Dossier de presse Mardi 30 août 2016 Rentrée scolaire 2016 Contacts réservés à la presse : Cellule communication 05 96 52 27 27 - 06 96 85 97 70 [email protected] Introduction L’académie en quelques chiffres Les établissements ; les enseignants ; les élèves ; les taux d’encadrement Priorités nationales et déclinaisons académiques Une école plus juste ENJEUX DE L’EDUCATION DANS LES CONTRATS DE VILLE - Politique de la ville et prise en compte des enjeux de l'éducation dans les contrats de ville DÉCROCHAGE SCOLAIRE ET DROIT AU RETOUR A LA FORMATION INITIALE - Mission de lutte contre le décrochage scolaire Une école au cœur de la République REFONDATION DE L’ÉCOLE : LA PRIORITE REAFFIRMEE AU PREMIER DEGRE - La loi de refondation de l’École donne une nouvelle mission à l’école maternelle - Le programme PARLER, une innovation pédagogique dans l’académie de la Martinique - Le plan maths dès la maternelle LA MISE EN PLACE DE LA REFORME DU COLLÈGE A PARTIR DE LA RENTRÉE DE SEPTEMBRE 2016 - Une année de préparation en amont - Le plan de formation LA CONCRETISATION DE LA MOBILISATION DE L’ÉCOLE POUR LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE - La réserve citoyenne de l’éducation nationale La sécurité à l’école LUTTE CONTRE LE HARCÈLEMENT A L’ÉCOLE - Les équipes académiques s’organisent et se forment LE RENFORCEMENT DE LA SECURITE DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES - Les dispositifs de lutte contre la violence en milieu scolaire - Prévenir les menaces et accompagner efficacement les écoles Les nouveaux personnels d’encadrement 2 Renforcement de la transmission et de l’appropriation des valeurs de la République La refondation de l'École de la République entre dans sa quatrième année. À la rentrée 2016, les évolutions entreprises depuis 2012 sont consolidées et les derniers changements réglementaires importants interviennent : entrée en vigueur des nouveaux programmes de la scolarité obligatoire, réforme du collège et déploiement du plan numérique en classe de cinquième. Ces changements dont la mise en œuvre mobilise toute la communauté éducative s'inscrivent dans une cohérence d'ensemble : instaurer une continuité dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et favoriser, pour tous les cycles, un renforcement des apprentissages, et notamment des fondamentaux. Depuis sa création, l'École est un espace de transmission et de maîtrise du savoir et un lieu profondément républicain. Elle doit cependant devenir plus juste, véritablement démocratique, et incarner pleinement les valeurs d'égalité et de solidarité. Ici réside l'ambition de cette refondation : former chaque élève pour qu'il devienne un citoyen éclairé, instruit, éduqué, autonome, cultivé et porteur des valeurs de la République. C’est dans cette dynamique que l’académie a préparé sa rentrée et mobilisé ses équipes autour des grandes priorités qui attendent cette année scolaire. 3 État des lieux de l’académie LES ÉLEVES ; LES ENSEIGNANTS ; LES ÉTABLISSEMENTS 77 263 écoliers, collégiens et lycéens attendus dans le secteur public et privé sous contrat. 37 669 écoliers dans le 1er degré, dont 3 260 dans le privé sous contrat 39 594 élèves dans le 2nd degré, dont 4 478 dans le privé sous contrat A noter : ces prévisions sont en baisse par rapport au constat de 2015 moins 1070 dans le 1er degré moins 430 dans le 2nd degré. Cette diminution s’inscrit dans le contexte de baisse démographique générale de la Martinique. 5 996 enseignants titulaires 2 753 professeurs des écoles 3 243 professeurs de lycée et collège (dont 111 CPE) Créations de postes pour des besoins spécifiques Assistant social : 1 poste 191 nouveaux personnels d'enseignement et d'éducation stagiaires formés dans l’académie 99 stagiaires enseignement public 2nd degré 76 stagiaires enseignement public 1er degré 16 stagiaires de l’enseignement privé (6 au 1er degré et 10 du 2nd degré) 335 écoles et établissements scolaires publics et privés 252 écoles, dont 231 publiques et 11 écoles privées sous contrat, 10 écoles privées hors contrat 52 collèges, dont 43 publics, 7 privés sous contrat, 2 privés hors contrat 32 lycées, dont 23 publics, 7 privés sous contrat, 2privés hors contrat LES INVESTISSEMENTS POUR L’ÉDUCATION Coût moyen par élève (niveau national) Écolier 1er degré : 6 120 € (maternelle et élémentaire) Collégien : 8 410 € Lycéen (enseignement général et technologique) : 11 190 € Lycéen (enseignement professionnel) : 12 230 € RAPPEL DES RÉSULTATS AUX EXAMENS – session juin 2016 Les résultats au DNB : 86,5 % de taux de réussite ( rappel 86,2% en 2015) Le taux de réussite au baccalauréat est de 87,6% (général, technologique, professionnel) – (88,1% en 2015) 4 Priorités nationales et déclinaisons académiques Une école plus juste ENJEUX DE L’EDUCATION DANS LES CONTRATS DE VILLE Politique de la ville et prise en compte des enjeux de l'éducation dans les contrats de ville. Le Contrat de Ville est un outil d'intervention sur les quartiers prioritaires, il a succédé au Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) comme cadre unique de mise en œuvre des actions de développement social, urbain et économique. La géographie prioritaire fixe quatre périmètres réglementaires sur les communes de Fort de France, Le Lamentin, Le Robert et Ste Marie. Les quatre contrats de ville 2015/2020 et les appels à projets qui en découlent, visent à favoriser l'égalité des chances sur le territoire. L'académie de Martinique représentée par la Rectrice, en tant que partenaire clé de la réussite éducative, est signataire de ces contrats qui engagent les villes, les services de l'État et les partenaires sociaux dans une démarche concertée en faveur des jeunes de la maternelle au lycée et de leur famille. Les établissements scolaires, et prioritairement ceux en REP et REP+, pourront ainsi bénéficier d'une aide complémentaire afin de renforcer les actions auprès des publics en difficulté qui résident dans les quartiers ciblés par la Politique de la Ville. Cette aide peut porter sur les champs du décrochage scolaire, de la parentalité, de la culture, de l’aide au public allophone… DÉCROCHAGE SCOLAIRE ET DROIT AU RETOUR A LA FORMATION INITIALE Lutte contre le décrochage scolaire La lutte contre le décrochage scolaire est une priorité nationale absolue depuis plusieurs années et participe d’un enjeu essentiel pour l’Éducation nationale. Elle s’est traduite par la mise en place d’un cadre réglementaire qui mobilise l’ensemble des acteurs concernés, pour la mise en œuvre de mesures adaptées, prenant en compte la réalité de chaque territoire. Depuis mars 2011, le système interministériel d’échanges d’information (SIEI) permet d'établir une liste finale des jeunes âgés d’au moins 16 ans, sortis prématurément d’un cycle de formation, avant d’avoir obtenu le diplôme préparé et qui ne sont pas retrouvés dans un autre cursus de formation initiale. 5 Le décrochage dans l’académie Deux campagnes sont réalisées chaque année scolaire, une en novembre et la deuxième en mars. Pour la première année de campagne en 2011-2012 on comptabilisait 2886 décrocheurs. Cet effectif a été réduit à 1625 trois ans plus tard, résultat des deux campagnes de l’année scolaire 2014-2015. Entre la première année de repérage et l’année en cours, l’effectif a donc diminué de près de 45%. Les effectifs de jeunes en situation de décrochage ont fait l’objet d’une diminution régulière, avec une baisse annuelle moyenne de 17%. Répartition des jeunes identifiés comme décrocheurs selon le type d’établissement d’origine : A trois années d’intervalle, la répartition des décrocheurs selon l’établissement d’origine est à peu près semblable, avec une légère augmentation dans les LPO (+4 pts) au profit d’une diminution dans les LP (-2 pts) et LGT (-2 pts). Avec 45% de décrocheurs, le LP est toujours l’établissement où les élèves décrochent le plus, suivi du LPO avec 28%. La problématique du décrochage scolaire est minime dans les LGT, en effet, en novembre 2014 les décrocheurs représentaient moins de 4% des effectifs de chaque lycée. Pour la même période, les LP comptabilisaient une moyenne de 15% de décrocheurs. Chaque année les proportions des genres des décrocheurs sont les mêmes. Les garçons sont toujours plus nombreux (60%), contre 40% de filles. En observant ces taux selon l’établissement d’origine, on observe quelques évolutions entres les deux années de référence. Des mesures efficaces contre le décrochage Afin de lutter contre le décrochage scolaire, plusieurs dispositifs sont déployés chaque année au sein des établissements scolaires de l’académie répondant à différents objectifs. Trois catégories d’actions sont menées : actions de remotivation et d’accueil (pour