Classification des angiospermes En classifications classique les angio. se divisent en : monocotylédones et dicotylédones, cela sur la base de nombreux caractères. Appareil végétatif Racine principale Tige Feuilles Appareil reproducteur Inflorescence Mérie des fl. Périanthe Grains de pollen Fruit et graine Monocotylédones Dicotylédones R. principale svt avorte, mise en place de racines adventives FLL dispersés, pl. à T. herbacée Svt . F. incomplètes, sessiles, limbe simple à nervation parallèle R. principale persiste FLL disposés en anneau, pl. à T. ligneuse + pl. à T. herbacée Svt. F. complètes ou incomplètes, pétiolées, limbe simple (entier ou découpé) ou composé, nervation réticulée (pennée, palmée, pédalée) Variable parfois 1 br. + 1 Variable parfois 1 br. + 2 préfeuille préfeuilles trimère Pentamère ou tétramère Simple à tépales ou périanthe Double à sépales + pétales glumacé Monosulqué ou monoaperturé Tricolpé Svt. baie, capsule, akène ou Variable parfois faux fr., graine caryopse, graine à 1 cotylédon à 2 cotylédons Comparaison entre les angiospermes En classification phylogénétique on distingue : Monosulqués (monocotylédones + anciennes dicotylédones ou magnoliidées) exp. de familles: * Liliaceae s. l. * Poaceae Tricolpés ou eudicotylédones exp. de 3 clades : * Caryophyllidées : Caryophyllaceae * Rosidées: Fabaceae, Brassicaceae * Astéridées: Lamiaceae, Scrophulariaceae, Apiaceae, Asteraceae Liliaceae au sens large * Cette famille sera traitée suivant la classification classique (pl. à ov. supère ) au quelle on y ajoute les Amarylidaceae (pl. à ov. infère) * En classi. phylogénétique elle est polyphylétique et a été éclatée en une douzaine de familles parfois monotypiques Caractères botanique et richesse spécifique La fam. des Liliacées est prise ici dans son ancienne acceptation en systématique classique. Actuellement elle est éclatée en plusieurs familles souvent monotypiques (famille composée d’un genre unique). Les Liliacées marocaines sont surtout des plantes herbacées, généralement vivaces par des organes de réserves souterrains. Ces organes peuvent être de type bulbe tuniqué (Allium, Dipcadi, Tulipa,etc.) ou écailleux (Scilla, Urginea, etc.), bulbe plein = corme (Colchicum, Androcymbium, Merendera, etc.), tubercules (Asphodelus) ou un rhizome (Asparagus). Certaines espèces du genre Asphodelus sont annuelles. La fam. compte quelques espèces ligneuses grimpantes (Smilax aspera, Asparagus altissimus) ou dressées (Ruscus, Asparagus). La tige est svt réduite au niveau souterrain (plateau ou corme des bulbes, rhizome). Les feuilles sont généralement alternes, en rosette, sessiles et sont svt. engainantes à la base. La nervation du limbe est normalement parallèle. Chez Smilax, elle est partiellement réticulée entre les nervures parallèles. Le limbe est svt. rubané. Celui d’Allium est cylindrique et creux. Parfois les f. sont réduites à des écailles à peine visibles (Aphyllanthes, Asparagus, Ruscus). Dans ce dernier cas la fonction de photosynthèse est alors assurée soit par la tige verte soit par des rameaux naissant à l’aisselle de ses écailles et développés en cladodes. Ces derniers prennent la forme d’aiguilles ± longues (Asparagus) ou s’aplatissent en faux limbe (Ruscus). Les fleurs de taille variables sont solitaires ou groupées sur des axes aphylles nommés hampes florales uniflore ou multiflore. L’inflorescence générale est svt de type grappe ou fausse ombelle. Chez Allium les fl. En fausse ombelle sont contenue au départ dans une grande spathe (= bractée d’inflorescence) complètement fermée. Chez Ruscus et Smilax les fl. de