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I. 1-INTRODUCTION
La tannerie est parmi les industries les plus anciennes, elle a comme but de
transformer la peau animale en cuir. Ce dernier doit répondre à certaines caractéristiques. Car
son rôle est la protection de tout ce qu’ils habillent contre les éléments extérieurs.
La fabrication du cuir se décompose en une succession d’opérations très différentes, mais
interdépendantes dont le choix et la maîtrise conditionne la qualité de l’article fini [1].
La majorité de ces opérations utilisent et consomment plusieurs produits chimiques. Ces
opérations sont effectuées en milieux aqueux. Donc la pollution engendrée est une pollution
de l’eau.
La pollution des eaux résiduaires de tannerie a deux sources :
• La peau elle-même ;
• Les réactifs chimiques utilisés dans les diverses opérations.
I. 2- PROCÉDÉ DES TANNERIE-MÉGISSERIES
Pour fabriquer les cuirs il faut que la peau animale passe par plusieurs opérations.
Les peaux brutes passent d’abord à la section rivière où s’effectue l’épilage.
L’imputrescibilité est acquise lors d’une opération appelée tannage, qui consiste en une
stabilisation chimique des groupements réactifs du collagène, réalisée à l’aide d’agents
minéraux (sels de chrome) [2].
On peut résumer toutes les opérations de cette industrie dans un organigramme qui représente
toutes les étapes, les réactifs utilisés dans chaque étape ainsi que les différents déchets solides
et les effluents (figure 1).
I. 3- SOURCES DES SUBSTANCES AZOTÉES DANS LA TANNERIE
Les eaux résiduaires de l’étape d’épilage -pelanage sont caractérisées par la grande
teneur en matière organique, surtout azotée (protéines, peptides, acides aminés).
Le but de cette étape est l’élimination des poils ou de la laine et de l’épiderme.
L’épilage est une attaque alcaline assez vigoureuse de l’épiderme et des poils, à condition de
ne pas nuire au derme.