repérer, recenser et prendre en charge collectivement l’ensemble des élèves en risque de décrochage scolaire, les dispositif d’Intégration en Lycée Professionnel pour faciliter l’intégration sociale et scolaire des élèves ayant été scolarisés en SEGPA, ou encore les micro lycées pour aider l’élève à re-préparer un examen professionnel et l’accompagner dans son projet de formation…) ; des actions qualifiantes et diplômantes ; des actions d’accompagnement vers l’emploi (formation complémentaire d’initiative locale FCIL pour permet d'acquérir une spécialisation correspondant davantage aux caractéristiques locales de l'emploi en donnant aux jeunes, titulaires d'un diplôme professionnel, une compétence complémentaire). Droit au retour à la formation initiale, la campagne « Reviens te former » Les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ou sans qualification ont désormais le droit à une seconde chance (décrets publiés au journal officiel du 7 décembre 2014). Les sortants sans diplôme pourront exercer leur droit sous statut scolaire, d’apprenti ou de stagiaire de la formation. Ils pourront bénéficier à leur demande d’une formation professionnelle destinée à leur permettre d’acquérir une qualification sanctionnée par un diplôme ou par une certification. 6 Les jeunes titulaires d’un baccalauréat général souhaitant préparer un diplôme professionnel ont la possibilité d’effectuer un retour en formation sous statut scolaire ou d’étudiant en fonction des places disponibles. Après avoir rempli un formulaire en ligne sur le site www.reviensteformer.gouv.fr, dans un délai de quinze jours suivant sa demande, un entretien est proposé au jeune avec un représentant du Service Public Régional d’Orientation (Conseiller d’Orientation Psychologue, Conseiller Mission Locale, Conseiller pôle Emploi) afin de l’aider à finaliser son projet de formation. Chaque jeune est suivi par un référent qui sera son interlocuteur tout au long du parcours de formation, de la définition de son projet à sa réalisation. L’affectation et l’inscription dans les établissements scolaires sont possibles à tout moment de l’année. Profil des jeunes Âge : Comparativement aux statistiques nationales, les demandeurs de l’académie de Martinique sont plus âgés. Ils ont en majorité entre 20 et 23 ans (entre 18 et 23 ans toutes académies confondues). L’académie de Martinique compte un taux de jeunes âgés de 25 ans 2 fois plus important que le taux relevé au niveau national. Diplômes : S’agissant de l’académie, la majorité des jeunes ayant effectué une demande de rappel sont diplômés (61% contre 39% de non diplômés) contrairement aux statistiques nationales qui présentent une situation inverse (62% de non diplômés). Ce constat s’explique par l’importance du taux de titulaires du BAC, qui s’élève à 33,63%, soit un tiers de la population de référence. Pour les autres diplômes, les taux observés dans l’académie se rapprochent du constat général avec tout de même un taux plus élevé pour les titulaires d’un CAP (12,39% contre 8,23%). 7 Une école au cœur de la République REFONDATION DE L’ÉCOLE : LA PRIORITE REAFFIRMEE AU PREMIER DEGRE Dès son entrée à l'école, chaque enfant doit pouvoir disposer des meilleures conditions pour développer et lier entre eux ses apprentissages. C'est tout le sens de la priorité accordée au premier degré. Une étape importante de la refondation pédagogique de l’École a été la mise en œuvre, à la rentrée 2015, du nouveau programme de l’école maternelle. Sa mission principale est de donner aux enfants envie d’aller à l’école pour apprendre, affirmer et épanouir leur personnalité. Ce temps de scolarité spécifique permet d’établir les fondements éducatifs et pédagogiques sur lesquels s’appuient et se développent les futurs apprentissages des élèves. Pour accompagner la mise en œuvre du programme, le ministère a mis à la disposition des enseignants un ensemble de ressources pédagogiques. La loi de refondation de l’École donne une nouvelle mission à l’école maternelle Organisée en un cycle unique, l’école maternelle est la première étape pour garantir la réussite de tous les élèves au sein d’une école juste pour tous et exigeante pour chacun. Elle s’adapte aux jeunes enfants en tenant compte de leur développement et construit des passerelles entre la famille et l’école. Elle organise des modalités spécifiques