petite taille naissent sur les cladodes. Les fl. sont svt. hermaphrodites, parfois uniquement sexuées (Smilax, Ruscus). Elles sont cycliques, actinomorphes et présentent l’organisation trimère de leurs pièces florales. Souvent fl. Avec bractée et/ou préfeuille. * Le périanthe simple présente 6 tépales sur 2 verticilles, libres ou ± soudées en tube (Muscari, Dipcadi, Colchicum, Narcissus, etc.). Chez certains taxons exp. Narcissus, le périanthe est pourvu d’une paracorolle (enveloppe supplémentaire au sommet du tube du périanthe) svt. bien évidente. * L’androcée est formé de 6 étamines habituellement libres. Celui des fl. de Ruscus présente des filets soudés en une colonne sombre. * Le gynécée est formé de 3 carpelles soudés en un ovaire supère (Allium, Colchicum, Scilla, Urginea, Dipcadi, Asphodelus, etc.) ou infère (Narcissus, Leucojum , etc.). L’ovaire triloculaire est surmonté de 3 styles soudés rarement libres (Colchicum, Androcymbium, Merendera). Ovules généralement nombreux en placentation axile. * Le fruit est soit une capsule loculicide ou septicide, plus rarement baie (Asparagus, Polygonatum, Ruscus, Smilax). * Graines albuminées à embryon droit ou courbe. Svt noires, aplaties et ± ailées. La fam. ainsi définie est représentée au Maroc par env. 110 espèces réparties entre 30 genres. Le g. le plus riche est Allium (env. 20 esp.). Hannonia est un g. monotype endémique du Maroc. en montagnes et sous des bioclimats variés. Certaines Liliacées montrent cependant une préférence écologique particulière exp. Scilla latifolia colonise les falaises maritimes depuis Safi jusqu’à Agadir ainsi que les basses montagnes de l’Anti-Atlas occidental. Alors que l’Asphodelus tenuifolius et As. refractus poussent sur les sables et les dunes des bioclimats semi-aride, aride et saharien. La fam. offre à l’homme de nombreuses plantes alimentaires et condimentaires exp. Asparagus (Asperge, « sekkoum »), mais surtout les espèces cultivées du g. Allium (Oignon : Allium cepa ; Ail : A. sativum ; Echalotte : A. schoenoprasum ; Poireau : A. porrum ). Certaines Liliacées sont médicinales, l’Ail reste la plante la plus recherchée dans ce domaine à cause de ce certaines de ces propriétés : antiagregante des plaquettes sanguines, antimicrobienne, antifongique, vermifuge, hypoglycémiante, diurétique, stimulante thyroïdienne, hypotenseur, antiseptique pulmonaire et intestinal, … Les graines et les bulbes de Colchique (Colchicum ) sont utilisés contre la goutte, la Colchicine est un alcaloïde mitoclasique connu est extrait des bulbes de Colchicum autumnale ; les bulbes d’Urginea contiennent des glucosides toxiques cardiotoniques et raticides. L’Agave, plante ornementale très connue, était cultivée pour ces fibres. les industries cosmétiques mettent en avant les traitements possibles de l’épiderme avec l’Aloe vera pour ses caractéristiques : de stimulation de la production de collagène, dans le traitement des brûlure, accélère la cicatrisation, contribution au métabolisme, lutte contre le vieillissement. De nombreuses Liliacées sont ornementales : Narcissus, Scilla, Muscari, Ruscus, Asparagus, etc. Type biologique & Tige Agave americana Feuilles linéaires alternes, rubanée , à nervation parallèle, parfois charnues Allium cepa Urginea maritima Allium sativaum F. en écailles Asparagus sp. Cladodes = rameaux aplatis Ruscus aculeatus Groupement des fleurs Souvent présence d’une hampe florale (tige aphylle portant que des fl.) uni ou multiflore Fausse ombelle chez l’Allium Fleur solitaire chez Tulipa Fleur solitaire chez Rruscus Grappe chez l’Asphodelus Carac. gener. des