors les racines de Pi(t)sont celles racines de R(t)ayants la propriété que tous leur
conjugués complexes sont de valeur absolue q−i/2. Cet ensemble est stable par Gal(K/Q)et donc
les Pi(t)∈Q[t]. En effet, pour le Lemme de Gauss ils ont les coefficients dans Z. En particulier le
polynome Pi(t)est independent de l, car ses racines sont independent de l(ils sont zero et poles
de Z(X, t)).
Finalement on remarque que H0(Xk,Ql)'Qlet que il Frobenius est l’identité sur Ql. On
a que Fagit comme multiplication par qdsur H2d(X¯
k,Ql)'Ql(−d). Donc P0(t) = 1 −tet
P2d(t)=1−qdt.