d’apprentissage en mettant en place des situations variées : résolution de problèmes, entraînements, mémorisation. Le jeu y tient une place particulière : il favorise la richesse des expériences vécues et alimente tous les domaines d’apprentissage. L’école maternelle permet aussi aux enfants d’apprendre ensemble et de vivre ensemble : elle assure une première acquisition des principes de la vie en société et permet à l’enfant de se construire comme personne singulière au sein d’un groupe. Le nouveau programme de l’école maternelle organise les enseignements en cinq domaines d’apprentissage. Chacun des cinq domaines est essentiel au développement de l’enfant et doit trouver sa place dans l’organisation du temps quotidien : • mobiliser le langage dans toutes ses dimensions ; • agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique ; • agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques ; • construire les premiers outils pour structurer sa pensée ; • explorer le monde. La place primordiale du langage est réaffirmée comme condition essentielle de la réussite de toutes et de tous. La pratique d’activités physiques et artistiques permet de développer les interactions entre l’action, les sensations, l’imaginaire, la sensibilité et la pensée. Les domaines « Construire les premiers outils pour structurer sa pensée » et « Explorer le monde » s’attachent à développer une première compréhension des nombres et des premiers outils mathématiques, de l’environnement des enfants et à susciter leur questionnement. Ressources pédagogiques Un livre numérique "École maternelle, programme 2015" qui décrypte le nouveau programme à travers des commentaires audio, vidéo et des extraits de séances de classes, édité par le réseau Canopé. Disponible gratuitement, l’ouvrage est : - consultable en ligne, sur le site de Réseau Canopé 8 - téléchargeable sur l’Appstore au format ePub3 Une offre de ressources scientifiques, didactiques et pédagogiques d'aide à la mise en œuvre du programme dans différents domaines d'apprentissage des élèves, produites par la direction générale de l'enseignement scolaire avec le concours de groupes d’experts et de l'inspection générale de l’éducation nationale. Cette offre de ressources à proposer des pistes concrètes pour la mise en œuvre du programme, des outils scientifiques et didactiques, des vidéos de situations de classe, et des supports pour organiser la progressivité des apprentissages sur les thèmes suivants : - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions - Graphisme et écriture - Agir, s'exprimer, comprendre à travers l'activité physique - Explorer le monde du vivant, des objets et de la matière - Jouer et apprendre - La scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Ces premières ressources sont téléchargeables sur le site eduscol. Le programme PARLER, une innovation pédagogique dans l’académie de la Martinique P.A.R.L.E.R (Parler Apprendre Réfléchir Lire Ensemble pour Réussir) est un programme de prévention de l'illettrisme et de l'échec scolaire. Ce programme repose sur des principes théoriques sur l’apprentissage de la lecture validés par la communauté scientifique internationale. Son objectif est de garantir l’acquisition des compétences langagières en jeu dans l’apprentissage de la lecture. Ce programme se caractérise par son organisation pédagogique innovante : des ateliers de trois à six élèves bénéficiant d’un entraînement intensif portant sur les compétences langagières. Ces ateliers sont différenciés selon les besoins des enfants. En Martinique, chaque groupe de quatre classes (en moyenne) bénéficie d’un enseignant supplémentaire pour garantir l’efficacité du programme. En Martinique, plus de 4 000 élèves ont bénéficié de ce dispositif. Le plan maths dès la maternelle L’action de la mission académique "Mathématiques Premier degré" se situe dans le cadre du « plan mathématiques » 2013/2017 qui concerne tous les élèves, de la maternelle à la Terminale. Elle se donne notamment pour objectif de proposer des ressources variées au service de la polyvalence de l’enseignement primaire. La mission participe à l’accompagnement de tous les professeurs des écoles et assure la mutualisation de ressources didactiques et de réflexions pédagogiques. Le plan mathématiques doit donner à tous les élèves la culture mathématique utile aux