fl. : Fl. actinomorphes, hermaphrodites ou unisexuées, cycliques, trimères, à périanthe simple formé de 6 tépales sur deux verticilles dialy ou gamotépales Alliaceae Allium sativum Allium cepa Amaryllidaceae Amaryllis sp. Narcissus sp Asparagaceae : Asparagus plumosa Agavaceae: Agave americana Yucca sp. Hyacinthaceae: Dipcadi serotinum Scilla latifolia Muscari sp. Urginea maritima Cladode Ruscaceae Ruscus aculeatus Asphodelus microcarpus Le genre Hannonia monotypique est endémique marocain Hannonia hesperidum Aloe arborescens Lilium sp. Tulipa Colchicum autumnale Smilax aspera Poaceae ou Graminées Poaceae ou Graminées Talle de graminée Système racinaire fibreux adventif Ce sont des plantes en général herbacées, annuelles ou vivaces à tige cylindrique, creuse et cloisonnée au niveau des noeuds, cette tige particulière est le chaume ; généralement non ramifié sauf au niveau du sol où se produit souvent le phénomène du tallage, qui conduit à la formation de touffes caractéristiques. La racine principale avorte, mise en place de racines très ramifiées, notamment grâce à la formation de nombreuses racines adventives naissant à la base des tiges. Les feuilles sont alternes et distiques. Le limbe, en général linéaire à nervation parallèle, se prolonge inférieurement en une gaine fendue. Au niveau de la jonction du limbe et de la gaine, la f. peut présenter ou non une ligule et/ou 2 oreillettes. La ligule quand elle est présent, prend soit la forme d’un étui membraneux, soit celle d’une ligne de poils, cependant elle est rarement absente. Les fleurs, de petites tailles, sont généralement groupées en inflorescences particulières appelées épillets. Ces derniers sont rarement solitaires. Ils sont svt. groupés au niveau d’un rachis (axe principale de l’inflorescence générale) soit en grappes = panicules, soit en épis. Le rachis est de forme variable parfois excavé. A la suite d’avortement, les fl. habituellement hermaph., peuvent devenir unisexuées ou complètement stériles. La combinaison et la disposition au sein d’un épillet de ces types de fl. sont caractéristiques. Un épillet typique comporte une paire (rarement plus) d’écailles appelées glumes (G) (une G inférieure = G < externe et une G sup. = G >) avec au-dessus une à plusieurs fl. distiques alternant le long de 2 côtés d’un axe secondaire (rachéole) svt. en zig-zag. A maturité, la rachéole se désarticule svt au-dessus des G et entre les fl. Les 2 G peuvent être égales ou inégaleset sont svt. parcourues par un nombre caractéristiques de nervures. Certains genres présentent à la base de l’épillet une des 2 G seulement. Rarement les G sont absentes. Parfois les G sont doublées d’un involucre supplémentaires à la base de 1 ou de plusieurs épillets. En allant de l’extérieur vers l’intérieur, une fl. comporte les organes suivants : *Une paire d’écailles subopposées appelées glumelles (gl) : la gl < ou lemme couvre ± complétement la gl > ou paléole. La lemme est svt égale ou plus longue que la paléole, rarement plus courte. La paléole est svt parcourue par 2 nervures. Elle est interprétée de ce fait comme le reste du cycle externe trimère d’un périanthe ancestral dont il ne reste que 2 éléments soudés. Selon ce point de vue, la lemme représenterait la bractée florale. La lemme peut être pourvue, sur sa face externe, d’une arête dont la position et la forme sont variables. L’arête peut être terminale,subtermianle ou dorsale ; aussi elle peut être droite, genouillée ou tortillée. Parfois l’arête est trifide ou 9-fides. *Deux ou trois (rarement plus) petites écailles appelées glumellules (γ) ou