citoyens, aider l’élève à construire un parcours de formation et lui permettre d’acquérir les compétences nécessaires à une poursuite réussie de sa scolarité. LA MISE EN PLACE DE LA REFORME DU COLLÈGE A PARTIR DE LA RENTRÉE DE SEPTEMBRE 2016 Une année de préparation en amont 9 La réforme du collège, qui entre en vigueur à la rentrée 2016, accorde une marge d’autonomie accrue aux établissements pour mieux répondre aux besoins de leurs élèves. Les équipes pédagogiques disposeront d’une plus grande marge de manœuvre dans l’utilisation de la dotation correspondant aux marges heures professeurs, mais aussi pour l’organisation de l’accompagnement personnalisé et des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI). Le premier semestre sera consacré à la conception des projets d’établissement intégrant ces évolutions. Dans une approche globale, la réforme du collège, qui entrera en vigueur à la rentrée 2016, agit sur tous les leviers pédagogiques pour améliorer la réussite des apprentissages de tous les élèves et leur permettre d'atteindre, au meilleur niveau possible, la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Le collège doit constituer pour chaque élève le tremplin vers la poursuite de ses études, la construction de son avenir personnel et professionnel, et la préparation à l'exercice de la citoyenneté. C'est pourquoi l'objectif du collège est double : renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux dans tous les enseignements et développer les compétences indispensables au futur parcours de formation des collégiens. Son organisation repose sur la confiance dans le professionnalisme de tous les personnels et libère leur capacité d'initiative, pour permettre à tous les élèves de mieux apprendre et aux équipes de conduire une action déterminée auprès des élèves les plus fragiles. Pour favoriser la diversification et la différenciation des pratiques pédagogiques, l'organisation des enseignements disciplinaires est redéfinie en associant les enseignements communs, les enseignements d'accompagnement personnalisé (pour soutenir et approfondir les apprentissages), et les enseignements pratiques interdisciplinaires (pour croiser les connaissances et mettre en œuvre de nouvelles compétences grâce à la démarche de projet et à une approche plus concrète des savoirs). Les apprentissages fondamentaux sont ainsi renforcés tout en étant désormais enseignés selon des modalités diverses, de manière à soutenir la capacité d'apprendre et de progresser de tous les élèves. Les référentiels des quatre parcours éducatifs (parcours citoyen, parcours Avenir, parcours d'éducation artistique et culturelle, parcours éducatif de santé) complètent le corpus curriculaire applicable au collège. L'équipement en nouveaux manuels sera échelonné sur deux années en fonction des disciplines : à la rentrée 2016, tous les élèves recevront de nouveaux manuels de français, mathématiques et histoiregéographie ; les élèves de cinquième auront également un nouveau manuel de langue vivante 2 et les élèves de sixième un nouveau manuel de sciences ; les autres manuels seront fournis à la rentrée 20172018. Un plan de formation La mise en œuvre des nouveaux cadres d’enseignement et d’organisation pédagogique suppose également un effort de formation important. L’importance des évolutions induites par cette réforme, tant en termes d’organisation que de contenus et de pratiques, requiert une mobilisation sans précédent de l’institution pour développer un accompagnement et une formation à la hauteur des ambitions poursuivies. À cet effet, l’année scolaire 2015-2016 a été mise à profit pour déployer un plan de formation d’une ampleur inédite à destination de tous les enseignants, personnels d’encadrement, formateurs et CPE pour cette rentrée 2016. Chaque enseignant a bénéficié de huit journées de formation organisées selon une logique de proximité de façon à réduire les temps de déplacement et à renforcer la cohérence de l’action au niveau local. Afin 10 de ne pas perturber la bonne tenue des cours, ces journées de formation se sont déroulées en dehors des journées d’enseignement. Les formations ont été assurées par une équipe comprenant au moins un formateur académique, un inspecteur et deux personnes-ressources de proximité. Ces huit journées se répartissaient de la manière suivante : Trois journées