lodicuels, habituellement libres. Elles représenteraient le verticille interne du périanthe. *Un androcée à 3 E (en fait le nombre varie entre 1 et 6, rarement plus) libres, à anthères dorsifixes versatiles. En effet, lorsque les E sont mûres, les fl. s’ouvrent afin de permettre aux anthères versatiles (mobiles et oscillantes) de s’exposer à l’air libre donc c’est une adaptation à la dissémination des grains de pollen par le vent. *Un gynécée à ovaire supère formé d’une loge uniovulée, surmonté au sommet par 2 ou 3 stigmates plumeux ; autre caractère d’adaptation afin de permettre la récolte maximum des grains de pollen. Le fruit est un caryopse (fr. sec indéhiscent dont la graine est soudée au péricarpe). Il est svt. contenu dans les gl. persistantes (exp. orge, riz, …). La plus grande masse de la graine correspond à l’albumen (farine) riche en amidon ; l’embryon étant petit et latéral. Une fois écrasés ou moulus les céréales donnent de la farine (albumen) et le son (péricarpe). Avec environ 300 esp., cette famille occupe au Maroc le troisième rang parmi les angiospermes. Cette fam. est cosmopolite et présente une large gamme d’habitats : depuis les milieux littoraux jusqu’aux prairies de hautes montagnes. Certaines graminées supportent des conditions environnementales extrêmes (humidité, sécheresse ou salinité excessive). Au niveau mondial on les trouve sur tous les continents (à l'exception des pôles) depuis les zones équatoriales jusqu'aux cercles polaires et depuis les bords de mer jusqu'au sommet des montagnes. Cette famille de plantes très « sociables » représente environ 20% de la couverture végétale du globe terrestre. Elles sont l'élément dominant de plusieurs formations végétales très étendues comme la steppe et la savane en Afrique, la prairie américaine et la pelouse alpine. Elles ont permis le développement de toute une faune herbivore. Cette fam. est l’une des plus importantes économiquement. Elle fournit à l’homme toutes ses plantes céréalières et de nombreuses autres plantes utiles. Parmi les Poacées, on trouve des espèces essentielles dans l’économie mondiale, et dont l'utilisation est vitale pour l'alimentation de l’homme et de son bétail : - la canne à sucre, première culture mondiale par l'importance des tonnages récoltés (1,3 milliard de tonnes) et première source de sucre; - culture de blé tendre ; - les céréales cultivées : maïs (Zea mays), riz (Oriza sativum ), blé (Triticum aestivum ), orge (Hordeum vulgare), avoine (Avean sativa), seigle (Secale cereale), millet (Pennisetum glaucum ), etc., qui occupent la moitié du total des terres arables et produisent annuellement 2 milliards de tonnes ; - les céréales fournissent aussi des matières premières pour l'industrie : dérivés de l’amidon et de la fermentation alcoolique. - des plantes exploitées pour leurs fibres comme l’alfa, « halfa » Macrochloa tenacissima (synonyme : Stipa tenacissima) qui fournit autrefois de la pâte à papier ; des plantes à usages variés, comme les bambous (Bambusa) et le roseau (Phragmites communis) ou l’oyat (Ammophila arenaria ) qui fixent les dunes. - plantes utilisées pour l'agrément : graminées pour gazons, terrains de sport, etc., Feuilles distiques Fleur de graminées Melica uniflora Avena sativa Lolium sp Cynodon dactylon Triticum aestivum Ligule oreillettes Hordeum vulgare Sorghum sp. Sorgho, Mil, Millet , « illane » Zea mays Zea mays Oryza sativa Saccharum officinarum Bambusa sp . Arundo donax Phragmites communis Inflo. A. donax Ammophila arenaria Savane Prairie ou steppe à Alfa, « halfa » (Macrochloa tenacissima = Stipa tenacissima)