consacrées aux axes structurants de la réforme : • la mise en œuvre pédagogique des nouveaux enseignements : accompagnement personnalisé, enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), groupes à effectifs réduits ; • la différenciation pédagogique ; • la pédagogie de projet ; • les usages pédagogiques du numérique ; • les pratiques d’évaluation des acquis des élèves. Deux journées centrées sur les nouveaux programmes et leur appropriation. Trois journées consacrées plus spécifiquement au numérique afin de développer les éléments indispensables à la formation des élèves (culture numérique et informatique, usages responsables d’Internet, nouveaux usages pédagogiques du numérique…) et au pilotage des établissements (ENT, sécurité des données, mise en œuvre des projets d’établissement, évaluation…). LA CONCRETISATION DE LA MOBILISATION DE L’ÉCOLE POUR LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE La réserve citoyenne de l’éducation nationale Annoncée en février 2015, la réserve citoyenne de l’éducation nationale a été officiellement créée par la circulaire du 12 mai 2015. Elle a répondu à une volonté de nombreux citoyens de s’engager pour l’école. Les candidats se sont inscrits sur un site dédié. Dès cette étape, ils se sont engagés à respecter la charte du réserviste citoyen. Les demandes ont examinées par une commission académique qui a proposé à la Rectrice l’inscription des candidatures jugées recevables sur la liste des réservistes citoyens de l’académie. Les missions et le cadre d’intervention des réservistes citoyens sont fixés par la circulaire du 12 mai 2015 : il s’agit principalement d’illustrer par des témoignages tirés de la vie et de l’expérience professionnelle les enseignements et activités éducatives assurés par les enseignants et personnels éducatifs. Aujourd’hui, l’académie de la Martinique compte dans ses rangs vingt-quatre réservistes citoyens. La sécurité à l’école LUTTE CONTRE LE HARCÈLEMENT A L’ÉCOLE La prévention et la lutte contre le harcèlement à l’Ecole constituent une priorité. 11 Fait de violences répétées, verbales, physiques ou psychologiques, le harcèlement, souvent banalisé, a pourtant des conséquences graves sur les court, moyen et long termes pour les victimes et les auteurs : absentéisme, décrochage scolaire, sentiment de mal- être, dépression, conduites suicidaires. Au sein de l’académie de la Martinique, les 2 référents harcèlement développent la politique ministérielle articulée autour de 4 axes : sensibiliser, prévenir, former, prendre en charge. L’académie est dotée d’un numéro vert : 0800.859.797 qui reçoit les appels évoquant toute situation de harcèlement entre élèves et permet une prise en charge individuelle rapide. En 2015-2016, le Plan Académique de Formation a offert une formation aux personnels volontaires pour être personnes ressources dans leur bassin. Formés à la problématique du harcèlement, ils sont en capacité de proposer des plans de prévention efficaces au sein de leurs établissements. LE RENFORCEMENT DE LA SECURITE A L’ÉCOLE Les dispositifs de lutte contre la violence en milieu scolaire Les efforts de l’académie en matière de prévention portent leurs fruits à l’intérieur des établissements où le climat est en général apaisé. Grâce à des investissements matériels au sein des établissements et aussi grâce à des investissements humains, les chefs d’établissements sont parvenus à apaiser le climat scolaire dans l’enceinte de leur établissement. Cependant les agressions ou incivilités ont tendance à croître dans l’environnement immédiat des établissements, ce qui nécessite la mise en place d’une politique prioritaire de sécurisation des abords avec la participation des forces de sécurité publique et des collectivités locales. La mise en place de l’équipe mobile de sécurité (EMS) en 2009 à produit des effets significatifs notamment grâce à leurs actions de prévention. La présence des adultes relais et la mise en place des Assistants de Prévention et de Sécurité (APS) en 2012, ont renforcé ces actions au sein des établissements les plus difficiles. Prévenir les menaces et accompagner efficacement les écoles Le ministère rappelle les consignes suivantes aux personnels de l'Éducation nationale, aux parents d'élèves et aux élèves : l'accueil à l'entrée des écoles et établissements scolaires est assuré par un adulte ; un contrôle visuel des sacs peut être effectué ; l'identité des personnes étrangères à l'établissement est systématiquement vérifiée ; durant l'année scolaire, chaque école et chaque établissement scolaire doit réaliser trois exercices de sécurité, dont un avant les vacances de la Toussaint - prioritairement l'exercice "attentat intrusion" Une attention particulière doit être portée aux abords de l'établissement, en évitant tout attroupement préjudiciable à la sécurité des élèves. En lycée, des zones spécifiques peuvent être aménagées dans les espaces extérieurs au sein des établissements scolaires pour éviter que les élèves sortent pendant la journée. En école primaire, il est demandé aux familles de ne pas s'attarder devant les portes d'accès pendant la dépose ou la récupération de leurs enfants. Dans les académies en Vigipirate Alerte Attentat, le stationnement des véhicules est interdit aux abords de l'établissement. 12 Les écoles et les établissements peuvent assouplir leurs horaires d'entrées et de sorties pour mieux contrôler les flux d'élèves. Il est nécessaire d'éviter que les élèves attendent l'ouverture des portes de l'établissement sur la voie publique. Il est demandé à chacun de signaler tout comportement ou objet suspect. Chaque école et chaque établissement doit vérifier l'efficacité et la connaissance par l'ensemble des personnels et des représentants de parents d'élèves présents en conseil d'école et conseil d'administration de son plan particulier de mise en sûreté (PPMS) ainsi que des mesures spécifiques à prendre en cas d'intrusion. Des actions pour informer et savoir réagir durant la période de rentrée Un exercice "alerte-SMS" sera déclenché le jour de la pré-rentrée à l’échelle académique. Cet exercice est complémentaire aux trois exercices de sécurité que devra réaliser chaque école et chaque établissement scolaire durant l'année scolaire. Lors des réunions de rentrée, chaque école consacrera un temps à la sécurité afin de répondre aux questions éventuelles des familles. Chaque collège ou lycée informera les familles des mesures prises pour sécuriser les établissements scolaires. Deux guides sont mis à disposition des familles afin de leur expliquer les différentes mesures mises en place dans les écoles et les établissements scolaires et consultables en lignes : - http://cache.media.education.gouv.fr/file/08aout/21/8/2016_securite_guide_ecole_parents_616218.pdf - http://cache.media.education.gouv.fr/file/08aout/22/4/2016_securite_guide_college_parents_web_616224.pdf 13 Les nouveaux personnels d’encadrement Chef d’établissement : Raymonde LAFONTAINE (Académie de Amiens) nommée au CLG Place d’Armes 2 au Lamentin Chefs d’établissement adjoints : Jean-Pierre ACHE (Académie de Toulouse) nommé au CLG Edmond Lucien Valard – SAINT ESPRIT Jocelyne FERNE (Académie de Versailles) nommée au CLG Euzhan Palcy – GROS MORNE Xavier LLORCA (Académie de Rouen) nommé au CLG des Trois Ilets – TROIS ILETS Lina LOTH (Académie de Versailles) nommée au LGT Frantz Fanon - TRINITE Guetty MARIE-JEANNE (Académie de Versailles) nommée au CLG Fernand Donatien – FORT DE FRANCE Nelly MARY (Académie de Bordeaux) nommée au LP Raymond Néris - MARIN Lydie MASSE (Académie de Versailles) nommée au CLG Asselin de Beauville - DUCOS Mireille MONGIN (Académie de Créteil) nommée au LGT Centre Sud - DUCOS Marie-Laure NESTORET (Académie de Versailles) nommée au LPO Joseph Pernock – LORRAIN Fabrice PALKA (Académie de Reims) nommé au LPO Nord Caraïbes - BELLEFONTAINE Jeanne SOLIS (Académie de Créteil) nommée au CLG Emmanuel Saldès – SAINTE MARIE Patricia TOMICHE (Académie de Versailles) nommée auLGT Joseph Gaillard – FORT DE FRANCE Mireille VENTURA (Académie de Toulouse) nommée au LGT Montgérald - MARIN Directeurs de SEGPA Nicole OBER académie de Montpellier nommée au SEGPA CLG Gérard Café – MARIN Xavier RESSAT académie de Polynésie française nommé au SEGPA CLG Jeanne et Emile Adenet - FRANCOIS Personnels de direction privé Gilbert BAZABAS (Haïti) AMEP REDOUTE (CLG, LPO, LP) – FORT DE France Inspecteurs de l’Education nationale : Lupon GENEVIEVE (Académie de Versailles) nommé à la Circonscription de Rivière Salée Hortense NOUGARO-DALLE-PALLE (Académie de WALLIS ET FUTUNA) nommée au Rectorat Directeur de CIO Marie-Eliane NANDOR ( Académie de Versailles) nommée directrice du CIO de Fort-de-France 14